Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 73 : Ep 13 - 777

5150 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/01/2022 17:15

La routine habituelle repris après ce weekend plus que surprenant dans tous les sens du terme. De garde, tous les deux, le couple se croisait de temps en temps dans les couloirs tout au long de la journée, concentré sur leurs travails respectifs. En attente à l’accueil de l’hôpital afin que l’infirmier daigne lui donner le dossier qu’il demandait, Samuel s’impatienta quelque peu, lorsqu’il aperçut Noor arrivée. L’adolescente, s’arrêta net lorsqu’elle vit que le médecin l’avait repéré, ne sachant plus si elle devait continuer sa route ou non. Malheureusement pour elle, Samuel s’avança vers elle afin de savoir ce qui amenait l’adolescente ici, elle ne pouvait plus faire demi-tour.


SAMUEL : (étonné) Noor ? Qu’est-ce-que tu fais ici ? Tu viens voir ta mère ? (regardant autour de lui afin de voir si Leïla était dans les parages) Elle n’est pas dans les parages, mais je peux te la trouver si tu veux.


NOOR : Non, non… enfin oui.


SAMUEL : (intrigué) Oui, non ? (Voyant bien que l’adolescente à ce moment-là était quelque peu perdue.) Je sais bien que je suis pas la personne avec qui tu veux parler le plus, mais tout va bien ?


NOOR : (relevant son regard afin de regarder Samuel dans les yeux, se grattant le nez par nervosité) Je ne sais pas justement.


SAMUEL : (voyant bien qu’il y avait quelque chose) Tu veux en parler avec ta mère ? C’est pour ça que tu es ici.


NOOR : (levant la voix sans le vouloir) Non, justement. Je ne voudrai pas qu’elle soit au courant, c’est possible ? 


SAMUEL : (encore plus intrigué) Sans savoir ton souci, je ne peux pas trop te dire, tu sais.


Noor regarda autour d’elle sans répondre au médecin se sentant pas du tout à l’aise de parler de son problème au beau milieu d’un endroit ou beaucoup de monde pouvait l’entendre et surtout sa mère pouvait arriver à tout moment.


SAMUEL : (voyant bien qu’elle n’était pas à l’aise de parler à cet endroit, lui posant sa main sur l’épaule) Viens avec moi dans mon bureau, on sera plus tranquille pour me dire ce qu’il ne va pas. Je vois bien que ça va pas.


Cédric, l’infirmier, se dirigea avec le dossier en main dont Samuel attendait depuis plusieurs minutes, le médecin l’attrapa sans s’arrêter sans dire un merci ce qui exaspéra l’infirmier, ne faisant pas attention aux paroles de ce dernier, le médecin se dirigea vers son bureau en compagnie de Noor. Arrivé dans ce dernier, Samuel ferma la porte derrière lui.


SAMUEL : (ne sachant pas trop quoi dire ni faire, il se frotta les mains tout en lançant la conversation) Alors, qu’est-ce-qui ne va pas au point de ne pas vouloir le dire à ta mère ?


NOOR : (hésitante) Ici, tu es tenu au secret médical n’est-ce-pas ?


SAMUEL : (ne sachant où l’adolescente voulait en venir) Si c’est d’ordre médical, effectivement. C’est ce qui t’a fait venir ici ?


NOOR : Donc, tu ne peux rien dire à ma mère.


SAMUEL : Techniquement, étant majeur maintenant, non si tu aurais été encore mineur là légalement, j’aurai été obligé de l’informer.


NOOR : Ok !


SAMUEL : Donc si je comprend bien, c’est un problème médical.


Voyant que l’adolescente restait dans le silence malgré les perches qu’il lui donnait, Samuel reprit.


SAMUEL : Si tu m’en dis pas plus, tu sais Noor, je ne peux pas trop t’en dire plus non plus. Dit moi au moins quel sorte de médecin, tu as besoin. (pensant aux problèmes fréquents des ados) Un dermatologue peut-être ?


NOOR : Non !


SAMUEL : Ok, pas de dermato. (ne voulant pas brusquer l’adolescente afin qu’elle ne se braque pas plus, mais perdant patience petit à petit sachant qu’il avait des patientes qui l’attendaient) Noor, tu sais…


NOOR : (coupant la parole du médecin) Un gynéco, je crois , c’est ce que tu es, non ? 


