Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
Au petit matin, le soleil s'invita dans la chambre d'hôtel de Leïla réveillant Samuel. Encore sur son petit nuage de ce qu'il s'était passé la veille, oubliant totalement la professeure d'anglais. Le médecin déposa délicatement ses lèvres sur l'épaule dénudée de l'infirmière. Contrairement à ce qu'il pensait, cette dernière était déjà réveillée depuis quelque temps, et fixée la fenêtre. Les remords qu'elle éprouvait suite à ce qu'ils avaient fait la veille, ne l'a quittait plus depuis le moment où elle avait réalisé que ce qu'ils avaient fait été bel et bien réel et pas un rêve comme l'infirmière faisait de temps en temps. Samuel se trouvait bien à ses côtés dans son lit nu et collé contre elle.
LEÏLA : (recula son épaule au contact des lèvres du médecin) Tu ferais mieux d'aller la retrouver !
SAMUEL : (surpris, reculant légèrement fixant Leïla) Pardon ?
LEÏLA : (essayant de croire à ses mots) Tu m'as bien entendu. Tu devrais être auprès d'elle et non ici. Ce qu'il s'est passé cette nuit était une... Erreur, une grosse erreur.
SAMUEL : Tu ne penses pas ce que tu dis !
LEÏLA : (essayant d'être convaincante) Bien sûr que si !
SAMUEL : (quelque peu vexé) Alors dit le moi en me regardant !
Leïla se retourna pour faire face aux yeux azur du médecin.
LEÏLA : (tenant fortement la couette contre elle) Ce qui s'est passé cette nuit, ne veut rien dire ! Je n'aurais jamais dû me laisser m'emporter dans mes ...
SAMUEL : (touchant du bout des doigts la joue de Leïla sachant pertinemment qu'elle ne pensait pas ce qu'elle disait, la nuit qu'ils avaient passé en était la preuve) désirs ?
LEÏLA : (reculant de nouveau son visage afin de n'être plus en contact avec les doigts du médecin) Nous avons rompu, tu as refait ta vie avec cette Alma, il n'aurait jamais dû avoir cette nuit entre nous et tu le sais.
SAMUEL : Refait ma vie c'est peut-être un peu trop fort, disons que l'on passe du bon temps ensemble rien de plus.
LEÏLA : Va lui dire, car vu comment elle te regarde, c'est plus que du bon temps pour elle, crois-moi.
SAMUEL : (remettant une mèche de l'infirmière derrière son oreille) peu importe, c'est et ça à toujours était avec toi que je veux plus que du bon temps et tu le sais également !
LEÏLA : Arrête de faire ça ! On se détruit mutuellement lorsque l'on est ensemble. Donc on va faire comme si rien ne s'était passé et reprendre nos vies séparément. Toi avec cette Alma et moi et bien moi, je vais oublier cette nuit qui n'aurait jamais du avoir.
SAMUEL : (voyant que Leïla était sérieuse tout en sentant sa colère montée) Tu es vraiment sérieuse ? Tu le penses vraiment ? Tu avais juste envie de t'envoyer en l'air en fait.
LEÏLA : (prenant la perche qu'il lui tendait tout en lui mentant) C'est exactement ça ! Donc si tu pouvais repartir dans ta chambre, je t'en serais reconnaissante.
SAMUEL : (croyant ce que venait de dire l'infirmière, en colère, il se retourna et enleva la couette tout en se penchant pour attraper son jean présent sur le sol) Ok, j'ai compris.
LEÏLA : (se redressant, assis sur le lit tout en restant bien accrocher à sa couette qui l'a couvrait entièrement) Ne le prend pas comme ça Samuel.
SAMUEL : (toujours en colère, se levant afin de boutonner son jean) C'est ça ! Je ne sais même pas pourquoi, j'avais espéré autre chose en fait. Comme d'habitude, tu prends une décision et les autres doivent suivre que ça leur plaisent ou pas.
LEÏLA : Samuel ?
SAMUEL : (se retournant tout en attrapant sa chemise avant de se diriger vers la porte, d'un regard noir) Quoi ?
