Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 71 : Ep 11 - 775

7110 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/10/2021 15:31

Après avoir passé, un excellent weekend en tête à tête dans leur nouvel appartement à explorer le montre recoin. Il était temps de reprendre le travail au sein de l'hôpital. Cela signifiait également que le soir même Samuel quitterait la ville pour quelques jours afin d’assister à ce fameux séminaire dont il se fichait éperdument. Comme organisé durant le weekend, Noor devait venir chez sa mère après que le médecin soit parti. Ayant eu d’autres occupations durant le week-end, Samuel n’était pas, mais alors pas du tout en avance dans ses bagages alors qu’il devait prendre le train à la gare de Sète d’ici une petite heure. Il s’empressa de faire une valise à main en y mettant le strict minimum ainsi qu’une chemise blanche lorsqu’il entendit frapper à la porte vitrée de disposer le nouvel appartement du couple, persuadé que c’était Leïla qui revenait enfin de l’hôpital après avoir été retenue pour assister à une opération urgente, Samuel marmonna tout en ouvrant la porte.


SAMUEL : Tu frappes à la porte de chez toi maintenant ?


NOOR : (surprise de voir que c’était Samuel qui lui ouvrait, pensant qu’il était déjà parti pour son séminaire) Samuel ?


SAMUEL : (surpris également) Noor… Ta mère a été retenue à l’hôpital pour une opération, mais…


NOOR(s’apprêtant à rebrousser chemin) Je reviendrai plus tard.


SAMUEL : (voulant la rattraper, il tendit le bras) Ne sois pas bête, Noor. Entre, ta mère ne devrait pas tarder à arriver et moi à partir. (entendant le bruit de pneus sur les cailloux) Quand on parle du loup.


À ses mots, Noor tourna la tête en direction du bruit de pneus et constata qu’effectivement, sa mère venait arriver. L’adolescente et le médecin attendirent donc l’infirmière qui arriva, l’air fatigué de sa journée qui s’était éternisée.


LEÏLA : (contente, elle se précipita vers sa fille pour la prendre de ses bras) Tu vas bien ma chérie ?


NOOR : (rendant l’étreinte à sa mère) Oui et toi ? 


SAMUEL : (ouvrant en grand la porte vitrée) Rentrez avant de prendre plus froid.


Sans lui répondre, Leïla et Noor entrèrent dans le salon, Après avoir fermé la porte derrière les filles, Samuel repartit sans un mot ni geste envers l’infirmière finir sa valise pour laisser sa compagne avec sa fille en tête-à-tête.


LEÏLA : Cela fait longtemps que tu es arrivé ?


NOOR : (posant son sac à dos sur l’un des fauteuils en cuir que possédé le petit salon) Non, je venais d’arriver. (laissant un petit blanc avant de reprendre) Je… pensais que… Samuel serait déjà parti.


LEÏLA : (quelque peu peinée de la parole de sa fille) Noor !


NOOR : Non, t’inquiètes pas, je t’ai promis de faire des efforts, j’ai bien l’intention de tenir ma promesse, mais c’est juste que tu m’avais dit qu’il avait un séminaire ou je ne sais quoi, c’est pour cela que ça m’a étonné que ce soit lui qui m’ouvre la porte.


Samuel arriva avec son bagage en main, il avait entendu la conversation de Leïla et sa fille et posa bien en évidence sa valise tout en ne la posant pas délicatement pour que Noor la remarque.


SAMUEL : (ne préférant pas répondre pour ne pas être désagréable, il s’adressa à Leïla) Tu m’amènes toujours à la gare ou si tu préfères, j’appelle un taxi comme Noor est arrivée.


Avant de répondre, Leïla regarda Noor afin de jauger ce qu’elle pensait avant de répondre à Samuel.


NOOR : (refrénant sa première envie d’envoyer balader le compagnon de sa mère, s’adressant elle aussi à Leïla) Tu peux l’amener, ça ne me dérange pas, je t’attendrai ici.


LEÏLA : (hésitante) Tu es sûr ? 


Voyant que Leïla hésitait encore, ce qui l’énervait au plus haut point, Samuel se dirigea vers son manteau et l’enfila afin de ne pas mettre le feu aux poudres, l’atmosphère de la pièce n’était déjà pas dès plus détendue, tout comme Noor, il avait promis de faire des efforts, mais c’était dur de tenir sa promesse à cet instant-là. Il savait que s’il ouvrait la bouche cela lui retomberait dessus et ce n’était pas ce que le médecin voulait, il se contenta de bien mettre le col de son manteau et d’attendre, bagage en main la décision de Leïla tout en regardant sa montre.


