Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
Samuel restait les yeux fixés sur ce mot et vérifia une nouvelle fois si c’était bien le résultat de la bonne patiente avant qu’inconsciemment, il sourît bêtement de soulagement. Noor n’était donc pas enceinte comme elle avait peur de l’être depuis quelques jours. Comme il avait convenu avec l’adolescente la veille, cette dernière ne devrait pas tarder à venir apprendre la nouvelle comme elle devait venir pour avoir sa réponse concernant sa future formation d'infirmière et surtout pour savoir si elle était prise pour son stage au sein de l’hôpital. Après avoir longtemps cherché ce qu’elle voulait faire de sa vie d’adulte, la cadette des Beddiar pensait avoir enfin trouvé sa voie en suivant celle de sa mère qui n’était pas encore au courant de ses intentions. Pas qu’elle aimait avoir des secrets envers sa mère, mais tout comme le résultat de la prise de sang, elle voulait être sûre d’avoir une réponse positive avant d’annoncer à sa mère qu’elle désirait être infirmière comme elle. Regardant l’heure sur sa montre, Samuel qui était là aussi dans la confidence concernant la demande de stage de Noor se dirigea vers le bureau de son père sachant pertinnement qu'il y trouverait encore Noor.
RENAUD : (ouvrant la porte) Je te dis à demain alors !
NOOR : (sortant du bureau de Renaud, toute sourire) Bien entendu ! J’ai hâte !!!
RENAUD : (souriant à son tour tout en sortant également de son bureau) Cela fait plaisir à entendre, cela montre ta motivation.
NOOR : Ça je peux vous rassurer j’en ai.
RENAUD : (voyant Samuel arrivait en trombe, étonné) Samuel ? Je peux t’aider ?
SAMUEL : Euh pas vraiment, ce n'est pas toi que je viens voir.
L’inquiétude montant crescendo en l’adolescente lorsqu’elle vit Samuel.
RENAUD : (dubitatif mais ne cherchant pas plus loin) Bon, je vous laisse dans ce cas. On se voit plus tard.
SAMUEL : Pas de problème.
Noor se dirigea vers Samuel, se doutant bien de ce qu’il lui voulait. Sans un mot, tout en regardant son père s’éloignait d’eux, Samuel tendit une feuille à l’adolescente qu’elle s’empressa de prendre dans les mains tout en regardant autour d’eux au cas où. Comme si le résultat inscrit sur la feuille pliée pouvait se lire à travers ou que les gens pouvaient deviner son contenu. La cadette des Beddiar, déplia la feuille tout en tremblotant, elle regarda directement le bas de la feuille et tout comme Samuel, un sourire s’afficha sur son visage. Noor chercha dans les yeux du médecin une confirmation que c’était bien ce qu’elle pensait, elle regarda Samuel avec les yeux remplis d’inquiétude.
NOOR : (l'inquiétude dans la voix) Alors ?
SAMUEL : (quittant du regard son père pour répondre à Noor qui avait les yeux fixés sur le résultat écrit en gros en bas de page) Tu vois bien c’est écrit négatif, donc oui c’est bon.
NOOR : ça ne peut pas être un faux négatif on est d’accord.
SAMUEL : Impossible !
L’adolescente retrouva son sourire qu’elle avait en sortant du bureau du docteur Dumaze mais qu'elle avait perdu en voyant Samuel dans le couloir, en fin de compte, aujourd’hui était une bonne voir très bonne journée pour l’adolescente ! Samuel vit le soulagement sur le visage de l'adolescente, elle qui avait passé une grande partie de la nuit à ne pas fermer l'oeil et se faire des tas et des tas de scénarios plus improbable les uns que les autres. Son insomnie l'avait même menait à appeler Samuel en pleine nuit.
NOOR : Ouffff, Super !
SAMUEL : Si j’ai bien compris, tu es prise pour ta formation d'infirmière ? C’est super ! Ta mère va être heureuse !
NOOR : (relisant encore et encore le résultat) Oui, il faut que je lui dise, d'ailleurs. J’espère qu’elle sera contente.
