La voix des morts
Les jours passent, et rien ne se passe… Tant mieux !
Je n’ai pas reparlé à Kaede depuis notre petit accrochage. Je la vois de temps en temps, lorsque je traîne dans cette fameuse bibliothèque. Mais elle me nie totalement, de même pour Shûichi qui l’accompagne constamment.
Ils cherchent quelque chose. Comme moi. Je pense qu’ils sont au courant pour la porte. Rantarô aussi. Il commence à agir étrangement, plus le temps passe, plus il devient nerveux. Nous traînons tout le temps ensemble, mais lorsque notre petit groupe d’ami arrive, il a toujours tendance à s’éclipser.
Comme maintenant.
Je suis assise dans l’herbe accompagnée des personnes qui m’ont suivie lors de notre tentative d’évasion. Kokichi, Miu, Kiibo, Ryoma et Kirumi. Ces gens sont vraiment adorables. Un peu étrange au premier abord, mais quand on apprend à les connaitre, c’est vraiment autre chose.
Commençons par Miu. Derrière sa perversité et son langage vulgaire, se cache une fille super sensible et fan de potin. Quand Ran n’est là, c’est avec elle que je passe mon temps. Je pourrais dire que c’est ma meilleure amie.
Son petit ami, Kiibo. Bien qu’étant un robot, parait plus humain que n’importe qui. Emotionnelle et sensible… même peut être un peu trop.
Ryoma un peu dépressif, il nous a confié qu’il avait fait de la prison. Mais lorsqu’il nous a expliqué la raison… Je pense que j’aurais fait pareil… Pour moi, ce garçon n’est pas un criminel. C’est un esprit noble doté d’un grand instinct de protection… Et il aime les chats… Moi aussi, j’aime les chats… Mais passons !
Kokichi connu pour être farceur, mesquin et menteur. Est en fait un garçon apeuré, cachant ses peurs derrière des masques tantôt joyeux, tantôt indifférent. Il veut se battre pour la vérité et ce qu’il lui semble juste. Et je le considère comme le petit frère que je n’ai jamais eu. Petit et mignon.
Kirumi, une maman pour tous. Qui s’inquiète toujours pour nous. Et qu’en fait… On ne sait pas ce qu’on ferait sans elle.
Il manque juste Rantarô… Mon chevalier… Qui me manque énormément d’ailleurs. Depuis que nous sommes ici, je ne pense pas avoir passé une journée sans lui, ou même une nuit. Impossible pour nous de dormir l’un sans l’autre. Ceci est totalement inexplicable. A moins qu’on ne se connaissait déjà avant… Mais je ne m’en souviens pas !
Après un certain temps à discuter avec mes amis et assister aux chamailles de Kokichi, Miu et Kiibo. Nous partions tous au réfectoire, où Kirumi nous prépara un délicieux repas, comme d’habitude, avant de nous quitter pour rejoindre nos dortoirs respectifs… Du moins pour certain…
Ce soir, c’est au tour de Ran à dormir dans ma chambre. Je laisse donc la porte entre-ouverte, pour de pas le laisser dehors le temps de prendre ma douche. Celle-ci me fit penser au dernier jour, quelque chose clochais.
Je sortie rejoindre Ran, qui m’attendais déjà sur le lit les yeux fermés. Je m’installai donc à côté de lui et entoura mes bras à sa taille. Le garçon aux cheveux vert répondit à mon étreinte, mais sembla perdu dans ses pensées.
-« A quoi tu penses ? »
-«Tu ne trouves pas qu’il fait trop calme ? Monokuma ne s’est pas montrer depuis presque une semaine. »
-« Je me disais justement le même chose un peu plus tôt… La paix n’a jamais été faite pour durer… »
-« Malheureusement. Et nous ne sommes pas prêts. Tout le monde parait si serin, alors que l’épée de Damoclès pèse au-dessus de nos têtes. »
-« … Personnes n’est prêt à accueillir la mort… surtout de cette manière. »
Sur ces mots, nous resserrions notre étreinte et nous nous endormons appréhendant les évènements à suivre.
Je me retrouve dans la bibliothèque, je viens d’y rentrer. Contrairement à d’habitude je vois Rantaro. Il se trouve à l’endroit où est cacher la porte blindé. Il semble l’examiné lorsqu’un flash éblouie la pièce, son attention alors redirigé vers l’étagère fautive du trouble. Un appareil photo trônait sur celle-ci. Ran s’approcha de l’appareil, émettant un second flash, suivi d’un bruit… de roulement ? Mon regard fut attirer par une boule en métal, qui tomba pile à l’endroit où mon chevalier se trouvait…
Je me réveille en sursaut et en hurlant. Les larmes beignes mon visage face à cette vision. Non, ce n’est pas possible ! Ca ne peut pas se produire ainsi !
-« Hey ! (T/P) que se passe-t-il ? » Rantarô tenta tant bien que mal à me calmer, tout en essuyant mes larmes.
-« J’ai.. Je t’ai vu mourir… » le garçon sembla perplexe au début, mais un doux sourire vint se placer sur son visage.
-« Ne t’inquiète pas, ça n’arrivera pas. Ce n’était qu’un cauchemar. » Et il embrassa mon front. Oh Ran si seulement tu savais.
Je ne vis pas l’inquiétude qui façonnait ses traits avant de refermer les yeux.
Le réveil du matin fût comme les autres jours, rien d’exceptionnelle. Mais le frisson qui traversa mon corps lorsque nous quittâmes ma chambre, me prévint que se sera une mauvaise journée. Je repensai à la vision de cette nuit, je ne pus m’empêcher de craindre les jours à venir.
Nous arrivâmes au réfectoire main dans la main, comme tous les jours. Tout se passait bien jusqu’à…
-« TADA ! Je vous ai manqué ? »
L’arrivée de Monokuma.
-« QUOI ? »
-« AAAAAAAAHHH ! »
-« Mo… Monokuma ! »
-« Tu… Tu es vivant… »
-« Ben oui. Je n’étais pas mort. D’où sors-tu cette idée, petit écervelé ? »
-« Pardonnez-moi… le choc est tellement grand que je n’arrive pas à trouver mes mots… Nous allons donc vraiment nous entretuer… ? »
Tsumugi, ta débilité me gêne tellement que j’ai peur que ce soit contagieux…
-« Gonta veux pas ! Gonta est amis avec tout le monde ! »
-« Quelle fatigue… »
Rantarô et moi, nous nous regardions.
-« Nous savions que cela allait arriver… » commença Ran.
-« Effectivement c’est pas comme si il avait vraiment disparu… » dis-je.
-« C’était à prévoir… » fini Ryoma.
-« Ouais, même pas étonnant, cela aurait été trop beau ! Vous vous croyez ou ? Chez les bisounours ? » demanda Miu.
-« Que… Mais… » Kaede apprend à finir tes phrases non mais.
-« Ah bon ? Même pas étonnée ? Dans ce cas, qu’est-ce que tu dis de ça ? »
Monokuma pris son air des plus effrayant et…
-« Annonce d’un mobile supplémentaire !! Vous avez jusqu’à après-demain soir ! Si d’ici là aucun meurtre n’est commis… Exécution sommaire de tous les élèves ici présents malgré eux ! Une horde d’ours sauvages sera lancée sur vous ! Si vous ne voulez pas finir en morceaux, je vous conseille de débuter vite fait les festivités ! AAAH HA HA HA HA ! »
… le calme et la paix furent rompus.