Nouveau Monde
Toshiro et Ayumi courraient dans le sombre couloir, celui qu'ils avaient emprunté pour entrer. La jeune fille n'était pas vraiment blessée, elle avait juste quelques bleus. Son partenaire lui, se portait très bien. Cependant, il était gêné. Pourquoi? Lui même ne le savait pas. Était-ce parce qu'il avait fait un câlin à Ayumi? Ou parce qu'ils étaient vraiment proches? Était-ce parce qu'avec elle, il abandonnait son côté glacial? Et qu'il se rendait compte qu'il l'appréciait vraiment?
Il jeta un rapide coup d’œil à la concernée: celle-ci affichait toujours le même regard attendrissant, ses cheveux roses volants dans les airs, tout comme son large tee-shirt noir. Mais le Capitaine fut tiré de sa contemplation: ils étaient arrivés. Kenpachi et Ishida, Rangiku et Yoruichi, Kisuke et Chad, Renji et Rukia, tous les duos étaient présents. Pareille à elle-même, Rangiku se précipita à l'encontre des deux jeunes gens et chuchota: "Alors, c'était comment?"
Ayumi s’apprêtait à lui répondre, mais Toshiro se faufila sous sa vice-capitaine et partit rejoindre les autres. "Tout le monde est là, c'est parfait" commença Yoruichi, "Vous n'aurez finalement pas besoin de suivre nos traces." Les seuls blessés étaient Renji et Ayumi, mais cela ne relevait pas du grave. Alors, après avoir échangé quelques paroles, ils se mirent en route.
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La pièce était immense, digne des plus grands châteaux. Le plafond était horriblement haut, et en forme de dôme, sur lequel s'étendaient de sublimes peintures, pierres précieuses, et d'autres choses luxueuses. Le sol, lui, était simplement fait de marbre blanc avec quelques filets de noir; et les murs étaient d'une couleur blanche, parfaitement propre et pure. A une cinquantaine de mètres d'eux se trouvait un petit escalier de quelques marches seulement. Il menait à une petite plate forme toute blanche, collée au mur opposé, qui flottait tout bonnement dans l'air. Sur cette dernière, il y avait un trône des plus sublimes qu'il soit: grand, de couleur blanche et délicatement orné d'or, il n'avait rien à envier aux trônes des plus grands Rois de l'Histoire de la Terre. Ce fauteuil, qui n'était pas vide, était encadré par quatre ombres, qu'Ichigo ne distinguait pas, à une telle distance.
Sans perdre de temps, Anasaki s'avança d'un pas déterminé vers le trône, emportant avec elle Ichigo. Plus elle se rapprochait, plus elle pouvait reconnaître l'homme qui y était assis, et son visage se crispait. Son ami roux remarquait la rage qui émanait de sa camarade, il en vint donc à conclure que l'homme sur le trône était celui qu'ils appelaient «Seigneur». Après avoir traversé au moins la moitié de la salle, ils s'arrêtèrent à une distance raisonnable, de laquelle ils pouvaient apercevoir les visages de leurs ennemis.
Ils étaient cinq. Quatre puissants reiatsu de niveau de Capitaine, et un, que personne n'aurait réussi à décrire ou mesurer. Anasaki darda un regard froid sur l'homme assis. Il avait les cheveux d'un blanc éclatant, attachés en une haute queue de cheval (la coupe de Shikamaru dans Naruto). Une fine mèche de couleur pourpre glissait le long de son petit front, masquant une partie de l'un de ses yeux, pour finir sa route à la naissance de sa lèvre supérieure. Ses yeux en amande, ni trop gros, ni trop fins, détaillaient méticuleusement les nouveaux arrivés. Ils étaient d'une incroyable couleur, mélange de rouge sang et de bordeaux. Il portait un large et simple pantalon blanc, qui pourtant, ne semblait pas être de piètre qualité; ainsi qu'un haut blanc à manches longues, serré, comportant une large bande de couleur similaire à celle de ses yeux, qui traversait ses pectoraux moulés. Ajoutés à cela, de petits bracelets d'argent ainsi que deux petits anneaux aux oreilles, et un inquiétant, sombre halo qui émanait de son corps. Ichigo grimaça en le voyant, il devait s'avouer qu'il était sacrément beau, musclé et charismatique; puis il posa son regard sur les deux personnes à sa droite.
