Expérimentation

NB : j'ai réécris le dernier chapitre, il est bien plus léger, allez le voir avant de lire ce chap...

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Cinq jours plus tard.

La Congrégation de l'Ombre.

Dans mes souvenirs du temps où j'étais voyante, je me souviens avoir lu qu'Hoshino, la mangaka de man, voulait que le Q.G. de cette organisation soit une tour lugubre dont les fondations sont à l'intérieur d'une montagne.

Actuellement devant la montagne en question, je fais un petit récapitulatif des évènements déroulés après le dernier chapitre. Je forme les mots avec mes lèvres, en playback, sinon les autres vont entendre :

« Bon. En gros, après ma reddition, les exorcistes ont décidé de m'amener à leur Q.G., situé à cinq jours de Londres vraisemblablement. Je suis donc, pour vos beaux yeux, ficelée comme un saucisson, et portée comme un sac à patate par Marie. »

Oui, oui, je m'adresse à vous, les lecteurs.

« L'ascenseur se trouve de ce côté », déclare Kanda, à ma gauche.

Je ne sais pas où se trouve ledit appareil, mais j'imagine qu'il est devant eux, soit derrière moi.

J'entends un bruit trop moderne pour l'époque : je suis dans l'ascenseur. Attention, je ne dis pas qu'on n'est pas censé l'avoir inventé, je dis seulement que la chose en question est... ma foi... nous allons dire qu'elle possède un design trop moderne. Par design, j'entends que l'odeur et le bruit font que l'on se croirait dans l'une des machines du plus haut gratte-ciel du monde.

Nous montons dans un silence des plus religieux. Je précise que je n'invente rien : ce bijou dernier cri est un des fameux anachronismes de la mangaka.

Lenalee, sentant le malaise qui se dégage dans l'air, décide de meubler la conversation. Néanmoins, au moment où j'entends le premier son sortir de sa bouche, l'ascenseur la coupe : nous sommes arrivés. Cerise sur le gâteau, Marie et moi passons les premiers la porte. Je tremble un peu je dois dire. Je suis stressée et excitée. Comme tout fan j'imagine. Cet enthousiasme aurait été exacerbé si j'avais été dans le manga originel.

« Les liens me serrent, et en plus il fait chaud. Y'a même pas de brise, c'est déprimant », gémis-je, toujours en playback.

Je ne me souviens plus du décor autour de la tour, la poisse. La seule chose que je peux dire c'est qu'il fait chaud. Très chaud. Trop chaud. Il n'y a pas une brise, et la seule chose que je sens, c'est une odeur de forêt. En même temps, on est sur une montagne, la bonne blague. Il doit y avoir des arbres autour de la Congrégation.

Je décide d'ouvrir mes yeux. Je sens Marie se tendre quand il entend mes paupières monter. Il prévient sans doute les autres car l'atmosphère change d'un coup : tout le monde est prêt à me maîtriser en cas de coup fourré.

Nous continuons ainsi jusqu'à la porte d'entrée, pendant qu'avec mes globes oculaires crevés, j'inspecte les environs. Là, le gardien de la Congrégation nous... euh... accueille. Je ferme les yeux par réflexe.

« Bonjour, annoncé-je à la porte, derrière laquelle on devait m'entendre. Je...

– Examen en cours. Humain ou Akuma, nous allons savoir qui tu es... », me coupe le gardien, alias la porte d'entrée.

Sale bachibouzouk ! On ne coupe pas la parole !

Bon, je vous présente, à contrecœur, une porte. Enfin je veux dire le gardien de la Congrégation, celui qui détermine si tu peux passer ou pas.

Pendant qu'il m'examine, je décide de lui parler :

« Je suis un Akuma au service du Comte », affirmé-je.

Je sais, je sais, je fais le contraire de ce que je devrais dire, mais lui il détermine si t'es un ennemi grâce aux rayons X dans ses yeux. Théoriquement.

« Sans rire ? » bredouille-t-il.

On manque de me donner un coup de coude. Message reçu cinq sur cinq.

« Ouverture des portes ! » annonce finalement la porte après que je l'ai rassurée sur ma nature.

J'ai passé le test, je ne suis pas un Akuma, merveilleux, je ne m'en serais jamais doutée.

J'entends un bruit sourd, comme si on soulevait quelque chose de lourd. Les portes sans doute ?