NOOR : Tu sais maman, j’ai 17 ans pas 7 ans, je peux rester seule une heure.


LEÏLA : Je sais bien, ma chérie. (reprenant ses clés de voiture dans sa main, voyant que Samuel s’impatienter) Bon et bien je reviens tout de suite.


NOOR : Ça marche, à toute.


Essayant de voir tout de même si Noor allait réagir comme elle le faisait par le passé, ne comprenant jamais son humour et par conséquent prouvé que ses promesses de la semaine dernière n'étaient que du vent, Samuel lança à l'adolescente une petite blague afin que Leïla ne pense qu'il ne fasse pas d'effort contrairement à Noor qui en faisait selon les dires de l'infirmière.


SAMUEL : (lançant à Noor tout en se dirigeant vers la porte vitrée) Si tu as soif, le placard du bas est rempli d’alcool.


NOOR : (rigolant, lui répondant sur le ton de l’ironie elle aussi) Ok, j’espère que tu n’as pas mis des marques sur les bouteilles quand même.


SAMUEL : (continuant dans son délire qui ne faisait rire que Noor et lui) Ça, ça s’efface, avec du dissolvant ça marche très bien crois mon expérience.


NOOR : (voyant que sa mère prenait sa discussion avec Samuel au sérieux, continuant dans leur ironie) C’est bon à savoir ça.


LEÏLA : (écoutant abasourdie la discussion) Ça va pas vous deux (levant le doigt vers sa fille, d’un ton sérieux) Ce placard est interdit pour toi, jeune fille.


NOOR : (se mettant à rire) Relax maman, je rigole.


SAMUEL : Au quart de tour, c’est fou quand même. Je plaisantais, de toute façon, l’alcool ne se trouve même pas à cet endroit, alors relax maman Bear.


LEÏLA : (regardant Samuel et Noor tour à tour) Haha, très drôle, je dirais même plus hilarant à un point.


SAMUEL : (ouvrant la porte vitrée) Bon, on y va, je vais être en retard à force.


NOOR : Bon séminaire


SAMUEL : (passant devant Leïla afin de sortir, tout en sortant dehors) Bon je ne pense pas ennuyant sûrement mais merci. Bon courage avec maman Bear.


LEÏLA : (tapant légèrement sur le manteau de Samuel du revers de la main tout en s'adressant à Noor) A toute de suite, ma chérie. Et pas d’alcool durant mon absence.


NOOR : (rigolant tout en levant les yeux au ciel) Promis.


Le couple quittèrent leur appartement, laissant Noor seule.


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Arrivant devant la gare, Leïla se garait sur l’arrêt minute afin d’accompagner le médecin jusqu’au quai, il était hors de question de le laisser partir comme cela. Elle n’avait pas eu l’occasion avec l’arrivée de Noor et sa garde à la rallonger de l’embrasser depuis des heures, elle allait déjà devoir patienter pendant un weekend entier sans pouvoir l’embrasser de nouveau. Samuel se pencha vers Leïla afin de l’embrasser avant de quitter le véhicule quand il réalisa qu’elle était en train de défaire sa ceinture de sécurité.


SAMUEL : (étonné) Tu fais quoi ? (voulant jouer, regardant par la fenêtre de la voiture) J’aime le danger mais là, on est un peu trop exposé pour faire l’amour, tu crois pas ?


LEÏLA : N’importe quoi toi, Je n’enlève pas ma ceinture pour ça, je vais t’accompagner jusqu’au quai.


SAMUEL : Tu as peur que je ne prenne pas le train ou bien… Ah non tu veux faire à la romantique comme dans les films, mais ce n’est pas lors du retour de l’être aimé que l’on fait ça ou je me suis trompé ?


LEÏLA : (levant les yeux au ciel) Sort plutôt de la voiture au lieu de dire des conneries.


SAMUEL : (rigolant tout en ouvrant la portière de la voiture) Oui, madame.


Main dans la main, les amoureux avancèrent jusqu’au quai d’où son train devait arriver d’une minute à l’autre. Samuel posa son bagage à main à ses pieds afin d’enlacer l’infirmière. Cette dernière se laissa attirer vers le corps chaud du médecin, tout comme lui, elle mourrait d’envie de l’embrasser depuis des heures.


SAMUEL : Un mot de toi et je reste ici...


