Fairy Big 4 : La légende des quatre saisons

Chapitre 18 : La fin d'une ère

5675 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/07/2024 17:11

La gigantesque souche noircie fumait de braises ardentes, étalé de tout son long au Nord de la vallée. Elle se consumait encore, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, agonisant d’un son strident et d’un craquement douloureux. Tout autour se mirent à pousser des ronces acérées émergeant de l’entrée de l’Arbre mort. A côté, la poussière de Fée se tarissait. Les grains restants s’assombrirent avant de se désagréger sur le sol. Lentement, la lueur dorée s’évapora et le dernier des grains fut engloutit dans le néant…

 

Devant ce spectacle de désolation, sous les hurlements de désespoir de ses enfants, la reine continua la bataille, sans répit. Sa prodige transformée avait repris les attaques, entourée d’autres fées assombries et de Ténébreuses dont Gothel, en retrait, extatique. Flora décida de la rejoindre tandis que Pimprenelle faisait fuir les Bricoleurs et les quelques fées non-atteintes restantes vers l’Autre-Monde, ouvert depuis la fin de la barrière.

 

La Grande fée Bleue refusait d’abandonner. Pas tant qu’elle était encore en vie et que l’espoir demeurait en son cœur. Elle utilisa sa magie pour étourdirent ses fées où les endormirent tout en se rapprochant de Raiponce qui détruisait toute nature sur son passage.

 

Dans son sillage de mort, les longs cheveux noirs parcourut de magie verte brillante tentaient d’attraper la reine tels des serpents venimeux. Son bouclier astral protégea la reine d’une lumière bienveillante tandis qu’elle s’avançait de plus en plus vers sa protégée. Sa perception extrasensorielle lui permit d’esquiver les attaques de magies noires qui pleuvaient sur elle, dansant dans le ciel comme une ballerine. La baguette tendue vers l’avant, elle invoqua un puissant sortilège de tempête de poussière azurée pour voiler la vue de la Printanière. Celle-ci se débattit contre la tornade, entournée de tout côté, les yeux piquants de grains bleus.

 

D’un mouvement sec, la Grande Fée Bleue fit naître des pousses qui grandirent en une fraction de seconde pour venir attraper ses fées transformées et les renvoyer sur le sol. Flora les endormit grâce à des fleurs de sommeil qu’elle fit émerger sur les lianes.

 

Cela ne fonctionna pas sur les Ténébreux présents qui réussirent à se libérer et à attaquer Flora directement depuis le sol, à côté de la souche fumante. La Cheffe du Printemps ne se laissa pas faire malgré la puissance vicieuse de ses ennemies. Elle fit naître un parterre de fleur hétéroclite, allant des cactus crachant leurs épines, des plantes carnivores qui croquèrent les ennemis, des fleurs et champignons toxiques répandant leurs venins aux lianes sauvages qui attrapaient et enfermaient leur proie dans un cocon.

 

Le champ libre, la doyenne de la vallée apaisa la tornade pour se précipiter vers la Prodige pleurant de douleur. Un froid hivernal enveloppa la scène depuis la baguette de la reine qui enferma sa fée dans un énorme bloc de roche et de glace épais. Raiponce sombra vers le sol, enfoncée dans la boue des combats précédents. Sa reine la rejoignit en l’aspergeant d’eau froide, empêchant ainsi les cheveux de se mouvoir et les ailes de battre.

 

Essoufflée, la Grande fée se posa devant Raiponce.

- Voilà des siècles que je n’avais plus utilisé ma magie à son plus grand potentiel… Je me fait vieille.

Son vis-à-vis grogna, la bouche grande ouverte de haine. La reine s’avança pour la baigner de lumière dorée, pure et ensoleillée. Elle apposa ses mains sur ses joues pour la soigner et récita une formule que lui avait apprise son étoile polaire autrefois.

 

La Printanière fut parcouru de spasme, se tordant dans son bloc de granite et de glace. Elle luttait pour revenir, la reine le sentait, elle n’avait jamais abandonné, même perdue dans les limbes, enfermée dans son esprit. D’un sourire, elle vit de la blondeur revenir sur sa protégée au bord de ses racines.

 

- Mon enfant, tout vas bien maintenant, je suis là.

