When in Rome
Chapitre 50 : Une bonne et une mauvaise
3316 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 14/07/2021 15:20
Soyez avertis qu'il y a un bond dans le temps assez conséquent par rapports aux événements du chapitre précédent. Ce n'est pas une erreur, je n'ai pas oublié de publier des chapitres. Il y a certainement des développements à imaginer entre la fin de l'année 2038 et 2046 où l'on reprend ici...
Partie I : If we're together
Chapitre 50 Une bonne et une mauvaise
De : Angel (forefront©earthone-nuwatcha. org)
Envoyé : 15 juin 2046
A : Spike (bleachedguy©hiredguns. uvs)
Objet : Nouvelles du "front"
Salut Spike,
Ce serait bien que tu reviennes dès que possible. Pas l'année prochaine. Au pire, rappelle-moi. Il y a des nouvelles que tu aimerais sans doute connaître.
Et puis tu manques à Maya, ce qui devrait être un motif suffisant.
J'ai mis en pièce-jointe une photo de Joy qui fait un câlin à Idji et la tête inquiète qu'il fait est impayable. Ça se confirme, la petite est définitivement une terreur. Pourquoi suis-je donc surpris ? Le mois dernier, j'ai morphé devant elle pour la calmer. Elle grimpé sur une chaise pour mieux voir, les poings sur les côtés, m'a regardé fixement en faisant la moue la moins impressionnée qu'il m'ait été donné de voir depuis des dizaines d'années et elle a dit texto : « Ils sont nuls tes implants ». Et puis elle descendue pour retourner casser les jouets de son frère. Si notre tête n'est même plus capable de ficher la trouille aux gamins, c'est que le monde ne tourne plus rond…
Angel
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De : Spike (bleachedguy©hiredguns. uvs)
Envoyé : 16 juin 2046
A : Angel (forefront©earthone-nuwatcha. org)
Objet : RE : Nouvelles du "front"
Je suis pas là parce que j'ai rempilé directement sur un autre boulot et pas payé en plus. Les pilotes de l'Insectoïde ont besoin de pièces détachées pour le moteur (qui peut servir pour rentrer vite). Je te le donne en mille, il y en a dans une zone tenue par le Syndicat d'Orion.* C'est quelques semaines d'infiltration. Ils devraient venir me reprendre dans une quinzaine, mais la quinzaine sur cette planète dure plus longtemps que chez nous… C'est quoi les nouvelles qui ne peuvent pas attendre ? Texte-moi plutôt ; les communications sont fliquées…
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Angel
Une bonne et une mauvaise.
Spike
Balance déjà la bonne.
Angel
Shanshu.
Spike
Et la mauvaise ?
Angel
Shanshu.
.
Spike considéra le message en faisant probablement la même tête que la fille de Maya. Ses mâchoires frémirent quelques secondes et il rempocha le communicateur aussitôt.
Il n'avait jamais su considérer cette vieille prophétie débile mieux qu'une vaste fumisterie… La carotte au bout du bâton qui faisait courir Angel depuis… quoi ? Quarante ans ? Pourquoi est-ce que ça revenait encore sur le tapis ?
Il n'eut pas le loisir d'y réfléchir plus longtemps. Le grand connard de contremaître vert et moche – qu'il appelait Shrek pour cette raison – revint agiter ses tentacules devant son nez. Les germes traducteurs implantés sous son épiderme firent leur job en transmettant presque instantanément : « Pause terminée. Retourne travailler. On te paie pas pour glander, Cheveux Jaunes ». Spike opina en exhalant le plus de fumée possible dans la figure de l'autre. Avec une esquisse de salut militaire (terrien) et un sourire qui risquait de lui valoir quelques caresses sur les côtes à la sortie, il prit le temps d'écraser sa clope avant de retourner vers la ligne de montage la plus proche.
