Règles et Principes du Grand Jeu de Duane

Chapitre 4 : De Nasa Boy à Cumulo Nimbus

3939 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/05/2015 11:15

CHAPITRE III

Les plus gros camions de pompiers et ambulances étaient tous garés à l'extérieur du parc, avec leurs gyrophares tournant à plein régime. Il y avait quelques estafettes médicales qui s'étaient tout de même faufilées le long des allées entre les attractions. Des infirmiers et pompiers allaient et venaient en tous sens, en s'interpelant… Une part de lui appréciait vraiment ce qu'il fallait bien appeler « un joyeux bordel coloré ». A part le Docteur, tout le monde était pourtant fort grave.

Bien que leurs enfants n'aient pas été très grièvement blessés, la plupart des parents avaient le visage en pleurs et tendu, parce qu'ils avaient eu peur pour eux. Rose Tyler ne faisait pas exception à la règle. Elle serrait compulsivement son fils dans ses bras en l'embrassant toutes les dix secondes, lui touchait les cheveux qui étaient à présent complètement hérissés et rajustait nerveusement la couverture qu'on avait posée sur ses petites épaules.

Au bout d'un moment de ce traitement, il se mit à ronchonner. Une fois passée la stupeur, la cavalcade, et le bonheur de retrouver sa mère et sa grand-mère à l'extérieur, son jeune esprit avide avait commencé à se tourner vers les pompiers dont il admirait le ballet. Il était fasciné par leur tranquille assurance, les ordres qu'ils donnaient, la façon dont tout le monde leur obéissait, la brillance de leur casque… Tout cela lui faisait autant d'effet que la meilleure soirée d'Halloween de toute sa vie.

Il est trop jeune pour comprendre, se disait Rose. Mais elle repensait sans cesse à la façon dont elle s'échappait quand elle-même était enfant et regardait forcément sa mère d'un autre œil à présent …

Jackie partie fureter pour avoir des infos, vint la prévenir qu'on allait bientôt autoriser tous ceux qui n'étaient que légèrement blessés à rentrer chez eux. Rose hocha la tête et se mit à le chercher dans la foule le pompier qui lui avait ramené Sammy. Elle tenait à le remercier, et pour éviter de le perdre, avait mémorisé le matricule sur sa veste… En se penchant vers sa mère, elle la pria d'aller chercher la voiture avec Sam et l'assura qu'elle la rejoignait aussitôt.

— Fais bien attention ma petite, disait Jackie, on ne sait pas s'ils ont attrapé toutes ces sales bestioles. Il y en a un qui a dit qu'ils ont trouvé des œufs…

— Oh tu sais, c'est sûrement les mêmes qui parlent des crocodiles dans le fleuve ! Mais là, il paraîtrait que ce soient deux gros pythons échappés du Zoo ce matin. Je l'ai entendu quand les camions de journalistes sont venus… Je veux juste dire merci au pompier et puis j'arrive.

Elle finit par le retrouver près d'une civière. Il parlait à la femme qui y était allongée, entourée de ses jeunes enfants. Rose s'arrêta et hésita à l'interrompre.

— Monsieur le pompier ? osa-t-elle au bout d'un moment. Excusez-moi, je voulais juste vous saluer et vous remercier d'avoir ramené mon garçon…

Après un hochement de tête et une petite pression sur le bras de la patiente, il vint la rejoindre et retira ses gants qu'il fourra dans le casque qu'il venait d'ôter aussi. Elle ne s'attendait pas à découvrir qu'elle le connaissait déjà.

— Oh ! Mais c'est… vous ? Vous êtes pompier aussi ? demanda-t-elle avec un sourire hésitant.

— Non, pas du tout répondit le Docteur, j'ai juste attrapé une veste et un casque qui trainaient et je les ai mis en essayant de me rendre utile…

Elle cligna des yeux.