 

Un sourire lumineux et maternel accueillit l’œil droit de Raiponce qui sortit des abysses pour reprendre sa teinte émeraude. Celui-ci s’écarquilla pendant quelques secondes. Des larmes en coulèrent, le long de ses joues… Le sourire de la reine devint soudain un rictus tordu d’où coulait un filet de sang brillant. En baissant la tête, Raiponce, à demi-consciente, vis ses cheveux, secs, plantés dans le corps de la reine. Il venait de la transpercé de part en part, toujours de cette teinte corbeau.

 

Un instant de désespoir. Elle cria. La roche se fendit et elle se retrouva libre tandis que la reine se reculait, la main sur son ventre douloureux. Les cheveux s’étaient retirés, couvert de son sang pour s’enrouler autour de Raiponce.

 

- Ce n’est pas moi …! Je n’ai pas… !! NOOOOON !!!

 

Les mains sur son visage semi-ténébreux, Raiponce tomba à genou. Derrière elle, Gothel et Cassandra ainsi qu’Anna, Esmeralda, Cendrillon et Ariel étaient présentes, l’ayant libérée de son sarcophage de pierre et aidée à se sécher. Ses amies de groupe étaient toutes transformées et assistaient à la scène sans broncher. Tels des pantins sans âmes.

 

Un rire se fit entendre au même moment. Un rire terriblement profond. Raiponce fixa le sang sur ses mains après avoir attrapé ses cheveux de colère, anéantit de chagrin. La reine se recula, essayant de soigner son corps de la désagrégation du pouvoir noir.

 

Pendant ce temps, le Roi Noir se posa sur la scène, se délectant des cris d’agonies de ses proies et du mal être de la Prodige.

 

- Malgré toute ta puissante, ma chère Reine des fées, il semble que tu ne puisses pas rivaliser avec nos pouvoirs. As-tu même seulement essayé ? Ah, ah, bien sûr que non, puisque cela touchait tes petites protégées. L’attaque surprise, l’utilisation des tiens, l’affaiblissement et la mort de ton Arbre. Je te plaindrais presque.

Ses yeux céruléens se tournèrent vers lui. Elle sentait ses forces la quitter, sa poussière s’amenuiser… Mais elle le tint du regard, la baguette magique lever vers lui.

- Voilà donc le véritable… visage... de mon ennemi. Celui qui se terre comme un peureux depuis des siècles. * kof kof *. Que me vaut donc ta visite ?

Pitch eut un spasme du visage, essayant de ne pas céder à la provocation puérile de son vis-à-vis.

- Je ne dirais pas mieux de toi, cachée dans ta petite vallée, protégée, bien à l’abris, pendant que les tiens se faisaient massacrés par mes sbires.

- … Mais moi je suis sortie à plusieurs reprises, et j’ai combattu… à leur côté ! Toi, personne ne t’as jamais vu.

- Parce que je me cachais bien. J’étais présent, à chaque attaque, à chaque saison. A vous épier, à vous attaquer, vous torturer. Alors que toi, depuis des décennies maintenant, tu n’as plus mis le pied dehors. Et tu pensais que rien ne pourrait jamais t’atteindre avec ta jolie barrière qui brille ? Quelle lâcheté, quelle absurdité. C’est la naïveté et l’oisiveté de ton gouvernement qui a causé cette soirée. Tu en es la seule et unique responsable. Toi et ta Mère-Nature avez enfin comprit que tout ça ne vous protégerais pas de nous. Des puissants, des vraies fées, des dominants. Il est temps qu’on prenne ce qui nous ait dût. Il faut tirer votre révérence, ma reine.

 

Il fit une courbette, amusée par la situation. Mais la Grande Fée Bleue ne moufta pas. Elle se releva, courbée, tout en le pointant de sa magie.

- Parce que tu crois que tout est terminé ? Roi Noir ? Tu te vois déjà victorieux parce que tu as réussi * Kof Kof *… à sournoisement dérobé… notre lumière ?! Oh pauvre fou et ignare que tu es. Tant qu’il restera une fée de lumière… sur cette planète, l’espoir demeurera. Dans nos cœurs, nos rêves, nos liens. Ce n’est pas quelque chose… que tu peux comprendre. Et cela te coûteras cher.

- * Soupir * Te voir te raccrocher aux branches en devient ridicule. La comédie a assez durée.

 

Pitch leva son bras, le recouvrant de poussière noire en forme de lame. Il s’avança pour achever la reine qui le repoussa d’un vent puissant, surprenant son adversaire.

- Je n’en ai pas encore fini avec toi.

