Copains et puis c'est tout

Chapitre 23 : Le début des cachoteries

699 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 31/05/2022 18:46

— Au fait, tu as super bien joué, comme d'habitude !

 

La voix de Yumi coupa le fil de ses pensées, bien qu'il eut du mal à rattraper entièrement la réalité.

 

— Dis, Yumi... par hasard, tu n'aurais pas vu une autre fille ici ? Une autre que Sissi, je veux dire...

 

Pour première réaction, la lycéenne écarquilla les yeux, surprise de la question. Ses sourcils se froncèrent légèrement et, son ton passant de la douceur à la fermeté, s'enquit à son tour :

 

— Une fille, tu dis ? Et quelle fille, je peux savoir ? parce que non, je n'ai vu aucune autre fille à part Sissi !

— Hein ? Je... 'Fin..., bredouilla Ulrich qui venait de se rendre compte de sa boulette.

 

Il passa une main dans sa chevelure en bataille, un de ses gestes insignifiants auquel Yumi était cependant incapable de résister, bien qu'elle continuait de le détailler d'un regard sévère. La seule façon qui lui vint en tête pour éviter le sujet fut de se lever et de prétendre la fatigue comme justification à ses mots.

 

— Pourquoi tu me mens ? Y'a quelque chose que tu veux pas me dire ?

— Yumi, t'imagine pas n'importe quoi.

 

Il s'empara des mains de la jeune fille et l'attira doucement vers lui afin de lui embrasser le front. Les doigts d'Ulrich se baladèrent sur sa joue, effleurèrent sa peau, descendirent un peu plus bas pour venir caresser du bout de son doigt ses lèvres. 

Yumi se retrouva victime d'une intense série de frissons. Les contacts physiques entre Ulrich et elle lui faisaient toujours autant d'effets. Une petite crainte venait malgré tout de naître dans le coin de sa tête.



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Yumi poussa la porte d'entrée et pénétra dans sa maison familiale. L'habitat était plongé dans le calme, seul le bruit des couverts qui s'entrechoquaient entre eux résonnait. Elle en conclut que sa petite famille dînait déjà, ce qui redoubla son appréhension de se faire réprimander.

Se faisant toute petite, elle traversa le couloir et s'efforça de se joindre à eux après avoir déposé son sac dans le salon.

 

— Bonsoir p'pa, bonsoir m'man.

— Tu rentres bien tard, reprocha son père, une remarque à laquelle elle s'était préparée.

— Encore une fois, souligna sa mère plus posément.

 

Tard ? Yumi grimaça : elle faisait bien pire auparavant. Elle prit place à côté de son petit frère, pensive.

 

— Je terminais quelques devoirs avec une amie, on a pas vu l'heure passer...

 

Takeho la dévisagea, ne semblant pas y croire une seule seconde, tandis qu'Akiko prenait avec

plus d'approbation et de compréhension les propos de sa fille.

 

— Et ton devoir il s'appellerait pas « Ulrich », par hasard ?

 

Ce genre de réplique était si prévisible chez Hiroki que Yumi préféra l'ignorer malgré le rouge lui montant aux joues. Elle regarda du coin de l'œil son frère cadet et esquissa un sourire au coin des lèvres, comprenant alors qu'Hiroki était au courant pour Ulrich et elle.

 

— Chérie, nous ne serons pas à la maison durant le début du week-end. Tu devras t'occuper d'Hiroki, alors si tu as des choses prévues ce jour-là, tu peux les annuler, annonça ensuite sa mère qui commençait à débarrasser.

— Ah oui ? Et pourquoi ? Vous serez où ?

— Nous avons été invités à un dîner, rien de phénoménal ! s'exclama son père en quittant la pièce.

— Super, je vais me taper le mioche le seul jour où je peux avoir un peu de paix !

— Parce que tu crois qu'à moi, ça me fait plaisir ? se plaignit également Hiroki.

 

Il se mit debout et partit à son tour en soupirant, laissant Yumi seule avec sa mère.

 

— Ulrich, c'est ça ?

— Maman, s'il te plaît !

 

Elle rougit violemment face à la petite taquinerie de cette dernière. Décidément, ils étaient tous irrécupérables dans cette famille.


 

 

Prochain chapitre : Tensions sur tensions

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