LEÏLA : Tu sais, Alma n'a pas à le savoir, Je ne dirait rien à personne, cette nuit restera entre nous.
SAMUEL : (ouvrant la porte) J'en ai rien à foutre !
Samuel claqua la porte derrière lui, ce qui fit couler une larme sur la joue de l'infirmière. Elle savait qu'elle venait d'être dure très dure avec lui mais elle pensait que c'était le mieux pour lui. Lui avoir dit qu'elle l'avait utilisé n'était pas malin, mais c'est la seule idée qui lui était venue afin qu'il ne s'accroche pas de nouveau à l'espoir qu'ils forment de nouveau un couple. C'était elle qui l'avait embrassé et laisser passer cette nuit ensemble alors elle n'avait pas le droit de briser tous les efforts qu'il avait fait pour passer à autre chose ni même briser sa relation avec Alma juste pour une nuit. Elle n'était pas prête et ne voulait surtout pas reprendre comme avant son départ pour Bruxelles, même si cela lui faisait encore plus de mal, c'était préférable. Elle le faisait surtout pour lui-même si sur le coup, il ne l'a pas pris comme cela.
********************************
De retour à l'hôpital, Samuel toujours remonté à ce qu'il s'était passé plus tôt dans la matinée, il se prépara à commencer sa garde et se rappela qu'aujourd'hui, il était en binôme avec elle. Ne voulant plus la voir et encore moins travailler avec elle pour le moment. Samuel se dirigea vers le bureau de son père afin qu'il change cela.
SAMUEL : (frappant à la porte du bureau de son père ouverte, passant sa tête dans son bureau) Je ne te dérange pas ?
RENAUD : (relevant la tête de ses papiers) Samuel ? (fermant son dossier afin de se consacrer à son interlocuteur) Non pas du tout, que me vaut ta visite ?
SAMUEL : (entrant) Et bien, je voudrais que tu modifies le planning d'aujourd'hui et de demain.
RENAUD : (étonné) Et pourquoi je ferai cela ?
SAMUEL : Je ne te demande pas de tout changer, juste de m'attribuer une autre infirmière. Tu interchanges avec qui tu veux, je m'en fiche.
RENAUD : Tu sais très bien, que cela ne marche pas comme ça ici. Je ne vais pas bouleverser tout le planning juste parce que tu n'aimes pas la personne avec qui tu es en binôme aujourd'hui.
SAMUEL : (posant ses mains sur le dossier de l'un des fauteuils à disposition devant le bureau de son père) Ce n'est pas que je ne l'aime pas, c'est plus compliqué que ça.
RENAUD : Je suis perdu là, explique-moi.
SAMUEL : (s'énervant légèrement) Il y a rien à expliquer, je ne veux pas bosser avec Leïla c'est aussi simple que ça !
RENAUD : Ok, C'est là, j'ai compris.
SAMUEL : (ironiquement) Je ne crois pas !
RENAUD : (voyant que Rémy venait d'apparaître dans l'embrasure de la porte attendant son tour) Je suis désolé, mais il va falloir que tu fasses avec, je ne changerai pas le planning pour si peu, agissez en adulte pour une fois, tu verras tout sera plus simple après. (faisant signe à Rémy) Entrez Rémy ! (parlant à Samuel) Tu veux bien m'excuser, j'ai d'autres choses à gérer de plus sérieux.
Énervé au plus haut point, Samuel bouscula avec une grande force Rémy lorsqu'il arriva à son niveau en quittant du bureau de son père. Je ne vais pas bouleverser tout le planning juste parce que tu n'aimes pas la personne avec qui tu es en binôme aujourd'hui. Mais en l'occurrence ce n'est pas le cas et le médecin devra faire avec même s'il se doutait bien que Leïla allait aller demander la même chose auprès de son père lorsqu'elle découvrira qu'elle travaille avec lui en prenant son poste.
