Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
Le gardien enleva les menottes de Bilel avant de le laisser entrer dans la pièce où se trouvait Leïla. Content et surpris à la fois de voir sa femme dans le parloir alors qu'elle ne venait jamais sans prévenir avant de sa venue, mais surtout sans la présence de ses enfants. Il avança donc vers sa femme pour la prendre dans ses bras, les contacts tactiles avec sa femme et ses enfants étaient ce qui lui manquait le plus dans cet endroit.
BILEL : (en la prenant dans ses bras) Bonjour ma chérie, ça me fait plaisir de te voir ! Où sont les enfants ? Rien de grave, j'espère, car d'habitude, tu me préviens quand vous allez venir !
LEÏLA : (se laissant faire sans rendre l'étreinte de son mari) Non rien de grave rassure-toi tout va bien à la maison. Il fallait que je te parle seule à seul, c'est tout.
BILEL : (inquiet) Me parler de quoi ?
LEÏLA : Je ne sais pas comment te dire ça Bilel, mais promets-moi de ne pas t'énerver d'accord ?
BILEL : M'énerver ? Pourquoi tu veux que je m'énerve, il me semble qu'il y a assez de colère dans cette prison pour ne pas en rajouter. Ça ne doit pas être si grave que cela si !
LEÏLA : (osant les épaules) Tu sais, j'ai cru que le temps effacerait ce que je ressens...
BILEL: (lui coupant la parole) Je ne te demande pas de me pardonner ma chérie, en tout cas pas maintenant. Je sais que ce que j'ai fait été stupide mais c'était en désespoir de cause, Je voulais pas que tu me quittes, je voulais retrouver ma famille comme avant c'est tout.
LEÏLA : Bilel... S'il te plaît laisse-moi finir.
BILEL : D'accord mon amour.
LEÏLA : Je voulais parler de mes sentiments pour Samuel, tu sais que ce n'était pas que du sexe avec lui, mes sentiments étaient réels et le sont toujours...
BILEL : (montant le ton de sa voix) Tu viens jusqu'ici pour me dire quoi au juste ? Tu es retombé dans ses bras, c'est ça ?
LEÏLA : (baissant les yeux ainsi que le ton de sa voix) Oui ! J'ai résisté pour le bien-être des filles, mais ça me rendait dingue à force. C'est pour cela que je suis là. Je veux faire cela dans l'ordre cette fois-ci.
BILEL : Tu veux me faire croire que la tentation était trop fort c'est ça ? Je pense plus qu'il t'a encore retourné le cerveau et à profiter de toi, c'est tout !
LEÏLA : Il ne m'a jamais retourné le cerveau, je te ferai dire ! C'est moi qui suis revenu vers lui à chaque fois ! Je ne veux pas débattre avec toi Bilel, je voulais simplement que tu le saches.
BILEL : Les filles savent que tu te le retapes ?
LEÏLA : Ce n'est pas la peine d'être vulgaire Bilel et non pas encore je voulais être clair avec toi d'abord !
BILEL : Pour demander le divorce je suppose ?! Sache que je ne signerai jamais les papiers !
LEÏLA : Tu sais très bien que notre mariage est fini, Bilel ! Il s'est passé trop de choses négatives ses derniers temps pour que cela puisse remarcher entre nous un jour ! Donc oui, le divorce est la solution. Cela ne veut pas dire que je t'abandonne ! Je serais toujours là pour toi, si tu as besoin de quelques choses ici, tu restes le père de mes enfants ! Même si je ne m'étais pas remise avec Samuel, tu sais très bien que le divorce était inévitable !
BILEL : Tu m'as entendu ou pas . JE NE SIGNERAI aucun papier DE DIVORCE ! Si tu veux coucher avec ce drogué fait comme bon te semble notre mariage ne t'as jamais empêché de le faire, il me semble !
LEÏLA : Je ne veux pas discuter avec toi quand tu es dans cet état-là ! Je ne te demande pas ta permission Bilel ! J'ai le droit d'être heureuse comme tout le monde. Je voulais simplement que tu le saches !
Leïla se leva et demanda à la porte qu'un gardien vienne ouvrir la porte pour qu'elle puisse partir.
BILEL : Heureuse ? Avec ce type ? Mais laisse-moi rire un peu ! Parles-en à tes filles et elle te feront descendre de ton petit nuage !
Le gardien ouvrit la porte, suite aux paroles de Bilel, Leïla se retourna mais se ravisa et sortit au lieu de lui répondre. Durant le chemin entre la prison et la maison, L'infirmière repensa à ce que Bilel lui avait dit, il n'a jamais voulu admettre qu'elle ne puisse plus aimer comme au début de leur mariage et même avec ce qui s'était passé, il s'accrochait désespérément à son mariage mais Leïla avait besoin d'avancer. Oui c'est vrai Samuel n'est peut-être pas l'homme idéal mais tout le monde à ses défauts et avec lui elle vivait quelque chose de passionnel et d'intense qu'elle n'a jamais réussi à oublier. Pour une fois elle voulait vivre pour elle et ne plus se sacrifier même si Bilel arrivait toujours à lui mettre le doute dans la tête vis-à-vis de ses filles.
