La voix des morts
Je ne suis pas fâchée… J’ai juste un peu honte, pauvre Ryôma. Après ce petit accident j’avais rejoint ma chambre pour me préparer. Ensuite, Ran était revenue me chercher et nous partîmes vers le point de rendez-vous.
Sur place l’atmosphère se voyait pesante. Comment leur en vouloir ? Ce n’est pas tous les jours que vous finissez dans un killing game.
Le déjeuner fut calme… Très calme… Mais que quelqu’un parle ! Non de …
-« Bon, que diriez-vous de commencer par chercher tous ensemble une sortie ? »
Merci Kaede.
-« Mais nous n’avons trouvé aucune ouverture, et ce sur tout le long de ce mur… » répondis Tsumugi.
Vu que je ne sais pas de quoi ils parlent. Vaux mieux être attentive pour la suite.
-« Attendez une seconde… Pas d’ouverture ni de trou dans ce mur… Mais alors… Comment sommes-nous rentrés ici ? » demanda Kiibo.
-« Il doit y avoir un passage, c’est obligé ! Cherchons-le tous ensemble ! » positiva la pianiste. « Quelqu’un semble souhaiter notre confrontation… Mais nous n’allons pas lui donner ce plaisir ! Nous n’allons pas nous battre entre nous, mais nous serrer les coudes ! »
Ce petit discours donna un regain de motivation à toutes ces âmes perdues. Des sourires et des regards emplis de détermination vinrent éblouir leurs visages. C’est exactement ce qu’il nous manquait, tant que rien n’arrive ternir cette positivité, nous resterons unis et on sortira certainement d’ici.
-« Ah ! »
-« Qui a-t-il Gonta-san ? » demanda Shûichi.
-« Gonta ne sais pas si ça va nous aider, mais… Gonta a trouvé une bouche d’égout. »
-« Une bouche d’égout… ? » demanda Kaede.
-« Gonta a regardé. Gonta pense qu’il y a un chemin. »
-« Pou… Pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt ?! » s’exclama Tenko.
-« Allons vérifier ça sans attendre ! Gonta, on te suit ! » Hurla Kokichi en sautant sur le dos de Gonta « C’est parti ! »
Tout le monde suivis Gonta, sauf Kaede, Shûichi, Rantarô et moi.
-« Kaede, tu m’impressionnes, tu sais ! » fit Rantarô.
-« Hein ? Pourquoi ? »
-« Tu as réussi à remonter le moral à ces gens avec ton discours, alors qu’ils étaient aussi terne que des zombies » répondis-je.
-« Mais, j’ai juste dis ce que je pensais. »
-« Tu agis naturellement ? C’est prodigieux ! Tu es sûrement faite pour remporter ce jeu… » dit mon chevalier d’un air sombre.
La jeune fille était sans voix.
-« Ce que veut dire Ran, c’est qu’on est pas arrivé là tout seul… »
-« Et que la personne qui organisé ce jeu, risque de ne pas apprécié. Et tu serais la première ciblée… Tu es quelqu’un de franc et de sincère, et, honnêtement, ça m’inquiète beaucoup. »
-« Fais attention Kaede… Ce calme… Ne restera pas… »
Et sur ce, nous partîmes rejoindre les autres.
Dehors, je vis le fameux mur, tellement grand qu’on n’en voit pas la fin, que ce soit en hauteur ou en largeur.
-« Ran ? Tu crois que la personne qui nous a enfermés, se trouve parmi nous? » demandais-je doucement.
-« Il y a des chances. »
Je repensai à mon rêve ou plutôt ma vision. Une bibliothèque. Une porte cachée. Des yeux bleus.
-« Tu as eu le temps de visiter le campus, hier ? Y a-t-il une bibliothèque ? »
-« Il y en a une au sous-sol, pourquoi ? »
-« Il faudra que tu me montre, je t’expliquerai plus tard. »
Sur le trajet, j’avais inconsciemment attrapé la main du garçon aux cheveux vert, un geste totalement mécanique, Rantarô ne semblait pas s’en souciés non plus. Nous restâmes donc comme ça. Miu qui nous avait remarqué me souris d’une manière à dire : « On aura des choses se dire plus tard. » Euh… O…K… Nous arrivâmes derrière l’école, où se trouve un vieux bâtiment, les chaudières.
Gonta nous montra la fameuse bouche d’égout. L’air de rien, elle semble peser son poids. Kiibo, le Robot Ultime se proposa de la bougé. Il agrippa fermement la poignée de la plaque et commença à la tirer vers lui, mais…
-« Gni… Gniiii… !! Je suis désolé. Pas moyen de la faire bouger d’un centimètre. »
-« Comment ? Malgré ta force de robot ? » demanda Angie.
