Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
Leïla compressa la blessure de Samuel avec ses mains. Après avoir été quelques secondes tétanisé par la scène qui venait de se passer, Victoire et Rémy s'approchèrent de Samuel pour lui portait secours à leur tour. Samuel recula tant bien que mal pour appuyer son dos contre le mur et rester en position assise, il essaya de rassurer Leïla en lui prenant la main pour lui montrer que tout aller bien même si ce n'était pas du tout le cas. Le tireur lui avait tiré sur le côté gauche de l'abdomen sans que la balle ne ressorte.
VICTOIRE : (parlant à l'inconnu tout en enlevant sa veste pour s'en servir de compresse sur la blessure de Samuel) Vous êtes cinglé !
LE TIREUR : (choqué de son geste) Je voulais pas tirer, c'est parti tout seul ! (en posant son arme sur la table) Je veux juste qu'il m'explique ce qu'il sait passer avec ma femme et mon enfant.
VICTOIRE : Ce n'était pas une raison !
Samuel se remémora sa journée et il trouva immédiatement de quoi parler cet homme !
SAMUEL : (ayant le souffle court) Mr Soto c'est bien ça ! J'ai tout fait pour sauver votre femme et votre enfant ... (reprenant son souffle) Je peux vous l'assurer mais l'éclampsie est arrivé sans signes avant-coureurs et il était déjà trop tard, je n'ai pas pu faire grand-chose.
LE TIREUR : J'ai emmené ma femme ici car elle avait des douleurs anormales et vous me dites qu'il n'y avait pas de signe !
SAMUEL : (essayant de se redresser) Vous avez fait tout ce qu'il fallait, l'amener ici était la solution mais c'était déjà trop tard et puis la réanimation que j'ai pratiquée n'a pas pu sauver votre femme et j'en suis désolé !
LE TIREUR : (se tenant la tête avec ses mains tout en pleurant) et le Bébé?
Malgré sa perte de sang assez impressionnante pour une simple balle, Samuel essayait de désamorcer la situation, pour éviter que quelqu'un d'autre ne soit blessé et surtout pas Leïla. Il donnait toutes les informations qu'il avait à sa disposition, mais dans un sens même si c'était la pure vérité, Samuel avait peur que cela empire la situation au lieu de faire baisser les tensions présentes dans la salle. Il savait que le désespoir pouvait conduire à faire d'énormes erreurs. Samuel continua de partager ce qui s'était passé malgré qu'il se sentît s'affaiblir de minutes en minutes.
LEÏLA : S'il te plaît, arrête de vouloir parler, garde tes forces Samuel !
SAMUEL : (souriant à Leïla et s'adressant au tireur) Je n'ai rien pu faire également, il était mort in utero avant même que votre femme n'est son éclampsie.
REMY : Vous savez tout ce qui s'est passé maintenant il faut nous laisser partir monsieur, le docteur Chardeau a besoin de soin urgent !
Entendant que la police était en position derrière la porte, le tireur était bloqué en plus d'avoir perdu sa femme et son bébé, il avait par la même occasion brisé le peu de vie qu'il lui restait en prenant en otage tous ces gens et surtout en ayant tiré sur quelqu'un. Le docteur Dumaze avait entendu le coup de feu et avait immédiatement bouclé le couloir et appelé la police ne sachant pas qui se trouver réellement dans la pièce !
KARIM : (criant tout en pointant son arme vers la porte) Laissez sortir les otages ! Vous êtes cernés.
En entendant le Capitaine Saeed de l'autre côté de la porte, le tireur se savait plus quoi faire, il était coincé étant donné qu'il n'y avait qu'une sortie, cette porte ! Il commença donc à paniquer et tourner en rond dans la pièce pendant que Leïla s'inquiétait de plus en plus de l'état de santé de Samuel qui résistait tant bien que mal à garder les yeux ouverts. Samuel s'efforça de sourire à Leïla malgré la douleur et caressa la joue de l'infirmière se fichant que Rémy fût à côté d'eux.
VICTOIRE : (essayant de garder son calme) Vous devriez faire ce que la police vous demande !