Une femme aux cheveux couleur cuivre, attachés en chignon, et aux yeux marrons, elle aussi très jolie, grande... mais complètement plate. A ses côtés se tenaient un petit et maigre brun d'une pâleur extrême avec de grands yeux verts. De l'autre côté du trône se trouvaient deux autres personnes: un homme grand et musclé avec de courts cheveux blonds platines et des yeux ambrés, ainsi qu'un énième garçon, tout aussi imposant, aux cheveux ébouriffés, gris argentés et aux yeux bleus. Visiblement, quels qu'ils soient, les Démons étaient des êtres incroyablement beaux.
- Ana... Tu te montres enf-
- Hizoro! Le coupa-t-elle, où est Orihime?
Il la contempla avec ce même visage souriant. Elle avait relevé ses longs cheveux dorés en une haute queue de cheval qui se terminait au milieu de son dos. Ainsi, la couleur de sa chevelure tirait même vers le orange, et Ichigo se surprit à lui trouver d'énormes ressemblances avec Orihime. Elle portait une tenue assez particulière, complexe et peu conventionnelle, qui avait au début surpris le jeune shinigami. En guise de bas, elle avait un pantalon serré élastique noir, qui ne couvrait totalement que l'une de ses jambes, ses hanches et la naissance de sa deuxième cuisse. En effet, seul le milieu de sa deuxième cuisse et le milieu de son mollet étaient recouverts d'un bandage blanc, laissant son genou et le reste de sa jambe nue. Sur le haut du pantalon, au niveau de la taille, se trouvait une ceinture noire ,incorporée dans l'habit, qui était dotée de fermetures.
La moitié de son ventre était dévoilée par le haut qu'elle portait. Un haut noir qui recouvrait la totalité de sa poitrine jusqu'au cou, laissant apparaître son nombril et son dos. Ses bras étaient également masqués par des tissus noirs, et des mitaines dures protégeaient ses poings. La seule arme qu'elle possédait était un sabre, qui ressemblait beaucoup à un zanpakutô. Il était rangé dans un simple étui noir, et on pouvait apercevoir une petite ficelle jaune qui pendait sur le manche de l'épée. Tous ses habits semblaient être faits d'une étrange matière et elle avait en guise de chaussures, de simples bandages qui recouvraient ses pieds. Anasaki était habillée tout de noir, et la seule touche de couleur qu'on pouvait relever de sa tenue était la ficelle dorée de son sabre.
Le fameux Hizoro se redressa sur son siège.
- C'est seulement la deuxième fois que je te vois dans cette tenue, et en possession de l'Orage. Aurais-tu l'intention de me tuer, Ana?
- Si tu ne relâches pas ma sœur, oui, lâcha-t-elle, sans une once d'émotion.
L'homme soupira et plongea son regard dans celui d'Anasaki. L'instant d'une seconde, elle crut y lire de la tristesse, avant qu'il ne reprenne son petit sourire en coin et déclare: «Et dire que pendant toutes ces années... Je n'ai pas remarqué que tu étais la fille de celle que j'aimais et que je haïssais à la fois.»
«Oi, enfoiré! S'écria soudain Ichigo. T'as pas intérêt à avoir touché à Orihime!»
Les regards des six personnes présentes tournèrent tous en sa direction. Les dents serrées, le visage crispé, les sourcils froncés, il toisait Hizoro avec haine. Alors, ce fameux Seigneur fit quelque chose de complètement enfantin. Comme s'amusait souvent à le faire Aizen, il imposa une immense pression spirituelle, que seule Anasaki fut en mesure de totalement contrôler. Les quatre Démons à ses côtés luttaient vainement pour ne pas s'écrouler au sol, et même si Ichigo ne bronchait pas, on voyait que son dos s'était légèrement courbé.«Hizoro, ça suffit!» cria Anasaki d'une voix puissante. «Pourquoi t'intéresses-tu autant à Orihime?» L'homme regarda une dernière fois Ichigo avant de se concentrer sur la Démone. Il sonda son visage quelques secondes et déclara simplement: «Parce que je l'aime.»