SAMUEL : (mettant sa main sur l’épaule de Noor) Obligé tu connais ta mère ! On est bien d’accord, je ne suis au courant de rien concernant ce concours d’infirmière !
NOOR : Absolument ! (agitant la feuille avant de la mettre dans son sac) Et pour toute cette histoire non plus.
SAMUEL : Quelle histoire ?
NOOR : (souriante à la phrase du médecin) Bon, il faut que je partage ma bonne nouvelle avec maman, tu ne sais pas où elle peut être par hasard ?
SAMUEL : Bonne question, là j’en ai aucune idée, je te laisse la chercher, j’ai une intervention qui m’attend.
NOOR : Ok ! Merci, Samuel.
SAMUEL : A charge de revanche.
Le médecin laissa l’adolescente arpentée l’hôpital à la recherche de sa mère afin de mettre fin à toutes ses petites cachotteries qu’elle lui avait faite et lui annonçait la bonne nouvelle du jour. Elle commence demain son stage pour devenir infirmière à Saint-Clair en sa compagnie.
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À la pause déjeuner, comme à chaque fois qu’ils travaillaient en même temps. Samuel et Leïla se retrouvèrent afin de partager ce temps ensemble, laissant le tourbillon de leurs métiers respectifs de côté le temps de reprendre des forces à moins d’une urgence qui était toujours possible dans un hôpital. Leïla était déjà présente autour d’une table debout à l’extérieur de l’hôpital en compagnie de Noor. Ce dernier la surprit en l’enlaçant par surprise.
LEÏLA : (surprise du contact de Samuel, souriante) Ah !
SAMUEL : (embrassant sur la joue l’infirmière, tout en voyant que les deux femmes avaient presque fini) Bonne appétit.
NOOR : (avalant ce qu’elle avait dans la bouche avant de répondre) Merci.
LEÏLA : On ne t'as pas attendu, je savais que tu étais en intervention.
SAMUEL : (faisant le tour afin de s’installer en face de l’infirmière) Vous avez bien fait. (regardant Noor, faisant son innocent) Toi aussi, tu es comme ta mère, tu n’aimes pas manger toute seule, c’est pour cela que cela fait deux jours que tu viens manger avec ta mère pourtant ce n'est pas un resto 4 étoiles ici loin de là !
LEÏLA : (toute contente de lui annoncer) Figure-toi que Noor vient de m’annoncer qu’elle commence sa formation d’infirmière ici demain !!
SAMUEL : (faisant mine d’être surpris) Vraiment ! (regardant sa compagne) C’est une super nouvelle, ta mère se plaint de ne pas te voir assez avec ce stage, elle ne pourrait plus le dire. (s’adressant à Noor) Je ne savais pas que tu voulais devenir infirmière ?
LEÏLA : Et bien moi non plus ! Surprise totale !!
SAMUEL : (regardant Leïla) Effectivement !
NOOR : Je voulais simplement être sûre d’être prise avant de l’annoncer.
LEÏLA : Moi qui adore former les petites nouvelles, cette session va être encore mieux que d’habitude. Je vais te faire voir toutes les petites astuces.
SAMUEL : (touchant le bras de l’infirmière) Tout doux, mon amour. Tu sais que tu ne peux pas être son infirmière référent due à votre lien familial.
LEÏLA : (redescendant de son petit nuage) Ah oui, c’est vrai ! Tu crois que si je demande une petite entorse au règlement à ton père, il acceptera ?
SAMUEL : (se doutant qu’elle n’allât pas laisser sa fille entre les mains d’une autre personne pour sa formation qu’elle) J’en doute.
NOOR : (voyant la trop grand enthousiasme de sa mère vis à vis de son stage) Non, mais non. Je ne veux pas de favoritisme, maman ! Déjà être en stage ici en portant le même nom que toi, les autres stagiaires vont croire que j’ai eu ma place grâce à toi alors je ne veux pas d’entorse ou je ne sais quoi, d’accord.
Voyant que Leïla, le prit un peu mal ce qu’elle venait de lui dire, Noor essaya de se rattraper aux branches.