- Petite impertinente !

 

Une tempête sombre et des animaux de poussières foncèrent aussitôt sur la Grande Fée Bleue qui se débattit avec son bouclier astral et ses pouvoirs titanesques. Elle invoqua de puissantes lames de vents pour couper dans le tas et un feu ardent tourbillonnant autour d’elle pour désagréger la poussière qui se reformait ! De l’autre côté, elle usa d’un vent glacial, balayant les créatures en les figeant avant de les faire exploser par des énormes rochers de terre volcanique.

 

Raiponce assistait au spectacle, ainsi que toutes les autres fées encore présentes qui se battaient. Pitch sentit qu’il perdait prise sur sa Prodige et en profita pour lui décocher une nouvelle flèche dans le cœur. Elle sombra de douleur, perdant à nouveau son œil vert et la partie de cheveux qui avait blondit. Cet instant d’inattention permis à la reine de lui envoyer des cristaux de lumières pures qui pénétrèrent à l’intérieur de son corps poussiéreux. Leur assimilation le fit exploser à divers endroit de son corps, laissant paraître un visage grisâtre empreint d’une vive douleur.

 

Flora désespérait devant le spectacle. Elle avait réussi à coincer la plupart de ses fées et à retenir les Ténébreux mais l’une d’elle venait de l’attraper dans ses ronces sombres à fleurs violettes. La dénommée Maléfique ricanait de sa prise en torturant Flora qui hurla d’une vive douleur.

 

La reine le ressentit, au fond de son cœur. Cela lui provoqua un malaise qui permit à Pitch de passer en force pour la frapper d’une gigantesque lame de poussière noire à quelques centimètres de son visage. Les tempêtes se calmèrent aussitôt et la reine chuta. Il la rejoignit, posa un pied sur elle et coupa le haut de ses ailes d’un coup sec.

 

 La torture fut infâme, directe.

 

Raiponce luttait toujours, au fin fond de son esprit. Elle avait retrouvé le chemin de la lumière grâce à la reine mais n’arrivait plus à remonter la pente. La magie noire était si puissante et invasive, elle était intouchable… Malgré tout, les restes de sa conscience parvinrent à tendre le bras vers sa reine pour l’aider. Elle se mit à chanter la chanson de la guérison, ses cheveux s’envolant vers celle qu’elle considérait comme sa mère.

 

Pitch rit de cette tentative. Qui échoua bien entendue allégrement.

 

- Raiponce… Tu as bon cœur. Retrouve les autres. Fui…. Ton heure viendra… J’ai confiance en vous. J’ai fait… mon temps…

 

La reine souriait malgré ses traits déformées par la douleur.

 

- NOOOOON !!!

 

Elle commençait à s’évaporer, à bout de force. Pitch se recula, les bras écartés pour savourer la jouissance de sa réussite. Il rit fort, profondément, entraînant avec lui d’autres cris de Ténébreux dans son sillage. Tous fêtant leur victoire si longuement espérée !  

 

Une lumière blanche passa un instant devant les yeux du Roi. Surprit, il arrêta de ricaner et posa ses yeux vers la lueur. Son sourire n’en fut que plus amusée devant le nouveau venu.

 

- Tiens, te revoilà, mon cher Jackounet. Je t’ai cherché partout tout à l’heure. Tu t’étais bien caché. Par le Malin, tu verrais ton état, ça fait peur à voir. Tu aurais mieux fait d’accepter ma proposition, tu n’en as plus pour très longtemps.

 

L’hivernal avait peine à respirer. Il était recouvert de sueur, sa peau rougie et craquelée par la chaleur estivale nocturne. Ses ailes avaient fondus, plus capable de voler désormais. Il tenait Raiponce contre lui, avec force, le regard noir posé sur Pitch.

 

- Je ne vous pardonnerais jamais ce que vous avez fait !! JAMAIS !!!

- Je suis terrifié, pouffa Pitch accompagnée d’autres fées.

 

Gothel, le visage et les mains recouvertes de cicatrices de brûlure, s’avança vers sa proie mais Jack lui envoya une gerbe de glace qui fondit rapidement avant de l’atteindre. Elle en eut un fou rire démentielle. Ses traits déformés par ses brûlures la rendait encore plus terrifiante. Non loin, Frollo, avec son entaille sur la joue, récupéra Esmeralda qui tenait dans ses mains des ailes de fées et qui portait du sable sur sa tunique violette. Il la guida dans ses rangs avec les autres fées transformées. Hans en fit de même avec Elsa et Anna. Ils se tenaient tous sur la souche de l’Arbre-Monde vaincu…

 

Le coup de grâce pour Jack qui se vit entouré de Fées teintés de noirs, anciens amis comme ennemis de toujours. Une fée, Cassandra, se tenait prête à en finir avec Raiponce, s’avançant avec son arme noir brillant d’un bleu lunaire.

