Copains et puis c'est tout

Chapitre 29 : Quand l'amour est plus fort que tout

1269 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/06/2022 16:21

De sourds applaudissements résonnèrent dans la salle tandis que les deux élèves regagnaient leurs places.

 

— Bien. Jérémy et Tania, c'est à vous, déclara monsieur Fumet.

 

Les concernés se levèrent donc de leurs chaises, notes en main, sans s'accorder un regard, et se mirent face à toute la classe. Tandis que Tania introduisait leur travail, Aelita jetait de discrets coups d'œil à Jérémy. 

Elle remarqua rapidement que les deux binômes semblaient fâchés, ce qui, devait-elle s'admettre, l'arrangeait fortement. Ravie à l'idée que Tania ne serait plus dans leurs pattes pour leur compliquer la vie, elle était résolue à laisser Jérémy venir vers elle si ce dernier en avait de nouveau l'intention.

Après cinq minutes à parler chacun, Tania et Jérémy achevèrent leur exposé et purent à leur tour retourner à leurs places. Cette dernière ne se priva pas de lancer un regard sombre à Aelita en passant qui ne fit guère attention à cette provocation.

Un peu plus au fond de la classe, Odd et Ulrich, comme à leur habitude, avaient trouvé plus intéressant à faire que de se concentrer sur le cours.

 

— Alors, t'as parlé à Yumi ?

— Non, répondit évasivement Ulrich.

— Tu comptes le lui cacher encore longtemps ?

 

Perdu dans ses pensées, il sembla réfléchir à sa prochaine réponse.

 

— Franchement, j'en sais rien ! Elle se doute déjà de quelque chose de toute façon. Elle aurait apparemment parlé à Aelita...

 

Un silence se fit entre les deux colocataires. Ulrich songeait à la façon dont il allait aborder le sujet avec Yumi en sachant que bien qu'il ne faisait rien de mal, elle était de nature très jalouse et risquerait de mal le prendre.

 

— Eh, merde pas surtout, lâcha Odd à son meilleur ami.

— Ouais, t'inquiète... Et toi ? C'est comment avec Sam ?

 

Odd repensa au moment passé avec cette dernière. Il se sentait un peu triste de savoir qu'elle devait repartir mais était à la fois heureux de commencer à vivre une histoire d'amour avec celle qu'il aimait.

 

— On s'est mis ensemble, annonça-t-il fièrement. Enfin j'ai ma petite Sam rien que pour moi !

— Qui l'aurait cru ? plaisanta Ulrich.

— Tu...

— Della Robbia ! s'écria une voix.

 

Ulrich et Odd sursautèrent et levèrent la tête pour découvrir que leur professeur les fixait sévèrement, les sourcils froncés, tandis qu'Aelita était déjà debout devant toute la classe. La jeune fille secoua la tête de droite à gauche en se retenant de rire.

 

— Cela fait cinq minutes qu'on vous attend, jeune homme ! Nous n'avons pas tout votre temps !

— Ah, euh... Excusez-moi, bégaya-t-il avec un sourire bête.

— Je ne veux plus vous voir vous mettre à la même table, vous deux. C'est clair ?

— Alors ça, c'est pas juste ! marmonnèrent les deux adolescents.



——————————



Une heure de pause s'offrit aux quatre amis qui allaient pouvoir souffler un peu. Ils se rendirent au foyer des élèves, Sam les rejoignant aussitôt pour passer une dernière heure aux côtés d'Odd. 

Pendant que celui-ci et Ulrich s'affrontaient au tennis de table en compagnie de la belle brune, Jérémy et Aelita se posèrent ensemble sur les fauteuils.

 

— Euh... Aelita ? débuta calmement le jeune blond.

 

Voyant qu'elle ne cherchait plus à l'interrompre, il poursuivit aussitôt :

 

— Écoute, je suis vraiment désolée pour l'histoire avec Tania. Je lui ai demandé à ce qu'on se parle plus, elle et moi. C'est vrai, j'aurais dû te croire dès le début, mais... dans tous les cas, tu sais très bien que personne ne compte plus que toi à mes yeux...