— Je plaisante, continua-t-il en voyant qu'elle ne percutait pas. Qui pourrait faire ça, hein ? Evidemment que je suis pompier, mais dans ma ville, pas ici… J'ai donné un petit coup de main aux collègues puisque je me trouvais là…

— Je comprends mieux pourquoi vous avez été si courageux avec le serpent ! dit-elle en hochant lentement la tête d'un air entendu. Vous avez l'habitude de tout ça…

— Et maintenant vous savez pourquoi… répondit-il en la dévorant des yeux. Mais vous m'avez impressionné en conservant votre sang-froid.

Elle le bombarda de son sourire géant : le sourire mégawatt modèle XXL. Aïe. Aïe. Aïe. Aïe. Ça aussi ça marchait encore très bien !

— Oh, vous savez quand on est mère, on apprend vite à ne pas paniquer pour un oui ou pour un non… Un jour votre fils s'est mis des légos dans le nez et il ne respire plus, ou bien il a voulu tester son nouvel aéroplane fait maison, et il s'est crashé sur le garage du voisin… Faut rester cool, vous voyez…

Le Docteur sourit aussi. Cool. Il voyait en effet.

— Il vous donne du fil à retordre, on dirait…

— Oh, c'est dans les gênes. Son père était du même genre.

— Était ? C'est… pour cette raison qu'il n'est pas là ce soir ?

Rose baissa la tête un instant et il craignit d'avoir été peut-être trop curieux et direct. Mais quand elle la releva, elle dit seulement en souriant toujours :

— Écoutez, je vois que vous avez encore beaucoup à faire ici, je ne vais pas vous ennuyer avec mes histoires. Je voulais juste vous dire merci, et voilà qui est fait. Merci pour tout. Bonne soirée.

Les cœurs du Docteur se remirent à battre n'importe comment. Elle allait partir. Là maintenant. Il ne la retrouverait jamais dans cette ville énorme, sans tournevis sonique ni Tardis. Comment diable faisaient donc les gens ordinaires pour retrouver quelqu'un sans pouvoir disposer des outils convenables ?

— Euh… attendez ! Avez-vous laissé votre nom et vos coordonnées ? Pour l'hôpital… Le maire veut qu'on rappelle tout le monde dès demain pour… vérifier qu'il n'y a pas de commotion plus sérieuse ou… que le venin ne se diffuse pas avec…

Elle le regarda avec un charmant sourire de coquette consommée et les mots s'étranglèrent dans sa gorge sans qu'il puisse terminer sa phrase.

— Vous n'avez pas besoin d'inventer une excuse aussi bidon pour me demander mon numéro. Vous avez sauvé Sam !

Elle sortit un bout de papier de sa poche où elle écrivit avec application, en tirant inconsciemment un tout petit morceau de langue. Oh hello, adorable petit bout de langue de Rose ! Ça faisait un bail…

— Tenez, c'est là où je travaille, The Blue Box, c'est une boutique en ville. Appelez-moi un de ces jours, si vous passez dans le quartier et on prendra un café.

Il prit gauchement la feuille et la regarda partir. Un torrent de bonheur commença à déferler sur lui. Une excuse pour la revoir, il ne demandait rien d'autre. Il souriait bêtement et s'en fichait complètement. The Blue Box, par contre, c'était plutôt…

Une petite bombe lui fonça dans les jambes et le fit tomber à la renverse comme une quille pendant qu'il rêvassait.

— Mais qu'est-ce que… ?

— Meussieu ! Tu es là !

Le Docteur vit une petite tête apparaître dans son champ de vision où des étoiles dansaient devant ses yeux.

— Aïe, je t'ai fait mal ? disait la petite voix.

— Miss Crampon ! soupira-t-il. Ravi de voir que tu n'as rien…

Il tenta de se relever, un peu sonné, puis une pensée aigüe acheva de le remettre complètement d'aplomb. Où était le papier qu'il tenait à la main, avant d'avoir été mis KO par une poupée de 4 ans ? Il regarda partout fébrilement et le vit enfin, qui avait volé un peu plus loin dans la boue… Rassuré, il rampa vers lui à quatre pattes, et tendit la main pour s'en saisir.