 

- Vos pouvoirs seront bien en sécurité avec nous. C’est promis.

 

Pitch rit et ordonna à Cassandra de finir le travail avec Gothel. Elles s’avancèrent mais Jack d’utilisa sa magie pour créer un puissant mur de glace entre eux. Glace qui commençait déjà à fondre.

 

Entourés de rires malsain, il prit la blonde contre lui qui pleurait à chaude larme tout en la serrant fortement contre son cœur. Les cheveux noirs entourèrent Jack pour le détruire, il sentit déjà l’effet grignoter sa chair craquelée.

- Pardon, Raiponce, lui susurra-t-il. J’aurai dût arriver plus tôt pour vous aider ! Je n’aurais pas dût vous laissez partir seuls… Après tout, on est Le Big Four… A quatre on peut tout faire… Ensemble. Avec toi, à mes côtés…

 

Il lâcha des perles de glace, embrassant les cheveux de son amie de naissance. Celle-ci s’apaisa, sa tourmente lui parut moins douloureuse. Elle sentit un vent de fraîcheur lui parcourir le corps, un bien-être l’embraser. Ses ailes brillèrent intensément, tout comme celle de Jack qui se soulevèrent d’un même ensemble, reprenant formes, au contact des siennes. La lumière fut de plus en plus vive, obligeant les Ténébreux à fermer leurs yeux. Du fond de son gouffre, empêtrée dans une boue noire insondable, une main froide se tendit. Raiponce s’en saisit et se sentit tirée en avant, remontant loin dans son esprit. Elle s’y accrocha avec ferveur, et , étrangement, se mit à sourire. Jack aussi.

 

Quand elle rouvrit les yeux, toute la noirceur de son corps s’envolait en poussière volante. Ses cheveux blonds brillaient à travers la nuit et ses yeux verts ne lâchait plus Jack du regard.

 

- Mère-Nature merci… Merci de me l’avoir ramené !! Ma Printanière !

- C’est toi qui m’a ramené, Jack. C’est ta lumière, ton cœur…

Elle se lova contre lui, une douce fraîcheur collée à son visage. Cet apaisement soudain, dans tout ce chaos, lui redonna des ailes. Jack la serra avec force sans la lâcher tandis que sa glace se brisait et que les Ténébreux assistèrent à la scène.

 

Pitch fut dégoûté d’avoir perdu prise et prépara deux nouvelles flèches pour les Prodiges.

- Surtout ne les laissez pas partir, hurla-t-il. Je dois en finir une bonne fois pour toute avec nos derniers résistants.

 

Cassandra, Gothel, Frollo et compagnie se ruèrent sur le duo. Ceux-ci se levèrent d’un même ensemble pour rejoindre la reine dont il ne restait plus que le visage. Un visage étrangement souriant et serein. Elle leur tendit sa baguette et s’en alla en explosant de poussière bleuté. L’écran opaque recouvrit toute la zone de l’Arbre mort. Raiponce en profita pour chanter la chanson de la renaissance sur les restes de la reine, dans l’espoir de la ramener. Elle y mit tout son cœur ! Mais rien n’y fit… et Jack la tira pour fuir de là.

 

Ils ne pouvaient plus rien faire pour elle…

 

- ATTRAPEZ-LES !!! On a besoin de leur magie pour tuer les derniers Esprit de la Nature !

Pitch s’envola vers eux, les autres aussi. Une chasse monstrueuse se déroula dans les restes de la vallée. Jack n’avait même pas remarqué que ses ailes étaient bizarrement opérationnelles, volant à en perdre haleine avec Raiponce à travers les fourrées. Il croisa Elsa, Blanche, Honeymaren et Arista… Son cœur se retourna de chagrin.