SAMUEL : (étonné) Euh oui, effectivement. Pourquoi tu crois ? C’est quoi ton problème ? (devenant direct et franc comme quand il s’adresse à ses patientes) Des douleurs ? Un retard de règles ?


NOOR : Oui !


SAMUEL : Là, Noor si tu ne me dis pas franchement ce qu’il y a. On va avoir un problème.


NOOR : Tu me promets que tu diras rien à maman.


SAMUEL : Tu l’as déjà dit, je suis tenu au secret médical même avec ta mère.


NOOR : Je sais mais bon, je sais aussi que tu discutes de certains cas avec elle parfois.


SAMUEL : Ce n’est pas pareil. Avoir un conseil ou un avis médical avec un confrère et raconter la vie des patients en mode potins à la cafét. Tu veux que je t’adresse à l’un de mes confrères peut-être que cela sera plus facile pour toi. Je peux comprendre que je suis pas forcément celui avec qui tu veux parler de cela.


NOOR : (s’ouvrant enfin) Avec Gabriel, on le fait sans vraiment faire attention et il m’arrive d’oublier ma pilule aussi, tu vois comme une conne et ce mois-ci je suis assez en retard et…


SAMUEL : (ne portant aucun jugement, agissant comme il le ferait avec n’importe quel patiente qui lui dirait la même chose) Tu as fait un test ?


NOOR : Non, je…. suis un peu perdu là. Je sais que c’est ce que je devrais faire, mais je sais aussi que c’est pas fiable à 100% non plus…


SAMUEL : (voyant bien qu’elle était réellement pommé et avait peur) Bon, tu sais ce qu’on va faire, je vais te faire une prise de sang comme ça il n’y aura aucun doute possible que ce soit positif ou négatif et on avisera après. Ça te convient ?


NOOR : Maman sera directement au courant en voyant mon nom aussi.


SAMUEL : T’inquiètes pas pour ça. Je ne mettrai pas ton nom et c’est moi qui vais te la faire. Aucune collègue de ta mère ne sera au courant, je te le promets.


NOOR : Dans ce cas d’accord.


SAMUEL : Ok, reste ici. Je reviens avec le nécessaire pour la prise de sang.


Samuel quitta son bureau afin d’aller prendre lui-même le matériel afin que personne ne sache à part lui que c’était pour l’adolescente. Durant le trajet vers l’endroit où tout ce nécessaire était stocké. Samuel pensa à l’aveu de Noor. Ce secret qu’elle venait de lui confier était encore la preuve que l’adolescente l’acceptait enfin dans la vie de sa mère et dans la sienne et que cela n’était pas pour simplement une journée pour ensuite exploser et créer des tensions afin de briser son couple avec sa mère comme elle avait l’habitude de le faire auparavant. Il ne fallait juste pas qu’il foire quelque chose, car si d’une façon ou d’une autre le secret qu’il partageait avec l’adolescente était divulguer, Samuel savait qu’il récolterait toute la faute sur lui et la foudre de l’adolescente et cela serait la fin définitive et irréversible de sa relation avec l’infirmière. Mais il savait aussi que son secret quelque soit le problème de l’adolescente lui aurait dit était bien garder avec lui, car la déontologie était sacré chez lui que ce soit avec une patiente lambda ou bien dans ce cas précis la fille de sa compagne. Il fit tout de même bien attention a ce que Leïla ne soit pas dans le couloir lorsqu’il rentrait de nouveau dans son bureau avec le nécessaire pour la prise de sang.


SAMUEL : (tout en préparant la seringue et les tubes) Assis-toi et relève sa manche.


NOOR : (s’exécutant) Tu n’as pas vu ma mère ?


SAMUEL : (tout en continuant ses gestes médicaux) Elle était en discussion avec William dans le couloir.


NOOR : (sentant sa panique montée) Elle t’a pas vu, j’espère ?


SAMUEL : Je ne pense pas, mais ça change rien qu’elle mets vu avec le nécessaire dans les mains, cela m’arrive de ne pas appeler d’infirmière pour pratiquer une prise de sang. (piquant l’adolescente) Elle ne peut pas deviné que le nécessaire t’es destiné non plus. Tu sais quand on travaille en médecine, la curiosité est strictement réservée à la recherche et non pas à savoir qui à besoin de quoi et qui voit qui et pourquoi.