********************************
Essayant d'oublier tout ce qu'il s'était passé depuis la veille, Leïla arriva à son tour à l'hôpital afin de prendre son poste. N'ayant pas eu le temps de regarder le planning hier, elle se dirigea après s'être préparé vers le tableau des infirmières qui indiquait qui était de garde et avec qui. D'ordinaire c'était elle qui s'occupait de cela mais depuis son retour, elle n'avait pas repris toutes les fonctions qu'elle avait avant d'être mise à pied comme celle de faire le planning des infirmier/ères. Tout en attachant ses cheveux, Leïla examina donc ce fameux tableau et découvrit que Marianne l'avait mise avec le Docteur Chardeau pour deux jours.
Lorsqu'elle vit le nom de Chardeau à côté du sien, son sang ne fit qu'un tour lâchant ses cheveux par la même occasion. Tous ses souvenirs de la veille réapparus tels un flash suivi par la colère, il était hors de question pour elle de travailler avec lui, surtout après tout ses événements de la veille, elle ne voulait pas l'affronter de nouveau. Elle quitta le tableau, déterminé à trouver Marianne afin de changer ce planning. D'un pas décidé, Leïla arpenté les couloirs de l'hôpital où Marianne serait susceptible de se trouver et tomber non pas sur le docteur Delcourt mais sur Samuel.
SAMUEL : (voyant la détermination dans les pas de l'infirmière) Remonté à bloc pour cette journée ?!
LEÏLA : (tournant sa tête vers le médecin) Il est hors de question que je travaille avec toi, aujourd'hui.
SAMUEL : (utilisant l'ironie pour cacher ses vrais sentiments) Mais demain oui ? Car tu es aussi prévu de bosser avec moi demain. On dit merci papa !
LEÏLA : Quoi ? Non, ni aujourd'hui ni demain, ni jamais !
SAMUEL : Bonne chance pour faire changer d'avis mon père où Marianne, apparemment on devrait se comporter comme des adultes et tout se réglera.
LEÏLA : (intriguée par l'ironie de Samuel) Tu as bu ?
SAMUEL : (toujours dans l'ironie) A non ! Jamais en service même si l'envie est forte ! (tout en souriant) Surtout vu le réveil que j'ai eu !
LEÏLA : (ignorant les propos de Samuel) Ok, Tu as vu Marianne ? Elle, elle changera le planning.
SAMUEL : (balayant du regard le couloir de gauche à droite avec ironie) Non !
LEÏLA : Tu peux être sérieux cinq minutes?
SAMUEL : (voyant arriver Marianne dans le dos de Leïla) Ba tiens la voilà, ta sauveuse.
Leïla se retourna et découvrir Marianne discutait avec une infirmière tout en avançant dans sa direction.
LEÏLA : (quittant Samuel pour aller à la rencontre du docteur Delcourt) Marianne ? Je peux vous parler un instant ?
MARIANNE : (sachant pertinemment ce que Leïla allait lui dire) La réponse est non.
LEÏLA : (étonnée) Comment ça non ? Je ne vous ai pas encore dit ce que je voulais.
MARIANNE : Vous allez me demander de modifier le planning pour aujourd'hui et demain, la réponse est toujours non. J'en ai discuté avec Renaud et vous le saviez depuis le début, ici il y a un roulement entre les médecins et infirmières, tout le monde doit travailler avec tout le monde, qu'on s'entend ou pas.
LEÏLA : Ce n'est pas le problème Marianne et vous le savez bien ! C'est juste que...
MARIANNE : (tout en feuilletant son dossier) Juste que quoi ? Que vous ne savez pas compartimenter le professionnel et le personnel ? Et bien essayer vous verrez tout deviendra plus simple pour vous.
LEÏLA : (décontenancée que Marianne ne se soit pas compatissante) Mais Marianne.
MARIANNE : Il n'y a pas de mais, c'est comme cela. (recommença à avancer avec son infirmière afin d'aller voir un patient) Bonne journée Leïla.
Ayant vu la scène, Samuel se rapprocha de nouveau de Leïla.
SAMUEL : (sur le ton de ironie encore une fois) Je te l'avais dit !
LEÏLA : lâche-moi, tu veux !
SAMUEL : Ca va être dure, j'ai besoin de toi pour ma patiente qui t'attends dans mon bureau (regardant sa montre) depuis maintenant 10 bonnes minutes.
LEÏLA : (résignée) Je m'occupe de tes patientes mais n'attend rien de plus de moi !
