Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 69 : Ep 09 - 773

4346 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/04/2021 16:50

Se préparant mentalement aux dires virulents de son adolescente de fille à l'encontre de Samuel comme elle avait l'habitude de faire, Leïla croisa les bras sur la petite table de deux en métal et attendit que Noor ouvre la bouche. 


NOOR : Bon, je ne suis pas idiote, j'ai bien compris que tu étais reparti avec lui en vous voyant la dernière fois ici. Mais pourquoi tu me l'as pas dit ?


LEÏLA : (touchant le dessus de la main de sa fille qui était posé sur la table) Tu sais, personne vraiment n'est au courant. Je sais que je vous avez dit et que je m'étais personnellement convaincu que je passais à autre chose en allant à Bruxelles mais


NOOR : (courant la parole à sa mère) Le cœur a ses raisons que la raison ignore


LEÏLA : (souriant) C'est un peu ça, oui. Le problème c'est que je ne sais plus comment faire ou quoi dire pour qu'une bonne fois pour toute tu acceptes notre relation. C'est ce qui me fait le plus mal.


NOOR : (voyant bien que sa mère était sincère) Je sais, après votre départ la dernière fois, j'ai discuté avec Sofia et elle m'a fait comprendre que c'était moi le problème dans toute cette histoire.


LEÏLA : (caressant le dos de la main de l'adolescente) Ce n'est absolument pas vrai, ma chérie.


NOOR : Si c'est moi qui créé toujours des histoires et qui rejette la faute sur Samuel. Mais si malgré tout ce qu'il s'est passé, tu retournes toujours avec lui, c'est que c'est plus qu'une histoire de cul comme j'ai toujours dit.


LEÏLA : (rigolant) Je t'assure que c'est plus que ça. Ça l'a toujours était, je...


NOOR : (voyant que sa mère hésitait à finir sa phrase) Tu l'aimes, je l'ai bien compris.


LEÏLA : Oui, vraiment.


NOOR : Sofia m'a aussi ouvert les yeux sur le fait que Samuel n'est pas le diable incarné, qu'il peut être cool quand on le provoque pas. Et puis c'est vrai, on eu des moments cools parfois.


LEÏLA : (souriant) Je ne sais pas quoi te dire ma chérie, je ne peux pas te contredire.


NOOR : Tu crois qu'il voudra bien me pardonner pour tout ce qu'il s'est passé entre nous deux ?


LEÏLA : Si tu es vraiment sincère, je pense que oui ! vous avez tout les deux une part à jouer dans toutes ses tensions, mais en tout cas, je suis très contente que tu veuilles enfin accepter Samuel. Tu ne peux pas savoir comment cela me fait plaisir, vraiment.


NOOR : Il faut bien passer à autre chose à un moment donné, je vais bientôt avoir 18 ans et ça implique de commencer à être adulte non ?


LEÏLA : (les larmes aux yeux voyant que son petit bébé n'en n'était plus trop un) C'est vrai, mon petit bébé est devenu grande maintenant. 


NOOR : (voyant que sa mère était émue) Ohh maman (caressant l'avant bras de sa mère)


LEÏLA : (souriant pour retenir ses larmes) Je suis désolé, mais ce sont des larmes de joie, je t'assure.


NOOR : Je sais, je suis sûr que tu t'attendais à ce que je te crache mon venin sur Samuel et que je te dis encore de choisir entre lui et moi.


LEÏLA : Exactement, tout ce que j'ai toujours souhaité c'est que ses tensions s'arrêtent rien de plus.


NOOR : Je sais, mais je te promets que c'est fini tout ça ! Bon je sais que je l'ai déjà dit je sais plus combien de fois mais cette fois-ci je le pense et je vais faire de vrais efforts pour toi, maman.


LEÏLA : Il n'y a rien qui pouvait me faire le plus grand plaisir ma chérie. Je ne te demande pas d'être super ami avec lui, juste d'arrêter de le provoquer.


