Nouveau Monde

Chapitre 10 : La mort d'un ami

3935 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:51

C'est en vous souhaitant une très bonne fête de fin d'année que je vous dévoile mon chapitre numéro 10, un peu court et assez triste!

 

 

Les trois combattants s'attaquaient sans relâche depuis un bon moment maintenant. A deux contre un, on aurait pu penser que le fameux duo "Renruki" gagnerait haut la main, et bien non. Leur adversaire, le Démon Keitaro, était d'une force incroyable, et il semblait également être doté d'une endurance hors norme. Rukia et Renji étaient les seuls à ne pas avoir obtenu d'aide de la part d'Anasaki, car celle-ci n'avait pas su leur trouver de plan adéquat. En effet, selon elle, les capacités de Keitaro semblaient évoluer d'année en année, et il mettait à chaque fois de nouvelles techniques au point. Alors, la sœur d'Orihime avait confié aux deux shinigamis une sorte de téléphone typique du coin qui l'avertirait si ils avaient besoin d'aide, et elle rappliquerait aussitôt.

A force, Renji était un peu essoufflé, mais il s'élança encore sur son adversaire en criant : "Encore une fois!"

Il abattait rapidement son sabre, et avec force, mais Keitaro ne paraissait pas du tout en difficulté, se contentant d'esquiver les attaques. Le roux était en rogne, il se sentait impuissant et détestait ça. Il était simplement hors de question qu'Anasaki vienne à leur rescousse!

"Danse, Sode no Shirayuki! Deuxième Danse : Hakuren!"

Renji s'était éloigné de Keitaro. Le Démon se retourna et vit Rukia planter quatre fois son sabre dans le sol. Les quatre lames s’enfoncèrent et disparurent complètement, puis la shinigami dirigea la pointe de son zanpakutô vers lui. Il ouvrit de grands yeux, avant de voir une avalanche de neige lui foncer dessus. Il fut totalement recouvert de glace, congelé.Rukia se précipita vers Renji.

- Ça va? s'enquit-elle.

- Oui, t'occupes pas de moi, je vais bien. Tu penses que c'est fini?

- Bien sûr que non. Si l'Espada n°6, Grimmjow Jaggerjack s'est défait sans problèmes de cette technique, je pense qu'il en sera de même pour lui.

- Que fait-on?

- .. Je ne sais pas.

Et la crainte de Rukia se réalisa. De là où elle était, elle put voir les pupilles grises de celui-ci s'éclaircirent énormément, si ce n'est devenir bleues. Alors, les plantes aux alentours s'agitèrent. Rukia mit en garde Renji, avant d'être attrapée par de solides lianes qu'elle n'avait vu venir. Son ami cria son prénom, et tenta de la délivrer, mais il fut rapidement fait prisonnier à son tour. Les plantes, qui semblaient vivantes, les avaient séparés de leur zanpakutô, avant que Renji ne puisse activer son Bankai. Le roux pesta en se débattant du mieux qu'il pouvait mais une voix retentit : "Inutile"

Son regard se posa automatiquement vers le bloc de glace qu'avait formé l'attaque de Rukia. Cette voix, elle appartenait sans aucun doute à Keitaro, Démon des Plantes. Il cessa de se débattre et put observer la façon dont les plantes vinrent frapper violemment le bloc, le brisant peu à peu. Lorsqu'il fut totalement cassé, le brun secoua ses habits et retira la neige qui s'y trouvait. Il s'étira, attitude purement provocatrice, et posa un regard indifférent sur Renji, ligoté, ainsi qu'un coup d’œil plus intéressé vers Rukia, également emprisonnée.

"Rukia-kare, c'est vraiment pas cool d'm'attaquer comme ça." Il s'avança vers eux, et voyant qu'elle ne comptait pas répondre, il continua : "Mais t'inquiète pas, j'vais te donner l'occasion d'te rattraper."

Alors, il cessa de regarder Rukia, et se tourna vers Renji. Il s'avança vers lui, d'une démarche assurée, sans prêter attention aux cris de la brune lui interdisant de le toucher. Le roux ne pouvait bouger, il dut se faire à l'idée qu'il ne pouvait pas lui résister, en tout cas, pas dans cette position. C'est donc ainsi qu'il vit les mains de Keitaro se poser sur son torse, ses lèvres se mouvoir et les cheveux de ce dernier se soulever. Il ne sentait rien, ni douleur, ni changement.

Il toisa son ennemi, qui semblait contrôler la situation dans son ensemble. Ce dernier s'éloigna de sa victime quelques instants après et se dirigea de nouveau vers la deuxième shinigami."Nous allons faire un jeu, ma petite Rukia."

Celle-ci affichait toujours sa mine qui semblait naturellement triste et désolée, et était visiblement agacée par son adversaire.

- Qui a dit que je voulais jouer? 

- Qui a dit que je te laissais le choix? rétorqua-t-il.

Il avait marqué un point. Ils étaient tous les deux ligotés, et qui plus est, en terre ennemie; ils n'étaient donc évidemment pas en position de force. Rukia songea à appeler Anasaki, mais elle se ravisa : le sauvetage d'Orihime dépendait complètement de la réussite de cette mission.

