Règles et Principes du Grand Jeu de Duane

CHAPITRE I

Le neuvième Docteur se leva d'un bond, tout rayonnant de fierté.

— Elle ne m'a pas oublié ! Courez si vous voulez vivre ! C'est mon texte ! Oh ça, c'est ma Rose !

Deux gardes masqués le rabrouèrent aussitôt et l'obligèrent à se rasseoir dans son box. Depuis son pupitre à l'écart, Clara lui adressa un regard lourd de reproches, mais le détenu d'à côté avait malheureusement commencé à s'en mêler.

— Ta Rose ? Rappelle-moi un peu combien de temps tu as voyagé avec elle ?

— Le temps ne fait rien à l'affaire ! affirma Nine en toisant Ten d'un sourcil dédaigneux.

Clara était atterrée et inquiète. Leur position était précaire. Ce n'était pas du tout le moment que ces deux-là se chamaillent comme des gamins. Elle jeta un œil sur Twelve à côté d'elle qui, étrangement, baissait les yeux sans les regarder. Elle surprit pourtant ses poings si serrés que les jointures en étaient blanches.

— C'est moi qui devrais être là-bas, continuait autoritairement la voix impatiente et tranchante de Nine. Est-ce qu'on peut me rappeler pourquoi c'est ce guignol qui a été choisi ? Je suis celui qui a créé les premiers liens avec Rose, je suis celui qu'elle a suivi la toute première fois… Et si je n'ai pas eu le temps de…

— Ah-ha, je croyais que le temps ne faisait rien à l'affaire ? l'interrompit Ten en grinçant des dents sarcastiquement. Mais admettons que nous soyons tous les deux les plus légitimes... Big Jim marque un point : pourquoi c'est Gros-Menton qui devait y aller ?

Ils prenaient des risques inutiles. L'aréopage de leurs juges s'était montré relativement patient jusqu'alors mais ils n'allaient pas tarder à se manifester des plus sèchement. Cherchant un appui parmi les différentes incarnations du Docteur présentes, elle croisa le regard compatissant du Seigneur du Guerre, le Docteur hors-série, qui devait probablement se sentir un peu perdu. Connaissait-il seulement cette Rose Tyler ?

Elle devait reconnaître qu'elle n'aimait pas du tout le spectacle d'un Ten – qu'elle avait connu quelquefois si charmant – affichant à présent un regard aussi hanté, malheureux et… jaloux ! Eleven ne lui avait jamais parlé de Rose. Twelve s'y était à peine risqué une fois ou deux, de sorte qu'elle n'arrivait pas à prendre la mesure de cette compagne ni de ce qu'elle représentait vraiment pour lui. A ce titre, le comportement du Dixième était des plus révélateurs…

Pourtant d'après ce qu'elle voyait, Rose n'était rien d'autre qu'une petite vendeuse et une mère célibataire aimante. Il fallait lui reconnaître qu'elle était courageuse aussi. Mais quoi ? Tout cela n'avait pas de sens. Ils étaient prisonniers et on ne se souciait pas de leur expliquer les règles de ce jeu insensé.

Twelve la surprit en tapant du poing sur le bord de son box. Sa voix sèche et particulièrement autoritaire avait claqué :

— Fermez-la vous deux ! Ceci est mon procès, vous n'êtes pas en cause et vous n'avez ici qu'un rôle consultatif. C'était soit Eleven, soit moi. Étant donné la nature délicate et particulièrement délirante de l'épreuve imposée pour cette parodie de justice, fit-il en levant un œil furieux vers l'assemblée des juges qui resta impassible, j'ai estimé qu'il serait peut-être plus charitable pour elle d'envoyer Eleven qui présentait, au moins, les attraits de la jeunesse même si c'est loin d'être le cas. Je le connais bien mieux que vous deux et pas uniquement sur les apparences. Il s'habille mal, c'est entendu, mais pour ce qui est d'attirer l'attention des jeunes filles, il se débrouille excellemment bien avec le peu qu'il a. Je suppose que Clara ne me contredira pas…

Un rire lent et très profond, à peu près terrifiant tellement il descendait dans des registres graves, se mit à résonner alors, en ôtant chez Clara toute velléité de répondre ou de conforter le Douzième en saisissant la perche qu'il lui tendait.