NOOR : (levant les yeux au ciel) J'espère bien que tu me demandes pas qu'être pote avec lui. (rigolant de ses paroles faisant voir à sa mère qu'elle plaisantait, levant la main droite) Non mais promis plus de provocations absurdes.


LEÏLA : (rigolant du geste de sa fille) Ok, tu peux baisser ta main, je te crois.


NOOR : (rabaissant le bras) Ok. Bon c'est pas que cette conversation est chiante, mais j'ai faim moi.


LEÏLA : (se penchant pour prendre son téléphone dans son sac à main qui se trouve au sol) On appelle ta sœur avant pour qu'elle nous rejoigne, tu pourras encore patienter ?


NOOR : (faisant la mou) Mouais, si je suis morte de faim quand elle arrivera, elle aura ma mort sur sa conscience.


LEÏLA : (le téléphone en main attendant que sa fille aînée répondre, tout en rigolant de la remarque de sa seconde fille) Ok, je lui dis.


Après avoir attendu Soraya quelques dizaines de minutes qui parurent une éternité pour sa sœur cadette, Leïla passa une excellente soirée en compagnie de ses filles. Cela fait extrêmement longtemps qu'elles n'avaient pas passé une si bonne soirée dans la bonne humeur entre elles. Le dîner terminait, Leïla repris le chemin de l'hôtel où elle logeait depuis un peu trop longtemps à son goût et surtout à son porte-monnaie. Contrairement à Samuel, elle n'avait pas le revenu d'un médecin, loin de là, et cela, commençait à poser problème. 


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De retour à l'étage où se trouver sa chambre, Leïla se dirigea vers sa porte lorsqu'elle aperçut quelque chose posé devant cette dernière. En s'en approchant, elle découvrit une rose rouge accompagnée d'un petit mot. Intriguée, elle s'abaissa afin de ramasser les présents. La rose étant une véritable, Leïla ne put s'empêcher de humer la fleur qui dégageait une odeur très agréable, tout en tenant la rose, l'infirmière retourna la carte afin de lire son contenu. Elle reconnut instantanément l'écriture de Samuel et sourit en réaction aux mots écrits. Au milieu de cette carte que les fleuristes mettent en général dans un bouquin, Samuel avait simplement écrit " Dois-je me faire pardonner" avec un simple S. en guise de signature. Leïla abandonna l'idée d'entrer dans sa chambre, accompagnée de la rose et de la carte, elle alla frapper à celle de son compagnon. À peine avait-elle frappé, que la porte s'ouvrit, l'infirmière ne découvrit pas le médecin comme elle s'attendait, mais elle fut accueilli par le reste du bouquet que Samuel avait acheter en revenant de sa garde à l'hôpital. Sans un mot, Leïla prit dans les mains le reste du bouquet. 


LEÏLA : (tout en entrant dans la chambre) Mais dit-moi, tu es devenu romantique durant mon absence.


SAMUEL : (fermant la porte) Peut-être qui sait.


LEÏLA : (souriant tout en admirant son bouquet rempli de rose de différentes déclinaisons de rouge & de rose) Ce n'est pas déplaisant.


SAMUEL : (se rapprochant de l'infirmière tout en essayant de rester sérieux) Ce dîner avec Noor, c'est pas trop mal passé je suppose, si tu es ici ?


LEÏLA : (relevant son regard du bouquet de fleurs) Bien au contraire. (l'infirmière s'approcha du médecin et l'embrassa sans en dire plus)


SAMUEL : (repoussa délicatement Leïla afin d'en savoir plus) C'est à dire ? Je ne pense pas qu'elle est fait des louanges sur ma personne tout de même ?


LEÏLA : (tout en déposant le bouquet de fleurs sur la petite table que disposait la chambre) Des louanges peut-être pas mais je pense sincèrement que sa colère de nous voir toujours ensemble malgré ce qu'il s'est passé depuis 2 ans est derrière elle et que tu n'en subiras plus les foudres.