LE TIREUR : Je ne peux pas ! Je ne veux pas finir ma vie en prison !
REMY : Ça il fallait y penser avant de nous prendre en otage dans cette pièce !
VICTOIRE : Si le docteur Chardeau ne se fait pas soigner maintenant, il risque de mourir et au lieu d'avoir un blessé vous aurez un mort sur la conscience et pour votre procès ce n'est pas du tout la même chose croyez-moi !
Le tireur paniqua rien qu'à l'idée d'aller en prison ! D'un geste rapide, il attrapa son arme posé sur la table et la pointa sur sa tempe.
VICTOIRE : (comprenant ce qu'il avait l'intention de faire) Ne faites pas ça!
LE TIREUR : Je n'ai aucune raison de ne pas le faire, je ne supporterai pas la vie en prison et puis j'ai déjà tout perdu...
REMY : (essayant lui aussi de résonner l'homme) Je suis sûr que ce n'est pas ce que votre femme aurait voulu ! Elle aurait voulu que vous viviez j'en suis sur...
Après une courte réflexion, le tireur se ravisa et reposa son arme pour se diriger vers la porte de la salle. Le mieux à faire était de se rendre ! Il ouvrit la porte tout en levant les mains en l'air pour ne pas que la police ne l'abatte. Il ne présenta aucune résistance quand Karim lui passa les menottes permettant au docteur Dumaze & au docteur Delcourt d'entrer dans la salle pour voir s'il y avait des blessés et les évaluer. Renaud fut choqué de voir son fils couvert de sang adossé au mur ! Il ordonna un brancard pour le déplacer et évaluer correctement ses blessures.
RENAUD : (se précipitant vers son fils) Samuel, mon Dieu !
Leïla laissa la place au docteur Dumaze. Tout en continuant de lui tenir la main.
SAMUEL : (essayant de dédramatiser la situation) Si tu as une minute j'aurai besoin de toi pour enlever cette fichue balle.
RENAUD : Garde tes forces pour l'opération au lieu de dire des bêtises !
Rémy & Renaud aidèrent Samuel à se mettre sur le brancard pour être amené dans une salle de chirurgie avant qu'il ne s'enfonce encore plus. Leïla quant à elle encore sous le choc de ce qu'il venait de se passer en avait perdu la parole mais continuer à tenir la main de Samuel de peur que si elle lui lâchait, il s'enfoncerait encore plus ! Marianne arrêta Renaud au seuil de la porte.
MARIANNE : Renaud, c'est ton fils tu ne peux pas l'opérer ! Tu le sais bien. Il est préférable que ce soit moi qui m'en charge, tu es trop impliqué !
RENAUD : (à contre cœur) D'accord, Je te fait confiance !
Samuel fut emmené au bloc opératoire immédiatement. Obligeant Leïla à lui lâcher la main. Avant qu'il ne parte, Samuel lui avait dit Je t'aime sans mettre de son dans sa voix juste pour qu'elle seule le voie. Ce qui la fit sourire tout en étant apeuré de ce que pouvait arriver dans le bloc. Pendant ce temps, Rémy ainsi que Victoire fût interrogé sur le déroulement de la prise d'otages par le capitaine Saeed. Le docteur Dumaze prit Leïla dans ses bras pour la réconfortait. Il savait depuis que Samuel lui avait demandé l'adresse de l'hôtel l'autre jour qu'il se passait de nouveau quelque chose entre eux.
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Après avoir été interrogé quant aux circonstances de la prise d'otages par le capitaine Saeed, Leïla retrouva le docteur Dumaze qui patientait près du bloc opératoire pour avoir des nouvelles de son fils accompagné de Victoire ainsi que Rémy. Après ce qui s'était passé le docteur Dumaze avait informé Victoire, Rémy & Leïla qu'ils pouvaient rentrer chez eux vu les événements qui venaient de se passer et même prendre quelques jours. Mais Victoire & Rémy voulaient soutenir Renaud dans cette épreuve qu'était l'opération de Samuel même s'ils ne portaient pas Samuel dans leurs cœurs. Voyant arrivé Leïla, Renaud alla à sa rencontre.