SAMUEL : (rigolant) Tu as été très clair ce matin, je te rassure, j'avais compris !
LEÏLA : (attrapant un chariot dans la salle de soin) C'était bien mon intention !
Faisant le chemin ensemble, Samuel ne put s'empêcher de t'en rajouter une couche.
SAMUEL : (marchant au côté de l'infirmière) C'est marrant, ça devrait plutôt être moi qui soit énervé que toi tu ne crois pas ?
LEÏLA : (s'arrêtant net, faisant face à Samuel) Ecoute-moi bien. Je vais faire cette garde avec toi, car je suis obligé, mais je ne te parlerai et te répondrai que d'un point de vue professionnel. C'est clair ?
SAMUEL : (amusé de la colère de Leïla qui se lisait sur son visage) Très ! Je dirais même limpide.
LEÏLA : Parfait donc, je dois lui faire quoi à votre patiente ?
SAMUEL : (surpris) Carrément, le vouvoiement maintenant ?!
Leïla regardant Samuel d'un regard noir tout en reprenant sa marche.
SAMUEL : Quel regard assassin, j'adore ! Plus sérieusement, ma patiente aurait besoin d'une prise de sang complète donc une dizaine de flacons si ce n'est pas trop (insistant sur le vous) vous demandez. Je dois rajouter Madame Beddiar ou ça fait trop formel ?
Leïla ne répondit pas à ce sarcasme dont elle avait tant l'habitude et se contenta de soupirer et faire paraître son plus beau sourire professionnel à la patiente qui l'attendait depuis un bon moment maintenant, lui lançant un bonjour ignorant complétement Samuel qui l'a suivit de près.
***************************************
La journée de travail des deux ex amants se passa rythmer par le sarcasme de Samuel ainsi que la froideur de Leïla. Heureusement pour eux, leur journée était arrivée à sa fin plus rapidement qu'ils ne l'auraient pensé. Leïla quitta donc l'hôpital pour se rendre à la sortie du lycée afin de prendre Noor afin de passer un peu de temps avec sa fille cadette. Depuis que l'infirmière s'était installée à l'hôtel, elle ne voyait pas beaucoup ses filles prisent par leurs études pour la plus jeune et le travail pour l'ainée.
Adossée contre la porte de sa voiture, Leïla attendait patiemment de voir sa fille sortir de l'établissement. Parallèlement, Samuel arriva au même endroit que l'infirmière sans le vouloir, venant faire une surprise à Alma à la sortie, elle aussi des cours. Il se gara et attendit ne voyant pas que Leïla n'était pas très loin d'où il était garé ayant la tête dans son téléphone en train d'envoyer un sms à la professeure d'anglais.
La sonnerie retentit enfin, quelques instants plus tard, Leïla aperçu sa fille et s'avança vers la porte de l'établissement pressée de prendre dans ses bras sa fille.
LEÏLA : (avec un grand sourire) Ma chérie !
N'ayant pas fait attention avec qui Noor était en train de discuter, le sourire de l'infirmière s'effaça instantanément lorsqu'elle vit que Noor discuté avec sa professeure d'anglais qui n'était autre que Alma, la nouvelle compagne de Samuel.
NOOR : (affichant un sourire à la vue de sa mère) Maman ! Maman, je te présente madame Guérin, ma professeure d'anglais.
ALMA : (souriante) On a déjà eu l'occasion de se rencontrer, enchantée de vous revoir madame Beddiar.
LEÏLA : (mentant avec un sourire forcé) Moi de même ! Il y a un problème avec Noor ?
ALMA : Ah non pas du tout.
NOOR : Non, je lui demandais juste quelque chose sur le devoir qu'elle nous a donnait à faire pour la semaine prochaine rien de plus.
ALMA : Exactement. (voyant Samuel arrivé vers eux) Et bien si tu n'as plus de questions, je vais vous laisser, on m'attend.
NOOR : Non, tout est perfect.
ALMA :(souriant de plus bel à la vue de Samuel) Good ! Alors à demain Noor. (s'adressant à Leila tout en voulant être polie) En espérant qu'on se revoit avant la réunion parent/prof du lycée, Leïla.