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Leïla prit enfin son service à l'hôpital. Travailler pourra au moins lui éviter de trop penser à ce que Bilel lui a dit plus tôt dans la journée. La belle infirmière se dirigea au comptoir du hall de l'hôpital pour poser des dossiers quand elle croisa le chemin de Christelle Moreno qui était sur le point de quitter l'hôpital. Cette dernière l'interpella.
CHRISTELLE MORENO : Leïla, justement, je voulais vous voir !
LEÏLA : Me voir ? Pourquoi ?
CHRISTELLE : Pour vous dire que Mr Legrand aura bien une place en maison de repos après son hospitalisation.
LEÏLA : Mr Legrand ? Désolé Christelle, mais je reviens de formation et ce monsieur ne me dit rien.
CHRISTELLE : Ce n'est pas vous qui vous occupez du monsieur qui est venue 3 fois ce mois-ci pour des chutes multiples ?
LEÏLA : Ah oui bien sûr, pardon le monsieur qui s'est cassé le coccyx c'est ça ?
CHRISTELLE : (en rigolant) Oui c'est ça ! La formation vous a fait oublier vos patients ici, on dirait.
LEÏLA : Non pas du tout c'est juste le temps de me remettre dans le bain ! Mais merci de l'information, je le communiquerai au Dr Dumaze.
CHRISTELLE : Si vous voulez que j'aille lui dire, il n'y a pas de soucis vous savez !
LEÏLA : Non, non ça va aller, je lui dirais ce n'est pas la peine de vous déranger pour si peu.
CHRISTELLE : Vous êtes sûr . Car ça ne me dérange pas du tout et puis le dr Dumaze et moi on s'entend très bien, ça me dérange pas d'aller l'informer à votre place !
LEÏLA : (montant d'un cran le ton de sa voix) Si vous voulez vraiment aller l'informé pourquoi me l'avoir dit alors ?!
Christelle avait le don d'énerver beaucoup de monde avec son insistance sur des choses futiles mais malheureusement pour elle, Leïla n'avait pas la patience de discuter avec elle ce soir. L'infirmière regretta immédiatement d'avoir monté le ton avec cette pauvre Moreno mais cela avait pour point positif d'écourter la conversation futile qu'elle avait entrepris avec elle. Elle avait autre chose à faire que savoir qui aller informer Renaud pour le patient.
LEÏLA : Je suis désolé Christelle, Je n'aurais pas dû m'emporter comme cela sur vous. Si vous voulez informer le docteur Dumaze , il n'y a pas de soucis.
CHRISTELLE : J'accepte vos excuses, Je voulais pas vous énerver pour si peu ! Je vais de ce pas l'informer.
Christelle toujours aussi surprise de l'énervement soudain de Leïla s'en alla informer Renaud avant de rentrer chez elle après sa journée de travail. Samuel avait vu la scène de loin et se demanda pourquoi Leïla s'était mise en colère pour si peu, tout le monde savait comment était Christelle Moreno même si lui n'avait jamais de contact avec elle étant donné qu'ils ne pouvaient pas se sentir mutuellement surtout depuis l'accident de bus mais il trouvait ça bizarre de la part de Leïla. Il décida donc d'aller voir Leïla. Il la suivit jusqu'à une salle de soins.
SAMUEL : Tout va bien ?
LEÏLA : Oui tout va bien pourquoi tu me demandes ça ?
SAMUEL : Je t'ai vu t'énerver contre Mme Moreno, Je sais qu'elle peut être chiante par moments mais bon ce n'est pas dans ton habitude de t'énerver pour si peu.
LEÏLA : Ba tu vois tout peut arriver et puis je n'ai pas envie d'en parler... J'ai du boulot.
Leïla sortit de la salle de soins tout en bousculant Samuel pour démarrer les soins du soir pour ses patients, mais ce dernier la rattrapa et la fît entrer dans une chambre vide. Il voulait savoir pourquoi elle était aussi énervée.
SAMUEL : Parle-moi Leïla !
LEÏLA : (en soupirant) Ce n'est rien, j'ai juste été voir Bilel aujourd'hui et ça m'a retourné c'est tout !
SAMUEL : C'est tout ? Tu lui as dit pour nous c'est ça !
LEÏLA : Oui, il le fallait, je peux pas continuer comme ça, comme avant. Tu as bien vu où tout cela nous a menés !
SAMUEL : Il t'a dit quoi pour que tu t'en prennes à Mme Moreno sans raison ?
Ne voulant pas répondre, Elle se retourna pour ne pas voir ses yeux azur suppliant de lui répondre. Samuel posa donc ses mains sur les épaules de Leïla et commença à lui faire un léger massage pour la détendre et qu'elle puisse lui dire ce que Bilel lui avait dit.
LEÏLA : (ferma les yeux aux contacts des mains de Samuel) Il m'a juste dit qu'il ne signera jamais les papiers de divorce et que les filles ne comprendront jamais mon choix de t'avoir choisi.
