When in Rome

Chapitre 54 : Le pouvoir des trois

3321 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 30/10/2021 13:09

Chapitre 54 Le pouvoir des trois

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Giles vit s'approcher la petite invitée à pas timides. Elle regardait le cuir du canapé Chesterfield fauve avec circonspection, en ayant l'air de se demander si elle pouvait s'y asseoir. Au bout d'un petit moment, elle s'y posa sur le bord, en laissant une grande distance entre elle et lui. Si ça n'était pas parfaitement vaniteux, il aurait cru qu'elle était impressionnée. S'il avait pu savoir que c'était par ses cheveux blancs…

En faisant semblant de lire, il l'observait (aptitude où les Observateurs devaient être passés maîtres) et perçut son humeur chagrine et ses yeux humides.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il sans cesser de regarder les pages enluminées mais raturées dans la marge.

La question sembla la dérouter. Elle mit un certain temps à répondre, sortant les mots avec difficulté avant de déclarer sombrement :

— Je ne sais pas ce que je vais devenir.

Il opina avec une moue compréhensive et il tourna une autre page, en jouant de son mieux les indifférents ou plutôt les non-intrusifs … avant de continuer :

— A court terme ou plus tard, quand tu seras adulte ?

A sa réaction, il se douta qu'il avait dû dire quelque chose de travers. Sans mauvais jeu de mot.*

— Vous autres, vous ne comprenez pas. Je suis adulte. J'ai plus de cent cycles.

— C'est l'âge légal là où tu vis ?

— Oui.

— Tu comprends « légal » ?

— Oui ! Je travaille, je paie les taxes, je suis les lois, se rebiffa-t-elle.

Derrière ses lunettes, son interlocuteur montra un peu de surprise et esquissa une grimace d'excuse avec une contrition fugace. Il tourna une autre page au papier crissant et épais pour se donner contenance. Cette jeune fille l'intriguait vraiment. Maya lui avait soufflé qu'elle ne venait pas de la Terre, ce qui le troublait déjà assez, car elle avait l'air… humaine. Il y avait quelque chose de poignant chez elle auquel il était très sensible.

Selon lui, les enfants devaient aller à l'école pour avoir le loisir de développer leur potentiel. Comme elle avait à peu près la même taille qu'Evan et qu'elle était toute menue, rien ne semblait indiquer qu'elle puisse être considérée différemment. A ce détail près qu'elle semblait pourtant éduquée et en avance par rapport à lui.

Elle parlait un grec passablement étrange, métissé de termes littéralement inouïs qui semblaient exclure ce qu'on aurait pu proposer d'emblée : à savoir un dialecte yougoslave ou macédonien du sud. Impossible de déterminer quelle autre langue abstraite émaillait son vocabulaire. De par la force des choses, le linguiste qu'il était ne pouvait qu'en être interpellé.

— Ne te fâche pas. Tu ressembles à une enfant pour nous. A ce titre, cela m'étonne que Spike t'ait emmenée avec lui

— Oui, moi aussi. Quand je le lui ai demandé, en fait, il a dit non.

— Et pourtant tu es là, souligna-t-il sans y mettre la moindre question. Ce n'est pas facile de le faire changer d'avis.

Elle se contenta de hausser les sourcils d'un air fataliste qui contrastait en effet avec son apparence juvénile. Celle-ci n'était peut-être due qu'à la malnutrition. De fait, ses joues creuses et ses cheveux ras attiraient l'attention sur son regard profond qui lui mangeait le visage. Ses réponses étaient certes courtes mais pas infantiles. Silencieuse, distante, réfléchie... A ses yeux, ce n'était pas des tares. Et le simple fait qu'elle se pose des questions sur les agissements de Spike était un indice plaidant nettement en faveur de son bon jugement. Il fallait bien voir qu'à seize ans, Maya le trouvait tout simplement génial…

Pourtant, Rupert n'arrivait pas complètement à se départir de l'idée que celle qu'il avait devant lui était en réalité effectivement très jeune mais que là d'où elle venait, les enfants pouvaient être responsabilisés ou subvenir à leurs besoins à un âge différent. Après tout, cela arrivait dans des dizaines de bidonvilles de par le monde… Il enleva ses lunettes pour les poser sur son livre ouvert et en équilibre sur les genoux croisés.