SAMUEL : Carrément ! Ça veut dire qu'elle a enfin grandi dans sa petite tête alors ?


LEÏLA : (tout en se redressant) Samuel !


SAMUEL : (enlaçant l'infirmière, les mains de part et d'autre des hanches de sa compagne) Désolé, j'ai juste du mal à le croire, elle a fait le coup pas mal de fois maintenant.


LEÏLA : Moi aussi, j'avais des doutes au début mais je pense réellement maintenant on peut passer à autre chose.


SAMUEL : (se penchant en arrière, étonné) Comme emménagé ensemble dans ce superbe appartement qu'on a vu ensemble, pour de bons cette fois-ci par exemple ? 


LEÏLA : (étonnée) Le proprio t'as rappelé ? 


SAMUEL : Oui, il y a une heure.


LEÏLA : Et tu l'as obtenu ?


SAMUEL : Bien sûr que oui, j'obtiens tout ce que je veux, tu devrais le savoir depuis le temps.


LEÏLA : (rigolant) Si tu veux le croire, libre à toi.


SAMUEL : Absolument ma chère.


Samuel commença à balader ses lèvres dans le cou de l'infirmière tout en marmonnant quelque chose que Leïla ne comprenait pas.


LEÏLA : (reculant légèrement de l'emprise du médecin) Qu'est-ce que tu as dit ?


Déçu de n'être plus en contact avec la peau chaude de l'infirmière, Samuel essaya de se rapprocher de nouveau de Leïla, il la regarda dans les yeux sans répondre pour autant à sa question.


LEÏLA : (résistant) Je dois dire oui à quoi au juste ?


SAMUEL : (souriant, abandonnant son emprise) Je croyais que tu n'avais rien entendu ?!


LEÏLA : (faisant un sourire forcé) Alors ?


SAMUEL : Oui à tout, tant que c'est avec toi !


LEÏLA : (râlant légèrement) Samuel, s'il te plaît tu peux être sérieux juste deux minutes ?


SAMUEL : (levant les yeux au ciel, tout en reprenant dans ses bras l'infirmière) Je veux juste que tu emménages avec moi dans l'appart. Il ne t'as pas plu au moins ? Tu ne vas pas me dire que tu te plaît ici quand même ?


LEÏLA : (souriant) C'est surtout mon compte en banque qui commence à ne plus aimer cet endroit.


SAMUEL : (reculant de nouveau du corps de l'infirmière) Et ba alors ? Raison de plus pour me dire oui, pourquoi tu refuses mon offre dans ce cas ? On a déjà vécu ensemble, bon, je sais que je peux être chiant parfois.


LEÏLA : (commençant à faire quelques pas, regardant le sol) Je sais pas. Oui.


SAMUEL : (attrapant délicatement le menton de l'infirmière pour le relever) Oui pour emménager avec moi ou bien oui je suis chiant ?


LEÏLA : (relevant la tête, tout en ayant un regard malicieux) Les deux !


SAMUEL : (tout en l'embrassant) ça me va ! 


Samuel continua ses baisers de plus en plus intense, ce qui ne laissa pas indifférente l'infirmière, elle glissa ses doigts quelque peu froid sous le t-shirt gris que portait le médecin afin de remonter le long de ses flancs pour le défaire de ce tissu, même s'il était tard et que tous les deux commençaient tôt le lendemain matin, cela ne les empêchèrent pas de sacrifier du temps de sommeil afin de passer un moment en parfaite harmonie de leurs deux corps chaud et désireux l'un de l'autre. Plus tôt dans la soirée, l'infirmière pensait qu'à cette heure, elle serait au bord des larmes à cause des dires de sa fille et ne pensait pas une seule seconde que cela se passerait comme cela s'est passé, mais elle préféré largement finir sa soirée dans les bras de l'homme qu'elle aimait plutôt que d'être en pleurs dans un lit vide dû à la culpabilité qu'elle ressentait à chaque reproche que sa fille cadette lui faisait ressentir malgré elle. Mais tout cela était du passé maintenant, libérée par ce poids immense que Noor venait de lui ôté sans s'en rendre compte là non plus, l'infirmière pouvait vraiment avancer dans sa vie avec Samuel cette fois-ci et cela commencé par emménager ensemble dans un endroit neutre contrairement à la maison de Leïla et Bilel qui était trop empreint du passé de l'ancien couple et de sa vie de famille pour que chacun puisse trouver sa place avec un nouvel arrivant qu'était Samuel...