Il s'essuya les mains sur son débardeur et roula un peu des épaules pour la galerie, comme pour les échauffer. Puis, il sauta souplement d'abord sur le tapis roulant et puis de là, sur le bras articulé géant enrayé dans une posture grotesque. Le Terrien relativement filiforme était le seul à avoir exactement ce qu'il fallait pour ce boulot, à savoir : le gabarit, le sens de l'équilibre et la force nécessaire pour : se hisser tout en haut, se glisser dans un petit renfoncement, déverrouiller puis reverrouiller le loquet grippé de remise en route et redescendre en un seul morceau…
Il rabaissa sur ses yeux de grosses lunettes rondes, en ajustant l'élastique à l'arrière de sa tête et s'assurant bien de l'étanchéité des bords au contact de ses pommettes aiguës. A la ceinture de son pantalon en serge épaisse, pendait également une paire de gants qu'il n'utilisait pas. Ils étaient protecteurs mais compliquaient l'accès aux prises pendant l'escalade. En grimpant, il devait pourtant faire gaffe à la graisse, la suie, les résidus lubrifiants des pneumatiques « légèrement acides » et aux sciures abrasives qui niquaient la peau comme du papier de verre sur les fesses d'un bébé. Pour compléter le tableau, la tuyauterie – qui convoyait on ne sait quoi, on ne savait où – éjectait aléatoirement des jets de gaz toxiques vicelards partout où un boulon était un peu faible...
Alors, entre sa vitesse de régénération, sa capacité à bosser en apnée et son oreille interne infaillible, il avait des gros atouts pour le taf, c'était certain.
Une fois au sommet, il contempla le vaste atelier crasseux, haut comme une cathédrale érigée à la gloire du dieu Labeur. Les lignes de montage formaient comme un gigantesque serpent, sinuant dans un open space assourdissant dont chaque mètre carré était optimisé. Au-delà des demi-cloisons, d'autres sections s'étalaient à perte de vue. Son soupir d'ennui se transforma en toux légère qui lui rappela de ne pas respirer.
Cette embauche avait pour seule utilité de lui obtenir un statut légal sur la planète – statut dont il profiterait pour faire discrètement ses petites emplettes. De la main d'œuvre servile bon marché, ça, on en voulait toujours et partout dans toutes les galaxies. Il avait vérifié… En bas, les ouvriers ne levaient pas les yeux sur lui car ses rodomontades ne les impressionnaient plus. Son public finissait toujours par réaliser qu'il était un type fiable. Il disait qu'il pouvait y arriver, il y arrivait. Il disait qu'il resterait un peu et il restait… Tous attendaient que la ligne reparte, soulagés de savoir qu'ils n'allaient pas perdre trop d'argent, chaque arrêt de production étant retenu iniquement (et cyniquement) sur leur maigre salaire.
C'était sûr qu'il ne regretterait pas cet endroit qui lui rappelait vaguement les premiers temps de l'industrialisation sur Terre, mais en pire. A l'embauche et à la débauche, il se demandait à quoi ça pouvait bien servir de crécher sur un vaisseau spatial qui parcourait les galaxies en un rien de temps, si c'était pour se retrouver à patauger dans la gadoue (sûrement radioactive) d'une usine gangrénée par une sorte de rouille visqueuse. La place était bondée pauvres clampins crève-la-faim aux trognes littéralement multicolores et souvent pourvues d'appendices surnuméraires à faire pâlir d'envie un épisode de Star Trek. Dans le lot, certains n'étaient pas humanoïdes, d'ailleurs. Comme pour lui-même, on les assignait à des besognes spécifiques irréalisables par d'autres. Quoi qu'il en fût, ce n'était pas l'idée romantique qu'il se faisait d'un futur technologique, lisse et aseptisé (même s'il aurait été probablement très ennuyeux).
Puisque personne ne le regardait, il ressortit son communicateur et tapa un mot pour Angel : « Je te rappelle dès que j'ai fini ma petite journée de 45 heures. » Puis il le rangea soigneusement car il n'aurait pas dû pouvoir en posséder un.