— D'après toi, pourquoi est-il revenu sur sa décision ?

— Il a dit qu'il a eu pitié.

— Hmh. Pitié ?

Elle opina silencieusement, comme si elle revoyait la scène dans sa tête. Le doute s'insinuait en lui et il s'en étonna. Une minute qu'il la connaissait, et il se préoccupait déjà d'elle presque automatiquement.

— Il ne t'a pas dit ce qu'il était, n'est-ce pas ?

— Dédaigneux, mal élevé et autoritaire ? Il n'a pas eu besoin.

— Spike est autoritaire ?

— Oui ! Il faut toujours faire ce qu'il a décidé. « Fais-ci, fais-ça, va là, obéis… » Et il ne faut rien lui demander. D'autres fois, il est plus sympathique. Et d'autres fois encore, il est… Il me fait très peur.

Alarmé, il chercha à déceler ce qu'elle entendait exactement par là. Spike n'avait pas besoin de sortir toute la panoplie pour faire peur à quelqu'un, surtout une jeune personne influençable…

— Je dois te dire que, si tu l'envisageais, ce ne serait pas une bonne idée de rester avec lui. Parce qu'en plus des autres qualités que tu viens de mentionner, il peut être brutal et parfois dangereux.

Elle baissa la tête en haussant une épaule. Ce qu'elle dit ensuite lui serra le cœur :

— Mais tout le monde est comme ça là d'où je viens. Et lui, jusqu'à présent, il a tenu parole... Il ne dit rien sur lui, mais je pense que c'est parce qu'il aime être mystérieux. Ou parce qu'il est… dehors-de-la-loi ? Il m'a dit qu'il était pourchassé pour ce qu'il était. Quelle faute a-t-il commise ?

— Oh, je dirais presque toutes… Reste sur tes gardes, tout le temps.

— Pourquoi ?

Giles considéra l'enfant avec hésitation. Bien sûr que Spike n'avait pas que des défauts, loin de là. Il pouvait se rendre supportable, moralement décent, et être d'un grand soutien pour les patrouilles et la neutralisation de divers démons coriaces. Mais comment savoir ce que le vampire comptait faire d'elle ? Agissait-il en transporteur, en l'emmenant d'un point A vers un point B de l'espace ? Même s'il ne s'agissait que d'un court voyage, la petite ne devait pas rester avec lui dans l'ignorance de sa nature.

— Est-ce que tu as vu son autre visage ?

La réponse physique fut claire. La tête rentrée dans les épaules, elle resserra son manteau usé en un geste clairement protecteur, puis se cacha la figure dans les mains en expirant lentement.

— La figure de monstre ? chuchota-t-elle. J'ai cru que j'avais fait un mauvais rêve. Le temps de cligner des yeux, elle avait disparu…

Elle releva la tête avec une expression terriblement anxieuse... et triste. Il s'en voulut presque d'avoir déclenché cela.

— Mais... est-ce que c'est normal chez vous qu'il y ait des monstres qui peuvent se déguiser en hommes ?

Presque tous les jeunes gens que Rupert avait croisés dans sa carrière s'étaient avérés très courageux. Il aurait été totalement incapable de dire où Spike avait trouvé celle-ci, mais il lui faisait assez confiance sur un point : le vampire avait certainement repéré « quelque chose » chez elle.

— Oui c'est « normal » mais quasiment personne ne le sait. On croit que ce sont des légendes, des histoires inventées. Il y a beaucoup de monstres tous différents. Mais ceux qui sont comme Spike sont impitoyables, sauvages et cruels. Ils tuent et boivent le sang des gens pour survivre.

— Cheveux-Jaunes fait ça ?