Une botte impitoyable et cruelle, surgie de nulle part l'écrasa en une seconde et l'incrusta dans la terre.

Il poussa un gémissement ridicule et désespéré qui fit rire la petite fille. Il prit délicatement le papier mouillé et tout sali dont l'encre s'effaçait déjà… Il se passa une main sur la figure.

— Oh, non ! Rose !

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Rose voyait les colonnes de chiffres qui zigzaguaient devant ses yeux. Elle avait beau essayer de refaire ses calculs, son esprit rétif refusait de rester concentré sur le livre de comptes de sa boutique. Elle jeta un coup d'œil au dehors pour constater que la pluie avait cessé et qu'il faisait très beau à présent. Un soleil insolent faisait luire les trottoirs de New-York et les badauds dans la rue y marchaient d'un pas plus guilleret. Il était quinze heures passées et c'était… mort, mort, mort. Pas un client en vue. Elle soupira.

Shareen s'était absorbée sans vergogne dans la lecture d'un mauvais roman à l'eau de rose qui manifestement la faisait glousser toutes les dix minutes. Rose se prit la tête dans les mains et se força à fixer les nombres. Mais c'était peine perdue. Elle n'arrivait pas à être à ce qu'elle faisait, parce qu'elle repensait sans arrêt à ce qu'avait dit le jeune pompier de l'autre soir.

D'habitude, elle essayait de ne pas penser trop souvent au père de Sam. Cela faisait longtemps qu'il était parti maintenant. Cela faisait longtemps, mais dans son cœur, elle avait l'impression que ça datait tout juste de quelques mois.

Il avait débarqué dans sa vie par une belle journée comme celle-là. Il était grand et brun, les cheveux courts. Il portait un long manteau vintage. Au début, quand il l'avait abordée dans la rue, elle l'avait vraiment pris pour un dingue. Il racontait des trucs invraisemblables avec un sourire qui faisait tout passer. Il lui disait qu'il était astronaute et qu'il avait une permission spéciale...

En vérité, elle avait vite compris que la perm', c'était à peu près son excuse pour tout exiger d'elle un peu plus vite que la normale. La revoir dès le lendemain de leur rencontre. Déjeuner avec elle, dîner avec elle, booker toutes les soirées de la semaine pour aller danser, pour l'emmener au cinéma, pour faire une promenade.La perm', c'était aussi son excuse pour dire qu'il rêvait de l'embrasser et qu'elle ferait de lui le plus heureux des hommes si elle voulait bien que ce soit partout

Elle secoua la tête et sentit ses joues lui cuire. Lorsqu'il était en phase active de séduction, il lui disait des trucs inouïs qui la faisaient rougir tout le temps. « J'adore quand tes joues prennent la couleur de ton nom » murmurait-il quand il avait dit quelque chose de particulièrement inconvenant. Il n'avait d'ailleurs fait aucun mystère de ses intentions à son égard (« Rose Tyler, je suis ici pour t'aimer passionnément, et autant que possible charnellement ») – en déployant d'entrée de jeu des tactiques quasi militaires pour parvenir à ses fins. Pourquoi n'avait-elle pas eu peur ?

.°.

