Karim et Anna: un amour explosif
Anna se réveilla le lendemain encore choquée de l’annonce de son homme la veille. Elle n’arrivait pas à croire que quelqu’un ait pu faire une chose pareille. Elle se leva et rejoignit Karim qui était déjà dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner. Maxime avait dormi avec Margot qui avait besoin de lui en cette période compliquée. Anna se servit un café et s’assit.
Karim, en l’embrassant : « bien dormi mon amour ? »
Anna : « pas vraiment, je n’ai quasiment pas fermé l’œil de la nuit. Je n’ai pas cessé de tourner ce que tu m’as dit hier soir dans ma tête. »
Karim : « je te promets qu’on va retrouver ce salaud. »
Anna : « je te fais confiance. »
Margot, arrivant dans la pièce avec Maxime : « quel salaud ? »
Karim, essayant de mentir : « on est sur une enquête assez compliquée en ce moment. »
Margot : « vous n’enquêtez plus sur la mort de mon père ? »
Karim : « si, bien sûr on le fait en parallèle. En ce moment, c’est la cohue des grosses enquêtes.»
Margot : « j’ai eu peur. »
Karim : « vous faites quoi aujourd’hui ? »
Margot : « on va peut-être aller à la plage voir des amis. »
Karim : « c’est bien. Bon, j’y vais, je vais être en retard sinon. »
Il embrassa chacun leur retour Anna et Margot, il partit faire un bisou à sa fille qui dormait encore et dit au revoir à Maxime puis il partit pour une nouvelle journée qui promettait d’être forte en émotion.
En arrivant, il vit Martin.
Karim : « salut, de l’avancée sur l’enquête ? »
Martin : « pas encore. On piétine un peu là. »
Karim : « merde. »
Martin : « ça va pas être cool ce que je vais te dire mais il faut vraiment que tu en parles à ta filleule, c’est la seule qui pourrait nous apporter d’éventuelles informations. »
Karim : « je sais mais je veux attendre, c’est déjà très dur pour elle, je ne veux pas en rajouter une couche. »
Martin : « je comprends, mais plus tu tarde et plus on va mettre de temps à coincer ce mec. »
Karim, perdant patience : « j’ai compris, c’est au moins la vingtième fois que tu me le dis. Change de disque un peu là.»
Martin : « t’énerves pas. »
Karim : « bah si je m’énerve, j’aimerais aller bosser maintenant, on a du boulot. »
Martin : « ok. »
Il partit travailler, personne ne le revit de la journée. Il était plongé dans ses dossiers. Il épluchait tous les comptes bancaires de son ami et tout ce qui pouvait laisser des traces suspectes. Il ne rentra que très tard le soir, exténué.
Anna l’attendait sur le canapé, à moitié endormie.
Karim : « tu m’as attendu ? »
Anna : « oui. »
Karim : « tu n’étais pas obligée ma belle ? »
Anna : « ça a été aujourd’hui ? »
Karim, s’asseyant sur le canapé, prenant sa belle dans ses bras : « j’en peux plus, j’ai épluché tous les comptes bancaires et truc comme ça. Il n’y avait rien de suspect, je ne comprends pas qui a pu faire ça. J’en viens presque à me demander si c’est réellement un meurtre.»
Anna : « je te propose de venir te reposer, te détendre un peu, tu es crevé. »
Karim : « je crois que j’en ai bien besoin en effet. Juste Margot va mieux ? »
Anna : « en rentrant ce soir, elle avait un petit sourire, ça lui a fait du bien cette journée. »
Karim : « tant mieux. Ça me rassure. »
Ils partirent se coucher. Anna se blottit dans les bras de son homme puis ils s’endormirent très vite, fatigués.
Une semaine passa sans que Karim et ses collègues ne trouvent grand-chose. Ils étaient sur une piste mais celle-ci n’était guère crédible. Karim commençait à perdre patience. Il était toujours sur les nerfs même avec Anna et Margot.
Un matin, il arriva au commissariat et vit sa filleule.
Karim : « Margot, qu’est-ce que tu fais là ? »
Margot, en colère : « figure-toi qu’on vient de m’annoncer que mon père a été assassiné. Tu comptais me l’annoncer quand ? »
Karim : « merde. Ecoutes Margot, je voulais attendre que tu ailles un peu mieux, je savais que ça allait te miner. »
Margot : « je suis plus une petite fille. Certes, c’est dur à entendre mais tu vois j’y crois plus qu’à cette histoire d’accident. Bizarrement, je me sens mieux.»
Karim : « je suis désolé, j’aurais dû t’en parler avant. Bon, comme tu es au courant, viens dans mon bureau, j’ai des questions à te poser ? »
Margot, en le suivant : « vous avez des pistes ? »
Karim : « on en a eu une mais elle ne colle pas. »
Margot : « laquelle ? »
Karim : « des gars sur le port. »
Margot : « il avait des problèmes ? »
Karim : « non et c’est pour ça que ça ne collait pas. Des gars voulaient juste récupérer sa place de bateau mais ce n’est pas une raison pour tuer. »
Margot : « c’est clair. »
Karim : « tu penses à quelque chose qui pourrait servir pour l’enquête ou pas ? N’importe quoi… »
Margot : « euh, je ne vois pas. Je ne le voyais pas beaucoup en ce moment, il préférait être sur son bateau. »
Karim : « tu es sûre qu’il était toujours à voguer, il n’aurait pas pu avoir quelqu’un ou des affaires louches. »
Margot : « c’était sa vie, je ne m’en occupais pas du tout. »
Karim : « merci en tout cas, tu peux rentrer. »
Margot : « je vais aller à la plage aujourd’hui, j’ai besoin de me changer les idées, je serais avec Maxime et toute ma bande. »
Karim : « c’est bien, je suis content que tu sortes un peu. A ce soir. »
Elle lui fit un bisou sur la joue puis sortit rejoindre Maxime à la plage. Martin arriva dans le bureau pour savoir ce que le capitaine avait pu apprendre lors de cet entretien.