Cette annonce eut l'effet d'un boulet de canon. Ichigo fut le plus touché. C'était comme si il venait de se prendre une gifle magistrale ainsi qu'un coup dans ses bijoux de famille. La douleur était s'introduisit dans son cœur, la guerre faisait rage dans son esprit, et la paix n'était visiblement pas décidé à pointer le bout de son nez. Les pires scénarios s'accumulaient dans sa tête, des scénarios qu'il redoutait le plus au monde. Il tenta de réprimer son ressentiment, mais rien n'y fit. Ichigo restait Ichigo. Alors, un masque de colère remplaçant son habituel visage, il dégaina son zanpakutô et fonça sur ses ennemis.
Cependant, il n'eut pas le temps de parcourir dix mètres que les quatre autres Démons se positionnèrent en barrage. L'homme aux cheveux argentés lui fit face le premier. Surprenant Ichigo, il lui lança une puissante bourrasque de vent, qui renvoya le shinigami d'où il venait. Ce dernier chercha à se relever, mais Anasaki lui intima silencieusement l'ordre de rester où il était.
Elle le surprenait sans cesse. En temps normal, elle avait un caractère presque similaire à celui d'Orihime. Mais, de temps en temps, un côté sombre d'elle surgissait, et elle en devenait presque effrayante. Ces deux sœurs avaient toutes deux eut un passé difficile, mais ils se reflétaient différemment sur leur caractère respectif. En effet, la douleur qu'avait vécu Orihime la rendait encore plus douce et attentive qu'elle ne l'était déjà, alors que celle d'Anasaki avait créée en elle une partie plus sombre, où s'entassaient haine, colère et rancœur. Deux sœurs différentes mais à la fois si similaires.
«C'est mon combat.» Ces mots, sortis de la bouche de la Démone, scotchèrent Ichigo. Il la regardait, elle lui tournait le dos. Ne comprenant pas la cause d'un tel retournement, le shinigami s'insurgea: «Mais qu'est-ce que tu racontes? Je sais qu'Orihime est ta sœur, mais elle est aussi très importante pour moi! Je ne vais pas te laisser les affronter seule!» Le silence dura quelques instants, avant qu'Anasaki tourne lentement sa tête. Elle murmura: «Laisse-moi me charger d'eux. Orihime peut arriver à tout moment, et ton rôle, c'est de la sauver. Je compte sur toi, Ichigo."
Il la regarda, surpris. Les yeux d'Anasaki reflétaient parfaitement sa haine, son ressentiment, et il pouvait y lire une immense rage qui ne la quitterait pas de sitôt. Sa voix n'était plus cette voix douce qui la caractérisait, elle et sa sœur. Il en était sûr. La jeune femme allait laisser affluer toute la haine accumulée durant ces millénaires passés. Le carnage allait être terrible. Après avoir échangé un regard entendu avec elle, Ichigo resta en retrait et Anasaki se retourna vers ses ennemis.
- T'es prête, Ana'? Rigola le blond aux yeux ambrés.
- Ta gueule.Les mots étaient secs, froids, brutaux, et quiconque aurait été touché par une telle réponse. Un petit sourire étira les lèvres du Seigneur. Curieux de voir ce qui allait suivre, il chuchota à l'oreille de la femme au chignon. Aussitôt, elle tapa des mains, et des soldats se mirent à affluer dans la pièce. Ils étaient plusieurs centaines, personne n'aurait pu définir leur nombre exact. Mais Anasaki ne se laissa pas démonter.
De sombres sentiments l'envahissaient petit à petit, ces émotions qu'elle avait réprimées pendant si longtemps. Cette sensation qu'elle avait oubliée. L'envie de vengeance. L'envie de tuer ceux qui avaient décimé sa famille et qui l'avaient séparé de sa sœur. La Démone resta immobile. Un lourd silence s'installa dans la pièce, et c'est ce moment que choisirent les soldats pour se jeter sur elle.