NOOR : (faisant une petite grimace dû au geste de Samuel qui n'était pas des plus doux pour faire des prises de sang) C’est vrai c’est con de penser qu’elle va le deviner rien qu’en te voyant avec une seringue. (mettant son pouce à la place de celui de Samuel afin de tenir la compresse pour faire un point de compression) Et les résultats…


SAMUEL : (collant l’étiquette) Pour le labo, cela sera pour une de mes patiences que je suis et rien de plus. J’aurai le résultat demain.


NOOR : (inquiète) Ok !


SAMUEL : (voyant bien l’inquiétude de Noor, essayant de la rassurer comme il pouvait) Tu sais un retard ne veut pas forcément dire que tu es enceinte. Ça peut être dû au stress par exemple, il y a plein de facteurs qui rentre en compte dans le cycle de la femme.


NOOR : Franchement j’espère car sinon je ne sais pas ce que je ferai.


SAMUEL : On n’y pas encore, Noor. Demain selon le résultat, là, je te dirai toutes les options qui s’offrent à toi.


NOOR : (remettant son blouson) D’accord.


Samuel sortit de son bureau avant Noor afin de voir si Leïla était présente dans le couloir, ne voyant personne, il laissa Noor sortir à son tour du bureau. Ensemble, ils firent plusieurs pas quand la patiente dont Noor avait pris la place se manifesta auprès de Samuel exprimant son exaspération concernant son retard plus que conséquent.


PATIENTE : Docteur, Vous m’avez oublié ou quoi ? (regardant sa montre) je suis ici depuis plus d’une heure, si vous avez un travail moi également et je ne peux pas me permettre d’attendre toute la journée pour un simple frottis. 


SAMUEL : Je suis désolé, je comprends, mais j’ai eu une urgence et comme vous le savez, les urgences ne sont pas panifiables comme le nom l’indique, mais je m’occupe tout de suite de vous, madame Clin. (l’invitant de la main à rentrer dans son bureau) Entrez, j’arrive de suite.


NOOR : (d’une toute petite voix) Ah putain, non.


À ces mots presque inaudibles, Samuel se retourna et constata que Leïla arriva dans leur direction.


LEÏLA : (étonnée) Noor !


SAMUEL : (prenant les choses en main) Justement, on te cherchait (regardant sa montre) il est déjà midi, la vache. (regardant Noor puis Leïla)


LEÏLA : (ne comprenant pas bien) C’est quoi le rapport entre que Noor soit là et qu’il est midi ?


NOOR : (comprenant elle, la perche que Samuel lui tendait) Le rapport c'est que je voulais déjeuner avec toi ce midi mais ne te trouvant pas, j’ai demandé à Samuel s’il ne t’avais pas vu et op tu apparais c’est magique quand même !


SAMUEL : Je vous laisse, je suis déjà pas mal en retard dans mes rendez-vous, là.


LEÏLA : (ne cherchant pas plus loin le pourquoi Samuel et Noor était ensemble, contente de déjeuner avec sa fille) Ça marche à plus tard.


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De retour de sa pause déjeuner avec sa fille dont elle n’avait décelé rien d’anormal, Leïla repris le travail. Le nom de la patiente donc elle devait se charger pour faire une prise de sang de contrôle afin de déceler une rechute qui est toujours possible après n’importe quel cancer l’interpella lorsqu’elle lut sa fiche. Tout en se dirigeant vers les patients qui attendaient leur tour dans le couloir, elle espérait secrètement que cela soit une autre personne que celle dont elle pensait. L’infirmière leva le regard de sa fiche où l’ordre des patients était indiqué et constata que c’était malheureusement pour elle la personne donc elle avait pensait directement en lisant son prénom.


LEÏLA : (professionnelle, lui indiquant le chemin de la main) Mme Guérin, venez avec moi.


Sans un mot, Alma se leva et entra dans la pièce de soin que Leïla lui avait indiqué. La professeur d’Anglais, tout comme l’infirmière était mal à l’aise de cette situation, elle savait qu’en venant dans cet hôpital il y avait de grande chance qu’elle la croise tout comme elle pouvait croiser à tout moment Samuel, mais c’était là aussi où elle était suivi par son oncologue depuis qu’elle avait déménagé à Sète, un an auparavant. Le choix était donc tout fait pour elle. Toujours très professionnelle, Leïla essaya de faire abstraction de tout ce qu’il s’était passé à cause de son retour à Sète et qui a impacté grandement la professeur d’anglais sans qu’elle le veuille vraiment.