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Allant ouvrir la porte de chambre d'un patient donc Leïla était en charge afin de lui prodiguer des soins, son prénom résonna dans le couloir, l'infirmière lâcha la poignée et se retourna, constatant que c'était la nouvelle directrice de l'hôpital Flore Vallorta qui l'interpellai.


LEÏLA : (surprise) Oui ! (inquiète en voyant le visage de la directrice) Que puis-je faire pour vous ?


FLORE : (arrivant au côté de l'infirmière, d'un ton sec) Me suivre dans mon bureau ça serait déjà un bon point.


LEÏLA : D'accord, maintenant ou après mon dernier patient ?


FLORE : (rigolant) Je ne crois pas que vous avez compris, je n'ai pas tout mon temps moi, maintenant.


LEÏLA : (s'inquiétant encore plus vu le ton de la voix de Mme Vallorta) Ok !


L'infirmière rangea son chariot sur le côté pour que personne ne se le prenne et suivit la directrice qui marchait beaucoup plus vite qu'elle. Arrivée dans le bureau de cette dernière, Leïla contrairement avec l'ancien directeur n'était vraiment pas à l'aise et n'osa pas s'asseoir comme elle avait l'habitude de faire avec Renaud, elle attendit donc que la directrice le lui invite et resta debout en attendant ne sachant pas trop quoi faire de ses mains. Le stress commença à monter lorsque l'infirmière songea que cette convocation était peut-être lié à cette histoire de sous-vêtement passé il y a quelques jours. Connaissant Marianne, Leïla savait que cette dernière ne disait jamais rien en l'air et allait au bout de ses dires même si elle appréciée la personne, le règlement était le règlement et sa mise à pied il y a quelques mois en était une preuve accablante. Flore referma la porte de son bureau derrière l'infirmière et se dirigea vers son siège tout en silence ce qui monta encore plus le stress de l'infirmière. 


FLORE : (posant ses coudes sur son bureau) Bon, je suis désolé de toute cette mise en scène, mais le docteur Delcourt nous regardait et comme je lui ai dit que j'allais régler ce problème avec vous personnellement, il fallait bien que je sois convainquant face à cette autorité qu'est Marianne, n'est-ce pas ?


Complétement perdue, Leïla ne savait que répondre face à la directrice, elle n'était pas sûre d'avoir bien compris.


FLORE : (voyant que l'infirmière était quelque peu perdue) Je vais être plus claire, Marianne est venue me voir pour m'informer qu'elle avait des soupçons qu'en au non professionnalisme de certaines personnes suite à la découverte d'un soutien-gorge il me semble dans la réserve qui est strictement réservé au personnel de cet hôpital et m'a habillement suggérait que vous étiez la propriétaire de ce tissu, mais...


LEÏLA : (coupant la parole à la directrice, d'une voix paniquée) Je peux vous expliquer...


FLORE : (souriant) Non, non ce n'est pas la peine, vraiment.


LEÏLA : (coupant de nouveau la parole tout en baissant la tête) Je sais très bien que c'était une erreur qui je vous assure ne se reproduira plus.


FLORE : (amusée par la situation) De perdre vos sous-vêtement ou de ne plus faire l'amour sur votre lieu de travail ?


LEÏLA : (stressée) euh, les deux ! Je ne sais même pas comment elle a pu le savoir, d'ailleurs.


