Bart et Hugo, une histoire d'amour
Chapitre 23
Après avoir passé un moment intime et passionné ensemble, les deux amoureux sont allongés dans leur lit, Hugo sur Bart. Il plonge son regard dans celui de son partenaire, caressant tendrement la racine de ses cheveux collés par la sueur.
Bart : C’était torride... de ouf... Dit-il encore essoufflé.
Hugo : J’ai adoré...
Bart : Je me sens tellement mieux. Je ne dis pas ça juste pour le sexe. Les deux compagnons ont un petit rire amusé. C’est... la façon dont tu m’as fait l’amour. Ta tendresse, ta passion... J’ai ressenti ton amour au plus profond de moi. Ajoute le jeune homme d’une voix douce et amoureuse. J’avais besoin de ça après aujourd’hui.
Hugo : Je t’aime plus que tout, Bart. Et chaque fois que tu auras besoin de le sentir, je serai là.
Bart : Je suis le plus chanceux du monde d’avoir trouvé un homme qui m’aime autant . Il n’y a que toi qui compte, mon ange. Je t’aime de tout mon coeur.
Et ils scellent cette belle déclaration par un intense baiser.
Bart : C’est ouf, je pensais pas être aussi mal. Je me suis senti complètement vidé. Je me croyais plus fort que ça.
Hugo : C’est de ma faute... Dit-il d’un air un peu sombre.
Bart : Qu’est-ce que tu racontes ?? Répond le jeune homme en fronçant les sourcils d’incompréhension.
Hugo : Je pense que c’est pas juste ce qui s’est passé aujourd’hui qui t’as mis dans cet état. C’est le contre-coup de ces derniers mois. Tu as passé ton temps à avoir peur pour moi, à ne pas dormir la nuit. Et puis il y a eu mon agression et le coma. C’est beaucoup trop de stress pour une seule personne.
Bart : Hey... Murmure-t-il à moitié d’une douce voix, un sourire naissant aux coins des lèvres. C’est pas de ta faute tout ça.
Hugo : Bien sûr que si. Si on n’était pas ensemble, tu... Bart le coupe.
Bart : Je serais malheureux et déprimé dans une vie qui ne me convient pas. Les épreuves qu’on a passé valent mille fois la peine. Tu es toute ma vie, tu comprends ça ? Demande-t-il les yeux brillant d’étoiles, caressant tendrement le dos de son amoureux du bout des doigts. Je ne regrette pas une seconde de notre histoire, même les moments les plus durs parce qu’aujourd’hui on est là, dans les bras l’un de l’autre et on s’aime. Et c’est tout ce qui compte.
Hugo : Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un ange pareil ? Ajoute-t-il, un air à la fois heureux et incrédule sur le visage.
Bart : Tu es toi.
Les deux amoureux se sourient et d’instinct, leurs visages de rapprochent. Leurs lèvres se trouvent et ils partagent un langoureux baiser. Lent et profond.
Ayant besoin d’une soirée cocooning, Bart et Hugo commandent des pizzas. Ils les mangent dans le canapé devant la télé, avec Kite qui alterne entre jeu et petit somme entre ses maîtres. Ils ont discuté de la situation et d’un commun accord, ils ont décidé que Bart a besoin de souffler et que donc il ne retournerait pas au lycée pour ses deux derniers jours puisque la semaine suivante, il débute les cours par correspondance.
Le lendemain matin, ils vont balader Kite en ville. Le temps est beau avec une légère brise, parfait pour une promenade en amoureux. Le petit chiot découvre la nature avec plaisir, il joue avec des bouts de bois, il court à droite à gauche, ce qui fait beaucoup rire ses maîtres. Mais c’est encore un bébé et il fatigue vite alors Bart et Hugo décident de faire une pause et s’arrêtent boire un café. Ils s’assoient à la terrasse du Boucanier. Kite se couche aux pieds de Bart et s’endort directement. A plusieurs reprises, Hugo remarque qu’un homme d’une trentaine d’années, à une table derrière, le regarde avec insistance. Puis il se lève et vient à leur table.
Inconnu : Bonjour.
Hugo : Bonjour...
Bart : On se connaît ? Demande le jeune homme d’un ton méfiant. Il voit tout de suite le regard d’intérêt qu’a l’homme envers son amoureux.
Inconnu : Non, pas encore. Je me présente, je m’appelle Franck Loti. Je suis photographe et je vous regarde depuis tout à l’heure. Répond-il à l’attention de Hugo.
Bart se tend immédiatement. Bien qu’ayant entièrement confiance en son homme, il ne peut s’empêcher d’être jaloux et de ne pas apprécier ce Franck.
Hugo : Et ?
Franck : Et je vous trouve très beau, jeune homme. Je pense que vous pourriez être le nouveau modèle pour la grande marque pour laquelle je travaille.
Hugo pouffe de rire. Il ne s’attendait pas du tout à ça et il trouve complètement incongru qu’on lui dise ce genre de choses. Bart, lui, ne rit pas. Ses nerfs se mettent en boule.
Bart : C’est quoi ces conneries ?
Franck : Je suis très sérieux. Répond-il à Bart, avant de s’adresser de nouveau à Hugo. Vous avez des traits fins et beaucoup de charisme.