Décontenancée qu'elle connaisse son prénom, Leïla ne sut quoi lui répondre, tournant sa tête machinalement afin de la voir partir et qu'elle regretta immédiatement puisqu'elle découvrit la présence de Samuel juste à quelques centimètres d'elle et mais aussi et surtout une Alma qui se précipita à embrasser et enlacer Samuel avec tant de ferveur.
NOOR : (dégoûtée) Il est partout celui là (parlant de Samuel, s'adressant à sa prof) Il y a des chambres d'hôtel pour ça, vous savez ? C'est interdit devant le lycée.
LEÏLA : (se tournant de nouveau vers sa fille, lui attrapant son bras pour partir en direction de la voiture) Noor ! Laisse tomber, s'il te plait.
SAMUEL : (s'amusant de la réflexion de Noor tout en jetant un coup d'œil à Leïla) Tes reproches m'avaient manqué, Noor !
ALMA : (se ressaisissant) Pardon, c'est vrai, Noor. Ce n'est pas un comportement approprié devant un lycée surtout venant d'une professeure de ce lycée.
LEÏLA : (voulant partir le plus vite possible) Bon on y va Noor ?
NOOR : Oui, oui. Je te suis.
Arrivée à la voiture Noor, intrigué par ce que sa professeure avait dit à sa mère, questionna cette dernière.
NOOR : (ouvrant la porte de la voiture) Tu la connais ma prof ?
LEÏLA : (ouvrant elle aussi sa porte) Non pas du tout, pourquoi cette question ?
NOOR : (s'installant dans l'habitacle) Pourquoi elle t'a dit enchantée de vous revoir alors si tu ne la connaît pas ?
LEÏLA : On s'est croisé à l'hôtel rien de plus.
NOOR : Qu'est-ce-qu'elle faisait dans ton hôtel ?
LEÏLA : (mettant le contact, voulant couper court à cette conversation) Comment tu veux que je le saches Noor.
*************************************
Arrivée, au Spoon, où elles avaient décidé de venir boire quelque chose pour passer du temps ensemble. Tout se passait bien, parlant de banalités du lycée. Leïla, ayant vue sur la porte d'entrée du bar baissa la tête lorsqu'elle vit Alma accompagnée de Samuel entraient dans le bar.
LEÏLA : (échappant ses mots, tête baissée) Ah non, pas eux !
NOOR : (intriguée) Qui ça eux ? (regardant vers l'entrée à son tour) Non, mais c'est pas possible il te suit où c'est comment ?
LEÏLA : (touchant le genou de sa fille) S'il te plaît Noor, ne fait pas d'histoire. Il a le droit de venir se détendre ici aussi.
NOOR : Il y a pas qu'un bar à Sète à ce que je sache. (attendant qu'ils arrivent à leur hauteur, interpella Samuel) Tu suis ma mère où quoi ? Tu ne peux pas lui foutre la paix une bonne fois pour toute, elle a était assez clair en te larguant non ?
LEÏLA : (gênée vis à vis d'Alma) Noor !
SAMUEL : Pardon ?
ALMA : (voulant prendre sa défense, s'adressa à Leïla) Je suis vraiment désolé Leïla, ce n'est pas lui qui voulait devenir c'est moi qui lui a proposer de venir mais on peut partir si vraiment c'est gênant.
LEÏLA : (voulant faire bonne figure) Non, mais il n'y a pas de mal, je vous assure. Noor ne pense pas ce qu'elle a dit.
NOOR : (restant sur ses positions) Bien sûr que si ! A croire que dans sa vie il y a que le fait de pourrir la notre qui l'intéresse !
SAMUEL : (énervé de pas pouvoir en placer une, s'adressant à Alma assez méchamment) Je peux répondre ou bien tu vas encore d'excuser pour notre présence alors qu'on est libre de faire ce qu'on veut à ce que je sache ! On est dans un pays libre ! (s'adressant à Noor) Tu sais ce que l'on dit : c'est celui qui est le plus gêné qui s'en va ! (sur le ton de l'ironie, lui montrant avec ses mains la sortie) Alors Nounouche, la porte est par ici.
