Enceinte (Bulma x Végéta)
L'entraînement avait été plus intense que jamais. Je sentais la sueur me couler de partout. Je décidai de m'arrêter là pour aujourd'hui.
Je me dirigeai dans le bâtiment et fus un peu surpris de voir que Chichi n'était pas là. D'habitude, elle passait le plus clair de son temps à faire le ménage partout ou à regarder la télé. Au moins, j'étais tranquille pour le moment. En revanche, je croisai Karkarot et son fils, en train de ne rien faire, comme d'habitude. À force de si peu s'entraîner, il deviendra moins bon que moi. Tant mieux.
Je pris une rapide douche quand j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Sans doute Chichi. Mais je sentis une autre aura et je sus qui c'était mais je refusai d'y croire.
Mais quand je descendis, je vis qu'elle n'était pas seule. Il y avait Bulma. La femme avait rejoint les garçons sur le canapé, Chichi devait être dans la cuisine. Je serrai les dents, ignorai les trois et allai directement dans la cuisine.
- C'est quoi ce bordel ? Pourquoi est-ce qu'elle est là, celle là ?
- Celle là a un nom et je te rappelle que vous étiez ensemble il y a moins d'un mois ! Elle mange ici ce soir, que tu ne le veuilles ou non.
- Très bien. De toute façon, je n'ai pas faim.
C'était un mensonge, mais il était hors de question que je reste avec elle. J'allai directement dans ma chambre, n'ayant pas envie d'aller m'entrainer après avoir pris une douche. Bulma me vit, se retourna et me fit un petit signe, sur le canapé. Je l'ignorai et montai directement.
J'étais tellement énervé que j'aurai pu tout jeter à terre. En bas, j'entendais leurs conversations, leur rire, c'était insupportable. Et la faim qui me taraudait... Finalement, je décidai d'aller manger. Ce n'était pas une stupide femme qui allait me couper l'appétit. Et si elle devenait trop chiante, je remonterai.
Ils étaient déjà à table, et la seule place qui restait était en face de... Bulma. Les conversations s'interrompirent quand je rentrai m'installer.
- Tiens, finalement tu as faim ? lança Chichi sur un ton ironique qui ne me plu pas.
Je poussai un grognement et me mis à manger, sans faire attention à qui que ce soit. Les conversations reprirent. Tout allait bien, Bulma ne parlait pas, mais évidemment, ça ne dura pas.
- Alors, tu es enceinte ? demanda le gosse.
J'avais envie de l'étrangler celui-là... Je sentis le regard de Bulma, mais je ne fis pas attention.
- Hum, oui.
- On est allé faire une échographie cette après-midi, renchérit Chichi, et je compris qu'elle en faisait exprès pour me faire tilter.
- Oh, c'était pas le machin qui peut voir le bébé à travers le ventre ? demanda Karkarot.
- Si, c'est ça ! Et même que la prochaine fois, elle pourra savoir si c'est un garçon ou une fille ! C'est pas super ?
- Tu as réfléchi à des prénoms ? interrogea le gosse.
- Euh... Non, pas encore...
Tout le monde sentait le malaise de la femme, mais ils continuaient. Je sentis mon poing se serrer, mais je me forçai à me concentrer sur la nourriture.
- En tout cas, Végéta a bien progressé ! claironna cet imbécile de Karkarot.
- Oh, euh... Ah oui ?
Je crois qu'elle parlait à moi, mais je ne fis pas attention.
- Bon ça suffit ! Vous allez vous parler, oui ou non ? s'écria Chichi.
- Laisse tomber, intervint Bulma. Je vais rentrer, je suis fatiguée...
- Bulma...
- C'est bon, je te dis.
- Je te ramène, alors.
- J'habite à quelques minutes à pied. Je n'en ai pas pour longtemps. Bon appétit.
Sa voix se serra sur le dernier mot tandis qu'elle partit. Mais au même moment, un truc tomba par terre. Je ne savais pas ce que c'était, mais personne ne fit attention.
- Pourquoi elle est partie ? demanda le gosse.
- Oh, demande à Végéta, il sera ravi de te répondre !
Elle était vraiment énervée, à présent.
- Euh... Végéta ?
- Mêle toi de tes affaires !
Le gamin baissa la tête.
- San Gohan, comme tu as fini de manger, tu vas pouvoir monter finir tes devoirs.
- Mais, maman...
- Écoute ta mère, répliqua Karkarot, et il finit par obéir.