LEÏLA : (souriante) Ne soit pas bête.


SAMUEL : (faisant une mou, tout en se penchant vers l’infirmière) Je ne vais pas te manquer alors ?


LEÏLA : (avant de poser ses lèvres contre celle du médecin) Bien sûr que si


Les deux tourtereaux s’embrassèrent à en oublier l’environnement autour d’eux, ce fût le son de la voix de la SNCF qui annonçait l'arrivée du train que devait prendre Samuel en direction de Paris qui les refirent revenir à la réalité. Malheureusement pour eux, il était temps de se séparer. 


SAMUEL :(tout en se séparant à regret des lèvres de l’infirmière) Dernière chance.


LEÏLA : (le regardant d’un air interrogatif) Dernière chance ?


SAMUEL : Pour me retenir de ne pas prendre ce train. Supplie-moi, s’il te plaît.


LEÏLA : (rigolant) Pour avoir les foudres de Flore Vallorta, car tu n’y as pas assisté de ma faute. Non merci, elle m’a déjà assez dans son collimateur pour ne pas en rajouter.


SAMUEL : Un point pour toi.


Voyant du coin de l’œil, son train arrivé en gare, le médecin se pencha de nouveau vers l’infirmière et l’embrassa de nouveau plus intensément tout en glissant ses doigts dans les cheveux de l’infirmière.


SAMUEL : (entre deux baisers) Passe un bon weekend avec ta fille, pas de bêtises.


LEÏLA : (enlaçant ses doigts dans ceux du médecin tout en l’embrassant, rigolant) C’est plutôt à toi que je devrais dire cela.


SAMUEL : (l’embrassant une dernière fois, souriant) Je serais sage sur l’alcool, promis même s’il n’y a que cela qui me fera supporter ce weekend à défaut de t’avoir toi.


LEÏLA : (voyant à son tour le train, elle se décolla du médecin délicatement) Toi aussi, tu vas me manquer.


Les portes du train s’ouvrirent, le médecin se pencha pour reprendre son bagage tout en embrassant de nouveau du bout des lèvres l’infirmière.


SAMUEL : Je dois y aller là je crois.


LEÏLA : (souriant) Je crois aussi.


Samuel se dirigea vers le train quand arrivant devant la porte ouverte du train, il se retourna.


SAMUEL : (parlant fort à l’attention de l’infirmière) Et belle brune, Je t’aime.


LEÏLA : (gênée, rougissante à la vue des passagers autour d'elle) Moi aussi.


L’infirmière attendit de ne plus voir le train pour quitter la gare, il était temps maintenant d’apprécier le weekend en compagnie de sa fille cadette. 


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Comme l’avait suggéré Noor durant la soirée de vendredi, Leïla avait invité Soraya afin qu’elles passent la journée de samedi à faire du shopping avec elle et sa sœur ainsi que la soirée et la nuit du samedi au dimanche entre filles à regarder un bon film comme quand ses filles étaient petites. Le samedi soir venu, toutes les trois étaient en pyjama fin prêtes pour leur soirée entre filles, Noor était installé dans le canapé en cuir emmitouflé dans un plaid tout comme Soraya qui essayait de comprendre comment la télécommande fonctionnait afin de lancer le film qu’elles avaient choisit en compagnie de leur mère tandis que cette dernière revenait de la cuisine avec un saladier rempli de pop-corn. L’infirmière tout en gardant le saladier dans les mains s’installa entre ses filles.


NOOR : (s'adressant à sa soeur) Tu vas y arriver ou il faut appeler un technicien ?


SORAYA : (appuyant sur toutes les touches tour à tour) Rigole, (tendant la télécommande à sa sœur) Tiens, si tu es si maligne, on verra si tu y arrives.


NOOR : (regardant la télécommande tout en lançant le film du premier coup) Tada, C’est pas compliqué pourtant, (montrant la touche qu’elle avait appuyer pour lancer le film, ironiquement) il fallait appuyer sur la touche toute jolie avec un triangle blanc dessus, tu sais le bouton qui s’appelle play, marche en français.


SORAYA : (balançant l’un des coussins que possédé le canapé au visage de sa soeur) Haha, ça ça s’appelle un coussin en français, petite soeur.


Malheureusement pour Soraya le coup de coussin qui était destiné à sa sœur, ce fût sa mère qui le reçu, sa sœur s’étant reculé le plus possible en voyant le geste de sa sœur en amont.


LEÏLA : (se prenant le coussin sur le bras) Ah ba merci.