 

Ils rougirent, tous deux intimidés par ce qui pouvait être considérée telle une déclaration.

 

— C'est vrai ? demanda-t-elle d'une petite voix.

— Bien sûr que oui !

— Moi aussi je suis désolée de m'être énervée pour rien.

— T'as pas à être désolée, j'aurais sûrement réagi pire à ta place !

 

Elle lui sourit amoureusement, plongeant ses beaux yeux verts dans les siens. Tout s'arrangeait enfin et sa journée ne pouvait pas mieux se dérouler.


 

——————————



Yumi attendait patiemment Ulrich près du bâtiment de sciences tout en étant dans ses pensées. Ses doutes la rongeaient toujours et elle était bien décidée à en avoir le cœur net.

 

— Coucou, toi.

 

La jeune asiatique se retourna, sourire aux lèvres et le regard brillant, pour faire face à son bien-aimé.

 

— Coucou, beau brun !

 

Ils s'enlacèrent tendrement comme ils en avaient désormais pris l'habitude.

 

— C'est que ça a l'air d'aller mieux..., commenta Ulrich, par rapport à hier, je veux dire.

— Ah bon ? Et j'étais comment hier ? questionna Yumi dont le sourire se dissipait peu à peu.

— Bah... Je sais pas, tu m'avais l'air... distante.

— Je l'étais. Et justement, j'avais l'intention de t'en parler.

 

Elle s'assit sur les escaliers du bâtiment et invita Ulrich à faire de même.

 

— Je t'écoute, Yu'.

 

Le cœur du beau brun battait de plus en plus fort, un mélange d'angoisse et de peur encombrant celui-ci.

 

— Avant, est-ce que tu m'aimes ?

 

Il grimaça, ne comprenant pas pourquoi une telle question.

 

— Yumi, évidemment que je t'aime ! T'en doutes encore ?

— C'est pas la question ! répliqua-t-elle d'un air sérieux. Alors si tu m'aimes comme tu le dis, tu serais capable de tout me dire ? De ne rien me cacher ?

 

Ne sachant plus trop où se mettre, Ulrich la fixa longuement. Son cerveau jonglait entre le choix de tout lui dire et celui d'attendre encore un peu.

 

— Pourquoi tu me dis tout ça ? Tu penses que je te cache quelque chose ?

— À toi de me le dire, Ulrich. Reconnais que ces derniers jours c'est toi qui deviens distant, tu fais pas attention à moi et c'est normal que je me pose des questions. Que ce soit clair, je me suis pas mise avec toi pour me mettre avec toi, je me suis mise avec toi parce que... parce que je me vois aller très loin avec toi, parce que je veux aller très loin avec toi. Mais là, j'ai l'impression... que notre relation ne va que dans un sens et que...

— Yumi, ne commence pas à t'imaginer que je regrette notre relation, la coupa Ulrich en saisissant ses mains. Je suis très bien avec toi et pour rien au monde je voudrai que ça s'arrête.

 

Après réflexion, Yumi se dit qu'elle s'emballait sûrement trop vite par peur de le perdre et qu'au final elle se trompait sur toute la ligne, qu'Ulrich ne lui cachait absolument rien. Elle lui fit un petit bisou sur le nez, émue.

 

— Tu es vraiment trop belle...

 

À son tour, il l'enveloppa de plein de baisers sur tout le visage en la tenant contre lui.

 

— Et toi tu sens trop bon, lui glissa-t-elle tendrement en calant sa tête contre le cou du jeune homme.

 

Ils restèrent ainsi un bon moment, enlacés et s'humant de toutes parts.

 

— Au fait, reprit Yumi, mes parents ne seront pas à la maison ce week-end. Je me suis dit que tu pouvais venir passer la journée à la maison...

— Avec grand plaisir !

 

C'est le sourire s'étirant jusqu'aux oreilles qu'ils quittèrent les lieux pour retourner à leurs occupations.


 

 

Prochain chapitre : L'amour n'est pas tout rose

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