Karim et Anna: un amour explosif
Karim et Martin emmenèrent le suspect au commissariat pour pouvoir l’interroger et avoir des informations sur les conditions de cet assassinat et pouvoir charger le dossier au maximum. Ils l’emmenèrent directement en salle d’interrogatoire. Karim et George se chargèrent de l’interroger.
Karim : « je suppose que vous allez nous dire que vous ne comprenez ce que vous faites ici, je me trompe ? »
Eddy : « c’est exact, je ne comprends pas, vous n’avez rien contre moi. »
Karim : « vous êtes sûrs, je pensais que vous étiez au courant, on vous l’a dit tout à l’heure. »
Eddy : » je ne vois pas. »
Karim sortit l’ordinateur où ils avaient reçu ce qu’Anna avait enregistré juste avant l’arrestation. Il mit le son à fond pour que le suspect entende bien. Après une première écoute, Eddy n’avait pas sourcillé, il avait ce même regard de haine.
Karim, confiant : « alors ? »
Eddy, sur le même ton : « alors je dis qu’à ce moment-là je n’étais pas dans mon état normal, j’ai des problèmes mentaux, Elisabeth Vallorta, ma mère vous le confirmera. »
Karim, sur les nerfs : « vous faites des aveux, monsieur Vallorta, vous ne pouvez pas deux secondes plus tard, sous prétexte que vous êtes à la police, démentir ces faits. »
Eddy, les yeux noirs de colère : « je vous dit que j’ai rien fait avec ce pourri. »
George : « ce pourri ? Ça veut déjà dire que vous ne l’aimiez pas. »
Eddy : « je ne l’aimais pas parce qu’il couchait avec ma mère et que c’est dégueulasse. Mais ce n’est pas pour autant que je l’ai tué. »
Karim, s’impatientant : « bon monsieur Vallorta, on a des éléments solides contre vous donc on va vous garder au chaud pour la nuit. »
Eddy, en rage : « j’ai rien fait. »
Karim fit signe au policier, qui était avec eux, de l’emmener en cellule pour le faire réfléchir. Il n’en pouvait plus. Il en avait marre de voir cette pourriture démentir des faits qui étaient bien là. Il avait un mobile, pas d’alibi, des preuves et surtout des aveux. Il fallait absolument savoir la manière dont il avait procédé avant de le déférer au parquet. Même si ce qu’il disait sur une certaine maladie mentale était vraie, cela n’empêchait pas le policier de croire que c’était lui le coupable. Il sortit de la salle avec George puis Martin qui avait tout suivit depuis l’arrière de la vitre teintée les rejoint pour débriefer.
Karim : « putain, ça me rend dingue, on est à deux doigts de le coincer mais il dément. Je ne comprends pas, il a avoué tout à l’heure, on a tout, on a même entendu de nos propres oreilles et là il ose mentir. »
Martin : « ça ne tient pas la route son histoire, ce n’est vraiment pas crédible. »
George : « on pourrait peut-être appeler un membre de sa famille pour savoir si ce qu’il dit sur sa maladie est vraie. »
Karim : « sa mère ? »
George : « non, je pensais plus à son père, sa mère doit être dans le coup. Depuis le début je ne la sens pas. Par contre, son père n’a pas hésité à porter des soupçons sur lui. »
Karim, reprenant espoir : « George, t’es le meilleur, convoquez-le tout de suite. Je le veux demain première heure dans mon bureau. »
Martin, rigolant : « pas de soucis, chef. »
Karim rigola un peu avec eux pour se détendre puis rentra chez lui, fatigué.
Il entra, posa instinctivement son arme dans le tiroir et le ferma à clé. Il s’approcha d’Anna qui travaillait sur la table du salon et l’embrassa amoureusement comme à son habitude.
Karim : « ça a été aujourd’hui ? »
Anna : « oui, je suis rentrée il y a plus d’une heure et je termine un article. D’ailleurs, Lou m’a appelée, sachant que tu étais très occupé au boulot.