Marie me fait alors entrer dans la Congrégation pour la première fois. Le rêve. Je sens qu'il fait plus froid à l'intérieur pour mon plus grand plaisir. Par contre il y règne une drôle d'odeur de brûlé.

Quant au silence, il est très peu religieux : une petite armée de personne bruyante nous tourne autour. D'après ce que j'entends, ils sont stupéfait d'apprendre que l'on m'a attrapée. Ça, plus le fait que je sois ficelée comme un saucisson.

J'entends quelqu'un arriver en grande pompe. Mes yeux sont un peu fatigués, mais je les entrouvre quand même, pour voir ce qui m'attend.

Gloups.

Bon, je vais vous expliquer un peu ce qui va m'arriver là. Komui Lee, a.k.a le Grand Intendant, va me torturer. Nan mais je vous vois venir les initiés, vous vous dites qu'il va me faire ces tests louches pour vérifier la bonne santé de mon arme, et la réparer si besoin, mais non !

PAS DU TOUT !

Il va m'en faire voir de TOUTES LES COULEURS ! Et pourquoi, et bien...

« Je me fais une joie de vous voir, Miss Parks, déclare une voix aux accents rancuniers, avant de m'ordonner subitement : suivez-moi dans mon laboratoire, vous aurez droit à un examen spécial. »

Gloups. Voilà le grand frère de Lenalee, le grand Komui Lee ! Il a tenu à me rencontrer personnellement ! Oh non !

« Je suis Komui, le chef du département scientifique. Sois la bienvenue parmi nous », se présente le nouveau venu.

FAUX ! Tu n'es pas le chef de la scientifique, ça c'est Reever !

Ahem, revenons à nos moutons ; par sa phrase, il veut dire : je vais me venger pour toutes les misères que tu m'as faites durant toutes ces années. Plus clair, tu meurs.

Ce type est un sacré numéro faut dire.

C'est pour cela que je sens que je vais regretter de faire mon fier paon pour le bien du fantasme des lecteurs de DGM. Je fais un grand sourire au Grand Intendant.

« Merci beaucoup, je me nomme Merry. Ravie de faire votre connaissance », déclaré-je avec toute l'hypocrisie dont je suis capable.

Vu en quelle position je suis, je viens surtout de me ridiculiser. Il y a d'ailleurs un silence. Je commence déjà à regretter.

OoOoO

Quelques heures plus tard, c'est complètement traumatisée par l'examen du Grand Intendant que je monte avec ce dernier dans une sorte d'ascenseur flottant dans les airs, en compagnie de quelques autres. Anachronisme du 22ème siècle ! Nous descendons.

Et j'avais raison, je regrette amèrement d'avoir fait le paon.

« Tu es bien la première qui éclate de rire durant son examen, s'étonne Reever, personnage secondo-terciaire. Néanmoins, je te prierai de ne plus coller des beignes au Grand Intendant. »

Reever est un subordonné de Komui. Il est venu, avec d'autres, empêcher le premier de m'étrangler. Actuellement, il laisse son supérieur se morfondre à ses côtés. Pas de pensées perverses, mes chères yaoïstes...

Je reste silencieuse. Le Grand Intendant le méritait. Et puis mon rire, c'était parce qu'il m'avait fait des chatouilles sans le faire exprès.

L'examen mythique de Komui, et top secret dans le manga, car on ne voyait jamais ce que le Grand Intendant faisait précisément, avait requis toute mon self-control afin que je ne me mette par à hurler de peur. Côté positif, étant aveugle, une partie de ce que j'avais subi, je ne l'avais pas vu. Côté négatif, Komui avait quand même trouvé quelques parades.

Originalement, le but de cet examen était de réparer les Innocences. La mienne étant dans mes yeux, j'avais subi quelques contrôles dessus. Résultat des courses, je devais attendre jusqu'à demain pour réutiliser mes yeux, actuellement fermés.

Quand je l'ai appris, j'ai collé une beigne au Grand Intendant, par coup de chance. J'étais assez dépendante de mon Innocence, et sans elle je peinais à m'orienter dans l'espace. J'allais probablement me cogner à tous les objets, c'est pourquoi j'avais demandé à Marie de m'aider dans mes déplacements. Il me sert de béquille et de guide.

Mais revenons-en au présent.

