La voix des morts

Chapitre 12 : Chapitre 11

1919 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 12/12/2019 19:55

Sur un commun accord, nous nous dirigions donc vers Angie, qui se trouvait justement auprès de Maki, que nous comptions interroger également.


     -« Oooooh Maki-chan a vraiment eu de la chance ! T’aurais pu te faire très mal ! Atua a dû veiller sur toi ! Nyahaha »

     -« Non, tu crois ? Certaine personne aurais eu besoin de plus de protection que moi… »

     -« Hey, ça va Maki ? Pas trop sonnée ? » Demandais-je en m’asseyant à côté d’elle.

     -« Ca va… J’ai connue pire… Vous êtes là pour des questions, non ? Allez-y, qu’on en finisse. »

     -« Pouvez-vous nous décrire précisément ce qu’il s’est produit depuis que vous avez quittez la salle de jeux ? » Demanda Ran.

     -« Maki-chan et Kiibo ont guidé Angie jusqu’aux toilette ! C’était vraiment gentil à eux de le faire. »

     -« C’est pas comme si on avait eu le choix non-plus… Une fois sur place, Kiibo est partit chercher Miu tout seul au réfectoire et… »

     -« Et Angie faisait pipi ! »

     -« …Ce genre de détail n’était pas obligatoire… » Fit le garçon un peu gêné.

     -« Pourtant, tu as dit « précisément ». »


C’est avec exaspération que nous nous concentrions sur la suite des explications de Maki.


     -« Je gardais la porte des toilettes en attendant leurs retour. Le ou plutôt « les » premiers à me rejoindre fusses Kiibo et Tsumugi, qui entra dans les toilettes. Angie en sortit peu de temps après. »

     -« Et puis Maki-chan dû y aller aussi. Pendant qu’Angie attendais sagement avec Kiibo, bien qu’il agissait étrangement. Ensuite, nous somme tous les trois repartis, avant que Tsumugi-chan ne sorte de la pièce. »

     -« Que veux-tu dire par étrangement ? » Demandais-je.

     -« Il était comme qui dirais « absent ». Mais c’était peut-être un truc de robot, Angie ne s’en est pas plus inquiété que ça. »

     -« J’ai une dernière question. Tu as dit que vous étiez repartis tous les trois. Pourtant, tu n’étais pas près de la scène de crime. »

     -« Ah ça ! Atua a rappelé à Angie qu’elle ne s’était pas lavé les mains ! Donc elle est vite allée le faire. Et Tsumugi n’était plus là.»

     -« … »

     -« Et vous connaissez la suite… »

     -« Pas tout à fait. »

     -« As-tu sentit qu’on te poussait ou était-ce juste de la maladresse ? »

     -« Je… Je ne me souviens plus très bien… J’ai certainement dû me cogné durant ma chute… »


Après ça, nous remercions les filles pour leur coopération. Notre liste de suspect comptait trois personnes… Maki, Angie et Tsumugi… Il ne restait plus qu’à aller voir Miu et éventuellement le fantôme de Kiibo.


Nous nous apprêtions à rejoindre le laboratoire de l’inventrice, lorsque Kaede nous interpella.


     -« Hop hop hop, pas si vite vous deux. » Fit-elle.

     -« Nous avons quelque questions à vous poser, ce ne sera pas long, promis. » Ajouta Shûishi aux côté de la pianiste.

     -« Si cela peut vous être utile. Cela fait partie du jeu après tout. » Répondis Rantarô.


Les deux complices se crispèrent à l’entente du mot « jeu ». Pas étonnant sachant que nous sommes peut-être les principaux suspects sur l’identité du mastermind.


Cette tension entre nos deux groupes me mette quelque peu mal à l’aise, mais je ne leurs donnerais pas la satisfaction de le comprendre. Et comme d’habitude, dans ce genre de situation, je m’agrippe à la main de Rantarô, entre lassant nos doigts. Ran est la personne qui me connais le mieux, il sait exactement ce que je ressens. Il resserra un peu ma main, me donna un regard rassurant.


     -« Dites-nous tout, que voulez-vous savoir ? » Commença-t-il.

     -« Ou étiez-vous avant le crime ? » Demanda le détective.

     -« A la bibliothèque. Il me semble l’avoir déjà mentionné tout à l’heure. »

     -« Effectivement. Mais Kaito et Tenko, nous ont dit que vous étiez vous aussi parti aux toilettes. »

     -« Nous ne pouvions pas lui dire ce que nous avions vraiment prévu de faire. En réalité les toilettes, n’étais pas le lieu idéale pour… ce que nous avions prévus… »


Mais qu’est-ce qu’il fait ?


     -« Te rend tu comptes que c’est suspect tout ça ? » Demanda nerveusement Kaede.

