Enceinte (Bulma x Végéta)

Chapitre 3 : Le choix

862 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 24/06/2020 17:06

Deux semaines. Deux semaines que Végéta était parti, j'étais sans nouvelles de lui. Dés qu'il était parti ce matin là, il n'était jamais revenu. Ce n'était que quand Chichi me parla de lui que je compris qu'il était parti chez eux. Elle m'avait expliqué que Végéta était arrivé chez eux et avait demandé (ou plutôt grogné) s'il pouvait vivre chez eux. Directement, comme ça. Chichi croyait que j'étais au courant, même si elle était surprise. C'était pourquoi elle avait accepté, après en avoir parlé avec Son Goku. Elle m'avait ajouté que quand Son Goku et San Gohan lui posaient des questions, le soir pendant le dîner, sur le pourquoi ou s'il parlait de moi, il se fermait comme une huître et grognait "on ne peut pas manger en paix ?".


Pour moi, c'était clair. Végéta ne voulait pas de moi, ni de cet enfant. Cet enfant qui grandissait en moi.


Je tentai de ne pas me laisser affaiblir. Déjà, je faisais le ménage dans la maison. Comme elle était assez grande, ça m'occupait une bonne partie de la journée. Ensuite, j'allai me préparer un repas léger, mangeai rapidement, fis la vaisselle. Je me planifiai ce que je ferai le lendemain : j'irai refaire les courses pour la nourriture. J'appelai Chichi pour qu'on aille faire du shopping le surlendemain. Elle s'attarda, et commença à me demander comment j'allais. J'esquivai ces questions, sachant très bien que je finirai par craquer si je commençai à y répondre. Je tentai de rester fidèle à moi-même ; enjouée, en toute circonstance.


Le lendemain, donc, je fis des courses pour la nourriture et rentrai. Je rangeai le tout et inspirai. La fatigue m'envahissait, mais je n'avais pas envie de dormir maintenant. Je me servis une tasse de café et allai regarder la télé. Bien que j'eus envie de travailler au laboratoire, je n'avais pas d'idées, et de plus, ça me rappelait trop V... Ça me le rappelait trop. Rien que de songer un seul instant à lui, je sentais mes défenses baisser, les larmes me venir aux yeux. Et cette douleur qui me compressait la poitrine... Jamais je n'avais ressenti une telle chose pour Yamsha.


Je ne pensais pas non plus à l'enfant.


Le surlendemain, je rejoignis Chichi devant le centre commercial. J'avais mis une vieille robe rouge. Il fallait dire qu'il faisait chaud pour un mois de juillet.


- Salut ! m'exclamai-je. Prête pour le shopping ?


- Oui, mais Bulma...


- Super ! C'est parti !


Chichi tenta de me parler plus d'une fois, mais je lui coupai la parole à chaque fois. Elle ne pouvait donc pas éviter de penser à ça maintenant ? J'avais envie de passer un bon moment !


Elle finit visiblement par comprendre et abandonna. Nous nous amusions comme des folles, quand, à la sortie d'un des magasins, je tombai sur un homme avec une forte musculature et des cheveux noirs. Je me figeai, et mon coeur manqua un battement.


- Bulma ?


Elle comprit en voyant l'homme.


- Ce n'est pas lui, d'accord ? Allez viens, on va se prendre une glace !


En observant l'inconnu de plus près, je vis qu'il ne ressemblait vraiment pas à lui. Il portait des vêtements vraiment vifs et avait l'air cordial, soit son inverse.


Je me laissai entraîner par Chichi. Nous prîmes une glace et nous installâmes en silence sur un banc. C'est moi qui commençai, la voix tremblante :


- Je suis pathétique, hein ? Je suis incapable de l'oublier.


- Bulma... C'est normal, tu es amoureuse de lui !


- Mais ça fait deux semaines... Il est bien passé à autre chose, lui !


- Je ne pense pas. Je pense qu'il a pris peur. Il n'a jamais eu d'enfant !


- Et moi alors ? C'est nouveau pour moi aussi !


Je sentais les larmes me monter aux yeux. Je ne m'étais jamais sentie aussi vulnérable.


- Je ne sais même pas si je veux garder cet enfant... Voir son physique, ça ne m'aidera pas...


- Il n'est pas encore né ! Et pense un peu à toi aussi. Il n'y a pas que Végéta qui tienne !


Je me mis à tressaillir quand elle prononça son nom. Elle me passa un bras sur les épaules.


- Je sais que tu veux cet enfant. Je le vois à tes yeux. Alors, garde le !


- J'ai essayé... J'ai essayé d'aller venir lui parler. Mais je savais qu'il allait se comporter comme si j'étais une inconnue. Qu'il me regarderait froidement. Et je ne le supporterai pas.


C'était désormais des torrents d'eau qui coulèrent de mes yeux. Végéta, pourquoi m'as tu abandonné ? Pourquoi m'as-tu laissé ainsi ?


- Tu sais quoi ? Je vais prendre soin de toi. De toute façon, San Gohan est à l'école et San Goku s'entraîne encore. Alors autant que je serve à quelque chose ! Je prendrai soin de toi et de ton enfant. Et tant pis pour Végéta !


Ces paroles me réconfortèrent plus que n'importe quels autres mots. Chichi avait le don de remotiver les autres.

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