 

Raiponce vit aussi ses amies dont Ariel, Attina, Andrina, Adela, Aquata et Kida tentèrent de les arrêter avec une énorme chute d’eau… Il esquivèrent avec agilité. Puis ce fut Anna avec Raya et Jasmine qui provoquèrent un puissant incendie pour les coincer. A leur droite, les Voltigeuses Mulan et Megara les rabattirent vers l’incendie ! Ils furent prit aux piège pendant que Eilonwy invoqua un jet de lumière pour les aveugler. Prit en tenaille, les jardinières, Giselle et Alice, en tête, préparèrent le terrain pour les attraper dans leur filet végétal.

 

Jack et Raiponce envoyèrent leurs plus puissantes magies de lumière et de glace pour se dépêtrer de là tandis que les Ténébreux arrivaient avec toutes leurs sortilèges comme bagage. Le duo fit tout pour résister, pour chercher une brèche ! ILS DEVAIENT FUIR À TOUT PRIX !

 

Flora, qui avait réussi à se libérer grâce au chant du cygne de la reine, fonça pour les délivrer à grand coup de gigantesques plantes carnivores. Elle savait où les guider et leur fit signe de la suivre en leur frayant un passage à travers les fées des Eaux qu’elle repoussa avec des chardons.

 

Raiponce fit apparaître une boule de lumière guide pour trouver son chemin dans cette nuit éternelle, qui suivait les traces de la ministre rose.

 

Tandis qu’ils se perdirent dans les sous-bois autrefois Automnaux et passèrent par un champ désert de vie, Flora les envoya rejoindre un portail ouvert. Pimprenelle les vit arriver et les défendit elle aussi contre les attaque impitoyable de Frollo, Gothel, Maléfique et compagnie.

 

Un regard en arrière, Raiponce vit Flora tomber en hurlant. Elle s’arrêta pour aller l’aider mais Jack l’en empêcha et la tira vers le portail. Celui-ci avait été invoqué par la reine, plus tôt, pour une évacuation d’urgence, dernier recours qu’elle avait mise en place récemment, « au cas où ». Ce n’était pas le seul mais ce fut le plus proche du duo qui le franchit d’une traite.

 

Pitch tira ses flèches à la dernière minutes, le visage déformé de rage. Pimprenelle se posta devant et les accueillit en son sein, hurlant sa douleur. Raiponce et Jack se retournèrent, voyant le portail se refermer sur lui-même. De l’autre côté ils virent pour dernière image, Flora et Pimprenelle se faire dépouiller de leur magie.

 

Gothel et Pitch tendirent leur main à travers le portail pour les attraper. Jack et Raiponce utilisèrent leur magie d’un même ensemble, provoquant glace et brûlure de chaque côté. Puis, la porte magique se referma.

 

Ils se retrouvèrent seuls dans un lieu inconnu….

 

Raiponce n’en pouvait plus. Elle s’effondra dans les bras de Jack. Il chuta à son tour, ses ailes recommençant à flétrir. Il se liquéfiait mais décida de rester auprès de son amie. Entouré d’une lumière multicolore, dût à leurs ailes, ils sombrèrent ensemble dans l’inconscient.

 

**

 

Pitch était furieux.

 

Les Ténébreux n’en menaient pas large tandis qu’il hurlait depuis l’Arbre mort. Ses lieutenants, à savoir : Gothel, Frollo, et deux autres fées du nom de Mordu et Grimmel, lui firent tout même remarquer qu’ils avaient gagné et que les fées de lumière étaient ENFIN un lointain souvenir. Cela calma aussitôt les ardeurs du Roi qui se rendit compte du résultat de leur Sabbat.

 

L’Arbre-Monde était mort. La reine et ses puissantes alliées éradiquées. Leurs magies abordées. La poussière dorée, souffle de vie des fées, totalement tari… La vallée tombée.

 

- On a réussi… ON A REUSSI !! Se mit-il à hurler comme un fou. On a gagné ! Le monde nous appartient !! Père va être aux anges !!!

 

Ils hurlèrent, crièrent leur joie, dansèrent sur les reste de l’Arbre et des fées décédées. Oui ce n’était pas quatre pauvres fées qui allaient faire la différence. Surtout qu’elles étaient toutes blessées et sûrement même mortes. Mordu et Grimmel étaient convaincus que leur proie n’était plus même s’ils avaient perdus leur trace. Ce dernier avait même rapporté un morceau du Prodige qu’il brandissait avec fierté. L’autre montra le sang qu’il avait dérobé à la rouquine. Après l’attaque de Pitch sur Raiponce, celle-ci ne pourrait plus rien leur faire. Et Jack allait mourir de chaud.