SORAYA : Désolé maman, Je ne te visais pas mais Noor.


NOOR : Et ça ça s’appelle un loupé.


LEÏLA : (faisant le signe de temps mort) Temps mort, les filles avant qu’il y est une catastrophe et le film commence. (voyant qu'elle avait oublié d'éteindre les lumières avant de s'asseoir sur le canapé) Ah zut j’ai oublié d’éteindre les lumières.


NOOR : (se levant toujours emmitouflée dans son plaid) Bouge pas, je vais éteindre.


Soraya en profita pour relancer le coussin qui était destiné à sa sœur dans son dos lorsque cette dernière se dirigea vers l’interrupteur pour éteindre les lumières. 


NOOR : (se prenant le coussin dans le dos, se retournant) C’est déloyal ça Maman dit quelque chose.


SORAYA : (imitant la voix de sa sœur) Maman dit quelque chose…


LEÏLA : Il n'y a pas de maman qui tienne Je vais simplement vous dire ce que je vous disais quand vous étiez petite, jeu de mains, jeu de …


SORAYA/NOOR : (en cœur tout en levant les yeux au ciel) vilain .


LEÏLA : On est d’accord, l'histoire est close et chut le film commence vraiment là.


Noor revint à sa place, les trois femmes regardèrent le film avec tout au long du film les commentaires de Noor en fond qui trouvait le film un peu beaucoup surcoté vu tout ce que tout le monde en disait elle s’attendait à beaucoup mieux que cela. Cela n’empêchait pas Leïla et Soraya d’être plongé dedans au point de ne pas relever les dires de l’adolescente.


NOOR : (voyant enfin le générique du film) Enfin, plus nianian tu meurs.


SORAYA : Tu exagères, il était pas mal quand même, je m’attendais vraiment à ce qu’il se suicide à la fin.


NOOR : Le seul truc qui était bien c’était les musiques sinon voilà quoi, vu ratavu.


LEÏLA : (s’adressant à Noor) Je suis de l’avis de ta sœur, il est beau comme film. Un amour vrai et passionnel avec des hauts et des bas.


NOOR : Avec beaucoup plus de bas que de haut tout de même, autant passé à autre chose au lieu de s’acharner comme ils l’ont fait !


LEÏLA : Tu sais parfois, ma chérie, (faisant un parallèle entre sa relation et celle des héros du film sans s’en rendre compte) l’amour entre deux personnes et tellement fort que même toutes les tentatives pour oublier cet amour ne peut effacer ce sentiment si intense que l’on ressent à propos de cette personne que cela fait plus de mal d’être éloigné d’elle que d’affronter tous les problèmes tels qu’ils soient. Tu verras quand tu rencontreras la bonne personne, tu comprendras mieux ce que je veux te dire. C’est difficile de comprendre sans qu’on l’est vécu soit-même.


SORAYA : (osant demande ce que Noor se demandait en entendant sa mère) Ce n’est pas de papa que tu parles là mais de Samuel ?


LEÏLA : (se rendant compte de son parallèle) Euh… (hésitante mais voulant être honnête) Oui, mais sachez que j’ai vraiment aimé votre père pendant ses 25 ans de mariage (regardant tour à tour ses filles) vous en êtes la preuve mes amours.


NOOR : (ne voulant pas trop penser au médecin afin de ne pas gâcher la soirée, ironisant) Mais c’est moi la mieux réussite dans le lot !


SORAYA : Ah ba merci, c’est sympa ! En tout cas pas côté caractère !


NOOR : Bon ok, je te l’accorde mon caractère n’est pas parfait, mais 100% authentique (en repoussant ses cheveux en arrière du revers de la main) comme ma beauté.


En vue du geste de Noor, Soraya et Leïla ne résistèrent pas à éclater de rire suivi de Noor. Pour une fois que le sujet Samuel ne finissait pas en hurlement cela faisait du bien à l’infirmière même si elle était épuisée de sa semaine de travail ainsi que sa journée shopping avec ses filles qui lui a valu une ampoule au pied vu le nombre de kilomètres qu’elles avaient parcourues en faisant les boutiques.


NOOR : (reprenant son sérieux) On enchaîne avec un autre moi cucu que JE choisi cette fois-ci ?


LEÏLA : Faites comme vous voulez, mais cela sera sans moi les filles, je suis KO. (se levant tout en enlevant le plaid dans lequel durant le film elle s’était emmitouflé) je vais me coucher, mais choisissez ensemble ce que vous voulez voir.


