Snakes Of Despair

Chapitre 16 : Chapter fifteen

4437 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a plus de 8 ans

Chapitre 15,

Lorsqu’Orihime se réveilla, elle était de retour chez elle. Allongée sur le dos, elle bâilla et ouvrit lentement les yeux. Elle mit de longues minutes à s’habituer à la luminosité, agressée par le soleil qui s’infiltrait à travers les volets mal fermés. L’avant-bras posé sur son front chaud, elle resta quelques temps immobile, captivée et consternée par la fissure du plafond de sa chambre qui semblait ramper sous ses yeux, comme un serpent. 

Orihime avait bien dormi, cette nuit. Pas de cauchemars, pas de meurtres, pas de viols, pas de sang. Elle se sentait plutôt bien. Un peu endolorie, mais pourtant requinquée. Puis, quand la rouquine entendit un petit soupir tout près d’elle, elle chercha à se relever. Cependant, dès qu’elle eut bougé ne serait-ce que d’un centimètre, une douleur survint dans sa tête et elle grimaça violemment. Elle se redressa avec peine et vit les quatre filles allongées n’importe comment dans sa chambre. Ce fut ainsi qu’elle se rappela la soirée qu’elle venait de passer, ou du moins, les brides qui lui en restait.

Car oui, Orihime avait bu ce soir, pour la première fois de sa vie. Pour une personne telle que Rangiku ou Tia, elle n’avait rien bu. Mais ces quelques verres lui avaient suffi à se saouler complètement et à la faire planer sur un nuage, nuage qu’elle avait partagé avec ses quatre amies. En regardant les visages endormis des concernées, de nombreux souvenirs revinrent en mémoire de la lycéenne.

Après le show de Tia, elle se rappelait avoir fêté comme jamais. Elle se souvenait avoir dansé avec Nemu, et avoir vu celle-ci apprendre aux clients comment se battre. Elle se souvenait d’une Rangiku aguicheuse qui avait eu du succès auprès des hommes et d’une Tia morte de rire qui l’avait présentée aux habitués. Elle se souvenait être restée longuement près du bar avant d’être montée sur la scène avec Tia, qui avait voulu lui apprendre à faire. Elle se souvenait avoir passé beaucoup de temps avec Hiyori et se souvenait avoir illustré les paroles de la blonde qui avait raconté sa bataille matinale contre Loly aux clients comme s’il s’agissait de la troisième guerre mondiale. Elle se souvenait aussi que juste après, la lycéenne l’avait remerciée pour l’avoir démontée, avançant qu’elle n’avait pas pu la buter la dernière fois et qu’Orihime avait fait disparaître la frustration qui la torturait depuis des jours. A la surprise de la concernée, Hiyori l’avait pris dans ses bras et avait affirmer avec un sourire :

« T’es une vraie amie, toi. », ce qui avait fait monter les larmes aux yeux de la rouquine, alcool aidant. La dernière chose dont elle se rappelait était du gérant du club qui était revenu les saluer, affirmant qu’elles animaient le club et qu’elles étaient désormais les bienvenues. Puis, après, le flou total. Quelques images, des flashs, des coupures, des rires, mais rien de bien concret. Tout ce qu’Orihime savait, c’était qu’elle s’était amusée comme une folle et qu’elle avait passé l’une des meilleures soirées de sa vie, surtout depuis que celle-ci s’était transformée en Enfer. 

La jeune lycéenne resta assise de longues minutes, ne voulant pas réveiller ses amies. Elle avait une terrible migraine qui en temps normal, lui aurait semblé insupportable. Mais depuis quelques temps, elle semblait être devenue moins sensible à la douleur physique. Elle avait découvert que les blessures psychologiques étaient bien plus sanglantes. 

La jeune Inoue se mit inconsciemment à observer Nemu qui dormait tout près d’elle, le visage parfait même dans son sommeil. Au-dessus d’elle se trouvait Hiyori, étalée sur le dos, la bouche grande ouverte, en sous-vêtements. Et à ses pieds dormaient Tia et Rangiku qui avaient elles aussi rejeté leurs draps, révélant les deux magnifiques corps qui étaient leurs. Elle s’attarda quelques peu sur la petite fleur tatouée sur l’un des seins de Tia, avant que ses yeux ne furent attirés par un objet sur le sol. Alors, elle se pencha au-dessus du corps de Nemu tout en tâchant de ne pas la réveiller et tendit le bras pour attraper la photo qui gisait sur le parquet. Elle revint ensuite à sa place, le petit papier dans la main. 

