Choco, qui es-tu ?

Chapitre 4 : Enfin seuls !

Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 18:45

Chapitre 3 : Enfin seuls !

 
            Et… la porte s’ouvrit brusquement. C’était Makoto, qui comme à son habitude, est entrée chez Chitose sans frapper. Elle voit trop tard Chitose dans les bras d’Haruma, attendant son premier baiser.
-Kanrinin-sa… Oh, la gaffe ! Désolée, désolée, je vous laisse seuls. Ne faites pas attention à moi, continuez !
Et elle sort aussitôt, mais le charme était rompu. Ils se séparent, rougissants, aussi gêne l’un que l’autre et Haruma bafouille :
-Euh, je vais re-remonter. Choco doit m’a-m’attendre p-pour le repas.
-O-Oui. D-désolée de t’avoir dérangé pour rien. B-Bon appétit.
-T-Toi aussi. Au revoir.
Et il sort penaud, la queue entre les jambes. En montant l’escalier, il a envie de se flanquer des baffes. Ça y était, enfin presque. Peut-être même que… qui sait, il aurait peut-être enfin perdu sa virginité. Mais comment rattraper le coup, maintenant ? De son côté, Chitose, les jambes encore en coton d’avoir eu une telle émotion, peste contre cette satanée Makoto.
Oh… Il allait m’embrasser, et peut-être qu’après… Sans cette sale bête de Makoto… Demain, quand elle viendra me voir, je la tue !
Dès qu’elle voit Haruma, Choco se doute qu’il s’est passé quelque chose.
- OnÄ«chan, pourquoi tu es tout rouge ? Il s’est passé quelque chose avec Kanrinin ?
-N-Non, rien du tout. Qu’est-ce qui te fait croire ça ?
-Oh, rien de particulier, mais je me demande pourquoi elle voulait te parler.
-Ça n’était rien de bien important. Allez, mangeons maintenant.
Cette nuit-là, deux personnes eurent du mal à trouver le sommeil dans la petite pension. Haruma n’arrêtait pas de tourner et se retourner dans son futon, l’esprit en feu et le reste aussi. Chitose, dans son grand lit à deux places dans lequel elle dormait désespérément seule, revoyait pour la centième fois la scène du baiser manqué. Furieuse contre Makoto, bien sûr, mais aussi contre elle-même pour n’avoir pas su recréer l’atmosphère propice. Tout était à recommencer. À force de réfléchir, elle en arriva à la conclusion logique. L’arrivée de Makoto avait brisé le charme, donc pour que ça puisse marcher, il faudrait qu’ils soient totalement seuls à la pension, que personne ne puisse les déranger à nouveau.
Bon, puisque c’est la faute de Makoto, à elle de réparer sa bévue. Elle devra se débrouiller pour me fournir une seconde chance !
Quant à Makoto, qui par extraordinaire était de repos cette nuit-là, elle s’était consciencieusement cuité en regardant la télé et avait sombré dans un sommeil semi-comateux.
Le lendemain, c’est l’humeur maussade qu’Haruma partit à l’université.  Tamami-senpai n’aurait pas intérêt à s’y frotter aujourd’hui encore. Pendant ce temps, une curieuse réunion se tenait dans le salon de Chitose. Makoto, Choco et elle conspiraient à établir un plan pour… faire tomber Haruma dans les bras de Chitose, et par la même occasion, dans son lit.
-Ah, je savais bien qu’il s’était passé quelque chose ! OnÄ«chan n’était pas comme d’habitude hier soir et il n’arrivait pas à s’endormir.
-Il n’a pas été le seul, crois-moi. Sans l’irruption de Makoto-san au bon moment, peut-être qu’aujourd’hui, tu aurais pu m’appeler OnÄ“san.
-Oh, j’adorerais t’appeler comme ça. Faites vite, tous les deux ! Ce n’est quand même pas si compliqué, non ?