NOOR : Tu es sûre ? Un peu dernier marrant cette fois-ci.


LEÏLA : (baillant) Sûre et certaine. 


Après avoir replié et poser son plaid sur le dossier du canapé, Leïla embrassa ses filles avant de leur souhaiter bonne nuit et de se diriger vers sa chambre afin de s’endormir dans les bras de Morphée laissant ses filles continuer leur soirée jusqu’à tard dans la nuit. Couchée dans son lit, elle repensa à ce parallèle qu’elle avait fait sans s’en rend compte entre le film et sa relation avec Samuel, c’était vrai, qu’il y avait des similitudes entre les deux sans aller jusqu’aux extrémités dont le film était pourvu. L’amour qu’elle portait à Samuel était au contraire bénéfique pour lui, elle en était persuadé tout comme l’amour qu’il lui portait était pur et bénéfique pour elle également même si tout les problèmes qu’il avait engendré avait bien réussi a les détruire, ils étaient sur le bon chemin pour en finir une bonne fois pour toute et cela grâce en partie à Noor qui accepta enfin que sa mère et le médecin s’aimaient vraiment et sincèrement, que ce n’était pas qu’une histoire légère qui avait juste réussi a détruire le mariage de ses parents et fait exploser sa famille pour juste une partie de jambes en l’air. Ce fût le cœur plus léger et réconforter par l’attitude plus adulte de Noor depuis leur discussion au spoon que l’infirmière s’endormit après avoir répondu au dernier sms de Samuel qui lui avait envoyé pour lui souhaiter bonne nuit. 


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Sans vraiment s’en rend compte, le weekend qui devait être interminable et ennuyeux sans l’idée de Samuel et maintenant pratiquement fini malheureusement pour l’infirmière, encore dans le brouillard, Leïla constata que ses filles avaient rangés le salon avant d’aller se coucher, elle n’avait rien entendu tellement elle était fatigué la nuit dernière, elle ne savait même pas à quelle heure ses filles s’étaient couchées tout ce qu’elle savait c’est qu’elles dormaient encore sur la mezzanine qu’elle avait aménagé avec Samuel en chambre d’ami en prévision de ce genre de weekend avec ses filles il y a quelques jours de cela. Commençant a préparer le petit-déjeuner, l’infirmière entendu les escaliers en métal faire du bruit ce qui indiqué que quelqu’un descendait les marches. En se retournant pour mettre sa cafetière italienne sur le bar que disposait la cuisine, elle constata que c’était Soraya qui descendait.


LEÏLA : (posant une tasse devant elle pour sa fille) Bien dormi ma chérie ?


SORAYA : (tout en s’étirant) Si on oublie les coups de coude de Noor oui ça peut aller.


LEÏLA : (souriante à la remarque de sa fille) café alors ?


SORAYA : (s’installant sur l’un des tabourets du bar) Je veux bien, merci.


LEÏLA : Vous avez regardé quoi après que je sois allé me coucher ?


SORAYA : Pas grand-chose, on a surtout discuté.


LEÏLA : (intriguée) Ah ! Sur quel sujet ?


SORAYA : (ne sachant pas trop si elle devait ou non garder sa conversation avec sa sœur au sujet de Samuel et de sa mère secret ou pas) Et bien sûr… 


NOOR : (descendant les escaliers à son tour) Sur personne. Qui aurait cru que je dormirai si bien ici.


SORAYA : Tu en as de la chance, Je ne me souvenais plus que tu étais si agité dans ton sommeil merci pour les coups de coude.


LEÏLA : (n’insistant pas plus sur la conversation d’hier soir pour ne pas braquer l’adolescente de bon matin) Ça, c’est parce que ta maman t’a préparé le lit avec amour.


NOOR : (s’installant à son tour au bar de la cuisine au côté de sa sœur, s’adressant à cette dernière) Non, pas possible.


SORAYA : Ah si, tu veux voir les bleus à mes bras pour preuves.


NOOR : (ironisant) Oh ! Petite nature va.


LEÏLA : Ça suffit, les filles. Vous voulez manger quoi ?


Le petit-déjeuner fini, la vaisselle faite, Soraya repartie chez Bilel, car elle n’avait pas pris d’affaires ne pensant vraiment pas dormir chez sa mère pour se laver et se changer. Leïla était donc toujours en pyjama de satin bleu nuit à cette heure de la journée quand l’infirmière entendit un bruit sourd, elle se précipita dans la salle de bain.