— Vous êtes très divertissants, les microbes ! Particulièrement les deux jeunes qui sont là…

— Et vous, vous êtes très arrogants et très mal élevés ! rétorqua Nine les bras tranquillement croisés en essayant de les regarder de haut en dépit du fait qu'il était loin d'être à son avantage, tant il paraissait minuscule en comparaison.

Oh ce n'était pas qu'ils étaient juste grands… Ils étaient proprement immenses ! Ten se demandait s'ils pouvaient être plus grands que la Bête.

— …Mais comme le rappelle celui-là, reprit le juge qui avait parlé, vous devriez vous taire. Vous n'êtes que des témoins à la mémoire plus fraîche que nous pourrions avoir besoin d'interroger pour évaluer l'affaire qui nous occupe aujourd'hui.

— L'affaire ? releva Ten. Quelle « affaire » ?

Le juge qui leur parlait jusqu'à présent était dissimulé dans l'ombre.Toute la pièce était fort mal éclairée et le seul éclairage était dirigé vers leurs boxes. Ils supposaient que c'était à dessein car cela créait un effet théâtral particulièrement dramatique. Placés comme ils étaient, avec les lampes dans les yeux, aucun des visages des juges ne pouvait être distingué.

Le porte-parole ignora tout simplement l'interruption et sembla se pencher un peu en avant sur son siège. Le douzième Docteur au centre de ses attentions se sentit scruté jusqu'aux tréfonds de son âme.

Étant donné ses propres capacités personnelles d'intimidation et les petits tours psychiques dont il était capable, une part de lui se sentit réellement impressionnée de ressentir combien un tel regard qu'il ne pouvait pas rendre, le mettait pourtant si terriblement à nu. Voilà qu'on lui faisait subir aujourd'hui ce dont tous ses compagnons avaient si terriblement peur venant de lui quand ils étaient au courant : une fouille intégrale de son être profond sans possibilité de se cacher, de mentir ou de résister. Il y avait bien sûr un mot pour décrire cela, comme à chaque fois que ce genre de chose s'exerçait unilatéralement et sans consentement mutuel.

— Nous avons considéré très attentivement votre dossier lorsque vous étiez celui-ci, le... mal peigné. Tellement intéressant, tellement prometteur… murmura le Premier Juge.

Ten sourit malgré lui face à ce qui ressemblait à un compliment.

— Et cruellement décevant au final ! laissa tomber négligemment une voix chaude indéniablement féminine.

En entendant cette modulation de voix, les corps des quatre Docteurs présents furent parcourus par une vague de frissons incontrôlables qui les surprit deux fois : la première par le fait même, la seconde en découvrant qu'ils en étaient tous affectés simultanément.

Le Premier Juge leva la main en l'air.

— Arrêtez ma chère, la pria-t-il. Ayez pitié de ces pauvres créatures, vous les mettez en émoi.

— Navrée, fit la voix féminine. Mais est-ce que nous ne sommes pas là, très précisément, au cœur du problème ?

Twelve, qui sous des dehors fallacieusement plus pondérés, n'était au bout du compte pas spécialement plus patient que les autres, se racla la gorge et déclara :

— Au nom de tous ceux qui se trouvent de ce côté-ci de la salle, serait-il possible que vous nous informiez des raisons de notre présence, de qui vous êtes et de ce que vous nous voulez ? J'aimerais savoir pour quel crime je suis jugé ! C'est quand même un minimum !

Le Premier Juge poussa un long, profond et très caverneux soupir impatienté, dont ils sentirent tous le souffle brûlant sur leur peau.