Et qu’elle fut sa surprise lorsqu’elle reconnut les cinq visages illuminés qui souriaient à l’objectif. Tia, à droite du groupe, levait son verre de champagne à la caméra et avait son autre bras qui entourait le dos de Rangiku. La blonde vénitienne, quant à elle, avait tendu sa main au photographe, levant l’index et le majeur, un gigantesque sourire sur les lèvres. Juste à côté, il y avait Nemu qui s’était penchée pour enlacer Orihime et qui avait sa tête collée à la poitrine de la rouquine. L’asiatique semblait heureuse, elle aussi, et souriait comme rarement on avait eu l’occasion de la voir sourire, ce qui toucha Orihime. Sur la photo, la rousse avait un bras dans le dos de Nemu et l’autre autour du cou de Hiyori, tout près d’elle, qui souriait avec sincérité. La jeune Inoue trouva cette photo magnifique. Et alors que l’émotion s’emparait d’elle, elle entendit une petite voix souffler dans son dos :

« Ohayo, ‘rihime. »

Elle se tourna pour apercevoir Nemu qui se frottait les yeux en bâillant. A leur rencontre, Orihime avait tout de suite été impressionnée par le personne qu’était Nemu Kurosutchi. La jeune femme était restée assez froide et distante avec elle les premiers jours, la fixant sans arrêt, sans toutefois lui adresser la parole. Il était vrai que pour quiconque ne la connaissant pas, la superbe asiatique qu’était Nemu, avec son physique parfait, son visage de poupée et son air indifférent, pouvait paraître hautaine et méprisante.

De son côté, Orihime avait surtout été dérangée par cette même expression toujours figée sur le visage de la jeune lycéenne et par ce regard inexpressif qu’elle avait eu l’habitude de poser sur elle. Elle avait un côté robotique : elle ne parlait que lorsqu’elle en ressentait le besoin, ne bougeait que lorsque cela s’avérait nécessaire et ne faisait rien d’inutile. Mais, en passant du temps avec elle, Orihime avait vite compris que Nemu était en réalité une personne au grand cœur, gentille, attentionnée et qui avait simplement une philosophie de vie propre à elle-même. Elles avaient eu quelques occasions passées seules, ensemble, et à chaque fois qu’elles avaient été réunies, presque aucun mot n’avait été prononcé. Et c’était alors qu’Orihime s’était rendue compte qu’une espèce de lien psychique s’était créé entre elles, bien qu’elle ne sache pas l’expliquer.

« Bien dormi ? » S’enquit la rouquine avec un sourire.

Nemu se redressa, sa tresse traditionnelle en pagaille.

« Oui. Il faut dire que la nuit passée nous a toutes épuisées. »

Orihime émit un petit rire, avant qu’une sonnerie ne vienne la faire sursauter. Elle grimaça, le crâne torturé par ce son qui lui semblait tonitruant. Elle mit quelques temps avant d’identifier la source de ce bruit : il s’agissait du téléphone d’Hiyori qui vibrait sur le parquet. Les trois autres filles en furent réveillées et la propriétaire de l’engin dut le bombarder de quatre coups de poings avant que celui-ci ne se taise. Lorsqu’elle fut complètement tirée de son état second, la blonde attrapa son téléphone et grogna lorsqu’elle vit le nom de Shinji s’afficher sur l’écran. Elle maugréa quelques insultes avant de se redresser. 

A l’instant où elle vit ses amies près d’elle, sa mauvaise humeur sembla se dissiper et un sourire étira ses lèvres. Tia se redressa à son tour, en se grattant la tête et Rangiku fit de même. Les cinq jeunes femmes s’entreregardèrent, toutes uniquement vêtues de sous-vêtements, les visages et les cheveux ravagés. Et alors, en chœur, elles éclatèrent de rire sans même en connaître véritablement la raison. Peut-être était-ce encore dû à l’alcool qui parcourait leurs veines. 