LEÏLA : (quelque peu paniquée, ouvrant en grand la porte sans réfléchir) Noor !


NOOR : (hurlant) Putain ! (attrapant à une vitesse folle le drap de bain qui était a coté de la douche afin de s’enrouler dedans pour pas que sa mère la voit nue tout en se battant avec l’eau qui jaillissait de partout) Maman !


Se préoccupant surtout que sa mère ne la voit pas nue, Noor perdit l’équilibre dans cette douche à l’italienne en glissant et heurta sa tête contre le robinet que disposait la douche. Se qui lui occasionna une ouverture de le tête. Par réflexe, l’infirmière se précipita vers sa fille afin de la rattraper mais cette dernière avait tout de même atterri sur les fesses à moitié enroulée dans son drap de bain quelque peu assomé par le choc, l’adolescente passa sa main par réflexe à l’endroit où elle ressentait une douleur.


LEÏLA : (trempée par la trombe d’eau qui déferlait dans la douche, agenouillée aux pieds de sa fille, inquiète) Ça va, Noor ? (voyant comme l’adolescente, le sang dégoulinant mélangé à l’eau qui continuait de surgir du pommeau de douche cassé entre les doigts de cette dernière) Tu saignes !!!!


L’infirmière se releva et tourna le robinet dans tous les sens jusqu’à ce qu’enfin la douche s’arrête de couler de partout. Leïla s’accroupit de nouveau au niveau de sa fille.


LEÏLA : (posant sa main sur le genou de sa fille qui reprenait ses esprits tout doucement) Tu penses que tu peux te relever ? Pour que je vois ta plaie, ma chérie ?


NOOR : (tendant l’une de ses mains vers sa mère afin qu’elle l’aide à se relever et l’autre cramponner à son drap de bain pour qu’il ne tombe pas) Oui, tu peux m’aider, s’il te plaît ?


LEÏLA : (tendant à son tour son bras vers sa fille) Bien sûr.


L’infirmière aida sa fille à se relever et la sortit de la douche en la soutenant de peur qu’elle fasse un malaise. Lorsque les deux femmes arrivèrent à la porte de la salle de bain, un bruit derrière elles provenant de la douche se fit entendre. Leïla se retourna et constata que de l’eau coulait de nouveau dans la douche par l’endroit où était à la base le pommeau de douche qui était tombé dans la douche au moment où Noor allait se rincer les cheveux.


LEÏLA : Ah putxn !


NOOR : (se retournant intriguée) Ah merde ! (Voyant le désastre) Je crois qu’il faut qu’on appelle un plombier là !


LEÏLA : (soutenant encore sa fille tout en la poussant vers le salon) Oui et ba pour le moment tu vas aller t’asseoir, je m’occuperais de la douche après ! (arrivant au canapé, elle fit asseoir Noor) Je peux te laisser deux minutes le temps que je coupe l’eau avant qu’on est une piscine au lieu d’un appartement, ça va aller ?


NOOR : Oui, c’est bon t’inquiètes je vais bien.


LEÏLA : Bouge pas je reviens.


NOOR : Ok !


Quelques minutes après, Leïla revint trempée de la tête aux pieds mais avec un nécessaire de premiers soins dans les mains. Leïla s’installa à ses côtés afin de regarder dans son cuir-chevelu l’étendu de la plaie qui avec les cheveux de l’adolescente on ne voyait pas si cette dernière saignait encore ou non. 


NOOR : Alors elle était bonne la douche, pas trop chaude ?


LEÏLA : (prenant son téléphone dans les mains) Ah ah très drôle. Non impossible, je vais appeler ton père, pas le choix.


Le coup de fils terminé, Leïla s’occupa de nouveau de sa fille, ne pouvant faire rien d’autre pour la salle de bain dans laquelle l’eau coulait toujours à son grand désarroi.


LEÏLA : (s’approchant de sa fille avec le nécessaire de soins) A ton tour. Ta tête ne tourne pas ?


NOOR : Non, mais j’ai mal au crâne.


LEÏLA : (se penchant au-dessus de la tête encore remplie de mousse de sa fille) Laisse-moi regarder. (quelque peu horrifiée quand elle vit que la mousse que sa fille avait encore dans les cheveux était rose/rouge) Ça ne te pique pas ?


NOOR : (entendant sa mère un peu paniquée, passant instinctivement sa main dans ses cheveux au niveau de là où elle avait mal) Non, pas trop pourquoi ?