NOOR : Ne le prends pas mal, s’il te plaît maman.
SAMUEL : (venant au secours de Noor) Elle a raison, tu sais. Ce n’est jamais bon d’avoir du favoritisme surtout dans ce métier qui est tout sauf facile. Il faut qu’elle se fasse une opinion d’elle-même avec toute la réalité que cela impose, ce ne saurait pas lui rendre service que de lui faciliter le travail.
LEÏLA : Donc, maintenant, vous vous liguez contre moi ? C’est nouveau ça, c’est depuis quand ?
NOOR : (regardant Samuel et sa mère tour à tour) Depuis que tu ne touches plus pied à terre avec cette histoire de stage.
LEÏLA : Je veux juste que cela se passe du mieux que possible pour toi, ma chérie.
NOOR : Je le sais, c’est pour cela qu’il faut que tu me laisses faire toute seule ce chemin. Et bien cela ne t’empêche pas de me donner quelques tuyaux non plus, il ne faut pas exagérer quand même.
LEÏLA : (rigolant tout en touchant la main de l’adolescente présente sur la table ronde) Quelle question ! (regardant de côté Samuel, sur le ton de la plaisanterie) Que cela déplaise à certains !
Samuel rigola de la réaction de sa compagne et commença a dévorer son sandwich au lieu de répondre. Depuis bien trop longtemps, Samuel n’avait pas eut une journée aussi positive. Tous les problèmes avec Noor étaient maintenant du passé, tout se passer extrêmement bien avec Leïla depuis plusieurs semaines malgré quelques cachotteries qui le lié maintenant inconsciemment à l’adolescente et qui avait aidé grandement à leur nouvelle bonne entente, Noor avait grandit et voyait maintenant qu’elle pouvait lui faire confiance. Ses efforts envers le reste de la famille Beddiar avaient payé en fin de compte. Tout le monde avait semble t-il trouvé sa place dans ce nouveau schéma. Il était peut-être temps de passer à un cran au-dessus avec l’infirmière. Le médecin avait une envie folle depuis la reprise de sa relation avec Leïla, mais s’était abstenu attendant le bon moment et surtout que tous leurs problèmes du passé, ce soit régler une bonne fois pour toutes. À cet instant précis, le médecin avait le sentiment que le moment était arrivé, il ne manquait plus que d’organiser cela dans la règle de l’art.
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Le soir venu, en route pour rentrer chez eux, Leïla n’arrêtait pas de parler de Noor et de son stage du lendemain au Saint-Clair qui la rendait heureusement, mais aussi angoissée, elle voulait absolument que cela se passe du mieux possible pour sa fille, elle savait que trop bien l’exigence de son métier, mais elle savait également que sa fille derrière son allure dure et froide avait toutes les qualités pour devenir une excellente infirmière. Ne laissant pas Samuel plaçait un mot dans ce monologue qui couvrit complètement la musique que diffuser la radio de la voiture. Sans qu’elle ne s’en rende compte, trop prit dans son monologue, Samuel ne prit pas le chemin habituel pour rentrer chez eux. Il s’arrêta devant le Spoon.
LEÏLA : (réalisant que Samuel s’était arrêté devant le Spoon) Qu’est-ce-qu’on fait au Spoon ?
SAMUEL : (enlevant sa ceinture) attends-moi ici, j’en ai pour quelques minutes.
LEÏLA : (intriguée) Pourquoi ?
SAMUEL : (se penchant dans l’habitacle avant de refermer la porte) Tu vas le savoir, patience.
LEÏLA : (résignée mais toujours intriguée) Ok.
Samuel revenu après quelques minutes qui parurent une éternité pour l’infirmière qui avait fini par ouvrir sa fenêtre tellement il faisait chaud dans l’habitacle du véhicule.
LEÏLA : (passant la tête par la vitre) On aurait pu manger à l’intérieur tu sais?
SAMUEL : (tout faisant le tour du véhicule) Je sais, mais non, j’ai d’autres plans pour ce soir !