LEÏLA : Installez-vous.


Toujours sans un mot, Alma retira son manteau et s’installa sur le siège que disposait la pièce et qui était prévu entre autres pour cela. Ce silence devenait quelque peu pesant dans la pièce entre les deux femmes.


ALMA : (brisant le silence) Comment va Samuel ?


LEÏLA : (laissant échapper la fiole en verre de ses mains, surprise de la question d’Alma, la rattrapant de justesse avant qu’elle ne se brise au sol) Euh…


ALMA : (voyant que sa question avait quelque peu déstabiliser l’infirmière) Vous n’êtes pas obligé de répondre, vous savez. C'était juste pour parler.


LEÏLA : Ce n’est pas la question, c’est juste que...


ALMA : Je vous l’accorde la question est peut-être déplacé. Je demandais juste cela comme ça, je vous rassure, il est tout à vous. J’ai bien compris que vous êtes la seule et l’unique pour lui. J’aurai dû le savoir bien avant votre retour ici, mais comme il était plus que discret sur son passé cela était un peu compliqué.


LEÏLA : (se sentant obligé de lui redire) Je suis vraiment désolé, Alma. De tout cela, de la façon dont cela s’est produit. (Tout en lui effectuant la prise de sang). Je n’aurai pas du, nous n'aurions pas dû d’ailleurs.


ALMA : Ah mais ne le soyez pas, je vous assure. L’amour ne se contrôle pas, je le sais que trop bien. Plus bête à moi de n’avoir rien vu avant qu’il ne me le dise. 


Qu’est-ce-que l’infirmière pouvait bien répondre à cela, sa relation avec Samuel à toujours était intense, forte quels que soit les obstacles qu’ils rencontraient et elle n’allait sûrement pas s’excuser de l’aimer plus qu’elle n’avait jamais aimer de toute sa vie, même les sentiments qu’elle avait éprouvé pour Bilel n’avait jamais était aussi intense malgré leurs 25 ans de mariage. Elle se contenta de rester professionnel en étiquetant les fioles remplies du sang de sa patiente. Voyant que l’infirmière était retourné dans son silence, Alma ne poursuivit plus la conversation ne cherchant pas à mettre encore plus mal à l’aise l’infirmière que ce qu’elle n’avait déjà réussi à faire.


LEÏLA : (préférant rester sur le côté professionnel, refermant la boite où contenaient les fioles qu’elle venait de remplir) Voilà, le docteur Miles aura les résultats demain et vous contactera si nécessaire, selon les résultats.


ALMA : (tout en remettant son blouson) Il est possible d’avoir également les résultats chez moi ?


LEÏLA : Bien entendu, je vais cocher la case pour qu’un exemplaire vous soit envoyé, si vous le désirez.


ALMA : (se dirigeant vers la sortie) Merci, Leïla, en revoir.


LEÏLA : (toujours professionnelle) En revoir.


Alma revint sur ses pas, ne pouvant s’empêcher de lui dire ses derniers mots.


ALMA : (passant la tête dans l’entrebâillement de la porte vitrée) Vous savez Leïla, je vous souhaite tout le meilleur à tous les deux, sincèrement.


LEÏLA : (machinalement tout en souriant) Merci.


L’infirmière ne savait quoi penser de cette entrevue avec l’ex de Samuel. Elle décida donc de ne plus y penser et se replongea dans son travail pour le reste de la journée. Elle savait juste une chose, lorsqu’elle était revenue de Bruxelles, elle n’avait vraiment pas l’intention de retourner avec Samuel et ce l’était même jurer, mais à croire que le destin est qu’ils doivent finir ensemble, car que ce soit elle ou le médecin, la distance tout comme les obstacles n’arrivaient jamais à les éloigner longtemps l’un de l’autre. Son seul regret avait été de blesser cette femme qui respirait la douceur et de la bienveillance et cet échange fortuite en était la preuve, Alma n’avait pas de rancunes envers l’infirmière ni même envers le médecin, car elle avait bien compris qu’elle ne pouvait absolument pas rivaliser avec cet amour si puissant qui existait entre eux.  