LEÏLA (se relevant du canapé tout en regardant Noor qui voyait qu’elle avait sa main pleine de mousse mêlés de sang) Je crois qu’on va aller à l’hôpital.


NOOR : Non mais hors de question, ça doit pas être grand chose.


LEÏLA : Il va te falloir des points de suture Noor, tu as une assez grande plaie à voir comme ça, le saignement ne s’arrêtera pas comme ça. (faisant pression avec des compresses faisant grimacer l’adolescente) Je te fait un point de compression et on va à l’hôpital contente ou pas.


NOOR : (tenant la compresse que sa mère lui avait mis) Non mais ça va pas je vais pas à l’hôpital à poil avec de la mousse dans les cheveux !


LEÏLA :  Ah oui ! (réfléchissant rapidement) Et bien tu vas enfiler un pantalon et un t-shirt, c’est bon avec ton manteau personne ne verra bien, le plus important c’est de s’assurer que tu n’as pas de commotion cérébrale.


NOOR : Tout de suite, tu dramatises là ! Je me suis juste pris un robinet dans la tête pas un parpaing de béton.


LEÏLA : C’est pareil, il ne faut pas grand chose pour un trauma au crâne.


NOOR : Tu veux simplement me faire peur là ! Pour m’obliger à y aller comme tu le faisais quand j’étais petite.


LEÏLA : Je ne suis pas médecin, Noor, mais en tant qu’infirmière, je vois beaucoup de choses à l’hôpital qui paraissaient aux premiers abords pas grand chose et qui au final deviennent grave. Donc tu restes ici et je vais te chercher des affaires, la discussion est close.


NOOR : Ok ! Et toi ? Tu vas y aller en pyjama trempé ?


LEÏLA : (montant l’escalier en métal de l’étage, tout en se regardant réalisant qu’elle était elle aussi trempée jusqu’aux os) Ah merde, oui et ba je vais me changer vite fait aussi.


Lorsque Leïla descendit les marches avec les affaires de Noor dans les mains, elle vit Bilel à travers la porte vitrée donc le rideau n’était pas totalement tiré. Elle lui cria d’entrer. 


BILEL : (entendant son ex femme, il entra dans l’appartement avec sa mallette d’apprenti plombier, surprise de voir sa fille sur le canapé) Noor !


NOOR : Coucou papa !


BILEL : Ta mère est où ?


LEÏLA : Là ! (descendit les dernières marches de l’escalier) Merci d’être venu aussi rapidement.


BILEL : T’inquiètes pas pour ça. (voyant que sa fille avait un pansement sur la tête) Qu’est-ce-qu’il s’est passé ?


NOOR : J’ai lavé mes cheveux en premier après les avoir mouillés, j’ai coupé l’eau, mis du shampoing comme je le fais à la maison et quand j’ai voulu réouvrir l’eau pour me les rincer le pommeau de douche au plafond est tombé j’ai juste eu le temps de me décaler et ensuite c’était le déluge !


BILEL : Pourquoi tu as un pansement alors ?


Noor allait continuer son récit quand Leïla continua pour elle.


LEÏLA : Je me demandais ce qu’il se passait donc je suis venu dans la salle de main et ta fille surprise à glisser pour ne pas que je l'a vois nue et c’est taper la tête dans le robinet.


NOOR : Oé, ba j’ai plus 5 ans, j’ai mon intimité.


Tout en tendant les vêtements à sa fille, Leïla leva les yeux au ciel.


LEÏLA : Par précaution, je vais l’amener à l’hôpital pour être sûr qu’elle n’a pas de traumatisme crânien et de toute façon, il lui faut des points de suture.


BILEL : (inquiet) Euh Ok !


LEÏLA : Je peux te laisser là pour que tu répares la douche, le temps qu’on aille à l’hôpital.


BILEL : Bien entendu, Elle est où la salle de bain ?


NOOR : (lui montrant le chemin de la main avec la compresse dans sa main) Part-là.


LEÏLA : (ordonnant à sa fille) Remets la compresse en place.


NOOR : (regardant la compresse avec un peu de sang, mais plus trempé par l’humidité de ses cheveux que par le sang en lui même) Tu vois bien il y a rien sur ta compresse, C’est pas la peine d’aller à l’hôpital, ça s’est soudé tout seul. Ce n’était pas si grave.


BILEL : (tout en se dirigeant vers la salle de bain) Ne discute pas Noor, si ta mère te dit que tu vas à l’hôpital pour contrôler, tu y vas c’est tout.