LEÏLA : (pendant que Samuel s’installa de nouveau dans le véhicule) Ohh ! Mais dit moi tu es de meilleure humeur que ce matin.
SAMUEL : Je suis désolé, j’étais préoccupé par une patience ce matin.
LEÏLA : Et hier soir également !
SAMUEL : Aussi ! Bon tu veux savoir où on va ?
LEÏLA : A la maison ?
SAMUEL : Peut-être ou pas ?
LEÏLA : Samuel ! Ce n’est pas marrant !
SAMUEL : (tout en reculant la voiture) Oh que si ! Je peux te l’assurer.
Après plusieurs minutes de route, Leïla reconnu quelque peu les lieux, ils n’étaient pas inconnu pour l’infirmière même si cela remonter à quelques années maintenant. Mais Leïla reconnu tout de même.
LEÏLA : (regardant le paysage) Sérieusement ?
SAMUEL : (souriant) Ça me rassure tu as l’air de t’en rappeler.
LEÏLA : Comment ne pas s’en rappeler, notre premier jour off rien que tous les deux !
SAMUEL : Exactement. Tu comprend mieux le panier du Spoon maintenant ?
LEÏLA : (souriante) J’ai une vague idée oui !
SAMUEL : On y va ?
Leïla descendit du véhicule et comme pour la première fois où ils étaient venus en plein milieu de ses champs, l’infirmière portait encore des talons.
LEÏLA : (mettant un pied au sol) Je crois que tu vas devoir encore me porter mon chéri.
SAMUEL : (sur le ton de la plaisanterie) Auriez-vous peur des piqûres de petites bêtes, mon amour ?
LEÏLA : Non (regardant ses chaussures à talons et Samuel tour à tour), j’ai juste des talons.
SAMUEL : (regardant les pieds de l’infirmière pour ensuite rigoler) Dans ce cas !
Samuel posa délicatement l’infirmière au sol contrairement à leur premier rendez-vous sur ses lieux, le médecin installa la couverture qu’il avait prise dans le coffre de sa voiture au pied d’un arbre présent au milieu des champs.
LEÏLA : (intriguée de ce rendez-vous improvisé , s’installant sur la couverture pendant que Samuel s’affaira à poser le contenu du sac qu’il avait été chercher au Spoon) Sinon que me vaut l’honneur de ce rendez-vous au beau milieu des champs ?
SAMUEL : (relevant la tête vers l’infirmière) Parce qu’il faut une raison pour passer un bon moment à deux loin de tout ?
LEÏLA : Bien sur que non mais j’avoue que c’est intriguant tout de même.
Samuel ne répondit pas, car il avait effectivement une idée derrière la tête mais ce n’était pas encore le bon moment pour en parler. Le médecin se contenta de simplement finir de bien mettre les victuailles pour ensuite faire basculer en l’attirant par son bras sans la prévenir au préalable l’infirmière qui poussa un cri de surprise, elle se retrouva sur les jambes de Samuel qui était déjà assis adossé contre le tronc de l’arbre présent à l’endroit où ils s’étaient installé. La réaction de Leïla fit rire le couple. Après quelques instants a apprécier cette position, le couple s’attaqua au repas que Samuel avait été chercher au Spoon.
LEÏLA : (découvrant le contenu du sac de nourriture que Samuel n’avait pas encore déballé) Que du froid, impeccable.
SAMUEL : (regardant sa compagne faire sa curieuse) J’ai un peu hésité, mais j’ai pensé qu’on ne trouverait pas de micro-onde ou four en pleine nature donc j’ai opté pour un pique-nique froid.
LEÏLA : (rigolant tout en déposant les petites box en cartons sur la couverture) Je doute aussi ! On mange ? Voir toute cette nourriture me donne faim, tu as faim ?
SAMUEL : J’ai faim, mais de toi…
LEÏLA : Je me disais bien qu’il y avait une raison pour ce pique-nique surprise.
SAMUEL : Oh tout de suite, dit aussi que je pense qu’à cela.
LEÏLA : mmhhh disons 90 % du temps ! (Elle éclata de rire tout en tendant l’une des box à Samuel)
SAMUEL : (prenant la box et rajoutant) Tu es dure mais juste.