Puis, une dizaine de minutes après, elles se levèrent et décidèrent de ranger un peu le bordel qu’elles avaient fichu. Elles plièrent les draps et les serviettes, les culottes qui trainaient sur le sol sans qu’elles en connaissent le comment du pourquoi avant d’aller se doucher une par une. Puis, alors qu’elle enfilait son uniforme dans le salon, Tia tomba sur la photo d’Orihime et Tatsuki, qu’elle caressa du bout des doigts, comme absorbée. Elle ne connaissait pas cette brune sur la photo, son amie ne lui en avait jamais fait mention. Mais elle eut comme une sorte d’intuition et échangea un rapide regard avec Rangiku, tout près, qui observa à son tour le cadre. Mais elles furent coupées quand Nemu lâcha :

« Au fait, il est presque quinze heures, vous savez ? »

-

Une vingtaine de minutes après, les cinq filles pénétraient la cour de leur école en riant de leur bêtise, juste à temps pour assister aux dernières heures de cours. Lorsqu’elles entrèrent dans le hall, seuls quelques élèves s’y trouvaient, et parmi eux, le sombre Ulquiorra Schiffer. Celui-ci se retourna à peine lors de leur arrivée particulière, mais les fixa du coin de l’œil, d’une façon étrange. Et son œil vert intense resta particulièrement rivé sur Orihime, qui passa tout près de lui pour lui faire un grand sourire empli de sincérité avant de disparaître derrière les casiers avec ses amies.

Le lycée tout entier semblait avoir remarqué qu’aucune des cinq jeunes femmes n’était dans son état normal : Tia avait de grosses lunettes de soleil sur le nez, Nemu ne s’était pas tressé les cheveux, Hiyori avait troqué sa moue habituelle contre un gigantesque sourire, Rangiku riait encore plus que d’habitude et Orihime était soudainement prise d’un courage inhumain. Les lycéens semblaient à la fois intrigués et fascinés par la singulière bande qu’elles formaient et les regardaient passer avec de grands yeux. Et quand le reste de la bande, autrement dit la partie masculine du groupe, les vit dans cet état, aucun d’entre eux – ni même Toshiro – ne put s’empêcher de rire. 

Les quelques heures de cours qu’ils restaient furent très rapides et se passèrent dans la joie et la bonne humeur, particulièrement pour Rangiku et Orihime qui n’avaient cessé de rire, au grand dam du professeur d’anglais. 

Et le soir, Orihime dut rester au lycée pour exécuter son heure de colle, comme l’avait voulu la directrice. Mais alors qu’elle nettoyait chacune des tables de la salle de classe, elle se sentit observée. Elle s’arrêta dans son ouvrage. C’était un regard qu’elle connaissait, et qu’elle ne voulait pas forcément croiser. Elle avait acquis cette capacité, depuis peu : elle était devenue capable de reconnaître le poids du regard de chacun. Et ses craintes se confirmèrent lorsqu’elle se retourna et vit Grimmjow sur le pas de la porte, adossé contre le mur, la fixant de ses yeux perçants. Elle le regarda, et dès l’instant où leurs regards se croisèrent, elle vit une lueur changer dans les iris du bleuté. Celui-ci se mit à sourire et, alors qu’ils savaient tous les deux qu’il l’avait reconnue depuis longtemps, il lança :

« Tiens, tiens, qui avons-nous là ? »

Il se décolla de son mur et fit un premier par dans la direction de la rousse. Il s’avançait vers elle d’un pas lent et assuré quand il lâcha d’un ton moqueur :

« La rouquine qui s’improvise femme de ménage. Nettoyer la merde des autres. Cela te sied à merveille. »

Ces mots ne plurent pas à Orihime, elle fit volte-face. Alcool aidant, elle riva son regard à celui du jeune homme, fronçant les sourcils.

« C’est un métier comme un autre, et toute profession doit être respectée. N’es-tu pas content de pouvoir travailler dans des salles propres, grâce à elles ? Assena-t-elle. Alors ne les critique pas, d’autant plus qu’elles ne font pas forcément ça pour le plaisir. »

Le sourire carnassier de Grimmjow s’étira et il s’approcha davantage, contournant les tables, réduisant la distance qui les séparait. 