Karim : « elle voulait quoi. »
Anna : « Elle a une audience qui n’était pas prévue à Montpellier, elle ne peut donc pas s’occuper de Nina pour la fin de la semaine. »
Karim : « putain, elle fait chier, c’est sa fille aussi. »
Anna : « calme-toi, c’est pas grave, je vais m’en occuper. Suite à ton énervement, dois-je en déduire que ça s’est mal passé avec le suspect ? »
Karim : « ne m’en parle pas. J’en peux plus. On a eu des aveux, vous les avez même entendus avec Flore, mais là il nie totalement les faits, on ne comprend pas. »
Anna : ça ne suffit pas à l’inculper ? »
Karim : « ça devrait mais le juge veut des aveux comme c’est le fils Vallorta et que c’est une famille très puissante dans la région et ça pourrait nous aider à accentuer sa peine. Plus le dossier est contre lui, plus il va pourrir en prison »
Ils furent coupés par Nina qui commençait à s’impatienter dans son parc.
Karim : « je m’en occupe, (en parlant à Nina) je vais m’occuper de cette petite poucinette. »
Anna ne put s’empêcher de les regarder avec envie, en voyant leur relation aussi fusionnelle. Il prépara le biberon et s’installa avec sa fille sur ses genoux. Anna les rejoignit.
Anna : « il y a quelque chose qui me tracasse et je préfère t’en parler. »
Karim, plus absorbé par sa fille : « vas-y. »
Anna : « cet après-midi, on travaillait avec Flore, mais à un moment elle a eu un appel… »
Karim : « c’était qui ? »
Anna : « Elisabeth Vallorta. »
Karim, très surpris : « quoi ? Elle voulait quoi ? »
Anna : « elle n’a pas tout compris. Elle lui a dit que son fils allait sûrement venir à Info Sète pour la voir. Ça n’était pas très clair selon elle. »
Karim : « tu as bien fait de me prévenir. Je l’appellerais demain pour qu’elle passe au commissariat nous expliquer en détails ce que son ancienne belle-mère lui a dit. Elle est où Margot ?»
Anna : « elle dort chez Maxime, ça n’allait pas super cet après-midi. »
Karim : « d’accord, ça lui changera peut-être les idées. »
Ils passèrent une belle soirée en amoureux après avoir couché Nina qui commençait à fatiguer. Ils étaient sur le canapé, à discuter et à se faire des câlins. Ils étaient heureux ensembles, ils s’aimaient plus que tout.
Karim : « Anna, je suis désolé de ne pas être très présent pour toi en ce moment. »
Anna : « ne t’inquiète pas, je comprends totalement. (Un grand sourire aux lèvres) Tu as juste intérêt à te rattraper quand tout sera fini. »
Karim, la taquinant : « oh je ne sais pas, si j’ai envie. »
Anna, lui donnant une tape gentille : « tu vas voir si t’as pas envie, toi. »
Karim : « ouais c’est ça ouais. (commençant à se lever) Bon au dodo.
Anna, sur ses genoux : « non tu restes là, j’ai pas envie de bouger. »
Karim, rigolant : « si tu n’as pas envie de bouger, c’est moi qui vais te bouger. »
Ils se leva complètement et la prit dans ses bras pour la porter dans la chambre. Arrivés juste devant le lit, Karim la balança en douceur en disant : « attention, boulet de canon ».
Ils rigolèrent encore quelques minutes, puis se couchèrent, détendus malgré la journée qui arrivait. Ils s’endormirent comme d’habitude, dans les bras l’un de l’autre.
Le lendemain matin, Karim se réveilla en premier mais n’eut pas envie de se lever malgré le fait qu’il devait aller travailler une heure plus tard. Il se mit alors sur un coude et admira Anna en train de dormir. Elle se réveille cinq minutes plus tard, surprise que son homme soit déjà éveillé alors que le réveil n’avait pas sonné.
Karim, voyant les yeux de sa belle ouvert : « bonjour mon amour. »
Anna, sourire aux lèvres : « bonjour, bien dormi ? »
Karim : « avec toi, je dors toujours très bien et toi ? »
Anna, s’étirant : « comme un charme. »
Karim commença à se lever pour aller se préparer quand Anna lui prit le bras. Il la regarda avec étonnement.