Hugo : Je vous remercie mais ça m’intéresse pas. Puis si c’est une technique de drague, c’est raté. Je suis pris et heureux.
Bart : Ouais avec moi ! Assène le jeune homme pour enfoncer le clou et marquer son territoire.
Franck : Je vous laisse tout de même ma carte, si vous changez d’avis. Et si ça peut vous aider à vous décider, je travaille pour The Kooples. Un simple coup de fil et je vous fais faire des essais.
Le photographe pose sa carte de visite sur la table et s’en va.
Bart : Non mais il est sérieux lui ? Le rentre-dedans qu’il t’a fait, j’y crois même pas.
Hugo : T’en fais pas, je m’en fiche.
Bart : Oui ça je sais, mon coeur. C’est juste lui, il m’a saoulé.
Hugo : The Kooples c’est quand même la classe.
Bart : Parce que tu le crois ?
Hugo : Qui sait, peut-être que c’est vrai son histoire de modèle. Ajoute-t-il en prenant la carte de visite pour y jeter un oeil plus intéressé.
Bart : Hugo, le mec mythonne complètement ! Il a juste craqué pour toi et il sort les violons.
Hugo : Pourquoi ? Je ne suis pas suffisamment intéressant pour être repéré par un pro ? Demande-t-il avec une pointe d’agacement. Bart est surpris de sa réaction.
Bart : Mais... non mais c’est pas ça...
Hugo : Alors pourquoi tu me prends pour un idiot ? Je suis pas con, je sais qu’il y a neuf chances sur dix pour que le mec raconte n’importe quoi. Mais si c’est vraiment un photographe qui pense que je peux représenter sa marque, pourquoi je n’essaierai pas ?
Bart : Hugo, j’ai jamais pensé que tu étais con, enfin ! Pourquoi tu te braques comme ça ? Je veux juste pas qu’un sale type profite de toi.
Hugo : Si c’est le cas, je saurai me défendre et l’envoyer chier. Mais je te signale qu’avec mon CV «renoi qui sort de prison» - dit-il en faisant le signe des guillemets avec ses doigts - c’est la guerre pour trouver un boulot. Je me fais jeter de partout. J’ai plus un rond sur mon compte. Je suis à deux doigts de vendre mon van... Ajoute-t-il d’un air défaitiste.
Bart : Quoi ? Réagit-il totalement surpris. Je... je savais pas que c’était à ce point là. Pourquoi tu ne m’as rien dit, mon coeur ? Tu sais que moi j’ai de l’argent de côté, je peux t’aider. On vit ensemble, on partage tout.
Hugo : Justement, on vit ensemble. Et je dois assumer ma part comme dans n’importe quel couple. C’est hors de question que je sois à tes crochets.
Bart : C’est pas une histoire de crochets. C’est juste temporaire, le temps que tu trouves un boulot. Je peux t’aider quand même.
Hugo : On a déjà parlé de ça, Bart.
Bart : Mais je veux pas que tu vendes ton van, bébé.
Hugo : C’est juste de la taule et quatre roues.
Bart : C’est beaucoup plus que ça ! Répond-il en lui prenant la main, tant pour apaiser la tension que parce qu’il a besoin de sentir la peau de son homme. C’est là où on a fait l’amour pour la première fois. C’est le plus beau moment de toute ma vie. Tes baisers, tes caresses, nos corps qui fusionnent... Le rose lui monte un peu aux joues. Le van, c’est notre endroit à nous.
Les mots tendres de son amoureux rendent le sourire au jeune surfeur. Il est touché.
Hugo : Mon amoureux romantique...
Bart : Alors ne le vends pas, s’il te plaît.
Hugo : D’accord. Mais laisse moi rappeler ce mec. Si c’est du mytho, je l’enverrai balader. Mais s’il dit vrai, ça pourrait être un super job. Je te promets que je ferai attention.
Bart : Bon... ok. Répond-il pas vraiment ravi mais il fait suffisamment confiance à son amoureux.
Hugo compose le numéro et au bout de trois sonneries, Franck décroche.
Hugo : Oui bonjour, c’est Hugo.
Franck : Hugo ?
Hugo : Vous venez de me laisser votre carte il y a dix minutes.
Franck : Ah ! Ravi de vous entendre, Hugo. Vous avez changé d’avis ? Ma proposition vous intéresse ?
Hugo : Je veux bien essayer.
Franck : Parfait ça ! Vous êtes libre à quatorze heures ?
Hugo : Euh, oui.
Franck : Très bien, alors venez à mon studio et on fera une série de photos que je transmettrai au directeur artistique de la marque.
Hugo : A quelle adresse ?
Franck : 64 Quai de Bosc.
Hugo : Ok c’est noté.
Franck : A tout à l’heure, Hugo.
Hugo : Oui, à tout à l’heure.
Puis le jeune homme raccroche.
Bart : Alors ? Demande-t-il, un peu tendu.
Hugo : Quatorze heures à son studio, on va faire des essais. Il remarque l’air renfrogné de son amoureux. Mais ne t’en fais pas, c’est pas un psychopathe le mec. Puis tu sais que je n’aime que toi.
Bart : Je sais, bourreau des coeurs. Répond-il avec un petit sourire coquin.
Ils rient de bons coeurs, et continuent à parler de tout et de rien en buvant leurs chocolats chauds.