Le reiatsu d'Anasaki était stable. Cependant, il n’atteignait même pas le niveau d'un lieutenant du Gotei 13, et Ichigo dut se retenir de lui venir en aide. Et en effet, il eut raison de ne pas s'approcher. En une fraction de seconde, les centaines de soldats furent carbonisés par un incroyable éclair surgit de nulle part. Ichigo écarquilla ses yeux bruns. Durant ce laps de temps, il avait sentit l'énergie spirituelle de son amie s’élever considérablement et dépasser le stade de Capitaine. Elle n'avait pas bouger d'un poil, et son sabre était toujours dans son fourreau.Ichigo ne put s'empêcher d'admirer la Démone. Elle avait tué autant d'ennemis, en même pas une seconde. C'était impressionnant. La femme et le brun pâle étaient impassibles, tandis que les deux autres hommes regardaient Anasaki avec intérêt. Ils furent les premiers à se jeter sur elle, et ne virent pas la mort s'abattre sur eux. Elle attendit qu'ils s'approchent d'elle, attendit patiemment que l'un d'eux l'attaque. Alors, quand le blond tenta de lui couper la gorge avec sa main, elle esquiva et lui attrapa fermement l'épaule opposé. Ainsi, de la foudre apparut sur sa main et elle arracha violemment l'épaule du blondinet qui s'écroula au sol en hurlant de douleur. Sans se préoccuper de son camarade, l'autre homme aux cheveux argentés tenta de lui envoyer des «Lames de Vent» comme il les appelait, mais sans succès. Anasaki évitait toutes les attaques qui se présentaient à elle.
Alors, lorsqu'elle en eut marre, elle se précipita à une vitesse incroyable derrière son ennemi et lui attrapa le poignet. Rassemblant une grande quantité de force elle le propulsa avec précision et il s'écrasa violemment sur le corps du premier Démon. Sans leur laisser le temps de réagir, elle se dirigea vers eux et posta ses deux jambes de chaque côté de leurs hanches, entassés l'un sur l'autre. Le blond souffrant sous le poids de son camarade lui cria une injure avant de sentir un objet tranchant le traverser. Il mourut sans savoir qu'Anasaki avait transpercé leurs deux corps de sa propre main, faisant d'une pierre deux coups.
«I-Impossible...» murmura l'homme aux cheveux gris dans son dernier soupir.
Rapide, et pratique. Lorsqu'elle sentit leur respiration s'arrêter, la Démone retira avec une facilité déconcertante son bras qui était enfoncé dans les deux cadavres. Le sang dégoulinait de son épaule jusqu'à ses ongles et elle décida d'enlever les protections de son bras droit qui étaient sales.
Ichigo la fixait, à la fois impressionné, mais tout aussi choqué. La facilité avec laquelle elle avait transpercé ces hommes le perturbait. Comment pouvait-elle aussi forte? Était-ce parce que sa sœur était en jeu? Ichigo jeta un coup d’œil à ce fameux seigneur, qui ne s'intéressait qu'à Anasaki. Visiblement, il n'avait pas l'intention de se mêler au combat, pour l'instant. Cependant, le moment où il s'y déciderait serait décisif, car Ichigo n'avait jamais vu une telle force émaner d'un homme, et il pouvait affirmer sans hésitations que sa puissance surpassait celle d'Aizen. Pour le moment, il n'avait donc pas besoin de rester sur ses gardes. Et c'est ainsi qu'Ichigo ferma les yeux afin de pénétrer dans son monde intérieur.
Anasaki se tenait droite, immobile, et faisait fièrement face à ses adversaires. Elle avait senti le reiatsu d'Ichigo changer, et avait donc jeté un coup d’œil à son ami. L'esprit d'Ichigo n'était plus là, c'était sa chance. Elle s'avança un peu plus du trône, tout en gardant une distance raisonnable et s'adressa à l'homme du nom d'«Hizoro»:
- Hizoro, as-tu vraiment fait fusionner Kimaya et Orihime? Sais-tu ce que cela implique?