Il s'allongea ensuite dans un court conduit pour aller relancer ce système à la connectique mal branlée. Il jura quand il se fit une estafilade au bras en essayant d'éviter un putain de tuyau brûlant, se promit qu'il arrêterait de se plaindre quand les descendants des petits gars de l'Insectoïde lui demanderaient un coup de main en salle des machines, tira sur cette saloperie de poignée pour faire coulisser le panneau protecteur, désenclencha et réenclencha le foutu levier de merde qui glissait sous les doigts, et referma le panneau.
Le bras mécanique se mit à vrombir et Spike savait qu'il devait s'éjecter de là au plus vite s'il ne voulait pas finir écrabouillé. En une seconde, il se retourna sur le dos, empoigna un point d'appui et ressortit d'une traction fluide. Un mousqueton de sécurité et une corde étaient censés assurer un peu sa descente, pour autant qu'il ne se fasse pas étrangler avec, s'il calculait mal. Aux rares regards intéressés, il offrait l'exécution de figures intermédiaires entre l'escalade et le rodéo, pendant que le robot virevoltait pour piocher une pièce ici, pour l'insérer là avant de balancer un laser pour la souder. Et ce petit ingrat gesticulant était totalement indifférent à son sort.
Mais même s'il n'y avait qu'une personne pour le voir faire, pour Spike, ça valait le coup. Plusieurs fois, il avait senti un regard sur lui mais n'avait encore jamais pu déceler quel pauvre bougre il intéressait autant.
Quand il ne resta plus qu'un mètre cinquante entre le sol et lui, il sauta et se réceptionna correctement. Il repoussa les lunettes de protection aussitôt pour examiner son bras rougi dont la peau pâle cloquait déjà. Il n'eut même pas le temps de souffler que le contremaître fut sur son dos en dix secondes, à baragouiner entre ses mandibules molles :
— Va réparer le bras en section D2. Vite. Tu iras à l'infirmerie après.
Le vampire lui tourna le dos. Oui, c'était un honnête boulot de merde.
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Dès la sortie de l'usine, il piqua un sprint pour semer un comité désireux de lui décerner la médaille de l'employé le plus chieur du mois. A ce niveau, il pouvait faire bien mieux (ou bien pire), mais il se réfrénait car le vaisseau avait besoin de ce qu'il achèterait. Cette petite rébellion lui mettait pourtant le cœur en joie, parce que contrairement aux autres, il savait qu'il quitterait vite cet endroit quasi concentrationnaire. Seuls quelques composants, petits et faciles à cacher, manquaient encore à sa liste de courses. Ce serait bientôt fini, heureusement.
Le troquet qui n'était pas trop loin de sa piaule serait parfait pour se détendre et se faire servir l'immonde tord-boyaux local. « Dans cet endroit, disait-il aux autres clients quand il avait dix verres dans le nez, ce que j'aime, c'est la convivialité ». Les autres le regardaient avec le mot « abrutis » tatoué sur le front. Spike n'était pas sûr qu'ils sachent ce que ça signifiait. Mais il ne leur en voulait pas car les journées devaient les laisser exsangues et avides d'un sommeil réparateur.
En route pour regagner le clapier sommaire qu'il avait loué pour dormir, il dût changer de plan car on l'attendait aussi devant. Sans surprise, Shrek et deux de ses collègues faisaient le pied de grue devant la porte. Il claqua la langue de dépit. Il ne dormirait pas là cette fois ou… pas avant que les autres ne se fatiguent de l'attendre.
Un pousse-pousse qui passait devant lui, lui donna l'occasion de s'éloigner rapidement. Il se faufila derrière en s'en servant comme d'un écran avant de monter à bord. Quand le conducteur le regarda de travers, Spike se tapa les lèvres de l'index avec un clin d'œil. En voyant que le cycliste changeait de couleur, il se demanda si ça ne signifiait pas tout autre chose sur cette planète... Peu désireux d'en savoir plus sur les mœurs locales, le passager clandestin sauta dehors au carrefour suivant.