— Oui. Mais pour relativiser, presque tous les gens d'ici mangent des animaux morts et cuits, je ne sais pas si c'est tellement mieux sur le plan éthique... Spike doit boire du sang pour survivre, ça ne peut pas être autrement. Mais ça ne veut pas dire qu'il doive forcément chasser et tuer des humains pour en obtenir. Il peut se nourrir de sang d'animal ou de sang synthétique, en l'achetant.

— Mais où vais-je pouvoir aller alors, si je ne peux pas rester avec ? se désola-t-elle, les yeux prêts à déborder d'un certain désespoir. Je ne veux pas repartir chez moi, parce que c'est horrible chez moi ! Et je ne veux pas être mangée par son monstre, car ça fait très mal. Très mal, je le sais... Mort d'un côté, mort de l'autre ! Est-ce que la mort est mon seul destin ?

L'Observateur cilla. « Est-ce que la mort est mon seul destin ». Il avait déjà entendu ça autrefois. Sauf que celle qui l'avait dit n'avait pas pleuré… Il se racla la gorge.

— Ecoute, je ne sais pas combien de temps dure ton voyage avec lui. Il faut juste que tu sois vigilante. Il aura toujours des instincts violents mais généralement, il arrive à les dépasser sans se laisser contrôler par eux et il peut même se montrer… euh… affectueux. Sélectivement.

— Vous parlez de lui comme s'il était un animal sauvage apprivoisé !

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Une main sortie de nulle part s'abattit d'un coup sur l'épaule de Giles en faisant sursauter les deux résidents du canapé qui ne l'avaient pas entendu venir. Le furtif « animal sauvage » s'en amusa beaucoup. Il fit le tour pour venir se planter devant eux, dos à la cheminée, revêtu de vêtements propres qui n'étaient certainement pas à lui.

Il pointa la gamine du doigt.

— Toi, retire ça tout de suite ou tu vas voir si je suis domestiqué. Et Rupe, je t'emmerde. Tu es en train de lui bourrer le crâne avec tes salades et maintenant il chouine comme une fillette. Ça fait plus de quarante ans que je sais ce que c'est, la pitié et le contrôle de soi. La preuve, j'ai eu des dizaines d'occasions de te zigouiller et je ne l'ai toujours pas fait...

De sa chambre au premier étage, et en digne fille de sa mère, Joy écoutait aux portes. Ou plus précisément au plancher latté où elle était allongée sur une petite couverture pelucheuse, à chouchouter les oreilles roses de son doudou. Elle s'époumona :

— Dis pas des gros mots, Papi Spike !

Arquant le cou en direction du plafond à moulures, le grossier personnage corna ses lèvres en un rictus et répondit sur le même ton.

— Arrête d'écouter aux portes, mouflette !

— Je suis pas une mouflette ! Je vais avec les Moyens !

— Avec les Moyens ? Oh excuse, je savais pas. Donc à partir de maintenant, je donne les bonbons au Moustique qui est beaucoup plus sage que toi…

Joy ne rétorqua rien et « Rupe » soupira de soulagement en remettant ses lunettes. Spike n'était plus le seul à mettre les canaux auditifs de ses victimes à rude épreuve…

Pour une raison inconnue, il n'arrivait pas à user de son autorité naturelle avec l'adorable Petite Terreur. A la lueur qui brillait dans ses prunelles, il aurait juré qu'elle prenait plaisir à le persécuter. Ce qui était ridicule.

Dépourvue de père parce que Maya avait eu recours à une insémination in vitro avec un donneur anonyme – que Spike désignait ordinairement sous le sobriquet désobligeant de « Monsieur Pipette » – Joy couvait tous les hommes de la maison d'une affection accablante. A la limite, Pietro qui aurait pu être un peu plus dans la fourchette d'âge adéquate pour un substitut de père, l'intimidait bien davantage. Plus qu'un Observateur pompeux et un vampire provocateur en tous cas. L'Italien était pourtant des plus bienveillants.

— Il n'y a pas à dire, tu as toujours su négocier, commenta Giles en reprenant son bouquin où il en était resté.