— Ce n'est pas nécessaire pour le travail de notre Commission, lâcha-t-il. Vous, la Très-Petite, dit-il à l'attention de Clara, reprenez l'affichage du déroulement de l'épreuve.

— Puis-je poser une question ? demanda-t-elle d'une toute petite voix.

— Non, répondit Premier Juge d'un ton sans appel et menaçant. Vos bavardages n'aideront en rien celui que vous considérez à tort comme votre ami.

Clara blêmit sous l'affront. A tort ? Mais qu'est-ce qu'il insinuait ? Tous les Docteurs braquèrent vers le Porte-Parole un regard également indigné. Bien que techniquement Clara ne fût que la compagne du Douzième, tous étaient bien capables de projeter sur elle l'affection plus ou moins prononcée qu'ils avaient pour leurs propres compagnons – lorsqu'ils en avaient – et au moment de leur existence dont ils pouvaient se souvenir avant d'avoir été amenés tous ici contre leur gré.

— Précisément, osa-t-elle poursuivre. Ce procès ne serait-il pas plus équitable si un autre des hommes brillants qui sont là, fournissait au Docteur qui a à subir l'épreuve un bavardage plus constructif que le mien ? En d'autres termes, si rien de ce que je peux dire ne peut vraiment l'aider, vous servez-vous de moi volontairement pour le faire échouer ?

Twelve étendit le bras vers elle pour recouvrir sa main de la sienne car son box était le plus proche du pupitre où elle était installée.

— Non ! Clara ! Ne vous rabaissez pas devant eux ! Il faut vraiment que vous arrêtiez de faire cela…

Toute l'assemblée des juges et une partie de la salle commença à manifester des signes sonores d'impatience et d'indignation au regard de ces trop nombreuses interruptions.

— Silence ! gronda le Premier Juge. Ou nous levons la séance. Et vous resterez nos hôtes jusqu'à ce que nous soyons tous en mesure de retrouver des dates communes dans nos agendas respectifs – ce qui à votre échelle, pourrait s'avérer déplaisamment long… Et vous, sotte petite bavarde ridiculement protectrice, vous n'y survivriez pas.

Clara se rebella instantanément. Elle supportait assez mal qu'on mette en cause son intelligence alors qu'elle se sentait déjà si terriblement hors de portée de celle du Docteur. Il avait touché un point sensible, parmi d'autres.

— Je suis peut-être sotte, mais assez maligne pour voir que compte tenu de la nature des hommes vous avez rassemblé ici, l'explication que nous attendons en vain pourrait cependant nous rendre très rapidement plus coopératifs…

Un coup de tonnerre assourdissant déchira leurs tympans en faisant tout trembler autour d'eux.

— Vous avez gagné : séance ajournée ! Gardes ! Emmenez-les !

.°.

Les gardes masqués qui ne les lâchaient pas d'une semelle depuis vingt-quatre heures les reconduisirent manu militari dans la pièce où ils étaient détenus quand ils ne se trouvaient pas convoqués devant les juges. Ces soldats sans visage portaient une armure intégrale. Leur heaume n'avait même pas de fente pour les yeux. Clara aurait bien aimé savoir comment ils se dirigeaient. Aussi impassibles que des membres de la Garde Royale, leur absence d'yeux et de bouche, limitait énormément la conversation. Sans doute à dessein.

La salle d'attente était relativement plus agréable que le prétoire sinistre où ils étaient convoqués. Ils auraient pu penser qu'ils étaient dans une sorte de palais, car ce qu'ils parvenaient à distinguer lorsqu'on les déplaçait de la salle d'audience à la salle d'attente montrait de grandes hauteurs sous plafond, des colonnes interminables, des tissus précieux et des marbres rares. Deux gardes aussi immobiles et silencieux que des statues restaient toujours avec eux, les autres à l'extérieur.

