Je t’aime Ayase

Chapitre 6 : Le Sommeil de Zarbville...

1157 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a 3 mois

Momo, Jiji, Okarun et Aira se retrouvaient à Zarbville sur une suggestion d'Okarun. Ce dernier avait entendu parler d'une étrange rumeur concernant des phénomènes paranormaux qui se produisaient dans cette ville isolée. Intrigué par ces histoires et avide de nouvelles aventures, il avait convaincu tout le groupe de partir en exploration. Zarbville était une ville reculée, presque oubliée de tous, mais sa réputation de lieu où se mêlaient mystère et phénomènes surnaturels attirait les curieux. Ils s'étaient donc rendus là, espérant trouver des indices sur ces événements inexpliqués, sans se douter que cette ville serait bien plus sinistre qu'ils ne l'imaginaient.


La brume épaisse enveloppait Zarbville comme un drap funeste. Les rues, d'habitude animées, étaient désertes, figées dans une sorte de sommeil étrange. Momo, Jiji, Okarun et Aira avaient atterri dans la ville en fin de journée, leurs pas résonnant sur le pavé froid. Bien que Zarbville soit réputée pour son atmosphère étrange, le groupe n'avait aucune idée de ce qui les attendait.


"Je suis sûr qu'on va trouver des trucs bizarres ici," lança Jiji en faisant un saut. "Ce n'est pas la ville la plus accueillante qui soit."


Okarun haussait les épaules, un sourire malin sur les lèvres. "On dirait que t'as peur, Jiji. T'es pas aussi confiant que d'habitude."


Jiji éclata de rire, secouant la tête. "Non, c'est pas ça. C'est juste... cette ville me donne des frissons."


Aira, qui marchait en silence, lança un regard furtif vers Momo. Elle n'avait pas encore oublié la dispute qu'elles avaient eue au matin, et malgré le calme apparent, l'ambiance était tendue.


Momo, de son côté, ne disait rien, ses pensées ailleurs. Son regard se posait parfois sur Okarun, et il semblait y avoir quelque chose entre eux qui dépassait l'amitié. Leur relation n'était pas encore claire, mais les gestes discrets et les regards échangés en disaient long. Lorsqu'Okarun se pencha légèrement pour lui parler, Momo rougit en détournant les yeux. Il y avait quelque chose dans son regard qui la perturbait, une attraction qu'elle n'arrivait pas à ignorer.


"On devrait peut-être se séparer et explorer la ville," proposa Okarun, brisant le silence. "Il y a des rumeurs de phénomènes paranormaux ici. Ce serait intéressant."


Momo acquiesça, mais sans conviction. "Ouais, pourquoi pas. Mais faites attention, cette ville est un peu... spéciale."


Les quatre se séparèrent alors, bien que la brume dense les empêchait de voir au-delà de quelques mètres. Jiji, comme d'habitude, se lança dans une série de blagues pour briser l'ambiance, mais il avait du mal à faire rire Aira, qui restait de marbre.


"Arrête de faire ton clown, Jiji," grogna Aira. "Je veux juste qu'on découvre ce qui cloche ici."


Jiji s'arrêta soudain, son regard se figeant sur un vieux bâtiment à l'architecture délabrée. "Ce truc... il me semble pas normal." Il s'approcha, curieux.


Momo, Okarun et Aira se rapprochèrent également, intrigués par l'apparence du bâtiment. Il semblait abandonné depuis des décennies, mais l'air autour de lui vibrait d'une énergie palpable. La porte, légèrement entrebâillée, grinça sinistrement lorsqu'Okarun la poussa.

"Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?" demanda Momo, l'air inquiet. Il y avait quelque chose d'étrange dans l'atmosphère, un sentiment de malaise qui ne cessait de croître.


"On dirait que le bâtiment respire," murmura Okarun, son regard scrutant les ombres à l'intérieur. "C'est comme s'il vivait."


Ils s'avancèrent prudemment dans l'obscurité, leurs pas résonnant sur le sol poussiéreux. L'endroit semblait désert, mais plus ils avançaient, plus une sensation de froid intense envahissait leurs corps. Des murmures faibles se faisaient entendre, comme des voix lointaines.


"Quelque chose ne va pas," murmura Aira. "Je... je le sens. Ce n'est pas normal."


À ce moment-là, un bruit sourd résonna dans les entrailles du bâtiment, et la porte se referma d'un coup sec, les enfermant à l'intérieur. Ils se tournèrent tous, paniqués.


"On doit sortir d'ici !" cria Momo, le cœur battant la chamade. Mais alors qu'ils tentaient de pousser la porte, un bruit étrange, comme des chaînes qui s'entrechoquent, les fit sursauter. Quelque chose, ou quelqu'un, les observait.


"Ne paniquez pas," dit Okarun, essayant de rester calme. Mais sa voix trahissait une certaine nervosité. "Restons ensemble et cherchons une sortie."


Les yeux de Momo se croisèrent avec ceux d'Okarun, un instant suspendu, comme si une compréhension silencieuse s'établissait entre eux. Ils étaient effrayés, mais ils se soutiendraient.


"Regardez ça," dit Jiji d'une voix tremblante. "Il y a quelque chose sur le mur."


Il s'agissait d'une inscription ancienne, gravée à même la pierre, mais elle semblait vivante, comme si elle bougeait sous leurs yeux. Les lettres étaient des symboles étranges, tout droit sortis d'un cauchemar.


"Ça ne me dit rien qui vaille," dit Aira, l'air toujours aussi méfiante. "C'est une sorte de message, mais qu'est-ce qu'il signifie ?"


Momo se sentit subitement accablée, comme si l'air autour d'elle devenait de plus en plus lourd. Elle s'appuya contre le mur, essayant de reprendre son souffle. "On... on devrait partir avant que tout cela ne devienne trop étrange."


Mais alors que tout le monde se retournait pour partir, la lumière vacilla. Un cri, faible et lointain, se fit entendre, résonnant dans tout le bâtiment. Momo frissonna, son cœur battant à toute allure.


"Ce cri... ça venait d'ici," dit Okarun, une expression inquiète sur le visage. "On ne peut pas juste partir maintenant."


Un bruit sourd se fit entendre derrière eux. Une silhouette spectrale, translucide, apparut dans la pénombre. Le visage déformé par la douleur, les yeux vides. L'entité s'approcha lentement, une aura glacée entourant son corps.


"Qu'est-ce que c'est ?" murmura Jiji, sa voix tremblante de terreur.


La créature s'arrêta juste devant Momo, une étrange lumière émanant de son regard. Sans un mot, elle tendit une main vers elle.

Les murs semblaient se resserrer autour d'eux, comme une pression invisible qui menaçait de les écraser. Momo se sentit prise au piège, son corps glacé par la peur. Mais avant que la créature ne puisse toucher Momo, Okarun bondit en avant, poussant Momo hors de portée.

"Momo !" cria-t-il. "Cours !"


Ils s'échappèrent en courant, le bruit des pas précipités résonnant dans l'obscurité. Mais alors que la lumière du dehors se rapprochait, ils entendirent une dernière chose, un murmure faible mais distinct : "C'est toi, la clé."


Ils ne s'arrêtèrent pas pour analyser ces mots, fuyant au plus vite. Mais dans le fond de leurs esprits, une question persistait : *Qu'est-ce que cela signifiait ?*

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