— Joy est toute mignonne mais elle est pourrie gâtée et personne n'ose rien lui dire. Ce n'est pas bon pour elle. Il lui faut de la fermeté, pas de la négociation.

— Oh, et d'où te vient cette remarquable sagesse en matière d'éducation ?

— J'ai passé assez de temps à défier celle d'Angel, ça doit bien compter pour quelque chose… D'ailleurs, est-ce qu'il est revenu de Hongrie ?

— Il arrive bientôt.

— Et ?...

— Et rien. Je n'en sais pas plus. On a daigné me prévenir de toute cette opération insensée il y a une heure, ce n'est pas comme si j'avais eu un quelconque mot à dire…

— Mh. Voilà qui m'étonne, quelqu'un a donc pensé que ce n'était pas tes affaires ? Ou que tu pourrais vouloir t'y opposer parce qu'Angelus a dévissé la tête ton ex-petite copine Jenny ? persiffla Spike. Je ne demande qui de nous deux n'a pas appris la pitié…

— La ferme, Spike.

Ce dernier sourit. S'il ne pouvait plus emmerder Angel, il lui resterait toujours Giles.

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Le plus souvent, Dawn occupait la pièce chaleureuse qui avait été autrefois le bureau de son mari.

On en avait fait sa chambre car elle était de plain-pied et que sa petite terrasse restait d'un accès facile même en chaise roulante – ce qui la laissait autonome pour profiter de la jolie vue ou de quelques rayons de soleil. Contrairement aux autres pièces refaites plusieurs fois, la décoration conçue par Andrew n'avait quasiment pas bougé : le bois miel doré du lit coordonné au bureau d'origine, les grandes bibliothèques assorties couvrant tout un pan de mur... On s'était contenté d'y aménager une grande salle de bains adaptée, en sacrifiant un morceau de la pièce. Tout le monde avait estimé préférable qu'elle reste dans un environnement familier, au cas où cela l'aiderait à se souvenir davantage.

Quand elle allait bien, elle contournait de son mieux son manque de mobilité. Avec un siège bardé de technologie comme il y en avait alors, elle aurait pu tout de même se promener, ou se mettre au volant de sa voiture spéciale, et ne pas rester obligatoirement dans la maison de Rome. Il existait même des « exosquelettes » robotisés. Ils étaient chers et utilisés chez les professionnels de santé pour entretenir les muscles qui s'atrophiaient, en leur permettant de réaliser des mouvements assistés. Dawn était suffisamment riche pour s'en payer plusieurs.

Mais le problème venait surtout des absences et pertes de mémoire, en cumul avec sa mobilité réduite. Si elle sortait, ce devait être accompagnée. Les résidents de la maison de Rome travaillaient tous. Ils se relayaient et avaient recours à une assistante de vie, qui était du reste l'une de ses voisines, rencontrée autrefois lorsqu'elle profitait de sa « résidence secondaire » toscane.

Mais rien qu'à l'imaginer souvent enfermée, Spike souffrait. Parfois, quand elle le lui demandait, il l'emmenait à bord de l'Insectoïde. Les bestioles semblaient avoir compris qu'il y avait un problème, particulièrement depuis la fois où ils avaient dû passer les reprendre à l'autre bout de la galaxie parce que Dawn ne savait plus comment rouvrir le portail dimensionnel pour rentrer. D'un certain point de vue, il était impossible de s'ennuyer avec elle...

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Fièrement revêtu des vêtements hors de prix empruntés sans scrupules au placard nickel du maître de maison, Spike se trouvait déjà plus présentable qu'en bleu de travail... Il ne voyait pas l'intérêt de porter un jean Versace et un tee-shirt Armani mais puisqu'il n'y en avait pas d'autres et qu'il avait l'air d'un dieu dedans…

Devant la chambre de Dawn, il se demandait quelle serait la surprise, cette fois.

