Je t’aime Ayase

Chapitre 7 : La Clé des Ombres et les Confessions Murmurées

985 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 2 mois

La brume s'épaississait autour d'eux, étouffant les bruits et rendant l'air presque irrespirable. Okarun, Momo, Jiji et Aira se tenaient là, figés, incapables de détourner les yeux de la silhouette spectrale qui semblait se nourrir de leur peur.


"Tu es la clé, Okarun," répéta la créature d'une voix grinçante. "Mais, pour tout comprendre, il te faudra d'abord la perdre."


Okarun sentit son sang se glacer. Ces mots résonnaient comme une condamnation. Il jeta un regard inquiet vers Momo, dont le visage reflétait une terreur pure. Il ne pouvait pas laisser cela arriver. Pas à elle.


"Non," murmura-t-il, plus pour lui-même que pour quiconque.


Puis, il se tourna vers Momo, s'efforçant d'ignorer le frisson qui courait sur sa nuque. "Je vais te protéger. Peu importe ce qui se passe, je ne te laisserai pas... je ne te laisserai pas tomber."


Momo releva les yeux vers lui, surprise par la détermination dans sa voix. Mais avant qu'elle ne puisse répondre, un cri déchira l'air. Jiji s'était effondré au sol, les mains plaquées sur ses tempes.


"Les visages ! Ils sont partout ! Ils me regardent !" hurla-t-il


La créature se rapprocha lentement, son sourire s'élargissant à mesure qu'elle savourait leur panique. Les ombres autour d'elle semblaient bouger, onduler, se multiplier.


"Reculez !" cria Okarun, saisissant la main de Momo. "On doit s'enfuir, maintenant !"


Ils tirèrent Jiji sur ses pieds, mais il était à peine capable de marcher. Ses yeux roulaient dans leurs orbites, comme s'il était en proie à une vision qu'il ne pouvait supporter.


"Aira, prends-le !" ordonna Okarun, sa voix tremblante mais ferme.


Aira attrapa Jiji par le bras et l'entraîna dans la direction opposée à la créature. Okarun et Momo fermèrent la marche, mais la brume semblait se refermer sur eux. Leurs pas résonnaient comme des tambours funèbres dans le silence oppressant.


"Okarun," murmura Momo. "Pourquoi... pourquoi elle a dit que tu étais la clé ?"


Il s'arrêta net, se tournant vers elle. La panique dans ses yeux s'atténua un instant, remplacée par quelque chose de plus profond, de plus intime.


"Je ne sais pas," admit-il. "Mais ce que je sais, c'est que je ne peux pas te perdre. Pas toi."


Le cœur de Momo manqua un battement. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais avant qu'elle ne puisse parler, un bruit sourd éclata derrière eux. Ils se retournèrent juste à temps pour voir la créature se fondre dans les ombres, sa voix sépulcrale murmurant des paroles indistinctes.


"On doit continuer," dit Okarun, reprenant la main de Momo. "Je t'expliquerai tout plus tard. Je te le promets."


Ils coururent, ignorant les cris distants qui semblaient s'élever des murs eux-mêmes. Lorsqu'ils atteignirent finalement une salle faiblement éclairée par une fenêtre brisée, ils s'effondrèrent au sol, haletants.


Jiji était recroquevillé dans un coin, secoué de spasmes, tandis qu'Aira tentait de le calmer. Momo et Okarun, quant à eux, étaient acculés contre un mur, leurs respirations saccadées.


"Pourquoi as-tu dit que tu ne pouvais pas me perdre ?" demanda soudain Momo, brisant le silence.


Okarun releva la tête, ses yeux capturant les siens.


Pendant un instant, tout le reste disparut — la brume, la créature, la peur. Il n'y avait plus qu'eux.


"Parce que je t'aime," avoua-t-il enfin, sa voix tremblant sous le poids de ses émotions. "Je t'aime depuis le début, Momo. Je pensais pouvoir le garder pour moi, mais ici, dans cet endroit... je ne peux plus faire semblant. J'ai peur. Pas pour moi. Pour toi. Je ne veux pas te perdre. Jamais."


Momo sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais un bruit assourdissant les interrompit. Les murs commencèrent à vibrer, et une ombre gigantesque se forma dans l'encadrement de la porte.


"Je te protégerai," jura Okarun, se levant d'un bond et plaçant Momo derrière lui.


La créature entra lentement dans la pièce, son corps spectrale émettant une lueur malsaine. Sa voix résonna comme un glas :

"Il est trop tard. La clé est déjà en marche."


Les ombres s'étendirent, enveloppant peu à peu la pièce. Okarun sentit la main de Momo s'agripper à son bras. Son regard croisé avec le sien lui donna la force dont il avait besoin.


"On va s'en sortir," murmura-t-il. "Je ne te laisserai pas tomber. Je t'aime."


Momo répondit enfin, sa voix brisée mais déterminée :

"Moi aussi, Okarun. Je t'aime."


Ces mots, bien que chuchotés, percèrent l'obscurité comme une flamme vacillante. Mais alors que la créature tendait une main vers eux, un hurlement surgit des profondeurs du bâtiment, et tout bascula dans le chaos.


--- BONUS ---

Pendant ce temps, loin de l'horreur oppressante de Zarbville, Seiko et Turbo étaient restés à l'extérieur du bâtiment. Seiko fixait Turbo d'un air sévère


"T'es sûr qu'ils vont bien, là-dedans ?" demanda Seiko, croisant les bras.


Turbo leva les yeux au ciel avant de lancer un sifflement aigu. "Ils sont sûrement en train de crier et de courir partout. C'est ce qu'ils font toujours."


Seiko roula des yeux. "Ouais, et toi, tu restes là à... manger des chips ?!"


Turbo haussa les épaules et sortit un autre paquet de snacks . "Moi, je suis un soutien moral. Et puis, j'économise mon énergie au cas où il faut sauver la situation."


Seiko soupira, mais un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. "Tu sais quoi ? Donne-moi un de ces chips. Si on doit attendre leur retour, autant le faire avec style."


Turbo lui tendit un paquet et elles se posèrent sur un vieux banc, regardant la brume s'épaissir au loin.


"J'espère juste qu'ils ne ramènent pas encore un fantôme à la maison," grogna


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