SAMUEL : C'est bien son genre de te faire culpabiliser. Laisse-lui le temps de diriger l'information et il signera les papiers, j'en suis sûr ! Tu ne veux pas tout arrêter à cause de lui encore une fois j'espère ?
Leïla se retourna pour lui faire face.
LEÏLA : Non ! Je t'aime, c'est juste que vu la réaction de Bilel, je redoute encore plus celle de mes filles.
SAMUEL : Il fallait bien t'y attendre de sa part ! Tes filles sont grandes pour faire leur propre opinion... (sur le ton de la plaisanterie) Ça te dit un café avant de t'attaquer à un patient ? J'allais en prendre un dans la salle de pause.
Après avoir fini sa phrase, Samuel déposa un baiser sur les lèvres de la belle infirmière pour chassait le reste de sa colère. Il n'aimait pas la voir comme cela surtout à cause de son connard de mari.
LEÏLA : (souriant à sa blague) Non je ne peux pas, Je dois retourner bosser j'ai les soins du soir à commencer.
Leïla sortit de la chambre inoccupée et reprit son travail en essayant de croire ce que Samuel venait de lui dire. En se dirigeant vers son premier patient pour les soins du soir, elle croisa un homme assez agité traversait le couloir. Elle n'y prêta peu d'attention. Après avoir fini avec son patient, Leïla s'aperçut que le chariot dont elle se servait n'avait pas été bien préparer pour les soins du soir, elle alla donc dans la pharmacie remettre des choses dont elle avait besoin pour continuer ses patients. En sortant, elle recroisa l'homme agité, il semblait chercher quelque chose ou bien quelqu'un. Sa vocation d'aider les autres la poussa à aller à l'encontre de cet homme.
LEÏLA : Bonsoir, Je peux vous aider peut-être ?
INCONNU : (très agité) Vous travaillez ici ?
LEÏLA : Oui je suis infirmière dans cet hôpital, vous cherchez quelqu'un ?
L'inconnu vérifia que personne n'était présent dans le couloir pour ensuite se jeter sur l'infirmière et la menaçait avec une arme à feu collait sur son flanc gauche. Il lui ordonna d'avancer sans rien dire et de l'amener où se trouvait le docteur Chardeau. Leila savait que Samuel se trouvait dans la salle de pause puisqu'il lui avait dit plutôt. Elle ne voulait pas donner en pâture Samuel mais l'arme qui était pointée sur son flanc l'obligea à faire ce que demander cet inconnu ! Ils se dirigèrent donc vers la salle de pause qui se trouvait en haut de l'escalier au bout du couloir. Arrivaient devant la porte ouverte de la salle, Leïla entra avec l'inconnu toujours en train de la tenir en la menaçant, elle vit dans la salle que Samuel était toujours présent ainsi que Rémy & Victoire. Ils discutaient d'un cas. Surpris par la présence de l'inconnu, Samuel se leva de la table sur laquelle il était assis. L'inconnu quant à lui ferma à clé la porte ainsi que le store de l'unique fenêtre de la pièce tout en continuant de tenir fermement Leïla.
SAMUEL : C'est quoi ce bordel ?
Rémy & Victoire fussent tétanisés de voir l'arme pointée vers Samuel, ils s'abaissèrent par pur instinct de survie et n'osèrent pas ouvrir la bouche de peur que le forcené ne leur tire dessus.
INCONNU : (le menaçant avec son arme) Vous êtes le docteur Chardeau ?
SAMUEL : Je vous le dirai quand vous aurez lâché cette infirmière !
INCONNU : (en enclenchant une balle dans le barillet) Fait pas ton héros ! C'est moi qui ordonne ici !
SAMUEL : (levant les mains au niveau de ses épaules) Ok très bien ! Oui c'est moi le docteur Chardeau mais ce n'est pas la peine de pointer une arme ! Dites-moi juste ce que vous voulez et je vous l'obtiendrais sans qu'il y est de blessés ! Des médicaments peut-être ?
INCONNU : (en hurlant) Des médocs ! J'en veux pas de tes pxtin de médoc, Je suis pas un junkie ! Je suis ici pour te buter connard... Tu m'as tout pris !
SAMUEL : (Voyant la nervosité de l'homme, il ne joua pas la carte de provocation) Désolé mais je ne vois pas du tout ce que vous entendez par là !
INCONNU : (encore plus énervé du fait qu'il ne sache pas de quoi il parle) Tu portes tellement d'importance à tes patients que tu ne te souviens pas que tu as laissé mourir ma femme et ma fille !
La colère était trop forte, l'inconnu appuya sur la gâchette de son arme en direction de Samuel, ce dernier tomba au sol sous l'impact de balle. Sous le choc, Leïla se dégagea de l'emprise du forcené et se précipita vers Samuel, se fichant royalement que cet inconnu pût lui tirer une balle aussi. Tout ce qui l'importait à ce moment précis ce fut son amant...
A SUIVRE