Sa cour très assidue avait démarré par le siège de leur maison, puis il avait expédié des brassées de bouquets pour elle tous les jours. Enfin, il soudoyait honteusement sa mère avec des cadeaux, en l'appelant chaque fois « future grand-mère de mes enfants » ou « mamie trop sexy » ou « meilleure cuisinière de tout l'univers »…Bien sûr, tout le monde savait que c'était faux et que Jackie cuisinait plutôt mal, mis à part un thé tout à fait convenable. Mais force était de constater qu'au bout de plusieurs jours de ce régime, elle-même avait commencé à lui dire qu'elle devrait vraiment sortir avec ce charmant garçon. C'était tout juste si elle ne la poussait pas dans ses bras. « Il va bientôt être remobilisé par la Nasa. Tu es jeune, profites-en ! Tu sais, je peux te dire que les hommes comme lui ne courent pas les rues ! ». Pour avoir vu d'assez près les derniers petits-amis de sa mère, Rose ne pouvait que lui pardonner ses paroles apparemment bien légères…

Rose se sentait partagée toutefois. C'était un peu trop beau pour être vrai et elle avait peur de souffrir si elle s'attachait à un homme déjà convaincu lui-même qu'il ne pourrait pas rester très longtemps auprès d'elle…

Un dimanche, en balade, ils étaient tombés par hasard sur son ex petit-ami Mike. Elle le connaissait depuis l'enfance mais il avait mal tourné en se laissant entraîner par de mauvais garçons dans la spirale des gangs de rue. En la voyant avec un autre homme, Mike manifestement très mécontent de cet état de fait, n'avait pas tardé à proférer des menaces à peines voilées. Un sourire avait flotté sur les lèvres de son bel astronaute qui avait promis de s'occuper de ça.

Elle avait essayé de l'en empêcher en lui disant que Mike était dangereux. Il avait ri. « On verra bien qui est le plus dangereux des deux, il n'est pas sûr de gagner ». Puis en pleine rue, devant tout le monde, pour la faire rire, il s'était mis à chanter une chanson inconnue et même à danser toute une chorégraphie dessus. « Who's bad ? » faisait le refrain. Il était fou.

C'était un épisode impossible à oublier pour elle, car ils devaient ressortir au restaurant le même soir. Pourtant, il n'était pas passé la prendre à l'heure dite, ne réapparaissant à sa porte qu'avec deux bonnes heures de retard, alors qu'elle se consumait d'inquiétude. Il avait sonné et était entré en titubant avant de s'effondrer à moitié sur elle. Ses vêtements étaient couverts de sang.

Ça va, ça va, ce n'est pas le mien ! avait-t-il affirmé d'un air glorieux, apparemment satisfait de lire une authentique inquiétude sur son visage.

Menteur ! avait-elle rétorqué, il y a un trou là devant dans le tissu ! Tu es blessé ! Qu'as-tu fait ?

Fébrilement, elle l'avait dépouillé de son manteau, puis de sa chemise, avait soulevé son maillot, sans voir l'œil avec lequel il la couvait… Il y avait trop de sang. Mais où était la blessure qui l'avait causée ? Il y avait un trou dans son débardeur mais au-dessous, on voyait sa peau intacte.

Mike ne te posera plus de problème, avait-il dit avec un sourire ambigu.

Terrifiée, elle avait porté ses mains à sa bouche.

Tu l'as tué ?

Il avait secoué lentement la tête avec une expression follement sexy et elle avait soudain pris conscience de son grand corps à demi nu devant elle, particulièrement quand il l'avait prise dans ses bras et qu'il avait répondu :

Non c'est lui qui m'a tué. Et quand je me suis relevé, en lui disant qu'il pouvait vider son chargeur et que je le retrouverai toujours, il a fini par détaler... Mais tu vaux vraiment la peine qu'on meure pour toi Rose Tyler…

Et puis il l'avait embrassée. Et un baiser en amenant un autre, les choses avaient un peu dérapé. Elle l'avait conduit à sa chambre et il lui avait fait l'amour passionnément. Et sans conteste, on ne peut plus charnellement.

Si elle avait craint qu'il ne s'en aille sitôt qu'il avait obtenu d'elle ce qu'il voulait, ça avait été raté. Une fois qu'il avait été régulièrement invité dans son lit, tous les moyens étaient bons pour la tenir contre lui, la cajoler et l'embrasser à tout propos, tout le temps. C'était dans ces nuits-là que Sammy avait été conçu.