Les fenêtres (ils avaient vérifié à la seconde où ils s'étaient retrouvés enfermés) ne réagissaient à aucun réglage de leurs tournevis soniques respectifs, mais elles diffusaient une lumière blanche opaque semblable à la lumière du jour. On ne voyait rien de l'extérieur. La pièce était suffisamment vaste pour qu'ils ne se sentent pas trop à l'étroit. Elle comportait deux canapés recouverts de velours vert, quelques chaises, une très belle table en bois sculpté mais pas le moindre élément décoratif à l'exception d'un tapis. Aucun bibelot ou objet de quelque nature que ce soit ne se trouvait à portée, comme si on avait voulu leur ôter toute possibilité de bricoler avec les moyens du bord…

Clara trouvait qu'en fait de geôle moisie, ça ressemblait plutôt à une sorte de salon ou peut-être une antichambre. Mais ils étaient tous confinés dans cette prison dorée.

— Bon, on ne sait pas combien de temps nous allons avoir cette fois ! commença le Douzième. Résumons-nous, qu'est-ce qu'on sait ?

Les réponses fusèrent :

— Nous avons tous été enlevés et notre mémoire a été partiellement altérée.

— Nos soniques ne marchent pas ici.

— La raison de notre présence concerne Twelve, mais pas nous tous directement.

— Pourquoi vous n'avez pas vos compagnons ? demanda Clara. Moi j'étais avec le Docteur, enfin, lui, dit-elle en désignant Twelve. Mais pourquoi vos compagnons n'ont pas été enlevés aussi ?

Ils la regardèrent un instant et le Seigneur de Guerre s'éclaircit la voix pour répondre le premier.

— Pour moi c'est facile, je n'en avais plus depuis longtemps quand on s'est saisi de moi.

— Pareil pour moi, répondit Ten. J'ai perdu Donna il y a quelques temps et j'avoue que je n'arrive plus à envisager l'option pour l'instant.

— En ce qui me concerne, j'ai juste raccompagné Rose chez sa mère après avoir déjoué la menace ourdie par le Maire de Cardiff, expliqua le neuvième Docteur.

— Ah, cette bonne vieille Blon ! Ok. Mais où était donc Jack, alors ? s'étonna le Dixième.

— Toujours dans le Tardis, j'espère. Je marchais dans la rue quand j'ai été téléporté.

— J'ai pu constater qu'Eleven n'avait pas l'air de me connaître, ajouta Clara. Je sais qu'il est resté longtemps seul lui aussi quand les Anges Pleureurs lui ont pris ses compagnons.

— Oui, confirma Twelve, c'est vrai. Très longtemps. Donc mis à part pour Nine et moi, nous sommes tous dans une période disons très solitaire.

Le neuvième Docteur fit la moue et pointa son index sur lui.

— Mais c'est à toi qu'on reproche un truc et ça a un rapport avec Rose… Ma Rose… Donc je suis désolé de devoir poser la question, mais est-ce que tu lui as fait quelque chose ?

— Absolument pas ! protesta Twelve en fronçant les sourcils. Cela fait des siècles que je ne l'ai pas vue. Et je peux témoigner pour Eleven que lui non plus. C'est aussi pour ça que je l'ai envoyé.

Les paires d'yeux convergèrent alors automatiquement vers Ten.Interrogateurs, pour le Seigneur de Guerre qui ne connaissait pas Rose Tyler mais pouvait certifier qu'il était certain de l'avoir déjà vue quelque part, sans vraiment se souvenir où ; extrêmement soupçonneux, en ce qui concernait Nine ; embarrassés et compatissants à la fois, pour le Douzième.

— C'est toi qui as merdé, n'est-ce pas ? accusa le Neuvième qui semblait furieux après son successeur. Qu'est-ce que tu lui as fait ? Oh, si tu lui as fait du mal, je te promets que je paierai l'amende mais je te colle une raclée monumentale et d'autant plus volontiers que tu ne vas pas du tout t'en souvenir…

Twelve s'interposa et dit la stricte vérité :

— Il ne lui a rien fait du tout.