FLORE : (coupant court au supplice de l'infirmière) Non, mais je vais vous dire franchement les choses. Les petites histoires de cul de l'hôpital je m'en fiche complétement ! Ce qui m'importe, c'est l'image de l'hôpital et son bon fonctionnement. 


LEÏLA : Je suis complétement d'accord avec vous, comme je viens de vous le dire cela ne se reproduira plus vous pouvait être assuré.


FLORE : Si c'est clair dans ce cas on peut passer au sujet pour laquelle je vous ai appelé ?


LEÏLA : Ce n'était pas pour cette histoire de sous-vêtement ?


FLORE : Non, je voulais discuter avec vous comme vous êtes infirmière cheffe de la réorganisation, des besoins etc de l'équipe infirmière de l'hôpital.


LEÏLA : D'accord.


FLORE : (l'invitant de la main) Asseyez-vous.


Leïla s'exécuta sans dire un mot, encore sous le stress de cette histoire de soutien-gorge qui était arrivé aux oreilles de la nouvelle directrice alors qu'elle était a peine devenue depuis sa mise à pied quelques mois plus tôt. Les deux femmes discutèrent donc du sujet qui intéressait la directrice et non avec qui l'infirmière avait couché quelques jours auparavant dans la réserve ce qui détendit Leïla. Trouvant que la nouvelle directrice était au final plus sympa qu'elle n'y paraissait au premier abord puisqu'elle se préoccupait du bien-être de ses employés. Après une bonne demi-heure à énuméré les choses, Leïla se releva de son siège et s'apprêta à quitter le bureau quand Flore la rappela.


FLORE : Leïla ?


LEÏLA : (dos à la directrice, se retournant) Oui ?


FLORE : Si vous pouvez faire face à Marianne, comme si je vous avez passé un savon ça serait bien, la prochaine fois que vous la voyez, vous savez une tête de réprimandé quoi. Et je compte sur vous pour que cela ne se reproduise plus tout de même, sinon je ne serai peut-être pas si cool.


LEÏLA : (souriante) Bien entendu, compter sur moi.


FLORE : Dans ce cas, bonne journée, Leïla


LEÏLA : (ouvrant la porte du bureau) à vous également.


Soulagée de n'avoir pas pris un énième blâme où pire encore avec le passif tumultueux qu'avait son dossier au Saint Clair depuis l'arrivée de Samuel dans l'hôpital, Leïla reprit le court de sa journée de travail en commençant par finir les soins de ses patients, comme convenu avec la directrice, lorsque l'infirmière croisa Marianne au détour d'un couloir, elle fit mine d'avoir était vraiment réprimander par la directrice suite à la plainte du docteur Delcourt et lui montra un visage totalement fermé, ce qui étonna cette dernière, elle savait très bien que Leïla n'était pas du genre à se laisser faire dans de tel circonstance et surtout de se murer dans le silence ce qui installa des doutes dans la tête du docteur mais elle avait des choses à faire plus importante pour le moment. 


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Repensant à son face-à-face avec la nouvelle directrice de l'hôpital en salle de pause tout en touillant son café, Leïla leva à peine la tête lorsqu'arriva Samuel dans la pièce, ce dernier la rejoignit sur le sofa jaune que disposait la pièce, intrigué par la tête que faisant Leïla, il voyait bien qu'elle était pas bien.


SAMUEL : (s'asseyant, posant la main sur le genou de l'infirmière) ça va pas ?


LEÏLA : (relevant la tête de son café) Pas vraiment, à cause de toi si tu veux tout savoir ?


SAMUEL : (encore plus intrigué) à cause de moi ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?


LEÏLA : figure-toi que Marianne a porté ses menaces de la dernière fois à exécution. D'ailleurs, je ne sais même pas (réfléchissant en même temps qu'elle parlait) comment elle a pu savoir quoi que ce soit à moins que William lui en ait parlé !


SAMUEL : Oh la attends ! Je ne comprends plus rien là. Qu'est-ce que William vient faire là dedans ?