-Tu serais allée aussi loin, Karinin-san ? Là, tu m’en bouche un coin. J’aurais pas cru.
-N’est-ce pas toi qui m’as dit de lui sauter dessus ? Eh bien, c’est ce que j’aurais fait hier si… Tu sais ce que tu mériterais ?
-Pardon, pardon, frappe-moi si tu veux, je le mérite. Qu’est-ce que je pourrais faire pour rattraper ma bêtise ?
-Bon, pour que ça ait une chance de marcher, il faudrait que nous soyons vraiment seuls tous les deux à la pension. Donc vous devez disparaître toutes les deux pendant au moins un jour et une nuit, surtout. Tu as une idée ?
-Bien sûr ! Après demain je dois faire une série de photos dans un onsen. Ça va durer deux jours. Si j’amène Choco avec moi, tu auras le champ libre. À toi de jouer. Ça te dit, Choco, je pourrai t’apprendre plein de choses intéressantes.
-Oh oui alors ! Mais est-ce qu’OnÄ«chan sera d’accord ?
-Euh, Makoto-san, si tu lui apprends le genre de choses auquel je pense, Haruma sera furieux, et c’est très mauvais pour la romance. Alors tiens ta langue, compris. Et trouve un moyen de faire accepter à Haruma que tu emmènes Choco.
-Bon, la séance est levée. Tiens, j’ai amené des bières fraîches pour fêter la chose. On trinque ?
-D’accord, mais du jus de fruit pour Choco. Elle est encore trop jeune !
-Encore du jus de fruit ! C’est pas juste. Dis, dis, OnÄ“chan, OnÄ«chan et toi, vous allez faire l’amour ?
Chitose avala sa bière de travers et faillit s’étouffer. Décidément, Choco était toujours aussi spontanée !
-Bien sûr qu’ils vont le faire. Pourquoi crois-tu qu’il faut qu’ils soient seuls ! ricane Makoto.
-Je suis contente. OnÄ«chan et toi, vous allez être heureux.
-Bon, maintenant, du balai. J’ai des choses à préparer. Vous venez manger ici tout à l’heure ?
-Et comment ! On ne va pas rater la délicieuse cuisine de Kanrinin-san. Hein, Choco-chan ?
-Oh oui alors. OnÄ“chan est la meilleure cuisinière du monde !
Le repas de midi fut très joyeux, et les derniers préparatifs du « piège à Haruma » furent mis au point. Lorsqu’Haruma rentra, il sentit que quelque chose d’indéfinissable flottait dans l’air. Choco était aussi gaie que d’habitude, Makoto toujours aussi exhibitionniste et dévergondée, et pourtant…
-Haruma, laisse Choco m’accompagner à l’onsen après demain. Je ne lui apprendrai rien de scabreux, promis-juré ! Allez, dis oui. Tu ne vois pas comment la pauvre chérie s’étiole dans ce petit appartement ?
-Et tu promets aussi de rien lui faire ? Je pense qu’elle doit être à ton goût, non ?
-Tu plaisantes ! Bien trop jeune pour moi. Je les préfère plus mûres et plus… expérimentées. Alors, pas de souci !
-Allez, OnÄ«chan, j’ai tellement envie de retourner à l’onsen comme la dernière fois. Allez, dis oui !
De guerre lasse, Haruma finit par accepter. La première partie du plan : réussie !
Journal de Choco :
« Aujourd’hui, Makoto-san et moi, on a été manger chez Kanrinin-san, ma future OnÄ“chan. Enfin, quand OnÄ«chan et elle auront fait l’amour. Pour les laisser seuls, Makoto-san et moi, on ira à l’onsen après demain. OnÄ«chan n’a pas été facile à convaincre de me laisser y aller. Je ne comprends pas, je ne risque rien avec Makoto-san. J’ai vraiment hâte d’y être ! Cet après-midi, Kakeru-kun m’a téléphoné. Il voudrait me voir demain au salon de thé du centre ville. Mais pourquoi il m’a dit de ne pas prévenir Yuri-pyon ? On s’entend bien pourtant tous les trois ! Enfin, il m’expliquera ça demain. »