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De retour du travail, Leïla retrouva Sylvain Moreno à l’appartement pour la réparation de la salle de bain tandis que Samuel finissait tard dans la nuit sa garde. Après avoir apprécié grandement une vraie douche bien chaude, l’infirmière mangeant son dîner seule ce qui lui fit plus que bizarre ayant toujours eu ses filles avec elle pour le dîner sauf lors de son séjour à Bruxelles, elle ne s’attarda donc pas pour aller se coucher, rester seule n’était pas ce qu’elle préféré et encore moins dans cet appartement. Elle trouva le sommeil rapidement après avoir repensé brièvement à son face-à-face avec la professeure d’Anglais plutôt dans la journée. Leïla se réveilla par un bruit léger qui provenait du salon, elle regarda rapidement sur sa droite et constata que Samuel n’était pas présent et que le côté du lit de son compagnon n’avait pas bougé, machinalement elle regarda l’heure sur le radio-réveil que disposait la table de nuit de Samuel et vit qu’il était 4 h 30 du matin. La panique monta rapidement en l’infirmière, car elle savait qu’à cette heure-ci Samuel devait déjà être rentré normalement, elle entendit de nouveau le bruit qu’elle avait entendu précédemment. L’infirmière prit donc son courage à deux mains pour aller voir ce qu’était ce bruit, priant pour que ce soit Samuel. Après avoir mis son peignoir, Leïla ouvrit doucement la porte prête à affronter ou non ce qui faisait ce bruit. Plus elle se rapprocha, plus elle constata que le bruit provenait du piano que disposait l’appartement. Avec stupéfaction, elle constata que Samuel était assis devant ce dernier et qui produisait cette mélodie qu’elle n’avait pas su distingué de la chambre. Le médecin de son côté, n’avait pas encore remarqué l’infirmière derrière lui, prit dans la mélodie quelque peu mélancolique qu’il jouait cela faisait des années qu’il n’avait pas touché les touches d’un piano. Heureusement pour les oreilles de tout le monde, le piano était accordé. Découvrant une nouvelle facette de son compagnon, Leïla apprécia la vue ainsi que la mélodie silencieusement adossée au comptoir de la cuisine. Au bout de quelques instants, elle ne résista pas a s’approcher du médecin. Lorsqu’il sentit la présence de l’infirmière, Samuel arrêta net de jouer.


SAMUEL : (surpris) Désolé, je t’ai réveillé.


LEÏLA : (souriante) Ce n’est pas grave, dit-moi, tu m’avais caché ce talent ?


SAMUEL : (refermant le couvercle du piano) Tu parles, ça doit bien faire 20 ans que je n’ai pas touché les touches d’un piano alors le talent si j’en avais un ce qui m’étonnerait, il doit être bien loin.


LEÏLA : Pourquoi tu refermes, j’aime bien t’entendre jouer.


SAMUEL : (attrapant l’infirmière par le bras pour la faire tomber sur ses genoux) J’ai plus intéressant à faire là. 


Leïla se laissa faire et passa les mains dans les cheveux du médecin avant de s’accrocher au cou de ce dernier. En réponse, Samuel colla ses lèvres à celles de l’infirmière. Ce contact effaça toutes les pensées dans lesquelles il s’était plongé lorsqu’il jouait au piano.


LEÏLA : (sur le ton de l’humour) Dormir ?


SAMUEL : (souriant) C’est l’une des options si tu n’es pas partante pour autre chose.


LEÏLA : (rigolant) Je m’en doutais.


SAMUEL : (se levant, ayant toujours dans les bras l’infirmière) Alors tu choisis quelle option la 1 ou la 2 ?


LEÏLA : hummmm… (avec des yeux remplis de désir) L’option 2 me plaît bien.


SAMUEL : (se dirigeant avec toujours Leïla dans les bras vers la chambre) A vos ordres !


Samuel allongea délicatement Leïla sur le lit tout en l’embrassant et desserrant le peignoir de cette dernière quand elle se rendit compte que le médecin était torse-nu depuis tout ce temps, elle n’avait pas fait attention tellement elle avait été stupéfaite de le découvrir en train de faire du piano dans le salon, cela ne la déranger pas bien au contraire elle pouvait promener ses mains le long du dos du médecin et être directement au contact de sa peau chaude. Une chose en entrainant une autre, le couple s’endormit que plus tard dans la nuit.  


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Au petit matin, il était déjà le temps de retourner à l’hôpital, Samuel enchaînait les gardes tout comme Leïla, pendant qu’elle servit le petit-déjeuner au comptoir de la cuisine, l’infirmière ne sut pas résister à questionner Samuel sur ce talent qu’il avait caché si longtemps.