LEÏLA : (s'adressant à sa fille) Noor, s'il te plaît ne réponds pas ! Il y a de la place pour tout le monde.
NOOR : Il se fout de ma gueule mais je ne devrais rien dit et puis ça donne vachement envie de rester pour voir sa gueule !
LEÏLA : (haussant la voix) Noor !
ALMA : (gênée par la conversation et blessé des dires de Samuel) Je vais vous laisser régler vos comptes je crois.
SAMUEL : Alma, attends ! (s'adressant à Leïla) Tu es contente ?
LEÏLA : Quoi ? Je n'ai rien dit.
SAMUEL : Justement c'est bien ça le problème, ça à toujours était le problème d'ailleurs.
NOOR : Il faut bien qu'elle sache qui tu es vraiment ! Un gros con !
Samuel jeta un regard noir à Noor avant de quitter à son tour le Spoon afin de rattraper Alma.
LEÏLA : Merci Noor. Franchement, il n'y avait pas besoin de le provoquer, c'est assez compliqué comme ça !
NOOR : Ce n'est pas de ma faute mais rien que de voir sa tronche ça me fout en boule de fou.
LEÏLA : Il faudra quand même qu'un jour, tu passes à autre chose toi aussi.
NOOR : (voyant que cette dispute avait blessé sa mère) Je suis désolé. (voulant changer de sujet sachant que sa mère avait quelque peu raison, tout en essayant de se faire pardonner avec son regard de petite fille) On mange ensemble ce soir, je t'invite ?
LEÏLA : (souriant en coin) Si tu veux, ma chérie mais on ne parle plus de Samuel ok ?
NOOR : Pas de problème, c'est qui ce Samuel d'ailleurs ?
Leïla se mit à rire de la façon dont Noor avait sorti sa dernière phrase.
***********************************
Après avoir dîner avec sa fille, dont elle avait payer sachant pertinemment que sa fille n'avait pas assez d'argent pour l'inviter réellement au restaurant mais avait dit cela pour détendre l'atmosphère qu'elle avait créer. Leïla rentra épuisée de toute cette journée stressante. Elle savait que l'une des raisons pour laquelle elle avait rompu avec Samuel était Noor et le fait que le médecin et sa fille n'avaient jamais réussi à s'entendre malgré toutes les tentatives faites pour que cela s'arrange mais en vain. Elle n'en voulait pas à sa fille mais à elle-même de ne pas avoir réussi à arranger les choses entre eux et même qu'elle ne soit plus avec Samuel, cette soirée lui avait prouvé que sa fille avait toujours des ressentis envers Samuel et que c'était pour cela principalement qu'il était hors de question pour l'infirmière de se remettre de nouveau avec le médecin même si au fond d'elle cela lui briser le cœur d'y penser.
Totalement endormie depuis plusieurs heures, Leïla fut réveillée soudainement par du bruit venant du couloir. N'y prêtant pas plus attention que cela, elle se rendormie lorsque quelques instants plus tard, on tambourina fortement sur sa porte.
PERSONNE QUI TAMBOURINE A LA PORTE COMPLÈTEMENT IVRE : Ouvre-moi !!!!
Au son de la voix de la personne, Leïla reconnut que c'était Samuel. Ne voulant pas lui ouvrir, elle l'ignora tant bien que mal, se retournant pour essayer de se rendormir.
SAMUEL : (tambourinant de nouveau, parlant la tête collé contre la porte) S'il te plaît Leïla, ouvre-moi !
Ne cédant pas, Leïla, les yeux grands ouvert, se battu avec elle-même pour ne pas se lever lorsqu'elle entendit une dispute.
CLIENT DE L'HÔTEL : (ouvrant sa porte tout en hurlant) C'est pas fini ce bordel !
SAMUEL : (s'appuyant contre la porte de Leïla pour ne pas trébucher tellement il était ivre, se retournant vers l'homme qui hurlait) Quoi ? Tu as un problème ? Va tirer un coup ça ira mieux après !
CLIENT : (sortant sur le palier) Tu vas voir si j'ai un problème !
A SUIVRE...