Ma petite louve, lui avait-il murmuré l'une des dernières fois après l'amour, sauveuse de ma vie, tu sais que je t'aimerai toujours, n'est-ce pas ?

Chut, j'aime pas quand tu parles comme ça…

Il lui avait fermé la bouche d'un baiser à couper le souffle.

Ecoute, c'est important. Je peux être rappelé n'importe quand maintenant. Il y a quelque chose que je dois te dire, au cas où je ne reviendrais pas.

Il sentit des larmes s'abattre en pluie sur son torse.

Non, ne me fais pas ça… Rose, écoute-moi. Il est possible qu'un jour un type bizarre vienne te poser des questions.

Comment ça un type ? Quel type ?

Un type nettement moins sexy que moi, c'est sûr… Avec une dégaine vraiment à part, mais qui te regardera comme si tu étais la huitième merveille du monde... Et je ne saurais lui en vouloir. Il aura pour lui les yeux les plus profonds du monde. Il essaiera probablement de te faire avaler qu'il est prof, ou une sommité dans un truc que personne ne connaît et tu n'auras aucun mal à le croire...

Et ton type, il s'appellerait comment ? avait-elle demandé en essuyant ses larmes, hésitant entre l'amusement et la curiosité.

Il te dira qu'il s'appelle John Smith. Ou Spartacus… Va savoir. Il va rester là, les bras ballants, cherchant des excuses pitoyables pour te revoir… sans parvenir à te dire ce qu'il te veut.

Et qu'est-ce qu'il me voudra ?

Oh devine… En fait, certainement la même chose que moi ! chuchota-t-il à son oreille avant de la mordiller langoureusement.

Elle avait martelé son torse.

Méchant ! Méchant ! Comment peux-tu plaisanter là-dessus ? Je l'enverrai sur les roses.

Il n'y en a qu'une qui l'intéresse et c'est toi, avait-il repris plus sérieusement. Je veux que tu me promettes de lui laisser une chance…

Une chance ? Voyez-vous ça ! Et puis quoi d'autre encore ?

Il avait eu un merveilleux sourire irrésistiblement immodeste et ses mains s'étaient refaites très câlines.

Puisque tu le demandes, j'aimerais aussi que tu lui transmettes un message…

Elle avait ri et protesté avant de l'embrasser.

Oh, tais-toi Jack, tu dis n'importe quoi ! Je suis toute à toi…

.°.

Quand Shareen la poussa du coude, Rose se réveilla brusquement, car sa joue venait de heurter le comptoir avec un bruit sourd.

— Client à bord ! souffla-t-elle.

Puis voyant son air endormi et ses joues pivoines, elle ronchonna :

— Mhh, c'est moi qui lis ce truc et c'est toi qui fais des rêves érotiques sur la compta ? C'est pas juste… Oh-oh, regarde qui voilà !… Ne serait-ce pas l'adorable et maladroit Cumulo Nimbus ? Celui de la fête foraine ?

Rose embarrassée, lissa ses cheveux et posa ses mains sur ses joues brûlantes.

— S'il te plaît, va voir ce qu'il veut deux minutes…

— Mais je sais très bien ce qu'il veut ! Et sans bouger de là ! fit Shareen d'un ton impatienté. Il veut te parler à toi.

Rose fit une grimace courroucée à son amie puis se résolut à s'avancer vers lui, parée de sa mine la plus avenante.

— Bonjour ! Est-ce que je peux vous aider ?

— Oui… répondit-il. J'ai… eu du mal à vous retrouver.

— Ah ? J'écris si mal que ça ?

— Euh, non. Non ! Un autre pompier a écrasé votre papier dans la cohue, il est tombé par terre, enfin le papier pas le pompier, et ensuite… tout était devenu illisible !

— Et vous me cherchez depuis trois jours ?

.°.

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