Kakeru s’était enfin décidé. Cela faisait presque deux ans qu’ils se connaissaient, et il n’avait jamais osé lui dire ses sentiments. Mais cette fois il oserait. Surtout que cette empêcheuse de tourner en rond de Yurika ne serait pas là. Elle était vraiment collante, celle-là. Toujours à se mettre entre Choco et lui ! Ce matin là, il avait passé trois quarts d’heure à la salle de bon pour se préparer, au grand dam de ses trois sœurs aînées. Enfin satisfait de son apparence, il se rendit le cœur battant à son rendez-vous. Enfin, c’est ainsi qu’il voulait voir la chose. Il était arrivé bien en avance, et son trouble augmentait à mesure que le temps passait. Enfin, il vit Choco arriver, et constata avec soulagement que Yurika ne l’accompagnait pas. Ils s’attablèrent, et Kakeru prit son courage à deux mains pour se lancer.
-Tu sais, Choco, ça fait bientôt deux ans qu’on se connait, non ? Alors, tu ne crois pas qu’on pourrait… Euh… Comment dire…
Choco était moins naïve qu’à son arrivée chez Haruma, et n’eut aucun mal à comprendre où voulait en venir Kakeru.
-Être encore plus amis ? C’est pas possible. Je te considère déjà comme un frère, et je t’aime beaucoup.
Kakeru sentit tous ses espoirs s’écraser lamentablement. Amis, c’était déjà dur, Mais un frère qu’on aime beaucoup ! C’était le coup de grâce. Il baissa la tête, complètement anéanti. Choco avait pitié de lui. Elle avait compris depuis longtemps qu’il était amoureux d’elle. Mais il lui était impossible de l’aimer en retour, parce que… parce que son cœur était déjà pris.
-Allez, Kakeru-kun. Ne soit pas triste. Tu sais que Yuri-pyon est folle de toi ? Non, bien sûr, tu ne pouvais pas t’en apercevoir. Pourtant, c’est une bien jolie fille, et vous iriez très bien ensemble.
Mais Kakeru, tout à son malheur, n’avait rien entendu. Choco préféra écourter une entrevue devenue inutile. Elle n’était pas fière d’avoir « jeté » Kakeru, mais elle n’avait pas d’autre choix.
-Bon, excuse-moi, Kakeru-kun, mais de dois rentrer préparer mes affaires pour demain. Je vais partir deux jours dans un onsen avec Makoto-san.
Imaginer Choco nue dans le bassin de l’onsen lui fut d’autant plus douloureux qu’il avait perdu tout espoir. Yurika ? Qu’est-ce qu’avait dit Choco, déjà ?
Le lendemain de bonne heure, une voiture de l’agence de mannequins pour laquelle travaillait Makoto vint la chercher pour la conduire à l’onsen. En partant, Makoto glissa à l’oreille de Chitose :
-Cette fois, ne le loupe pas. Viole-le s’il le faut !
Une fois les deux obstacles partis, Haruma et Chitose, rougissants tous les deux, osent à peine se regarder.
-Euh… Haruma, puisque Choco n’est pas là pour te préparer le repas, ça te dirait de venir dîner chez moi ?
-C’est que… Je ne voudrais pas te déranger… Mais oui, je veux bien. Alors à ce soir…
Une fois Haruma parti pour l’université, Chitose dit doucement :
-À ce soir, mon amour. Que la nuit nous soit douce…
Puis elle rentre pour préparer un vrai festin et aussi pour se préparer, car ce sera sans aucun doute elle, le dessert ! Elle consacra donc le reste de la journée à se faire aussi belle et désirable que possible. Finalement, elle le recevrait en yukata, et, pour la première fois, elle serait nue en dessous, aussi gênant que cela puisse être pour elle. La journée lui parut interminable. Enfin arriva le soir et à mesure que l’heure du retour d’Haruma approchait, Chitose se sentait de plus en plus fébrile et angoissée. Allait-il réagir comme elle l’espérait ? En revenant vers la pension, Haruma se doutait bien de ce qui l’attendait.