A côté de lui, le gamin n'en menait pas large baissant tristement la tête vers ses fringues miteuses. A coup sûr, il pensait qu'il allait vraiment rencontrer une reine. « C'en est une ! » commenta William qu'on n'avait pas sonné.

— Ecoute-moi, dit-il pour capter l'attention de l'enfant. Nous allons voir la femme que j'aime. Elle a eu un accident et ne peut presque plus marcher. Elle peut être un peu bizarre parfois parce que sa tête a été cognée. Ne la juge pas trop durement si elle s'arrête au milieu d'une phrase, d'accord ?

Joy s'était glissée derrière eux, pour une fois sans faire le moindre bruit. Avant de toquer à la porte, elle tira sur sa petite robe jaune à smocks, remonta ses chaussettes blanches à pois noirs et essaya de recoiffer vaguement ses petites mèches folles en les aplatissant avec ses doigts sucrés. Une fois devant la porte, elle se hissa pour actionner la poignée.

— Mamie, c'est la plus gentille de toute cette famille… On fait des peintures. Elle me crie pas si y en a par terre ou à ma tête.

Quand la porte blanche s'ouvrit, Spike tressaillit face au spectacle. Dawn s'était levée seule, comme pour les accueillir avec un peu plus de solennité. Lui aussi, il avait une histoire avec un fauteuil roulant, il pouvait comprendre le désir de le quitter.

Elle était un peu crispée sur le dossier haut, tenant bon par fierté mais avec le regard d'une gamine prise en faute. Il ne fit pas de remarque et se contenta de lui offrir son flanc pour qu'elle y prenne appui. Alors que leurs visages étaient tout proches l'un de l'autre pendant qu'il la soutenait, il ne put s'empêcher de lui voler un petit baiser sur la joue. Si les enfants n'avaient pas été là, il ne se serait pas contenté de si peu. En général, Joy poussait des cris en faisant « berk, berk, berk ».

Dawn sourit de plaisir, les yeux brillant en accueillant les deux enfants plantées devant elle.

— Et nous revoilà toutes les trois ! Merci Spike, c'est un très beau cadeau…

Elle leur tendit les mains pour les inciter à s'approcher. Joy bondit aussitôt sur l'assise du fauteuil dans le but de l'attraper pour un court câlin. « Twala » resta prudemment immobile, n'osant manifestement pas venir prendre la main tendue.

— Bonjour Mme Spike, dit-elle poliment.

La désignation fit sourire l'intéressée. Ses jambes tremblèrent et ses genoux menaçaient de céder. Mais pas seulement parce qu'elle était folle de joie de revoir son vampire.

— Ok, je vais… arrêter de faire la brave et me rasseoir maintenant… Fais-moi de la place, Joy.

La petite chipie redescendit en marche arrière, pendant que Spike portait sa bien-aimée et l'aidait à y reprendre place avec des précautions de mère – non sans lui dire moqueusement que tout le monde l'appelait Mme Spike dans son dos. Une fois bien installée, cette dernière répondit que ce devait être par les mêmes qui l'appelaient « M. Summers » et le retint pour embrasser brièvement sa bouche, en ignorant les protestations de Joy.

Face à cette petite scène touchante qui témoignait de leur affection, la nouvelle venue eut l'air submergée par l'embarras, en se sentant à la fois de trop et dévorée de curiosité. Elle savait pourtant qu'elle ne devait pas les dévisager...

Malgré son jeune âge, Joy sentit que quelque chose n'allait pas, et elle vint spontanément lui donner la main.

Dawn considéra ses traits androgynes et son regard noisette qui n'avait pas l'innocence de celui d'Idji. Ses attaches étaient fines et elle n'avait pas l'air bien grosse malgré ses vêtements qui créaient un volume trompeur. Elle était tellement différente.

— Alors, dis-moi, commença « Madame Spike » en se croisant les mains sur les cuisses. Qu'est-ce qu'une jolie petite fille comme toi fait avec un vilain garçon comme lui ?

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Note

* Quentin Travers a été le chef des Observateurs quand Buffy officiait à Sunnydale. Antipathique.


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