 

Au final, Pitch était content, totalement euphorique ! Il oublia sa petite déconvenue et se prépara à faire un rapport à son Père, entouré de ses lieutenants. Il laissa le soin aux autres de prendre leur quartier dans la vallée et de continuer à imposer leur loi et leur magie sur le Monde.

 

Extatiques, le Roi Noir rentra victorieux de sa bataille milléniale.

 

Il n’y avait plus de lumière pour l’empêcher de régner.

 

***

 

Le champ de ruine, à l’aube, fit se poser un soleil triste sur les décombres de la vallée. La nature avait flétrit ou était déracinée. Les Fées Noires avaient fait le ménage, accompagnées des Fées Transformées comme esclaves. Ils firent la fête, installant dans le ciel de sombre nuage qui empêchait le grand soleil de filtrer pour réchauffer la terre.

 

Certains étaient particulièrement bruyants et enivrés d’alcool de leur fabrication. Ils ne repérèrent pas l’ombre qui se faufila derrière eux, à petit pas discret. Un être doué pour se faire disparaître, oublier.

 

Sans plus aucunes ailes dans son dos, la fée réussi à atteindre son objectif. Elle s’accroupit pour fixer ce qu’elle convoitait et attendit un long moment que le bourreau s’éclipse. D’un soupir nerveux, Quasimodo escalada un arbre mourant, à main nue, pour se balancer sur sa branche avec agilité. Il arriva lentement dans le dos d’Esmeralda avant de lui sauter dessus. Elle n’eut pas le temps d’hurler qu’il lui enfonçait déjà du coton dans la bouche et l’attacha avec des lianes. Il la prit ensuite sur son dos et s’en alla en glissant du hêtre et en sautant de plateforme en plateforme, comme si il avait toujours été né pour ça. Comme il n’avait jamais pût voler, son agilité à pied était remarquable. Avec ou sans aile, pour lui, cela ne fit aucune différence.

 

Il dut cependant maintenir son amie qui essayait de se délivrer et utiliser sa magie pour le repousser. Mais Quasimodo tint bon et s’enfuit à travers les broussailles avec sa prise.

 

Quand Frollo revint après s’être soulagé, il devint fou de rage ! Son trésor le plus précieux avait disparu et il ne sut pas comment ! De sa puissante magie noire il fit apparaître des restes de passage et partit en chasse sans se retourner.

 

**

 

Le cri bestial de Frollo réveilla Harold en sursaut. Il grimaça tant la douleur fut vive au niveau de sa jambe. Il se tordit sur place en relevant son genou gauche. En dessous, il ne sentit plus rien… Il jeta un coup d’œil, écarquillant ses prunelles, tout en étouffant un cri de terreur.

 

Rien, pas de pied, pas de mollet… Juste une plaie béante.

 

Les mains sur sa bouche, Harold tremblait de la tête au pied. Il se souvint alors de tout ce qui l’avait conduit à cette douloureuse perte… Il avait été suivit par deux Ténébreux complétement terrifiants qui commandaient à des créatures de feux. L’une d’elle avait réussi à l’engloutir en croquant sa jambe.

 

Le reste fut flou mais il se rappela s’être débattu comme un diable dans l’œsophage de l’animal. Il avait utilisé un pieu de son sac de bricoleur en le plantant dans sa glotte. La chose l’avait recraché et brûlé vif avant de s’enfuir, la jambe coupée dans sa gueule. Harold avait alors rampé pour se mettre sous un gros cactus et avait attendu la mort… Qui ne semblait pas être venue ?

 

Il s’examina de haut en bas… Il était recouvert de bandage et était hydraté. Quelqu’un l’avait sauvé ? Confus, il se mit à trois pattes et rampa un moment jusqu’à un objet qui brillait, plus loin. C’était un outil de forge qui était encore chaud. Etonné il regarda alentour et remarqua un petit coin où de la fumée sortait, sous une souche flétrit.

 

La route pour l’atteindre fut longue mais il réussit à regarder à l’intérieur. Les larmes montèrent quand Geulfor se tourna vers lui, avec Varian et Astrid – une collègue- à ses côtés.

- Harold ! Tu es réveillé !!

- Et vivant, compléta son ami. Quel soulagement, on était pas sûr de réussir à te guérir. On est pas infirmier…

- Mes amis…

L’Estival se laissa aller aux larmes de soulagement. Les trois bricoleurs le prirent contre lui, lui tapotant le dos.