Le couple se mit à déguster les mets tout en échangeant les box n’étant pas remplient par la même chose chacune et se racontant leur fin de service du jour à l’hôpital dont Samuel fut obligé de raconter un nouveau petit mensonge à sa compagne pour ne pas gâcher une belle surprise qu’il préparait depuis cet après-midi. Lorsqu’ils arrivèrent au dessert qui était deux parts de moelleux au chocolat que Leïla appréciée que trop peu surtout celui du Spoon puisque c’était toujours le dessert qu’elle prenait quand ils dînaient au restaurant. Samuel ajouta à la vue du visage rempli de surprise de l’infirmière.
SAMUEL : Je sais que tu prends toujours ça comme dessert donc voilà.
LEÏLA : (contente de l’attention du médecin) Enhh c’est chou, (s’approchant du médecin et l’embrassant furtivement) Merci.
Samuel, ne se contenta pas d’un baiser du bout des lèvres et en demanda plus, il attrapa d’une main les parts de gâteaux empilés l’une sur l’autre et de l’autre, il attira de nouveau Leïla contre lui. L’infirmière s’installa comme elle l’avait fait plutôt mais plus confortablement et se blottit dans les bras du médecin. Ce dernier lui redonna sa part de gâteau au chocolat tout en l’embrassant dans le cou. Il la laissa apprécié son dessert en la scrutant du regard.
LEÏLA : (intriguée par le regard insistant de Samuel) Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu as toi aussi un part de gâteau, mange là. Si tu crois que je vais changer de gâteau tu rêves mon amour.
SAMUEL : (tout en rigolant) Non pas du tout.
LEÏLA : Alors mange ta part car ça me dérange que tu me regardes comme cela.
SAMUEL : Ok, mais fait attention alors.
LEÏLA : (se retournant pour être face au médecin tout en croquant de nouveau dans sa part de gâteau) Attention à quoi ?
A ce moment-là, Leïla sentit quelque chose de dure dans le bout dans lequel elle venait de croquer. Délicatement elle recracha le morceau dur qui avait bien faillit lui couté une molaire. Instantanément, ses yeux s’écarquillèrent à la vue du morceau en question. Malgré qu’il soit rempli de gâteau, l’infirmière reconnue de quoi il s’agissait ! N’osant pas dire quoi, le regard plein d’interrogation, elle regarda tour à tour Samuel et la bague qui avec le soleil scintillait de plein feu.
SAMUEL : (le sourire jusqu’aux oreilles) Je t’avais dit de faire attention.
LEÏLA : (sous le choc) Tu m’…expliques ?
SAMUEL : (reposant son morceau de gâteau à peine entamé) Je pensais que c’était plus qu’évident, mais si tu préfères l'explicite.
LEÏLA : Je préfère, s’il te plaît.
Samuel se redressa tout en maintenant Leïla sur ses jambes afin qu’elle reste en place, se racla la gorge tout faire durer le suspense et faire torturer Leïla par la même occasion.
SAMUEL : Leïla… Veux-tu
Samuel n’eut pas le temps de poser sa question en bonne éduforme que Leïla l’embrassa et lui souffla un oui entre deux baisers.
SAMUEL : (lui aussi entre deux baisers) Oui, un vrai oui ?
LEÏLA : (se redressant sans réfléchir) Oui, (prit de doute) A moins que ce ne soit pas ce que tu voulais me dire?
SAMUEL : (souriant à la réaction de l’infirmière) Si, si j’étais en train de te demander en mariage. C’est toujours oui alors ? Tu veux bien te marier avec un fou comme moi ?
LEÏLA : Absolument !
SAMUEL : Ok ! Moi qui avais peur de me prendre un énième râteau.
LEÏLA : Je peux te surprendre aussi tu vois.
SAMUEL : Effectivement.
Samuel prit bague des mains de l’infirmière et la mit à son tour dans sa bouche pour la nettoyer. Il la ressortit et l’essuya sur sa chemise.
