Copains et puis c'est tout

Chapitre 24 : Tensions sur tensions

843 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 31/05/2022 18:58

Yumi marchait en direction de sa salle de cours devant laquelle ses camarades de classe se réunissaient peu à peu. Elle était encore préoccupée par la manière étrange dont agissait Ulrich en sa présence.

Ayant été en compagnie de ce dernier quelques minutes plus tôt, elle avait remarqué que l'attention du beau brun reposait plus sur son téléphone que sur sa propre copine.

 

— Salut... Yumi.

 

Elle maintint ses réflexions en pause une fois devant la porte de sa salle, celles-ci se transformant en agacement.

 

— Qu'est-ce que tu me veux, William ? Si c'est encore pour me faire une leçon de vie...

— Yumi, je veux juste qu'on puisse discuter normalement.

— Normalement ? grimaça la concernée. Après les choses que tu m'as dites, tu t'imagines vraiment qu'on va parler comme si de rien n'était ? Réveille-toi, William, c'est pas comme ça que ça marche !

 

La jeune asiatique s'apprêtait à s'adosser plus loin afin de reprendre le cours de ses pensées mais, reprenant la parole, William la retint une nouvelle fois.

 

— Oh, ça va ! Tout ce que j'ai dit n'était que la vérité.

 

Il était de plus en plus difficile pour l'adolescent de garder son calme face au refus total de Yumi de céder.

 

— Oui, bien sûr ! Allez, casse-toi et ne m'adresse plus jamais la parole !

 

Elle s'éloigna de nouveau, la colère la consommant à petit feu. Ce n'était, une fois de plus, pas le bon jour pour tenter un quelconque « règlement de comptes ». 



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Du côté des collégiens, ils se préparaient également à enchaîner les premiers cours de la journée. 

Aelita avait l'esprit ailleurs, les yeux fixés sur ses chaussures, ne cessant de se demander si elle allait encore devoir passer toute une journée fâchée contre celui auquel elle tenait le plus.

Les réponses à ses questions ne se feraient pas plus attendre car voilà que Jérémy se dirigeait vers elle, l'air gêné et hésitant.

 

— Aelita, je peux te parler deux secondes ?

 

La jeune adolescente aux cheveux roses le dévisagea brièvement.

 

— Oh, eh bien ça dépend si ta chère Tania est d'accord !

— Aeli...

 

Il inspira profondément afin de ne pas perdre patience et que ça ne reparte pas en prise de tête.

 

— Écoute, je veux juste te dire que...

— Jérémy, c'est bon ! Ne commence pas à vouloir te justifier.

— Mais laisse-moi finir !

— Va rejoindre ton amie avant qu'elle vienne te faire une crise de jalousie, reprit-elle sans prêter attention à ses propos. Moi, je reste sagement à ma place et comme ça y a pas de problèmes !

— Non mais... j'hallucine ! Je peux pas en placer une avec toi !

 

Dans le fond, évidemment qu'elle ne demandait qu'à ce que les choses s'arrangent avec Jérémy. Mais à cet instant, elle ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir et les émotions prenaient le dessus sur sa raison.

 

— Mais pour me dire quoi ? Que je suis une menteuse et que j'ai monté cette histoire de toute pièce par pure jalousie ? Arrête un peu, Jérémy !

— Écoute-moi, s'il te pl...

— Si tu préfères la croire elle plutôt que moi, eh bah c'est plus mon souci ! Moi, tant que je sais que je dis la vérité, ça me suffit.

 

Elle ne lui permit pas d'en placer une de plus qu'elle lui tourna dos, lui faisant comprendre qu'elle ne désirait aucunement l'écouter. Fortement exaspéré à son tour de la situation, Jérémy abandonna toute envie de s'excuser. Lui qui partait d'une bonne intention, il n'aura récolté que du négatif. 

Un peu plus loin des deux génies, Odd et Ulrich étaient comme coupés du monde, téléphones à la main. Le blondinet poursuivait toujours ses échanges avec Samantha tandis que son meilleur ami tentait encore de découvrir l'identité de sa « mystérieuse nouvelle amie ».

Les deux colocataires se lancèrent un coup d'œil simultanément, puis, considérant qu'ils se devaient des explications, glissèrent leurs portables dans leurs poches.

 

— Une nouvelle conquête ? interrogea Ulrich avec amusement.

 

Odd mit un certain temps avant de répondre d'une voix ôtée de tout enthousiasme, ce qui le correspondait peu et qui étonna Ulrich :

 

— Non, pas cette fois... Et toi alors, tu m'expliques ?

 

Il désigna du regard la poche de son ami.

 

— Oh, bah moi... C'est rien d'intéressant !

— Me prends pas pour un con !

— C'est ce que t'es, pourtant !

 

L'arrivée de leur professeur stoppa tout brouhaha autour d'eux.

 

— Je te raconte tout à la pause, déclara finalement Ulrich qui marcha en tête.

— Comme si je te laissais le choix ! persifla son ami avec un petit rictus moqueur.


 

 

Prochain chapitre : La vérité éclate toujours

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