LEÏLA : (tout en servant une tasse de café à son compagnon) Alors tu vas me dire d’où vient ce talent pour la musique ?


Samuel plongeait dans son téléphone, ne lui répondit pas.


LEÏLA : Allo, Docteur Chardeau ?


SAMUEL : (reposant son téléphone sur le comptoir) Hein qu’est-ce-que tu disait ?


LEÏLA : Ok, c’est agréable de prendre le petit-déjeuner avec toi ce matin, dit-moi.


SAMUEL : Je suis désolé, mon amour, j’attends un résultat pour une patiente en urgence alors.


LEÏLA : (sachant que s’il était si concentrer sur ce cas c’est que c’était assez grave) Tu veux en parler ?


SAMUEL : (d’un ton catégorique) Non !


LEÏLA : (surprise du ton de son compagnon) Ok ! Je peux peut-être t’éclaircir sur ce qui te tracasse qui c’est.


SAMUEL : (voyant qu’il avait été trop brutal avec elle, mais ne voulant pas pour autant parler de sa patiente avec elle, il changea de sujet) Tu voulais savoir où j’ai appris le piano et bien cela remonte à ma petite enfance, j’avais peut-être 5-6 ans peut-être et mon père a insisté pour que j’apprenne un instrument et on avait un piano à la maison où ma mère jouait de temps en temps lorsque j’étais petit alors c’est tout naturellement que j’ai choisi le piano. La musique a toujours été une échappatoire pour elle comme pour moi jusqu’à ce que je n’y touche plus après sa mort… Voilà, tu sais tout.


Leïla ne savait pas quoi dire totalement surprise après cette révélation sur son passé, Samuel n’avait pas l’habitude de parler de son passé et encore moins de son enfance. Ce dernier préféra révélé son enfance plutôt que de parler des résultats de sa patiente qui n’est qu’autre que les résultats de la fille cadette de sa compagne même si elle ne pouvait rien deviner, Samuel ne voulait pas briser le peu de confiance qu’il avait réussi a avoir avec Noor. Il se devait de ne rien dire. Même si en faisant cette confession, il savait que Leïla allait vouloir creuser plus pour en savoir encore plus sur son enfance, mais il ne pouvait pas se mettre en colère, c’était lui qui lui avait entrouvert la porte de son passé en premier.


LEÏLA : (stupéfaite encore une fois de la confession de son amant, elle hésita quelque peu à lui poser plus de question sur son enfance, mais préféra se raviser) Je comprends.


Cela étonnait beaucoup, Leïla que Samuel préféra parler de son enfance plutôt que de son travail, lui qui aimait bien avoir son avis pour certaines choses pour ses patientes, mais elle préféra ne pas risquer de provoquer une dispute avec son compagnon que se voit en demandant plus de détails sur son enfance ou bien sur sa patiente. S’il voulait vraiment en parler, il en parlerait de lui-même comme il venait de le faire, mais le médecin préféra finir son petit-déjeuner dans le silence ce que l’infirmière respecta. De retour à l’hôpital, plus tôt, qu’il ne l’aurait voulu, Samuel tapota frénétiquement sur le comptoir du labo en attendant que le technicien du labo, lui donne le résultat de la prise de sang de Noor, cette histoire malgré lui, l’avait obsédé depuis la veille. Même si c’était de Noor qu’il s’agissait, il espérait vraiment comme l’adolescente que le résultat sera négatif pas totalement pour l’adolescente, mais surtout pour Leïla, car il savait que cette petite cachotterie lui exploserait au visage si l’infirmière apprenait pour ce secret qu’il partageait avec sa fille et que cela allait faire exploser l’équilibre qu’il avait réussi à faire après tant d’efforts avec le reste de la famille Beddiar. Pour lui, il serait encore une fois le méchant de l’histoire même s’il n’était juste que l’annonciateur de la mauvaise nouvelle et non la cause de cette dernière. Pour ne pas abréger ses souffrances invisibles, le technicien tendit vers le médecin une pile de résultats assez épaisse, Samuel rechercha frénétiquement le nom de la patiente dont il avait pris l’identité pour cacher celle de Noor. Il s’arrêta lorsqu’il le trouva, mettant la feuille en premier sur sa pile et regarda directement la dernière ligne, où il était écrit le mot… 


A SUIVRE...

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