 

- Est-ce que tu vas bien ? Tu es brûlant de fièvre ! Répliqua son mentor avec inquiétude. Retourne te coucher, tu dois te reposer impérativement !

- Mais je… Je ne comprends rien… Je suis perdu…

- On t’expliquera le moment venu, rassura Astrid. Mais pour le moment, je t’en prie, reste tranquille. Regarde tout ce sang…

 

Une trainée suivait la jambe absente du Prodige. La suture n’avait pas tenue et Varian essaya aussitôt de la refermer avec des agrafes cautérisées faites maison. Bien sûr, Harold hurla et Geulfor du lui tenir la bouche pour ne pas se faire repérer. Cela lui déchira le cœur…

 

Harold retomba dans l’inconscience, dans les bras de Geulfor qui le remit au calme tandis que Varian et Astrid le veillèrent à tour de rôle, une bassine d’eau fraîche à leurs pieds.

 

Le teint du jeune Prodige était on ne peut plus inquiétant.

 

**

 

La douleur des trois autres se répercuta dans son cœur…

 

Mérida émergea de l’inconscient en grimaçant. Ses propres plaies la brûlaient intensément… Quatre sillons, les griffes de l’Ours, l’avait labouré. Elle ne donnait pas chère de sa peau si elle restait endormie…

 

Mais la douleur l’empêcha de se relever. Elle n’avait plus aucune force, probablement à cause du poison qui rongeait son corps de part en part. Malgré tout, une chaleur la berçait et l’apaisait. Quelque chose de confortable et de relaxant. La mort était-elle donc si douce ?                                                                                                                                                                                                                                                

Ses yeux s’abaissèrent pour se poser sur ses côtés. La rousse ne vit qu’une touffe de poil brune qui se soulevait par intermittence. Puis, une langue râpeuse et gluante vint la lécher, notamment ses plaies. Elle grimaça d’avantage tout en sentant de l’air dans ses cheveux. Allant au-delà de ses maigre forces, elle se mit sur un coude et regarda le paysage défiler lentement à sa vue. Un paysage de désolation qui la broya de l’intérieur.

 

Elle renifla, retomba sur sa tête et sur la douce fourrure poilue. Elle comprit qui la transportait mais ne savait où il l’emmenait et surtout si elle survivrait… Une truffe vint la réconforter. Son ami, Koda… Elle devait donc se trouver sur son grand frère, Kenai. Ses amis ours !!

 

La rousse se demanda où était la mère ? Elle ne sentait pas sa présence. En revanche, une foule d’animaux semblait les accompagner, aux vues des bruits de pas sur le sol, ils étaient nombreux ! Evacuaient-ils la vallée ? Que s’était-il passé là-haut ?!

 

Elle n’aurait su le dire que déjà, ses yeux papillonnèrent. Elle retomba dans le comas, ne sachant si elle allait pouvoir revoir la lumière du jour.

 

***

 

C’est une grande réussite ! Mais…, il manque les Prodiges. Je les veux. J’ai Faim. Faim de puissance et d’énergie !! Manger ! Engloutir ! GRANDIR ! ENCORE ! >

 

- J’ai déjà tout prévu, Père. Je sais comment retrouver leur trace. Je me met en quête tout de suite avec les autres.

 

< Parfait. Apporte les moi. VITE ! Je veux m’étendre sur ce monde ! Je veux tout !!! TOUT ! >

 

- Et vous aurez TOUT. Nous avons déjà gagné, il n’y a plus rien pour nous barrer la route ! L’ère du chaos, l’ère à votre gloire est enfin là ! Gloire à vous Père, Gloire au grand maître Drûun !


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Précision :

  • Avez vous reconnus tous les méchants que j'ai cité dans ce chapitre? Si jamais, je peux vous aiguiller: Cassandra, que j'avais déjà cité, que je rappelle être dans la série Raiponce. Mordu fais partit de Rebelle, Grimmel de Dragon 3 et qui, à mes yeux, fait un parfait jumeau pour Pitch ( des 5 légendes)! Quant à Drûun... Je vous laisse le soin d'aller voir sur google son apparence. Il provient de Raya le dernier dragon!
  • Si vous avez la moindre question sur un personnage que vous ne vous souvenez pas ou ne connaissez pas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire, j'y répondrais avec plaisir! Je suis une graaaande fan de l'univers Disney!

 


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