Anna : « je veux pas que tu partes. »
Karim : « je dois aller bosser mon amour. »
Anna : « au moins deux minutes. »
Il se recoucha alors à la demande de sa belle avec un air faussement exaspéré. Ils profitèrent alors encore quelques instants pour se faire des câlins.
Une heure plus tard, Karim était au commissariat et attendait la visite de Léonard Vallorta pour savoir si son fils avait réellement des problèmes mentaux. Mais avant cette visite, il voulait absolument interroger Flore sur l’appel surprise d’Elisabeth.
Léonard arriva avant, ils le firent donc attendre dans une pièce au calme. Quand Flore arriva, Karim la prit directement à part dans son bureau.
Flore, amicale : « je suppose que tu m’as demandé de venir suite à l’appel que j’ai reçu hier d’Elisabeth Vallorta. »
Karim : « c’est exact. J’aimerais savoir à peu près ce qu’elle t’a dit. »
Flore : « elle était assez confuse et pressée. Elle m’a dit qu’Eddy allait peut-être venir me voir mais je me demande encore pourquoi moi ? »
Karim : « vous aviez quel genre de relation avec lui et sa famille lorsque vous viviez au domaine ? »
Flore : « avec lui c’était un peu de l’amitié. Mais je crois qu’il m’aimait. Après, je vais pas te mentir que si je suis resté au domaine toutes ces années, c’était seulement pour Bart, qu’il connaisse sa famille. Elisabeth et moi ne nous aimions pas. »
Karim, surpris : « ah bon, Eddy t’aimait ? »
Flore : « je suis pas sûre mais je crois. Après elle m’a dit qu’il allait certainement me dire qu’il avait tué un homme mais qu’il ne fallait pas que je le croie et que je n’appelle pas la police car il était fou et qu’il disait n’importe quoi. »
Karim, à lui-même : « donc elle était au courant. »
Flore : « je peux faire encore quelque chose pour vous aider. »
Karim : non… (réfléchissant) à moins que… »
Flore : « à moins que quoi ? »
Karim : « ça te dérangerait de rester ici encore un peu. »
Flore : « c’est-à-dire que j’ai du boulot. »
Karim : « Anna est au courant et elle comprendra. »
Flore : « ok mais comment je pourrais vous être utile ? »
Karim : « on va interroger Léonard Vallorta qui est déjà arrivé et ensuite selon sa réponse, je pense que ça serait bien que tu aille parler à Eddy pour le faire avouer. »
Flore : « quoi ? »
Karim : « je pense que c’est la solution. Il a voulu te parler hier, il le fera aujourd’hui. »
Flore : « je ne sais pas. »
Karim : « tu n’es pas obligée, surtout qu’il faut attendre la réponse de son père. Tu ne seras peut-être pas obligée de le faire. »
Flore : « je vais attendre ici. »
Karim : « merci Flore. »
Elle sortit du bureau et partit s’installer dans le hall du commissariat. Karim demanda à ce qu’on lui amène monsieur Vallorta.
Quand il fût installé, Karim commença et alla droit au but pour ne pas perdre de temps.
Karim : « comme vous devez le savoir, nous avons arrêté votre fils hier dans l’après-midi. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, est-ce que votre fils a des problèmes ? »
Léonard : « des problèmes, c’est-à-dire ? »
Karim : « hier, votre femme a appelé Flore Vallorta pour lui dire que votre fils viendrait certainement la voir pour lui dire qu’il avait tué un homme. Elle lui a aussi de ne pas le croire car il avait des problèmes mentaux et qu’il avait inventé ça. Maintenant, il nie totalement alors qu’il a avoué hier et nous avons une preuve. »
Eddy : « à ma connaissance, il n’en a pas. Il a juste des sautes d’humeur mais de là à inventer des histoires pareilles. »
Karim : « donc pour vous il mentirait et il aurait peut-être quelque à voir dans cette affaire. »
Eddy : « je ne sais pas si c’est lui le meurtrier mais pour moi il n’a aucun problème. »