« Espérons que tu ne réagisses pas si promptement avec Hevlaska », marmonne pour lui-même Reever.

Je grogne. Hevlaska est le second test à passer pour entrer à la Congrégation. Le but de cet examen est quant à lui de mesurer le taux de ta synchronisation. En gros, à quel point tu manipules bien ton arme.

L'ascenseur s'arrête, et j'entends des bruits de projecteurs qu'on allume : nous sommes arrivés dans la salle d'examen...

« Ce sont les Grands Maréchaux, nos patrons, m'annonce Komui, de très mauvais poil. Montre-leur ta valeur. »

... hein ? Ah oui.

Normalement, les Grands maréchaux, les chefs suprêmes de la Congrégation, sont présents dans la salle. Komui vient encore d'oublier que je ne vois pas.

Je sens des sortes de tentacules me saisir par surprise. Oh shit.

Je tente de me calmer. C'est Hevlaska, celle qui mesure ton taux de synchronisation avec l'Innocence. Elle est elle-même Compatible avec cette matière, c'est pour cela qu'elle fait sans doute 10 mètres de haut et que ses doigts sont... ainsi.

J'y arrive tant bien que mal.

Je sens Hevlaska utiliser ses aptitudes sur mes yeux. C'est horrible...

Déjà épuisée, je sens finalement quelque chose me toucher le front. C'est le moment de vérité.

« 2 %... 10 %... 30 %... 80 %... 90 %...

Au "90%" je sens la gêne d'Hevlsaka. Pensant qu'elle va s'arrêter en si bon chemin vers les 100 %, je me sens soudain extrêmement déçue.

Dans la timeline originelle, Allen devait avoir dépassé les 100 % en quoi, quatre ans environ, sans compter le temps qu'il passe sans son Innocence activée ? Et sans l'entrainement de Cross, assez douteux pour ne pas être considéré comme tel, on pourrait largement dire qu'en un an, il avait dépassé le point critique.

Ne fusse qu'à cause du fait que j'ai dû subir la compagnie d'Akumas tous les jours pendant un sacré bout de temps, mes yeux sont censés être surentrainés. Et puis je n'ai pas pu résister à la tentation de voir si je pouvais dépasser les 100 %. J'avais eu dix ans devant moi. Je ne pouvais vraiment, mais alors vraiment pas avoir plus de 100 ?

« … 126 % », déclare finalement Hevlaska, avant de me reposer.

Le silence dans la salle est religieux. Il devrait même être sanctifié à ce stade. Voir prophète.

Perso j'explose de joie : mon travail de malade est ENFIN récompensé ! Moi qui croyais que mon auteure ne changerait pas d'avis concernant ma synchronisation !

Les grands maréchaux ont l'air de se disputer. J'en profite pour demander à un Reever dans les nuages :

« Euh... et donc ? »

On m'ignore. La voix d'une femme, Hevlaska sans doute, résonne cependant et m'explique :

« Tu as une synchronisation étonnement élevée pour ton âge...

— Une quoi ? »

Hevlaska m'explique ce qu'est la synchro, reprenant ma définition en ajoutant sa propre touche.

« ... plus le taux est faible, plus l'activation est difficile et plus le Compatible est en danger face aux Akumas. Tu es le second adolescent à avoir un taux aussi élevé... peut-être est-ce un signe... »

Je me doute un peu de qui est le premier.

Hevlaska m'explique ensuite ce qu'est l'Innocence, et les Akumas. Elle finit par expliquer le postulat de base de l'histoire originelle de Man :

« ... grâce à l'Innocence, le créateur du Cube combattit le Comte Millénaire. Il triompha, mais le monde fut détruit, ce fut le déluge. Selon la prophétie du Cube, le monde sera à nouveau anéanti par le Comte Millénaire, et nous tentons de l'en empêcher. C'est là que la Congrégation de l'Ombre fut fondée.

— Le... Cube ?, fais-je avec douceur.

— C'est un fragment d'Innocence, trouvé il y a cent ans. Pendant la bataille contre le Comte, l'Innocence s'est divisé en 109 fragments. Nous espérions... »

Hevlsaka semble vouloir ajouter quelque chose, mais elle se ravise. Dans le sens où sa phrase était bien entamée quand elle s'est tue brusquement.

