Life note

Chapitre 8 : La mort d'Angèle

715 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a plus de 3 ans

Quelques heures après la tragédie, Hideki se tenait à l’extérieur de l'immeuble, une cigarette à la main gauche. De son autre main, il tentait de réconforter son collègue Matsuda, qui pleurait toutes les larmes de son corps. Le sentiment de culpabilité rongeait Matsuda, persuadé que son plan avait échoué de la pire des manières. Angèle avait succombé à ses blessures sur place, un coup de poignard fatal à la poitrine. Les ambulanciers n'avaient rien pu faire pour la sauver, et la jeune fille avait été déclarée morte sur les lieux.


La scène de crime, maintenant encerclée par les forces de l'ordre, grouillait de journalistes venus couvrir l'affaire, attirés par la rumeur du meurtre macabre.

Hideki, prenant les choses en main, appela des renforts pour sécuriser le périmètre et éloigner les médias.


L’enquête menée par les deux inspecteurs avait permis de résoudre les deux meurtres, et le père d'Angèle avait été arrêté et incarcéré.


Lors de son procès, il avait froidement déclaré : « Je ne regrette rien ! Elles ont eu ce qu'elles méritaient... ».


Sa sentence fut de dix ans de prison ferme, une peine qui semblait bien légère aux yeux de Matsuda, encore rongé par la douleur de la perte d’Angèle.


Les supérieurs de Matsuda et Hideki, reconnaissant leurs efforts et leur bravoure face à une affaire aussi complexe, leur décernèrent une récompense pour leur travail acharné.


Mais pour Matsuda, aucune distinction ne pouvait alléger le poids de la culpabilité qu'il portait.



Dans la morgue de la ville, le chef mortuaire Marcel supervisait les préparatifs habituels. « Eh ! Carlos ! Sors le corps n°10 de la chambre froide. On doit le préparer pour demain », ordonna-t-il sans détourner les yeux de son registre.


Carlos, un jeune agent de la morgue, s'interrompit un instant, hésitant. « La jeune fille assassinée par son père, il y a deux jours ? » demanda-t-il.


Marcel hocha la tête, un peu impatient. « Ouais, c’est bien elle. »


Carlos fronça les sourcils. « Chef Marcel, c'est normalement Sandra qui s'occupe de ce genre de préparation, non ? Je veux dire... c’est une fille. »


Marcel, avec un ton mordant et ironique, répliqua : « Ton engin, là... là, en bas sous la ceinture, il aime se faire des morts ? »


Carlos resta bouche bée, surpris par la réponse sèche et crue de Marcel.


Marcel soupira, exaspéré. « Bon, ne me regarde pas comme ça... Allez, au boulot ! Sandra est absente ce soir, et on n'a personne d'autre sous la main. »

Carlos, toujours contrarié mais obéissant, s’exécuta. Il sortit le corps d’Angèle de la chambre froide, le plaça sur une civière à roulettes et le transporta dans une salle isolée pour le préparer. Seul dans la pièce, il commença par déshabiller le corps d’Angèle en silence.


Un léger bruit retentit alors, attirant son attention. Carlos se pencha et aperçut un carnet blanc, taché de sang, qui semblait être tombé d’une poche de la défunte.

Il ramassa le carnet et l’inspecta attentivement. « Life Note... », murmura-t-il en lisant le titre. « Bizarre comme cahier... Elle devait l’avoir enroulé et glissé dans une de ses poches arrière. »


Intrigué, Carlos hésita un instant, se demandant s'il devait jeter le carnet ou en informer son supérieur. Il sortit son téléphone pour appeler Marcel, mais avant qu'il ne compose le numéro, il se retourna et se retrouva nez à nez avec une silhouette étrange. Devant lui se tenait Ryuk, un shinigami aux yeux flamboyants et au sourire sinistre, observant Carlos avec une curiosité malsaine.


Carlos sentit son cœur s’emballer, incapable de bouger, figé par la terreur. Le Life Note était bien plus qu'un simple carnet, et Carlos venait de le découvrir d'une manière terrifiante. Ryuk, flottant dans l’ombre, laissa échapper un ricanement guttural. Il était à la fois le témoin et le gardien silencieux du Life Note, et son apparition marquait le début d’une nouvelle intrigue, bien plus sombre que celle qui venait de se clore.

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