LEÏLA : Je vois que lui pour que Marianne soit au courant de ce qu'il s'est passé dans la réserve la semaine dernière.


SAMUEL : (faisant des dessins sur le pantalon blanc de l'infirmière ne sachant pas comment amener la chose sans que l'infirmière ne s'énerve contre lui) Ce n'est pas William. Tu sais le soutien-gorge que tu as oublié ce matin-là ?


LEÏLA : (se redressant prête à affronter ce qu'allait dire son compagnon) Oui !


SAMUEL : Et bien, ce n'est pas moi qui l'ait retrouvé. C'est Marianne, je ne sais même pas ce qu'elle a été faire dans cette réserve que personne n'utilise d'ailleurs !


LEÏLA : (énervée) Non personne juste tout le personnel, tous les jours mais elle ne sert jamais comme tu dis, tu ne peux pas savoir ce n'est pas ton service. (sèchement) Comment tu l'as récupéré alors ?


SAMUEL : Et bien, Marianne était sur le point de l accrocher sur le tableau des annonces, j'ai attendu qu'elle parte et je l'ai pris. 


LEÏLA : (reculant au fond du sofa) Je comprend mieux pourquoi, Marianne a eu des soupçons dès qu'elle m'a vu après que tu me l'es rendu !


SAMUEL : Je suis désolé, j'aurai dû te le dire mais je ne pensais pas que Marianne aille jusqu'à aller voir la directrice pour t'accuser. (s'énervant) ça ne va pas en rester là, je t'assure ! Quelle garce quand même ! Putain !


LEÏLA : (attrapant le poignet du médecin avant qu'il ne se décide à aller voir Marianne) Non, Samuel, ce n'est pas la peine.


SAMUEL : Quoi ? Tu vas avoir encore des emmerdes pour rien à cause d'elle et je dois rien dire !


LEÏLA : (regardant le médecin dans les yeux) Elle ne changera pas, tu la connais, elle aime l'ordre dans son service et c'est plus que normal. Le principal, c'est que la directrice ne va même pas le noter dans mon dossier, elle s'en fiche, elle connaît que trop bien Marianne.


SAMUEL : Car elle sait déjà qu'elle nous fait chier avec ses règlements à la con.


LEÏLA : Ne sois pas de mauvaise foi, Samuel. C'est un peu de notre faute sur ce coup-là. Je n'aurais jamais du céder à tes avances et...


SAMUEL : (lui coupant la parole, se mettant face à l'infirmière) Et rien du tout, c'est moi qui aurais du juste me retenir à venir te voir sachant pertinemment que tu céderais. C'est toujours à cause de moi que tu as des problèmes ici, ta mise à pied, c'était aussi à cause d'une dispute avec moi et maintenant ça.


LEÏLA : C'est du passé, tu te rappelles, on va de l'avant maintenant ! On règle les problèmes un à un donc fini les bêtises à l'hôpital, maintenant ici, plus rien de personnel que du professionnel d'accord ?!


SAMUEL : (souriant) D'accord !


LEÏLA : Je suis sérieuse cette fois-ci, Samuel !


SAMUEL : (amusé, tout en retirant la tasse de café froid des mains de Leïla) Avant ce n'était pas sérieux alors ?


LEÏLA : Bien sûr que si ! C'est juste que...


SAMUEL : (s'approchant dangereusement du visage de l'infirmière) Que quoi ? Je suis trop irrésistible c'est ça ?


Samuel déposa chastement ses lèvres sur celle de l'infirmière, oubliant intentionnellement ce qu'ils venaient de se promettre. Leïla se laissa faire et échangea d'autres baisers avec le médecin, ce qu'ils n'avaient pas prévu c'est tout simplement l'arrivée de Marianne dans la pièce à ce moment précis, en silence elle resta statique dans l'embrassure de la porte, attendant qu'ils s'aperçoivent de sa présence.


A SUIVRE


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