- Ce n'est pas toi qui va me l'apprendre.
- Écoute-moi. Personne ne peut contrôler une telle puissance, même toi!
- Je le sais bien. Et je n'ai jamais voulu contrôler ses pouvoirs. Je m'en contre fiche. Tout ce qui m'intéresse, c'est elle, et elle seule.
Cette dernière phrase affola secrètement Anasaki. Que voulait-il dire? Était-il vraiment tombé amoureux d'Orihime? Ou n'était-ce qu'un prétexte pour mettre de son côté la Démone la plus puissante de tous les temps? La jeune femme était perdue. Cependant, il y avait une chose dont elle était sûre. Jamais, ô grand jamais elle ne laisserait sa petite sœur aux mains de personnes dangereuses, et encore moins à celles de l'homme qui avait décimé sa famille. Et elle était prête à tout pour aboutir à ses fins. Elle l'avait cherchée, pendant des années et des années, ou plutôt des millénaires, et juste quelques semaines après l'avoir retrouvée, on la lui arrachait de nouveau. Impardonnable. C'était tout simplement impardonnable.
Mais, à ce moment, Anasaki fit un geste qui différait totalement de ces sentiments. Prenant sur elle à un degrés inimaginable, elle posa son genou à terre, ainsi que sa main droite et baissa la tête vers le sol. D'une voix détachée, porteuse d'aucune émotion, elle déclara sereinement: «Seigneur Hizoro. C'est en mon nom et en toute connaissance des conséquences que j'aimerai vous soumettre une requête. S'il vous plaît... Veuillez relâcher la Princesse Orihime Inoue. Ainsi, même si je suis consciente que ce n'est qu'une médiocre compensation, je vous jure fidélité, et je vous offre mon corps, mon âme ainsi que tout ce que j'ai en ma possession, en mon pouvoir. Je vous en supplie, Seigneur, veuillez adhérer à mon humble demande, et je ferai tout ce que vous me direz de faire, sans exception.»
Hizoro fut énormément surpris. Contrairement à ses deux soldats restants, il n'avait pas rit. Non. Il avait simplement posé un regard plus intense sur son interlocutrice, dont il ne percevait pas le visage. D'un geste, il intima le silence à ses subordonnés, puis plissa les sourcils. Anasaki était vraiment forte. S'agenouiller et supplier son ennemi de libérer sa sœur, même si cela demandait d'en payer le prix de sa propre vie, était une chose qui demandait beaucoup de courage.
Il esquissa un petit sourire, avant de répondre: «Anasaki... Je dois avouer que tu me surprends sans cesse. Tu devrais arrêter de te rabaisser comme ça, ta proposition était vraiment alléchante. Cependant... Je ne peux l'accepter. Orihime est à moi.»
La blonde vénitienne se releva alors. Elle leva un visage impassible vers lui, et peu à peu, cette expression froide se transforma en un masque de hargne et de colère. Et c'est les mâchoires serrés qu'elle siffla: «Et bien, je vais devoir te la reprendre de force.»
A ces mots, les deux soldats restants n'hésitèrent pas: la femme se retourna vers le mur derrière elle et se mit à courir dessus, à la verticale. Une fois arrivée à une haute distance, elle se propulsa en direction d'Anasaki. Son coéquipier, le petit brun pâle, était, quant à lui, en train de courir vers elle. Étrangement, la Démone ne bougea pas et attendit patiemment que ses ennemis viennent à elle. Le brun plaça ses mains tendues devant lui, tout en continuant sa course, tandis que sa camarade volait toujours dans les airs. Arrivé à une faible distance d'Anasaki, il la contourna pour pouvoir l'attaquer de dos, au moment où la femme aux cheveux couleur cuivre s’apprêtait à la frapper.