« Oh, la rouquine s’énerve ! Serait-ce à cause de l’alcool que tu as bu ? »

Il continuait sa route, marchait avec une souplesse phénoménale. Son regard était rivé à celui d’Orihime qui avait l’impression, à cet instant précis, d’être la cible d’un terrible félin. C’était ça : elle était la proie d’un prédateur. Mal à l’aise, Orihime se mit à reculer. 

« J’aurais aimé te voir saoule... Tu- »

Mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’Orihime le coupa sèchement : « Laisse-moi tranquille. » Etonné, Grimmjow arrêta de sourire et la regarda droit dans les yeux. Elle le fixait d’un air féroce, près de la fenêtre, l’air de lui dire : « Ne me cherche pas de noises. Je sais me défendre. »

Le beau jeune homme éclata de rire. Il éclata de rire, avant de brusquement fondre sur elle à une vitesse inhumaine. Le verre plastifié des vitres trembla sous l’impact des bras musclés du bleuté, qui avait coincé Orihime contre la fenêtre. Un sourire aux lèvres, ses bras encadrant son visage, il demanda :

« Quoi ? Tu vas me frapper, moi aussi ? C’est ça ? »

Orihime grimaça, sa tête la lançait violemment. Il se pencha encore plus sur elle et elle se pressa davantage contre la vitre pour s’éloigner de lui, en vain. Elle ne pouvait lui échapper. Et bientôt, elle sentit le souffle de Grimmjow caresser son visage, son odeur virile enivrant ses narines. Elle avait peur de lui. Et pourtant, à cet instant précis, c’était autre chose qui la régissait.

Les yeux de la rouquine se posèrent sur le cou large du jeune homme, puis sur la naissance de son buste sculpté, dévoilé par le col ouvert de sa chemise qui dévoilait les courbes de sa musculature incroyable. D’ici, elle voyait tout : les contours de ses mâchoires carrées et ses légères fossettes, ses canines plus pointues que la moyenne, ses lèvres plutôt pulpeuses, son nez droit. Il était divinement beau, elle s’en rendait de plus en plus compte. Les joues d’Orihime se mirent alors à rougir, son cœur commença à s’affoler et son regard devint fuyant. Elle se mit à respirer légèrement plus fort, ce que Grimmjow ne manqua pas de remarquer. Satisfait de l’effet qu’il lui faisait, il se pencha vers son cou et susurra d’une voix atrocement sensuelle :

« Tu commences à m’intéresser, rouquine... »

Il la regarda du coin de l’œil et la vit écarquiller ses yeux. Mais alors, il la vit être attirée par autre chose et regarder en direction de la porte. Il ne lui fallut qu’une seconde pour trouver l’identité de celui qui les observait depuis l’entrée de la classe. Le sourire de Grimmjow s’étira. Venait-il de jeter son dévolu sur une proie déjà prise pour cible ? Intéressant. Alors, il se redressa et plongea son regard dans celui d’Orihime, la bouleversant un peu plus, avant de souffler :

« Montre-moi jusqu’où tu peux aller. »

Puis, il se détourna d’elle et fit demi-tour. Il remit ses mains dans ses poches et marcha jusqu’à la sortie de la salle de classe, où il passa près du brun aux yeux verts sans un mot, sourire aux lèvres. Puis, il disparut dans la pénombre du couloir, ne laissant qu’Orihime et Ulquiorra dans la pièce. Les deux lycéens se fixèrent pendant de longues secondes, Orihime tentant de retrouver ses esprits, Ulquiorra l’observant sans la moindre émotion. Puis, bientôt, il se détacha de ses yeux en silence. Alors qu’il s’apprêtait à partir à son tour, Orihime, redevenue elle-même, fit un pas en avant :

« Euh... Schiffer-kun. »

L’interpelé s’arrêta et tourna la tête dans sa direction. Orihime détourna le regard et demanda, timidement :

« Euh... Je voulais savoir... P-Pourquoi es-tu ainsi avec moi ? Je... Je me suis excusée, alors... Enfin, je veux dire, tu e- ».