     -« Hein ? Vraiment ? Deux personnes en couple ne sont pas autorisées à passer leurs derniers moments ensembles ? En intimité ?» Dit-il sournoisement.


Non, il n’a pas osé ?!


Shûishi et Kaede commence à comprendre l’allusion. Et moi, rouge comme une tomate, je secoue Ran comme un prunier en espérant qu’il se taise, mais ça ne sert à rien, il en rajoute même une couche.


     -« Vous ne voulez pas que je vous fasse un dessin quand même ? »

     -« R..RAN ! Ça suffit, tais-toi. » Dis-je en me cachant derrière lui.

     -« N..Non c’est bon, on vous laisse. » Fini Kaede en traînant le pauvre Shûishi en arrêt cérébrale loin de nous.


Je fis de même avec mon compagnon aux cheveux verts. Une fois hors du bâtiment, je me retournai vers lui, prête a hurlé mon mécontentement, mais…


     -« C’est quoi cette tête ? »


Rantarô qui se retenais de rire, certainement depuis que le détective et la pianiste, nous aient laissé tranquille, se pris un fou rire.


     -« AHAHAHAH ! Oh c’était excellent ! T’as vu leurs tête ? La tienne était pas mal non-plu d’ailleurs. »

     -« … Contente de t’avoir fait rire. Mais… J’ai vraiment envie de te tuer. T’IMAGINE PAS A QUELLE POINT J… »


Pas le temps de commencer mes remontrances. Rantarô venait de m’embrasser, un court instant certes, mais se fût suffisant pour me faire taire.


     -« Je suis désolé, mais c’était le meilleurs moyen de les tenir à l’écart. En plus ta réaction a rendu mon histoire crédible. C’est trop mignon quand tu rougie. » Dit-il prenant mon visage dans ses grandes mains.

     -« Stoooop. Je vais recommencer. »

     -« Trop tard, c’est fait. »

     -« Meh… Au fait, t’as pensé à l’appareil photo dans la bibliothèque ? S’ils les regardent, ils sauront qu’on a mentit. » Tentais-je de changer de sujet.

     -« Ils ne le feront pas. Cela ferait d’eux des voyeurs. Je ne pense qu’ils se rabaisseraient à ça, surtout Shûishi. »

     -« …Tu es sournois. Je ne te pensais pas comme ça. Un vrai manipulateur. »

     -« Moi ? Mais non voyons. Au fait… Tu ne voulais pas voir Miu ? »

     -« Ah si ! Vite ! Il ne doit pas rester beaucoup de temps ! »


Miu se trouvait bel et bien dans son laboratoire. Elle travaillait sur la tête de Kiibo, qui était relié à plusieurs ordinateurs, elle semblait vraiment galérée. Kiibo était là aussi, le regard vacillant entre Miu et sa tête. Lorsqu’il me vit, il m’adressa un sourire triste.

 Ne t’inquiète pas Kiibo, je vais t’aider.


     -« AAARGH ! MAIS POURQUOI ? »

     -« Miu. » L’interpellais-je.

     -« KYAAAAAAA ! (T… T/P). Rantarô. Que… Que faites-vous là ? »

     -« Nous voulions savoir comment tu allais et si t’avais trouvé quelques chose. » Demanda Ran.


     La jeune fille essuya quelques larmes, avant de nous répondre.


     -« Il n’a plus de carte mémoire ou quoi que ce soit, ça m’empêche de redémarrer son système. »


Et c’est à ce moment-ci que Kokichi entra dans le labo.


     -« Tu veux dire que mon meilleur ami est mort pour de bon ? OUUUIIIIINNNNNN ! » Pleura-t-il.


Je regarde avant de déclarer.


     -« Les esprits son capable d’intégré les réseaux électriques. » Tout le monde se retourne vers moi et me regarde comme si je sortais de l'asile.

     -« Qu… Mais qu’es que tu racontes. »

     -« Ben oui (T/P). Les robots n’ont pas d’âme. »


Sur le coup même Ran sembla hésité.


Kiibo n’avait toujours pas bougé. Je lui montre donc l’ordinateur de Miu du doigt. Ses yeux s’agrandir d’étonnement, avant de rentrer à travers l’ordi.


Les lumières de la pièce se mirent a clignoté, avant de se coupé complétement. Seul l’écran de l’ordinateur se ralluma. Laissant apparaitre le visage de Kiibo.


Tout le monde fût content de le revoir, mais nous savions également que ce ne serait plus pareil.


Il nous confia qu’il ne se souvenait pas de ce qu’il s’était passé après avoir rejoint les toilettes avec Tsumugi.


Après notre court interrogatoire et retrouvaille, nous voulions le laissé en tête à tête avec Miu.


Mais le sort en décida autrement.


La cloche de Monokuma retentit.


L’heure du procès était arrivée…


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