SAMUEL : Bon ce n’est pas très orthodoxe acceptes-tu de la porter même si elle est encore pleine de chocolat ?
Leïla avança sa main gauche tout en écartant ses doigts afin que Samuel enfile la bague encore quelque peu humide avec quelques traces de chocolat dans les détails de la bague de fiançailles composée de petits diamants qui reflétait les rayons du soleil. Leïla embrassa de nouveau Samuel. Ce baiser se changea en quelque chose de plus charnelle aussi rapidement que Leïla est répondu à la question de Samuel quelques minutes plutôt. Après ce moment où tous les deux avaient oublié jusqu’à où ils se trouvèrent. Le couple blottit l’un contre l’autre, Leïla, enroulée dans la couverture, admira les multitudes de pierres qui ornaient la bague en or.
LEÏLA : (pensive) Pourquoi ici et aujourd’hui ?
SAMUEL : (caressant la main, les doigts de l’infirmière) Et bien, ici car c’est ici que j’ai su que tu serais plus qu’une aventure comme j’en avais eu auparavant et aujourd’hui et bien je ne sais pas cela fait un moment que j’y pensais donc pourquoi pas en fin de compte aujourd’hui ou demain.
Leïla releva la tête tout en souriant de la confession de son compagnon plutôt son fiancé depuis quelques minutes maintenant.
SAMUEL : Si tu veux tout savoir, car tu le seras tôt ou tard. C’est Soraya qui m’a aidé pour choisir la bague cet après-midi.
LEÏLA : (surprise, se redressa en maintenant la couverture en place) Sérieux ?
SAMUEL : (rigolant) Totalement sérieux.
Samuel repensa à cette escapade quelque peu bizarre dans cette bijouterie du centre de Sète où il avait donné rendez-vous à Soraya sans lui dire plus que cela. Et la surprise qu’il avait lue sur le visage de la fille ainée de Leïla lorsqu’il lui a expliqué le pourquoi de ce rendez-vous à ce lieu. Cette dernière après la surprise avait bien sûr accepté de l’aider, car elle connaissait les goûts de bijoux de sa mère plus que Samuel.
**BIJOUTIER : Bonjour, puis-je vous aider ?
SAMUEL : bonjour, oui, c’est pour une bague de fiançailles. Pouvez-vous nous montrer ce que vous possédez ?
BIJOUTIER : Bien entendu, tout ce qui se trouve sur votre droite est en majorité des bagues de fiançailles.
Samuel et Soraya se dirigèrent vers l’endroit montré par le bijoutier. Soraya regarda et montra une bague parmi les autres du doigt, Samuel regarda.
SORAYA : Celle-ci est très jolie non ?
BIJOUTIER : (faisant une bourde sans s’en rend compte) Elle est très jolie, je peux vous la sortir pour que vous l’essayez. Vous vous rendrez compte de ce que cela donne sur votre doigt.
SORAYA : (quelque peu embarrassée) Euh…. (en se montrant puis Samuel du doigt) On n’est pas… Ce n’est pas pour moi, mais pour ma mère.
BIJOUTIER : (Tout gêné) Oh !! Toutes mes excuses, je pensais que…
SORAYA : Non, non pas du tout. Mais je veux bien la voir de plus près.
BIJOUTIER : Bien entendu. Encore désolé.
SAMUEL : Pas de soucis.
Le bijoutier tendit la bague que Soraya avait répétée plutôt et la prit entre les doigts la regarda dans tous les sens avant de la tendre à Samuel. Ce dernier la prit également entre ses doigts et ajouta.
SAMUEL : Oui, pourquoi pas. (regardant le prix) Elle est un peu simple quand même non ? (S’adressant au bijoutier) Vous n’avez pas ce genre de bague mais en Or plutôt ? (S’adressant à Soraya) Elle a une préférence pour l’or que l’argent n’est ce pas ?
SORAYA : Oui, c’est vrai elle porte plus du plaqué or que de l’argent.
BIJOUTIER : (faisant signe sur la gauche du couple ) En plaqué or, nous avons celles-ci.
SAMUEL : Et en or pur ?