Sacrées bonnes femmes. Elles ont comploté tout ça pour me forcer la main, Choco y compris ! Mais au fond, j’ai bien envie de me laisser faire… Lorsque j’ai senti ses seins… Et puis, il le faut, sinon je risque de perdre la tête.
Lorsqu’il vit Chitose, il n’en revint pas. Elle n’avait jamais été aussi rayonnante. Elle avait changé de coiffure et exceptionnellement, elle ne portait pas ses lunettes. Quand à son yukata… il promettait bien des plaisirs. C’est vrai que sans ses lunettes, elle était plutôt mignonne. Il n’aurait pas trop à se forcer pour…
-Mets-toi à l’aise, Haruma. Je vais chercher le repas.
Elle était bonne cuisinière, d’habitude, mais là, elle s’était surpassée. Tout était absolument parfait. Pas la moindre fausse note. À la fin du repas, elle s’approcha de lui et le regarda dans les yeux.
-Haruma… Je… Tu sais, n’est-ce pas… alors…
-Oui, je sais, et moi aussi… je…
Il se penche vers elle, et cette fois lui offre ce baiser qu’elle espérait depuis le premier jour où elle l’avait rencontré. Puis il la prend dans ses bras et lui caresse les cheveux tandis qu’elle se serre tout contre lui. Elle ne tarda pas à sentir qu’il était fin prêt à aller plus loin.
-Je sais que tu en as envie, Haruma. Je suis prête, mais comme c’est la première fois…
Il n’osa pas lui dire que pour lui aussi, ce serait la première fois. Il la prend dans ses bras et la porte dans la chambre. En lui enlevant la ceinture de son Yukata, il constate ce qu’il avait plus ou moins supposé : elle ne portait rien en dessous. Après l’avoir d’un coup dénudée, il se dévêtit rapidement et la reprend dans ses bras. Le contact de leurs corps nus attisa leur désir. Ils se mirent au lit, et il commença par découvrir des lèvres et des mains tout le corps offert de Chitose. Sous ces baisers et ces caresses, l’excitation de Chitose, mais aussi celle d’Haruma ne cessait de croître. Finalement, il décida de passer à l’acte. Il n’eut aucun mal à la pénétrer, tant l’accès lui en avait été préparé. Chitose ressentit brièvement la douleur de la défloration, mais l’oublia très vite devant la sensation tout nouvelle pour elle de ne faire plus qu’un avec lui. Cela lui sembla si magnifique qu’elle eut envie de pleurer. Puis elle commença à être envahie par une vague de plaisir extraordinaire. Malheureusement, Haruma ne put tenir plus longtemps et il jouit en premier.
-Ne t’en fais pas, Haruma chéri, ce sera mieux la prochaine fois. Nous avons toute la nuit, tu sais.
-J’aurais tant voulu que ce soit parfait, mais… tu comprends, ça fait si longtemps que…
-Je sais, moi aussi ça fait si longtemps. Mais je suis si heureuse, rien que d’être dans tes bras.
Disant cela, elle se serra encore plus contre lui. Peu de temps après, cela produisit son effet sur Haruma, et il tenta son deuxième essai, qui cette fois fut parfaitement transformé. Il avait quasiment fait grimper Chitose aux rideaux.
Quel tempérament de feu. On aurait jamais cru, à la voir, toute gentille et sage. J’ai bien fait de me laisser faire.
Effectivement, ils firent l’amour la plus grande partie de la nuit. Enfin, épuisés mais comblés, ils tombèrent dans un sommeil de plomb…

 

À suivre…
 

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