Bref. Pendant ce temps, les Grands maréchaux ont fini de débattre. Après un temps, nous décidons de remonter. L'atmosphère est tendue. Me cacherait-on quelque chose ?

Nous nous séparons une fois en haut. Marie décide de m'accompagner dans ma chambre, mais nos ventres grognent : je décide cependant de ne pas me rendre à la cafétéria. Marie me conduit donc à ma chambre, puis part de son côté.

Après avoir fait nos au revoir, je pénètre dans ma future tanière.

Il y règne une odeur de poussière et d'alcool. Mon prédécesseur n'est pas venu ici depuis longtemps.

Ma canne se cogne contre des bouteilles. Il était sans doute aussi alcolo.

Bon.

Je mise sur l'ancienne chambre de Cross.

Merveilleux. Ma chambre est celle du national enculé de DGM. Symbolique intéressante : moi-même, j'en ai fait voir à la Congrégation.

J'éternue.

Bon, là, ma chambre mérite un sérieux nettoyage. Néanmoins, sans mon Innocence je ne sais pas comment faire, je suis trop dépendante.

Mon ventre grogne.

C'est à ce moment-là que Timcampy sort de sous mes vêtements et vient se poser sur ma tête. Tim, c'est un golem. Les golems ont été pour la plupart créés par l'Ordre, et ont de multiples fonctions, tels que de servir de téléphones. Ils sont relativement petits, en forme de boule avec des ailes.

Celui-là cependant appartient à Cross, un exorciste, qui croit se servir de moi pour que je le donne à Allen, qui était censé le posséder dans la timeline originelle, mais qui n'a pas pu le récupérer.

Disons simplement qu'actuellement, ma mission est terminée, car le destinataire sera à la Congrégation demain. D'après le scénario de l'auteure, tout du moins.

« Tim, tu restes avec moi aujourd'hui ? », souris-je.

Mon compagnon ne l'entend pas de cette oreille et décide de s'en aller par la porte toujours ouverte. Bientôt, je ne perçois plus ses battements d'ailes.

Je titube et tâtonne avec ma canne jusqu'à trouver mon lit, sur lequel je m'assis. Mon ventre grogne.

Je sens que je vais m'ennuyer ferme.

OoOoO

Le lendemain, mon premier réflexe en me réveillant est d'ouvrir les yeux. En voyant mon septième sens activé, je suis au comble de la joie.

Mon septième sens ? Oh oui.

En fait mon Innocence fonctionne un peu comme les cinq sens, au sens littéral. Elle ne s'active que quand mes yeux sont ouverts et me permet de voir le monde d'une autre manière, de l'appréhender différemment. Quand j'ouvre les yeux, je ne vois pas les choses en flash comme on pourrait le croire, je vois la spécificité d'un sens étranger à l'homme que je dois interpréter et qui me permet de déduire le futur. Ce qui fait que je reste aveugle...

Et par spécificité, j'entends l'équivalent de la couleur pour la vue, les gammes pour l'ouïe, le parfum pour l'odorat... chaque sens à une "spécificité", qui n'existe que par elle. Essayez de sentir une rose avec les oreilles.

Il ne vous servirait à rien que je vous explique la spécificité de mon sens, autant expliquer la musique à un sourd de naissance...

Je sors de la cachette où je m'étais planquée, située dans ma chambre. En effet, hier, j'ai eu peur de recevoir de la visite, à raison. Je me suis donc planquée, une fois le ventre plein, pour éviter les représailles des membres de l'Ordre.

Oui car finalement, Timcampy est revenu cinq minutes après être parti, m'amenant un sandwich qui se révéla, après l'avoir collé sur ma jambe, aussi long que celle-ci. Je l'ai remercié et entamé mon repas du soir, car nous étions en été : il avait beau faire chaud dehors, et le soleil m'avait bel et bien cuite, il devait être aux alentours de cinq-six heures de l'après-midi.

Il avait malheureusement indiqué où j'étais par la même occasion. Du coup, tous les curieux et rageux du coin avaient rappliqué. Je m'étais donc cachée dans la chambre.

Une fois sortie dehors, je décide d'aller à la cafétéria. Je suis déjà tout habillée ; je n'ai pas de vêtement de rechange, et mes vêtements sont faciles à mettre. Je passe quand même par les bains avant d'aller manger, histoire de ne pas puer. Je ne me suis pas lavée hier...