-« Ha la la, Kee-boy, tu me déçois énormément. Et moi qui pensait que tu serais doté d’une super force et tirerais des lasers. »
-« HEY BIN DESOLE, DE NE PAS ÊTRE AU GOÛT DE TOUT LE MONDE ! »
-« Ne t’inquiète pas Kiibo chérie, je t’aime et je te promets de m’occuper de ça plus tard~ » répondis Miu en lui faisant un clin d’œil.
-« Euh… » qui aurait cru… que les robots pouvaient rougir.
-« … »
-« Ah, Gonta va le faire ! » Gonta se saisit alors de la plaque d’égout d’une main et… l’expulsa dans le mur, où elle resta encrée !
MON DIEU ! CE MEC EST UN MONSTRE !... Je suis peut-être mal placé pour dire ça… Héhé.
-« Cette force… provient de mes pouvoirs magiques ! » … Mais oui bien sûr…
-« Ooooh ! Himiko, tu ne cesseras jamais de me surprendre ! »
-« Kukuku~ Il ne devrait avoir aucun mal à réduire en poussière le crâne d’un enfant. »
-« Mais ça va pas de dire des choses pareilles ? » m’énervais-je contre Korekiyo
-« OUI ! GONTA NE POURRAIS JAMAIS FAIRE CA ! GONTA EST UN GENTLEMAN ! »
-« Vous ne trouvez pas ce calme étrange ? » demanda Ran. « Nous n’avons pas encore vu Monokuma et les Monokumers. »
-« Ils ont peut-être eu peur de Gonta ! Nishishi~ »
-« NYA HA HA ! Ils ne se sont sous doute rendu compte de rien ! » dit joyeusement Angie.
Nous descendîmes alors un par un au fond de cette bouche d’égout… En bas… Une pièce vide. Non pas totalement. Un panneau « Sortie » nous montrant la direction.
-« Non ce n’est pas sérieux ? » demandais-je.
-« Comme c’est gentil, la sortie de ce tunnel est indiquée sur cette pancarte. » fit Rantarô sur un ton ironique.
-« Kukuku~ C’était plutôt facile, au final. »
-« Ah Oui. Parce que ce n’est presque pas étrange. Réfléchis un peu, mâle inutile. »
-« Allons-y ! Tous ensembles, on ne risque rien ! »
-« OUIII ! Et Atua nous protège ! »
Tous entrèrent dans le tunnel, moi en dernier. Je n’ai absolument aucune confiance, ça sent le piège à plein nez. Mais je ne peux pas les laissez seuls. C’est donc à contre cœur, que je les suis.
…
Et devinez quoi... J’AVAIS RAISON !
Nous avions échoué et étions de retour au point de départ. Sous la détermination de Kaede, nous l’avons retenté encore et encore. Mais j’en peu plus ! C’était à savoir qu’on n’y arriverait pas !
-« Allez tout le monde ! Encore… »
-« STOP ! Kaede ça suffit ! » m’énervais-je.
-« Quoi ? Mais la sortie… »
-« Arrête toi deux seconde et regarde au tour de toi. Ils sont épuisés, NOUS sommes épuisés. C’était à prévoir depuis le début que c’était un piège ! »
-« Nous étions presque ! »
-« Non ! On n’y était pas. Ta volonté t’a aveuglé et s’est en train de tués tout le monde à petit feu. »
-« (T/P) a raison Kaede. Tu as le droit de croire que c’est possible, mais arrête d’imposer ton avis aux autres. » dit Kokichi.
-« Je vous ai imposé mon avis… ? »
-« Tu sais très bien que c’est peine perdue… Tu nous permets même pas d’abandonner, ni même de te contredire… C’est limite de la torture.» s’écroula le Despote en larme. Je le pris dans mes bras, dans un câlin réconfortant, lui caressant les cheveux comme on ferait à un enfant. Ce garçon a beau montrer au côté joyeux et mesquin, au fond, il est aussi rongé par la peur et le désespoir que nous…
-« Ce… Ce n’était pas dans mon intention… »
-« Il nous reste qu’une solution… » répondis le garçon dans mes bras. Mais comprenant sa pensé, je lui mis une claque à l’arrière de la tête. « Aie »
-« Je sors d’ici. C’est endroit est empli d’onde négative et de désespoir. Rester ici ne nous fera que du mal. » Et sûr c’est parole, je partie. Prenant au passage Kokichi et Rantarô, et aucun ne protesta.