Pour prendre de la hauteur, il escalada une gouttière allant jusqu'au toit plat d'un magasin. Avec de la chance, il ne pleuvrait pas tout de suite. Par ici, les gouttes lourdes et collantes piquaient… Assis sur un béton sec saupoudré de sable apporté par les vents d'Ouest, le dos contre une cheminée pour se caler, il sortit son communicateur bricolé pour les « longues distances » et composa le numéro d'Angel. Il devait s'en tenir à deux minutes pas plus.
A l'autre bout du fil, un raffut se fit entendre et il reconnut la voix Faith qui criait. « Repose ça tout de suite, sale gamine ! » et en superposition celle de Maya : « Joy, rends ça ! Premier avertissement » puis une petite voix étrangement timide qui disait « Allo, allo, qui c'est ? ».
— C'est le Grand Méchant Spike. Donne le téléphone à Angel, microbe.
Un cri aigu retentit dans le haut-parleur et il l'éloigna de son oreille en se demandant si les nouveaux Terriens étaient équipés d'ultrasons…
— C'est pas Jayeuss, c'est papi Spike ! glapit la fillette. Quand est-ce qu'il vient, Jayeuss ?
Au claquement sec qu'il y eut ensuite, il devina qu'elle venait de lâcher l'appareil par terre et de cavaler ailleurs où on ne pourrait pas l'attraper. Puis ce fut la voix d'Angel :
— Salut, papi Spike.
— Tu m'appelles encore comme ça une fois et je te fais bouffer tes crocs... Salut. Alors, c'était quoi ton urgence ? Un problème avec Dawn ?
— Non, non, elle va très bien. Pietro laisse Giovanna lui tenir un peu compagnie la journée, elle est auprès d'elle en ce moment. Je vais la voir presque tous les jours mais elle demande souvent après toi. Enfin… je suppose que c'est toi le « beau jeune homme blond qu'elle voit dans ses rêves ».
Spike serra les dents et fit la grimace. Il battit des paupières pour chasser le sable, les fumées toxiques de la cheminée et son émotion. La gorge serrée, il répondit aussitôt :
— Pour ce que ça vaut, moi aussi je rêve d'elle…
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Des rêves où elle comme elle était avant. Des rêves où ils avaient de ces petites « conversations » taquines qu'il aimait tant et où elle le serrait dans ses bras… Des rêves, c'était tout ce qui lui restait.
C'était abominable à en hurler de la voir clouée dans sa chaise roulante, prendre le soleil sur le balcon de l'appartement romain où le CDO la laissait vivre avec sa famille. Avec le choc à la tête, sa mémoire était devenue fluctuante. Par moments inopinés, ses souvenirs se mélangeaient et ses expériences récentes s'effaçaient. Quelquefois, sa conscience était celle d'une petite fille focalisée sur les souvenirs factices de l'enfance qu'elle n'avait pas vécue. Une autre fois, elle semblait complètement elle-même et l'attirait pour un baiser gourmand ; le lendemain, elle rougissait de confusion quand il avait l'audace de l'embrasser de même. Ou elle reconnaissait son visage, mais était incapable de retrouver son nom. Quand elle l'appelait William, il préférait laisser cette facette de lui-même surgir car ce dernier était patient et doux.
Il se disait qu'il devait être reconnaissant qu'elle s'en soit sortie vivante. Il essayait de se consoler de sa nostalgie, de son amertume et de sa rage car, de toute évidence, elle ne souffrait pas et semblait heureuse d'être entourée de visages familiers et amicaux.
Après sept ans, Dawn l'aimait toujours et il n'aurait pas parié dessus car il n'était pas exactement le gendre idéal dont Joyce aurait sans doute rêvé pour sa fille. C'était une drôle de chose que tout ait commencé par un effroyable « mariage vampire » qu'ils avaient dû dissoudre, et qu'au bout du compte, ils soient toujours ensemble alors que rien ne les y contraignait plus.
Quand il souffrait trop de la voir fréquemment presque semblable à Dru finalement : absente, souriant aux anges, sans réponse cohérente, comme si elle regardait une autre chaîne de télé que la leur, il mettait entre eux un peu d'espace, dans tous les sens du terme. Mais chaque fois, le manque qu'il avait d'elle venait lui chanter la même rengaine. Tu es obsessionnel et pot-de-colle, mon pauvre Spike.