RENAUD : (la voyant assez choquée) Leïla, Vous allez bien ?
LEÏLA : Ça va ! Juste le contre-coup de ce qu'il s'est passé, mais ça va passer ! Vous avez des nouvelles de Samuel ?
RENAUD : Non pas encore mais rentré chez vous, vous reposez ! Je vous donnerai de ses nouvelles dès que j'en aurai !
LEÏLA : C'est gentil, mais je préfère être là quand il sortira du bloc.
RENAUD : Vous savez, Samuel est venu me voir il y a quelques jours pour me dire que ses saignements étaient dû à la cocaïne comme je l'avais soupçonné et puis... (regardant en direction de Rémy & Victoire s'assurant qu'ils n'entendent pas ce qu'ils se disent) il m'a informé que vous vous étiez remis ensemble. C'est vrai ?
LEÏLA : (regardant vers Rémy & Victoire) Oui, c'est la vérité !
Au moment où Renaud allait répondre à Leïla, Victoire et Rémy se levèrent voyant Marianne sortir du bloc où elle avait opéré Samuel. Elle chercha du regard Renaud pour l'informait du déroulement de l'opération. Renaud & Leïla se précipitèrent vers Marianne pour savoir.
MARIANNE : Bon, rassurez-vous l'opération s'est bien déroulée, j'ai extrait la balle qui s'était logé dans la rate. Malheureusement je n'ai pas pu sauver l'organe mais comme nous le savons tous on peut vivre sans rate ! Étant donné qu'il a perdu pas mal de sang, les 24 prochaines heures sont cruciales mais je ne vous apprends rien. Il est emmené en soins intensifs au moment où je vous parle. Tu peux aller le voir si tu le souhaites Renaud.
Heureux de la nouvelle, Renaud se jeta au cou de Marianne et l'embrassa sur la joue en lui disant merci.
VICTOIRE : C'est une super nouvelle, vous devriez aller le voir.
RENAUD : Merci, c'est ce que je vais faire. Vous pouvez rentrer chez vous Victoire, allez vous reposer ! Cela vaut aussi pour vous tous !
VICTOIRE : D'accord, mais je serais de retour demain ! Il faut bien continuer à avancer...
RENAUD : Comme vous voulez Victoire !
REMY : (s'adressant à Leïla) On rentrent à la maison ?
LEÏLA : (avec hésitation) Eh bien...
Sachant pertinemment que Leïla voulait rester auprès de Samuel, mais elle ne dirait rien de cela à Rémy. Victoire répondit à la place de Leïla.
VICTOIRE : Si tu veux je te ramène Rémy ? Leïla a peut-être encore des choses à voir avec la police étant donné que c'est la première personne à avoir été en contact avec le gars !
LEÏLA : (remerciant du regard Victoire) Oui, on ne sait jamais ! Le capitaine Saeed m'a dit de rester à sa disposition au cas où ils auraient des questions.
REMY : (en parlant à Victoire) Bon ba d'accord ! Je te suis.
Victoire et Rémy quittèrent le couloir où ils avaient attendu des nouvelles de Samuel. Leïla quant à elle rejoignit le docteur Dumaze pour aller voir Samuel en soins intensifs. Elle savait que cela amplifierait les soupçons de Rémy de ne pas rentrer mais elle comptait en parler à ses filles le plus rapidement possible. Cette prise d'otages et surtout cette peur de le perdre lui avait vraiment fait réaliser qu'elle aimait vraiment Samuel et qu'elle voulait être avec lui pour de bon !
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Durant le chemin pour ramener Rémy chez les Beddiar, Rémy en profita pour discuter avec Victoire de ce qu'il s'était passé dans la salle de pause. Pour le rassurer, Victoire essaya de dédramatiser la situation car c'est des choses qui arrivent. Le chagrin que ressentent les personnes qui perdent une personne proche peut leur faire faire des choses stupides par désarroi. Ils sont là pour pas que cela arrive mais cela arrive quand même malgré leur effort a réconforter la famille lors d'une perte de patient. Pour elle, le meilleur moyen est de continuer en essayant d'être encore plus présent quand cela arrive de nouveau car c'est l'une des facettes du métier hospitalier pas la plus plaisante mais malheureusement belle et bien réelle. Profitant de la conversation, Rémy voulait savoir ce que penser Victoire de l'attitude de Leïla envers Samuel durant la prise d'otages car plus le temps passé et plus il avait des doutes concernant leur relation.