Anasaki était encerclée: une attaque frontale, et une attaque de dos. Mais une si simple technique ne put venir à bout de la puissante Démone. Ne montrant aucun signe d'efforts quelconques, elle bondit simplement dans les airs, laissant les deux autres Démons s'attaquer mutuellement. L'homme asséna un violent coup de poing enflammé dans les côtés de sa camarade, et cette dernière lui poignarda la poitrine d'une fine lame. Elle les avait eus.
N'ayant nullement l'intention de faire preuve de pitié, elle les acheva avec tous deux avec un nouvel éclair surgit du ciel qui carbonisa leur corps. Pour elle, c'était simple, facile, alors qu'ils avaient tous le niveau d'un Capitaine. Hizoro était très agréablement surpris. Visiblement, la Démone lui avait dissimulé, non seulement sa véritable identité, mais aussi sa véritable puissance.
Mais maintenant, Anasaki allait faire face à un adversaire beaucoup plus fort. Néanmoins, aucune trace de peur ou d'hésitation n'apparaissait sur son visage, impassiblement énervé. Aucun mot ne sortit de la bouche des deux adversaires, pas besoin de parler lors d'un combat à mort. Mais, alors que la Démone s'approchait dangereusement du trône, celui qui y était assis ne bougeait pas d'un poil.
Anasaki s'arrêta à une dizaine de mètres de lui. Elle plongea son regard assombri par la haine dans celui, intéressé, d'Hizoro. Alors, elle envoya sa main derrière son dos et la posa délicatement sur le manche de son sabre, qu'elle empoigna. Puis elle commença à incanter quelques paroles dans cette fameuse langue inconnue qu'elle utilisait souvent, tout en dégainant son sabre, d'une incroyable lenteur. Plus elle le sortait de son fourreau, plus ses yeux devenaient verts. Contrairement à tous les autres Démons Spécialisés, aucun vent ne fit voleter ses cheveux d'or, et aucun reiatsu n'émanait d'elle.
Cependant, quand elle eut complètement dégainé son sabre, un immense halo doré, mélangé à du noir, l'entoura. Concernant son sabre, il s'agissait d'un nodachi, plutôt petit et large, avec un manche noir tressé. Sa lame était d'une rare beauté. La partie coupante était d'une hallucinante couleur dorée, brillante et parfaitement lisse; tandis que la partie supérieure de la lame, celle qui était moins en contact direct lors d'un combat était d'un noir profond. La petite ficelle dorée incorporée dans le sabre s'enroula autour du manche et du poignet d'Anasaki. Elle fit quelques mouvements avec son épée, elle était prête.
Et c'est ainsi qu'elle s'élança, sabre à la main, contre le ravisseur de sa sœur. Arrivée à une certaine distance, elle prit son sabre en main et l’abattit du haut vers le bas. Alors, une sorte de croc de foudre fondit sur Hizoro, qui n'avait toujours pas bougé. Anasaki se posa sur le sol et regarda calmement l'éclair qui se dirigeait à une vitesse impressionnante vers son ennemi. Mais c'est à cet instant qu'Ichigo sortit brutalement de son monde intérieur, et qu'Anasaki écarquilla ses jolis yeux verts de stupeur. Une personne. Quelqu'un avait détourné l'attaque de la Démone, qui pouvait s'apparenter à un surpuissant «Getsuga Tensho» de foudre. Cette personne n'avait eut besoin que d'une main pour faire dévier l'attaque jusqu'au mur de derrière, qui fut d'ailleurs détruit.
Et cette personne, ainsi que le reiatsu qui émanait d'elle, tout l'Empire l'avait ressenti, et tous ceux venus du Monde des Humains l'avait reconnu.
Il n'y avait pas de doute. La détentrice de cet incroyable énergie spirituelle n'était autre qu'Orihime.
Voici donc mon douzième chapitre! Je suis désolée d'avoir mit tant de temps à le publier, mais j'ai commencé une deuxième fan fiction récemment: «Les Deux Dragons» cross-over entre Fairy Tail et Bleach (que je vous invite d'ailleurs à aller lire), alors je suis un peu en retard!En espérant que ce chapitre vous plaise:) et un grand merci à tous ceux qui me lisent!