Martin : « alors capitaine, des infos ? »
Karim : « non, on le savait déjà. Il passait plus de temps sur son bateau qu’avec sa fille. J’aimerais qu’on se penche sur une éventuelle relation qu’il aurait pu avoir. »
Martin : « George est sur le téléphone de la victime. »
Karim : « génial, s’il avait une relation, on va vite le savoir. »
George arriva dans le bureau, une heure plus tard, l’air fier de lui.
George : « vous allez être content, capitaine. »
Karim : « t’as trouvé quoi ? »
George : « il avait une relation amoureuse. »
Karim : « avec qui ? »
George : « Elisabeth Vallorta. »
Karim se leva d’un coup.
Karim : « t’es génial George. Viens avec moi, on a une petite visite à rendre au domaine Vallorta. »
Ils partirent tous les deux voir Mme Vallorta pour essayer d’éclaircir la situation. Karim était content de cette découverte. La famille était peut-être liée au meurtre et il rêvait de les coincer suite à une affaire non résolue.
Quand ils arrivèrent, ils la virent arriver sur le perron, certainement alertée par les bruits de la voiture. Ils descendirent de la voiture.
Karim : « Mme Vallorta. »
Elisabeth : « capitaine, que nous vaut votre visite ? »
Karim : « nous avons à vous parler. »
Elisabeth : « à quel sujet ? »
Karim : « Thierry Robert. »
Elle se rembrunit à l’annonce de ce nom.
Elisabeth : « venez, nous serons plus tranquilles dans le salon. »
Elle les fit asseoir et attendit leurs questions.
Karim : « nous avons découvert que vous aviez une relation avec lui. »
Elisabeth : « c’est vrai. Il était tellement attentionné. »
George : « ça faisait combien de temps ? »
Elisabeth : « nous avions eu une relation, il y a environ une dizaine d’années, puis on s’est quittés lorsque mon cher mari a découvert cet adultère. On s’est retrouvés il y a un an et on est retombés amoureux. »
Karim : « vous savez si votre mari était au courant. »
Elisabeth : « je ne crois pas. Il s’en foutait de toute façon. Il a juste peur de quelque chose, c’est que je parte du domaine. Sans moi, le domaine serait mort, c’est moi qui gère les finances et parfois même les commandes. Il n’est même pas capable de se débrouiller seul. »
Karim : « vous vouliez partir ? »
Elisabeth : « non. Ici au moins, j’ai la belle vie, malgré mon mari, j’ai une richesse.»
Karim : « d’accord, si vous repensez à quelque chose, appelez-moi. »
Elisabeth : « faites ce que vous voulez, mais évitez de revenir ici, on aime pas la police. »
Karim : « c’est que vous avez quelque chose à vous reprocher. »
Sur ces mots, ils repartirent au commissariat où ils furent assaillis de questions par Martin.
Martin : « alors comment ça s’est passé ? »
Karim : « très instructif. Thierry et elle ont déjà eu une aventure il y a dix ans mais ont dû l’achever à cause de Léonard Vallorta. Ils ont repris cette liaison il y a un an. »
Martin : « ça pourrait être un mobile. »
Karim : « carrément. »
Martin : « je vais contacter le juge pour savoir ce qu’il a à dire. J’essaie d’obtenir un mandat d’arrêt ? »
Karim : « il n’acceptera pas, on a pas suffisamment de preuves, il faut qu’on creuse plus dans cette voie. »
Il rentra le soir totalement exténué. Lorsqu’il rentra dans son appartement, Margot lui sauta dessus.
Margot : « vous avez trouvé des nouveaux trucs ? »
Karim : « on a une nouvelle piste mais je ne peux rien te dire, je suis désolé. »
Margot : « elle est concrète ? »
Karim : « oui. »
Margot : « super, je suis contente et soulagée. »
Karim : « ça n’est qu’une piste. »
Anna rentra à son tour d’infos Sète.
Anna : « coucou tout le monde. »
Margot : « salut Anna. »
Karim : « coucou mon amour. Nina est chez sa mère ? »
Anna : « oui je l’ai amené tout à l’heure. »
Karim : « merci, t’es la meilleure. »
Margot : « vous pensez que je peux aller dormir chez Maxime ce soir ? »
Karim : « oui vas-y, ça te fera du bien. »
Margot : « merci, à demain. »
Lorsqu’elle fut sortie, Karim se laissa tomber sur une chaise.
Karim : « je suis tellement crevé. »
Anna : « ça a été aujourd’hui ? »
Karim : « on a une nouvelle piste, elle a l’air crédible. »
Anna, soulagée : « enfin. »
Karim : « comme tu dis, j’en pouvais plus de patiner dans la soupe. »
Anna : « ça te dit qu’on commande pizza ? »
Karim : « oui, carrément. »
Le livreur arriva une demi-heure plus tard puis ils se mirent sur le canapé et mangèrent tout en regardant leur série favorite. Ils partirent se coucher après la fin de leur épisode et s’endormirent très vite, fatigués de cette nouvelle journée.