- Non mais je rêve ! C'est quoi ton problème ! s'écria Chichi. J'ai invité Bulma exprès, et tu ne l'as même pas regardé !
- Je n'ai rien demandé, moi !
- Toi, toi, tu n'as que ce mot là à la bouche ! Et elle, tu penses à elle, à ce qu'elle peut ressentir ? Elle va super mal depuis que tu es venu habiter ici, mais bien sûr tu t'en fiches !
- La ferme !
J'allai la plaquer contre le mur, furieux, quand Karkarot me retint.
- Lâche-moi !
- Tu touches à un seul de ses cheveux, et tu dégages d'ici ! Je ne plaisante pas !
Je ne l'ai jamais vu aussi énervé. Je me dégageai d'un geste.
- Maintenant, tu vas aller t'excuser !
- Tu n'es pas ma mère ! Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'une humaine !
- Très bien, j'ai une meilleure idée. Soit tu t'excuses, soit tu pars d'ici, intervint Karkarot.
- C'est riddicule !
- Mets un peu ta fierté de côté pour une fois !
Et d'un coup, la colère de Chichi s'évapora.
- Elle va très mal, Végéta. Elle a besoin de toi.
- Ce n'est pas mon problème.
- Alors va faire tes bagages. Dehors.
J'avais besoin de rester sur Terre pour m'entraîner. Je ne pourrai pas quitter cette maudite planète sans capsule, et c'est Bulma qui les a. Et il est hors de question que je dorme dehors. Si je voulais m'entraîner, je n'avais pas le choix. Je devais aller m'excuser. Je serrai les poings, je détestai ne pas avoir le choix. Je détestai les humains.
- Très bien, répliquai-je. J'irai demain.
Comme ça, je pus encore trouver un autre moyen.
- Tout de suite.
- Très bien.
Je me dirigeai, furieux, vers la porte d'entrée quand je le vis. La chose qu'elle avait fait tombé. C'était un collier, représentant un robot. Je le pris. Je n'aurai pas besoin de m'excuser, je lui rendrai juste ce maudit collier.
Je sortis et m'envolai. En quelques minutes, j'étais arrivé. J'allai entrer quand je sentis une autre aura que la sienne. Une aura que je ne supportai pas. J'entrai, et allai derrière le mur puis me figeai.
- Je t'avais dit qu'il te ferait du mal, Bulma ! C'est un meurtrier !
Yamsha. Je le détestai. Furieux, je rentrai et le soulevai par le cou.
- Qu'est-ce que tu viens de dire ? hurlai-je.
- Vé... Végéta... balbutia Bulma.
Je l'ignorai, et ressairai la prise sur son cou. Il suffoqua.
- Végéta, arrête !
Elle courut, et avec sa force minuscule, elle tenta de me faire lâcher prise. Mais à l'endroit, où elle me toucha, je ressentis des fourmillements.
- Je t'en prie, laisse-le !
C'est là que je compris. Ça ne me concernait plus. Elle n'était plus mienne. Cette évidence me fit encore plus souffrir que je le pensai.
Je repoussai l'humaine qui tomba à terre, lâcha me misérable, et me tournai, pour la première fois, vers Bulma.
C'était là que je vis sa tenue. Sa robe soulignait ses courbes, et le bleu ressortait la couleur de ses yeux et de ses cheveux, qu'elle a bouclé pour l'occasion.
- Qu'est-ce que tu fais là ? murmura la femme en me regardant, de la douleur dans les yeux.
Puis tout me revint.
- Ton amie m'a menacé de me jeter dehors si je ne venais pas m'excuser. Mais visiblement tu étais déjà occupée.
Ma voix était encore plus sèche que d'ordinaire.
Des larmes se remplirent au coin de ses yeux. Le rouge dessous montrait qu'elle avait déjà pleuré.
- Ce n'est pas ce que tu crois. Yamsha allait partir. S'il te plaît... il faut qu'on parle !
En disant ses mots elle s'était relevée et s'était approchée.
- Tu t'es vite consolée, lâchai-je.
- Si tu avais été moins con... commença Yamsha.
Je m'approchai, menaçant, mais Bulma me saisit par le bras pour me retenir.
- Lâche-moi !
Je me dégageai d'un geste brusque.
- Amuse-toi bien avec ce misérable.
Je commençai à partir, avant de me souvenir. Je me retournai une dernière fois vers Bulma, lui lançai le collier, et, ignorant ses supplications, je partis.