REMY : (hésitant) Je peux te demander quelque chose à propos de Leïla ?
VICTOIRE : (surprise) Euh oui !
REMY : Tu trouves pas bizarre la réaction de Leïla envers Chardeau ? Ils s'évitent depuis des mois et se parlent comme des chiffonniers depuis l'arrestation de Bilel et là, je sais pas je l'ai trouvé un peu trop inquiète & tactile envers lui !
VICTOIRE : Bizarre ? Non ! Ils ont quand même eu une relation ensemble même si tu n'es plus avec la personne tu gardes quand même un minimum de sentiments envers la personne en tout cas c'est mon avis ! C'est sur Chardeau ba c'est Chardeau hein mais apparemment elle avait de vrais sentiments pour lui donc...
REMY : Tu penses qu'ils sont retournés ensemble ? Je m'en doutais en ce moment elle a la même attitude que la dernière fois que je les ai surpris en train de s'embrasser!
VICTOIRE : (ne voulant surtout pas divulguer le secret de Leïla) Hey sherlock ! je n'ai jamais dit ça tu vas vite en conclusion dit donc !
Victoire arriva devant la maison des Beddiar
REMY : Non c'est bête, tu as raison, ça m'étonnerais qu'ils se voient de nouveau vu tout ce qui s'est passé avec l'accident de bus. Je me fais encore des films !
Rémy remercia Victoire de l'avoir ramené avant de rentrer sans faire trop de bruit pour ne pas réveiller les filles vu l'heure tardive. Il essaya de ne plus trop penser de ce qu'il s'était passé à l'hôpital ce soir de peur de faire des cauchemars. Pour ne pas réveiller Soraya, il décida de s'allonger dans le canapé du salon. Son esprit se mit à énumérer toutes les fois où il a trouvé le comportement de Leïla bizarre ses derniers temps, cela faisait pas mal de fois. Le mieux à faire serait d'en parler directement avec la concernée pour en avoir le cœur net, mais pour le moment il fallait qu'il essaye de dormir.
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Pendant que Victoire ramena Rémy, Leïla suivie Renaud pour voir Samuel après son opération. Renaud rentra le premier dans la chambre dans lequel Samuel avait été placé suite à son opération. Il avait juste un tuyau qui lui envoyait de l'oxygène via les narines ainsi qu'une perfusion, rien de très impressionnant. Leïla le suivit de près. Renaud s'approcha de son fils tout comme la belle infirmière. Samuel n'était toujours pas réveillé des suites de l'opération. Renaud invita Leïla a allé s'asseoir dans l'unique fauteuil présent dans la chambre.
RENAUD : (voyant l'inquiétude dans les yeux de Leïla) Vous savez, il va se réveiller j'en suis sûr, il nous fait languir c'est tout ! Il aime être désiré.
LEÏLA : (souriant) Oui, je sais !
Leïla ne put s'empêcher de prendre la main de Samuel dans la sienne, elle espérait en faisant cela qu'il se réveillerait. Renaud remarqua ce geste tendre.
RENAUD : Je suis content que vous vous soyez remis ensemble ! Samuel est un autre homme à vos côtés même si je sais que ce n'est pas simple tout le temps d'être dans sa vie !
LEÏLA : Je l'aime vraiment, je ne pouvais plus continuer à les nier comme je l'ai fait pendant des semaines.
A peine avait-elle finit sa phrase que Leïla sentit la main de Samuel se resserrer autour de la sienne. Surprise de cette réaction, elle tourna la tête et aperçu que Samuel avait ouvert les yeux et la regarda tout en grimaçant de douleur....
A SUIVRE