Quelques temps plus tard, je suis au réfectoire. Je n'y croise presque personne, il est six heures du matin. Jerry, le chef cuisinier, est déjà debout, étonnement.

Je me prépare à recevoir sa prochaine remarque.

« Oh, Peggy ! On est matinale ? La même chose que d'habitude ? »

Je grince des dents à l'évocation de ma Mary-Sue.

« Excusez-moi, je ne suis pas Peggy. Je m'appelle Merry. »

D'ailleurs, selon le scénario, quand est-ce que je la rencontrerai déjà ? Ah, j'ai un trou de mémoire. Tant pis.

J'entends un bruit d'ustensile qui tombe. Jerry bredouille des mots incompréhensibles après avoir ramassé ses outils. Je suis vraiment une légende ici. Genre, l'Oracle qui échappe au filet de la Congrégation depuis dix ans...

« J'ai faim. Vous auriez quelque chose ? »

Jerry fini par reprendre son sérieux et me sert une tonne de nourriture. Je mange, puis débarrasse et me dirige vers ma chambre, dans la ferme intention de la nettoyer, armée de mon Innocence.

Je passe toute la matinée à nettoyer. Une fois fini, je parie que tout est lustré, rangé, soigné. Ça brille, comme on dit. Je ne le sais pas même avec mon arme, car je ne "vois" pas le futur avec celle-ci.

« Fini ! soupiré-je. Enfin ! Bon, dans trois minutes, Lavi débarque, je suis censée rencontrer Peggy, Allen n'est pas au courant, il est en train de dormir, fatigué à cause du voyage sans doute... »

J'adore parler seule. Au loin, une explosion se fait entendre.

« Vise l'occiput, mon cher Lavi, mais de toute manière, Lenalee vient de s'en occuper… », marmonné-je.

Après ces mots énigmatiques, Lavi, un autre exorciste personnage secondaire de DGM, arrive cinq minutes plus tard, tout essoufflé. Il ne vient pas de courir, non non, il vient simplement de rencontrer un robot cinglé.

Lorsqu'Allen est rentré de mission dans le manga, une invention de la section scientifique de la Congrégation, en l'occurrence un robot à l'effigie du Grand Intendant, son créateur, se déchainait. Ces robots, créés en plusieurs exemplaires, originalement censés aider les scientifiques dans leur travaux, sont le cauchemar de l'Ordre. Komui est un scientifique fou. Je me demande parfois comment il ne se fait pas virer.

En tout cas, moqueuse, je dis à Lavi :

« Alors, un simple robot peut battre la crème de la crème de la Congrégation ? »

Silence.

J'entends Lavi grogner quelque chose, genre "ellesaitacausedesonarmeetellenevientpasnousaider.".

Je lui laisse cinq minutes pour se reposer. Quand le souffle de Lavi se calme, je me lève de mon lit où j'étais assise, et, quand l'énervement de Lavi atteint son paroxysme, vu que je ne l'aide pas, je demande :

« On y va ?

— Laisse-moi... reprendre... mon souffle…, rétorque mon compagnon avant de se laisser tomber à mes côtés sur le lit. Je n'ai pas... ton endurance... »

Il me fait presque pitié. Lavi et moi, on se connait depuis longtemps, j'ai été sa première mission en temps qu'exorciste. Il a échoué à m'attraper, bien entendu.

« Je te laisse, je te laisse..., ris-je. Mais après tu devras tout me dire sur mon image à la Congrégation. »

Lavi soupire de résignation. À son souffle, il semble avoir récupéré.

« Pourquoi ?, me demande-t-il finalement.

— Mon image auprès des personnages principaux de cette aventure m'intéresse, on croirait que je suis détestée ! »

Silence.

« Merry…, commence Lavi avec une voix sérieuse. Tu ES détestée. Tu t'amuses à ridiculiser l'Ordre et ses membres depuis dix ans !

— ... et alors ? Je suis sûre qu'ils me pardonneront !

— C'est ça, et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu ! Lenalee et Kanda sont pratiquement les chefs du mouvement anti-Merry, qui comprend de nombreux adeptes. »

GENRE.

« N'exagérons pas ! »

Quoique j'ai effectivement fait ragequit plus d'un membre de la Congrégation, faut pas croire.

« Je laisse tomber…, déclare Lavi. Tu verras par toi-même. »