Nine s'énerva et ses yeux bleus lancèrent des éclairs. L'Orage Qui S'en Vient, il y avait bien une raison à ce surnom...

— Non mais bien sûr ! répondit-il en agitant les bras comme pour leur faire des signaux. Et vous pensez que je vais croire ça ? War Doctor, regardez la tête de ces deux menteurs et dites-moi qu'ils ne transpirent pas la culpabilité ? Allez, un peu de courage que diable, crachez le morceau !

Clara sentit son cœur se serrer de pitié. Elle s'approcha de Ten et s'interposa physiquement entre lui et le Neuvième. Elle lança un regard suppliant vers Twelve pour qu'il lui vienne en aide, mais ce dernier était partagé. Aussi partagé que si le conflit qui se déroulait devant ses yeux, avait également lieu en lui-même.

A la surprise de tous, le Seigneur de Guerre qui se cantonnait depuis le début dans une prudente réserve, prit la parole :

— Gentlemen. Je vous avoue que je ne sais pas très bien pourquoi je suis là dans la mesure où je ne connais pas la jeune personne dont il est question. Mais il y a une chose à laquelle je réfléchis depuis que je vous écoute vous chamailler, c'est que nous sommes là tous pour une raison. Et à mon avis, nous ne sommes pas du tout en route pour la trouver.D'abord, vous vous focalisez sur la jeune femme, mais pas sur ce qu'elle représente. C'est parce qu'elle est symbolique qu'elle a été choisie pour l'épreuve. C'est ça qui est important. Pourquoi vous spécifiquement, oui vous dans le costume de magicien, vous êtes en cause alors qu'il semblerait que ce soit lui avec ses chaussures invraisemblables qui ait fait – ou sans doute pas fait – quelque chose… Et puis pendant ce temps, nous ne nous demandons pas pour quoi cette épreuve est faite et qu'est-ce qu'elle va impliquer si elle est réussie ou perdue…Ensuite, d'après ce que je comprends, vous êtes le dernier de nous tous en date et rien que ça, c'est une terrible anomalie : ma treizième régénération ! Vous ne vous souvenez pas sans doute de la dernière fois où l'on a entendu parler de ça ? Durant notre sixième régénération nous avons combattu le Valeyard qui prétendait être notre treizième régénération… et il y a eu un procès ! Et aujourd'hui, je suis navré de devoir souligner que je me trouve en présence de quelqu'un qui affirme être la treizième régénération et il y a un procès... Est-ce qu'on pourrait, si ça ne vous dérange pas trop, additionner deux et deux pendant une petite seconde, entre deux accès de testostérone ?

Twelve poussa un soupir dont il ne chercha pas à dissimuler le soulagement.

— Merci mon ami ! Vous êtes le seul qui arrivez encore à penser clairement !

Le Seigneur de guerre esquissa un petit sourire et poursuivit, comme s'il annonçait une évidence :

— Si vous êtes le Valeyard, pardonnez-moi mais, de fait et même si je ne porte pas le titre de Docteur, je ne suis pas votre ami !…

Twelve allait répondre quelque chose mais les portes de leur lieu de détention s'ouvrirent soudain à toute volée dans un fracas. Deux nouveaux gardes à l'armure plus décorée et plus ostentatoire entrèrent au trop et se saisirent de Clara. Elle tenta de résister sans grande efficacité, tandis que Nine et Ten mirent à profit leur agressivité pour tenter de les arrêter. Mais les gardes les envoyèrent au tapis sans le moindre effort, d'une simple pichenette.

Une voix sortit de derrière l'un des heaumes richement décorés de bronze doré et les avertit :

— La femme est convoquée par l'un des Juges pour un complément d'information. Nous vous la rendrons bientôt.

— Docteur ! appela-t-elle angoissée.

Elle s'adressait à Twelve mais les quatre s'était sentis concernés. Le garde la força à regarder dans sa direction.

— Arrêtez de couiner. Il ne vous sera fait aucun mal.