Ouais. Et fier de l'être.
Pietro et lui s'entendaient d'autant mieux aujourd'hui que leur épreuve les rapprochait. La dernière fois, le jeune homme avait craqué quand ils s'étaient croisés pour rendre visite à Dawn. L'Italien avait raconté qu'elle lui avait demandé pourquoi Andrew ne venait pas et s'il ne l'aimait plus…
Tous, ils avaient essayé de le lui dire, le plus délicatement possible, mais elle ne semblait pas retenir l'information. Tout ce qui entourait l'accident semblait comme oblitéré. Au bout d'un moment de ce régime, ils avaient laissé tomber et Maya lui mentait, affirmant que son père était allé s'assurer que tout allait bien dans l'une des nombreuses écoles de Tueuses où il avait déjà travaillé. Dawn acquiesçait avec un sourire rassuré.
Saloperie de putain de bordel de merde d'accident de voiture !
Une bonne chose pour le chauffeur qu'il soit mort sur le coup. Une très très bonne chose pour lui. Spike savait pertinemment qu'il aurait pu le torturer sans cela. Faith l'en avait empêché et pour il ne savait quelle raison, il l'avait écoutée. Mais le démon qui rongeait son frein sous sa surface n'attendait qu'un signe de faiblesse, que l'ombre d'une acceptation tacite. Même l'autorisation de raser complètement le bout d'autoroute où cela s'était produit, un an après la naissance de Joy.
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Mais il chassa tout ça de sa tête et s'efforça de revenir à la raison pour laquelle il avait Angel au bout du fil.
— Alors, c'est quoi encore, ton histoire de Shanshu ?
— Willow a découvert par hasard qu'il y avait un rouleau supplémentaire aux manuscrits d'Aberjian et l'a localisé dans un monastère en Hongrie. Il a dû y rester depuis toujours. Séparer les rouleaux a dû sembler une précaution de bon sens… Petite Tara ** s'est projetée en astral pour parler aux moines qui le gardent. Elle a dû être sacrément persuasive car ils acceptent de me rencontrer. Je pars dans quelques jours.
— Hey, la Hongrie, ça n'a pas une frontière commune avec la Roumanie ? Je serais toi, j'y mettrais pas les pieds. Les descendants de ton petit clan favori pourraient se montrer rancuniers ou empêcher que tu arrives jusque-là…
— Je sais. Willow m'accompagne dans cette éventualité et parce qu'il faudra quelqu'un pour accomplir un rituel. Il y a toujours un rituel. La magie c'est tellement procédurier… Enfin, tout ça pour dire que si ça marche, eh bien, je ne me souviendrai plus de rien, et donc de toi.
— Oh, tu voulais me faire tes adieux, comme c'est mignon… grinça Spike.
— C'est pas « mignon », c'est parce que depuis le Tibet, tu fais comme si tu ne savais pas que je suis devenu ton sire. En tant que tel, si je disparais, je sais d'expérience que tu ne vas pas te sentir très bien, au moins pendant quelques jours… Je voulais te prévenir, c'est tout.
— T'inquiète pas, c'est déjà formidable que je sois enfin débarrassé de toi !
Dans le haut-parleur, il entendit Angel souffler et imagina son sourire énervant pendant qu'il terminait d'un ton moqueur :
— Mmh, moi aussi je t'aime Spike. Bye.
Le vampire blond coupa la communication et jeta rageusement son communicateur par terre avant de se prendre la tête entre les mains.
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(à suivre)
Notes
* Le syndicat d'Orion est une guilde de marchands menant des affaires très louches, appartenant à l'univers de Star Trek. :-D
** A ceux qui ont oublié (parce que c'est dans la fic Un bon jour pour mourir), Willow a deux filles : Alexandra et Tara. Quant aux manuscrits d'Aberjian et la prophétie Shanshu concernant « le vampire avec une âme », ils font partie du canon d'Angel.