LEÏLA : On est tout les deux d’accord.


NOOR : (levant les yeux au ciel) Pour une fois !


LEÏLA : Noor ! Tu vas réussir à enfiler tes vêtements ? Sinon je t’aide et je vais me changer après.


NOOR : (énervée de devoir obéir) Non mais tu veux vraiment me voir à poils ou quoi ?


LEÏLA : (ne résistant pas à rire) Non, vraiment pas et tu sais à l’hôpital, je vois de tout ce n’est pas tes petites fesses que j’ai laver pendant des années qui vont me choquer, je t’assure.


NOOR : Oé et ba je m'en fou, tu ne les reverras pas. Je sais encore m’habiller toute seule.


LEÏLA : Ok, dans ce cas, je vais me changer en vitesse. 


Arrivée enfin aux urgences, malgré qu’elle travaillait là, l’infirmière n’était pas privilégié des autres patients, elle du attendre son tour avec Noor qui pesté que sa mère l’est forcé à venir dans ses lieux avec une tenue et des cheveux si mal apprêter alors qu’elle ne saignait plus beaucoup de la tête depuis un petit moment. Avec l’attente et les paroles de sa fille, Leïla perdit quelque peu patience elle qui en avait une grande en général, elle prit son téléphone et remarqua les 3 sms de Samuel qui lui avait envoyé plus tôt dans la journée mais préoccupé par Noor et ce qu’il s’était passé dans la salle de bain, elle ne l’avait pas vu. En lisant le dernier SMS qui s’affichait, Samuel l’informait que son train serait bien à l’heure ce qui ne l’arrangeait pas, car elle se rappela qu’elle devait être à la gare d’ici 30mins pour le récupérer comme convenu mais étant bloqué ici, il était impossible d’être présente à la gare pour le médecin. Elle décida de l’appeler pour le prévenir.


LEÏLA : (mettant son téléphone à l’oreille, s’adressa à l’adolescente) Tu restes ici, je reviens.


NOOR : (en lui montrant des mains son look ainsi que ses cheveux mouillés et non coiffés) Où tu veux que j’aille dans cet état-là ! Je ne risque pas de bouger. J’ai déjà assez la honte ici !


L’infirmière s’éloigna de la salle d’attente des urgences, tout en marchant dans le couloir; elle entendit la voix de Samuel répondre dans son oreille. { Samuel : Oui. / Leïla : Samuel, c’est moi. Tu es dans le train ? / Samuel : Oui, je devrais arriver à la gare de Sète d’ici 30mins comme prévu, pourquoi ? / Leïla : D’accord, ça ne te dérange pas si tu rentres à la maison avec un taxi, car je ne pourrais pas être là. / Samuel : (surpris) Euh oui pas de problème ! (entendant le son d’une alarme de l’hôpital qu’il reconnu que trop bien, intrigué) Qu’est-ce-que tu fais à l’hôpital ? / Leïla : J’ai du amener Noor aux urgences mais ne t’inquiètes pas ça ne doit pas grave. (l’infirmière avait dit cela machinalement sachant bien qu’il ne s’inquiéterait pas vraiment pour Noor) Je t’expliquerai en rentrant. / Samuel : Ok ! Dans ce cas, on se retrouve à la maison alors. / Leïla : C’est ça, à tout à l’heure, mon amour. } L’infirmière raccrocha après que le médecin lui ait répondu la même chose et se redirigea vers la salle d’attente où Amanda qui était affectée aux urgences aujourd’hui informa Noor que c’était enfin son tour ne pensant pas une seule seconde à ce qui attendait le médecin chez lui.


AMANDA : Noor ? C’est ton tour. Tu veux bien me suivre.


NOOR : (se levant) Oui.


Après avoir pris un taxi comme Leïla était bloqué à l’hôpital avec sa fille, Samuel arriva enfin chez lui, exténué par ce weekend de conférence médicale, longue et barbante à souhait. Il enfonça la clé dans la serrure, ouvrit la porte, déposa sa valise à main sur l’un des fauteuils, commençant à se débarrasser de son manteau, il fût surpris par une voix.


INCONNU : (arrivant tout en s’essuyant les mains sur une serviette) C’est bon, c’est réparé, j’ai refixé le pommeau et puis j'ai...


Totalement surpris de le voir chez lui, Samuel ne répondit pas de suite. Bilel leva enfin la tête et réalisa que ce n’était pas Leïla qui revenait des urgences, mais bien Samuel en face de lui….


A SUIVRE...

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