Mais elle fut violemment coupée par le jeune homme qui assena :

« Apprends à cesser de bégayer et reviens me parler après ça. »

Ses paroles furent l’effet d’un boulet de canon à la concernée. Ulquiorra la fixa encore quelques secondes, comme pour voir sa réaction. Et enfin, il tourna les talons, sans un bruit. Mais alors qu’il était sur le point de sortir de la salle de classe, un cri résonna dans son dos :

« Schiffer-kun ! »

Orihime s’avança dans la salle alors qu’il se retournait. Elle fit une grimace lorsqu’il la toisa de ses extraordinaires yeux verts : elle avait peut-être crié un peu trop fort... Et puis, ce qu’elle avait mal à la tête ! Mais elle ne cilla pas et Ulquiorra remarqua la détermination qui brillait dans ses grands yeux gris. Elle fit quelques pas pour s’approcher de lui, riva son regard dans le sien et demanda :

« Pourquoi es-tu comme ça avec moi ? »

A ces mots, Ulquiorra se retourna complètement, et resta figé quelques secondes. Avant de se s’avancer vers elle. Orihime ouvrit grand ses yeux lorsqu’elle le vit continuer de marcher sans s’arrêter et fit un effort surnaturel pour ne pas reculer. Elle resta donc immobile et il s’approcha d’elle jusqu’à ce qu’elle puisse observer les moindres détails de son visage pâle mais intense. Il n’était pas beaucoup plus grand qu’elle, mais étrangement, elle avait l’impression qu’il la dominait de toute sa splendeur.

Son odeur discrète caressa son nez et elle sentit cette même vague électrique la parcourir. Ses membres se mirent à trembler par tant de proximité, ses entrailles semblaient se soulever, son cœur battait si lentement que c’en était inquiétant. Elle était absorbée par son insoutenable regard émeraude. Mais quelque chose clochait. Au lieu d’être intimidée et de penser à reculer, elle se sentait attirée. Pour la première fois, Orihime Inoue se sentait attirée par Ulquiorra. Au sens premier. C’était comme si une force inconnue exerçait une attraction sur son corps, la poussant à se rapprocher un peu plus de lui. Et elle devait lutter pour y résister. Magnétique. C’était plus fort qu’elle. 

« As-tu peur de moi ? »

Ces mots résonnèrent aux oreilles d’Orihime qui resta impassible. Sans ciller, elle répondit :

« Non. »

Ses lèvres semblaient avoir bougé toutes seules. Elle se perdait dans les pupilles verdâtres d’Ulquiorra et paraissait ne plus avoir aucun contrôle sur elle-même. Elle ne savait pas l’expliquer, mais elle n’avait pas peur de lui, à l’inverse de Grimmjow. C’était différent, et même si elle le savait capable de la détruire, elle n’avait pas peur. Au contraire. Elle voulait être près de lui. Orihime fronça les sourcils. Etait-ce l’alcool qui la faisait délirer ? Puis, elle répéta :

« Je n’ai pas peur de toi, Ulquiorra. »

A ces mots, elle vit parfaitement les yeux du concerné s’écarquiller l’espace d’une fraction de seconde, avant que celui-ci ne reprenne sa contenance. Orihime sembla alors retrouver ses esprits, et se mit à bafouiller :

« Je... Euh... Désolée. Je ne sais pas ce qui m’a pris de t’appeler par ton prénom. »

Impassible et silencieux, il darda son regard intense sur elle et la fixa longuement. 

« Tu es étrange. »

Ce furent les dernières paroles qu’il prononça, avant de se retourner et de partir pour de bon.

Orihime resta seule dans la salle, les yeux rivés sur l’endroit où se tenait Ulquiorra quelques secondes auparavant. Etrange ? Oui... C’était vrai que le roux de ces cheveux n’était pas commun, qu’elle avait récemment cassé la gueule d’une fille de son lycée et qu’elle s’était saoulée la veille. Alors oui, c’était vrai. Orihime Inoue n’était pas des plus communes, et son histoire non plus.

Laisser un commentaire ?