SORAYA : (étonnée) Or pur ?
SAMUEL : Oui, je ne veux pas du plaqué ça fait trop tchip.
Le bijoutier montra alors un autre coin de la bijouterie où se trouvait des dizaines de bagues en or pur dont le prix comportait plus de chiffres, mais Samuel s’en fichait royalement. Le principal et que sa compagne aime la bague.
SAMUEL : (montrant une bague qui ressemblait à celle que Soraya lui avait montré, mais en or et comportant un Lapis-lazuli plus gros que la bague de Soraya au centre encerclé par de multitudes de diamants plus petits d’une pureté qui attira les yeux de tout le monde qui posait les yeux sur cette vitrine) Et celle-ci tu en penses quoi ?
SORAYA : (parlant assez bas pour pas que le bijoutier qui était en train de les rejoindre ne l’entend) Tu as vu le prix ?
SAMUEL : Et ?
SORAYA : C’est énorme pour une bague même pour n’importe quel bijou d’ailleurs.
SAMUEL : T’occupes ! Tu penses que ta mère aimera ou pas ?
SORAYA : Comment ne pas aimer ! Elle est magnifique comme le prix quoi ! C’est une bague que l’on regarde en salivant mais qu’on sait qu’on ne la possédera jamais.
SAMUEL : (désignant la bague en question alors que le bijoutier arriva derrière le couple) Bien alors, je veux celle-ci.
BIJOUTIER : (étonné qu’il ait choisi la plus chère du présentoir) Ohh excellent choix, monsieur.
Samuel régla la facture et reparti avec la bague en question dont Soraya n’en revenait toujours qu’il est choisi la presque plus chère de la boutique. Voyant bien que Soraya était choquée du choix du médecin.
SAMUEL : (laissant refermer la porte derrière lui) Qu’est-ce-qu’il y a ?
SORAYA : Rien.
SAMUEL : Je vous bien que ça va pas ? Ta mère va pas aimer, c’est ça ? Sinon on rentre de nouveau et je change, si c’est pour pas que ça lui plaise ce n’est pas la peine !
SORAYA : Comment tu veux qu’elle refuse avec cette bague !
SAMUEL : Alors quoi ?
SORAYA : C’est juste que je savais que tu pouvais être fou, mais à ce point !
SAMUEL : (souriant) Quand on aime on ne compte pas ce n’est pas ce que l’on dit ?
SORAYA : (rigolant à son tour) Si, mais tout le monde n’a pas le même porte monnaie malheureusement !
SAMUEL : Bon, je dois retourner à l’hôpital, mais je te remercie de ton aide pour ça (montrant le paquet qu’il tenait dans ses mains)
SORAYA : Pas de quoi ! Il faut que je retourne au cabinet également.
La future avocate et le médecin se quittèrent en prenant des chemins différents afin de rejoindre leurs lieux de travail respectifs. ***
LEÏLA : C’est pour cela que je ne t’ai pas vu de l’après-midi ?
SAMUEL : ça et l’accouchement dont je t’ai parlé tout à l’heure.
LEÏLA : (regardant encore et encore cette bague ne se doutant pas du prix qu’elle coûtait même si elle se doutait bien que ce n’était pas de la pacotille) Elle est magnifique, vous avez bien choisi à deux.
SAMUEL : Je peux t'assurer qu'elle est encore plus belle sans chocolat.
Leïla rigola à la remarque de son fiancé. Elle qui avait conclu son divorce avec Bilel lors de son séjour à Bruxelles, elle ne s’imaginait en aucun cas se remarier un jour et surtout pas avec le médecin qui était loin d’être quelqu’un pour qui le mariage ne faisait pas partie de sa vie. Encore une fois, elle était surprise dans le bon sens en plus de vouloir s’engager avec elle encore plus qu’il ne l’avait fait auparavant, il impliquait dorénavant ses filles dans leur vie à part entière. C’était tout ce qu’elle demandait au final depuis des années maintenant et enfin cette fois-ci cela était en train de se réaliser ce qui ne pouvait que la rendre la plus heureuse possible…
A SUIVRE...