"Je te laisse 60 secondes."

Keitaro parlait lentement, comme pour faire durer le suspens, tandis qu'elle attendait patiemment.

"Si d'ici là, tu ne m'as pas embrassé..." commença-t-il avant de pointer son doigt sur Renji, "il mourra."

Les yeux de Rukia s'écarquillèrent. Elle chercha des mots, de quoi répondre, mais aucun son ne parvint à sortir de sa bouche, si ce n'est un petit : "H..."

A cet instant, elle sentit son corps flotter dans le vide : ses liens avaient disparus. Elle posa gracieusement ses pieds sur le sol, cherchant des yeux son sabre, qui était toujours retenu prisonnier. Automatiquement, elle regarda Renji. Contrairement à elle, il était toujours en l'air, et elle put remarquer qu'une sorte de fine couche aux propriétés végétales était apparue à l'emplacement de son torse sur lequel s'étaient posées les paumes du Démon, quelques instants plus tôt. Par dessus cette couche s'inscrivit le nombre "60", en écriture au style gothique.

Elle se précipita vers lui, mais, étant trop petite pour pouvoir l'atteindre, elle dut se propulser en l'air pour pouvoir être à sa hauteur. 58 secondes. Elle tenta de défaire les liens qui retenaient Renji, sans succès.

"Rukia, laisse moi, et cherche plutôt un moyen de le battre!"

Mais Rukia n'écoutait pas, elle continuait à tirer sur les lianes, qui ne semblaient pas vouloir céder, ni même bouger. Renji ne voyait pas ses yeux, mais ses dents, elles, étaient tellement serrées qu'un fin filet de sang coula depuis ses lèvres. 50 secondes.

- Rukia, t'as pas le temps! Écoute moi! 

- En effet, tu devrais l'écouter.. conseilla Keitaro.

Rukia resta immobile. Elle serrait les poings, énervée comme pas possible.

"Calme-toi... Rukia." avait chuchoté Renji, de manière à ce que Keitaro ne l'entende pas. Son amie leva ses yeux vers lui, et il put relever que son visage était crispé par la colère. Il continua : "Je crois en toi, je sais que tu vas réussir." Et petit à petit, le visage de la brune s'adoucit, en réaction aux encouragements de son ami. Il lui adressa ensuite un de ses sourires si familiers et la shinigami hocha la tête, dans un tout nouveau état esprit. Il ne restait que 41 secondes, elle devait faire vite.

Alors, elle se mit à courir en direction de son ennemi, et se posta à quelques mètres de ce dernier. 

"33e technique de destruction : flammes bleues de l'anéantissement!" s'exclama-t-elle, avant qu'un énorme tir de feu bleu se projette sur Keitaro. Il l'esquiva facilement, mais remarqua que la fumée produite par cette attaque l'empêchait de voir Rukia. Il resta immobile, visiblement pas enclin à se lancer dans une partie de cache-cache.

"4e technique d'immobilisation : Corde rampante!" cria-t-elle de nouveau, faisant apparaître une corde d'énergie qui immobilisa le Démon. Celui-ci ne semblait pas inquiet, et regardait son adversaire, qui était réapparue derrière la fumée.

"On dirait qu't'es vraiment pas encline à m'embrasser.." soupira-t-il.

La concernée jeta un rapide coup d’œil vers Renji : il ne restait que 27 secondes, et elle remarqua avec horreur que la couche végétale recouvrait maintenant plus de la moitié du corps de Renji. Elle se ressaisit et enchaîna : "Détruis-toi, ô chien noir de Rondanini ! Lis, enflamme-toi, puis dévores ta propre gorge ! 9e technique d'immobilisation : Frappe".

Alors, une lumière rouge engloba Keitaro, qui visiblement, n'arrivait plus à bouger. Il ne semblait pourtant pas apeuré, ni même sceptique, et continuait d'observer Rukia, sans tenter de se libérer.

"73e technique de destruction : lotus jumeau des flammes bleues de l'anéantissement!!" 

Elle avait crié ces mots, juste avant qu'un énorme jet de feu bleu attaque le brun. Les yeux de ce dernier s'écarquillèrent un peu, avant qu'il ne se prenne de plein fouet l'attaque de Rukia.Le kido de Rukia s'était propulsé au delà même de sa cible, détruisant une partie du mur de derrière. La fumée envahissait la pièce, et la jeune femme ne savait pas si sa proie avait été touchée. Elle était sur ses gardes, prête pour une éventuelle attaque, quand elle vit avec stupéfaction que Keitaro tenait toujours sur ses jambes, bien qu'étant un peu blessé.Devant lui se tenait une sorte de barrière verte, qui avait du le protéger de l'attaque. Rukia pesta, et Keitaro fut libéré de l'empire du Kido. A la 15è seconde, elle regarda de nouveau en direction de son ami et étouffa un cri de stupeur. Renji était presque totalement recouvert de vert, à part sa tête. Il avait du mal à respirer, mais lorsqu'il sentit le regard de son amie se poser sur lui, il fit un faible sourire, comme pour lui faire croire que tout allait bien.

Rukia était paniquée, si elle ne faisait rien, Renji allait mourir! Ses yeux étaient brillants, elle abandonna son calme habituel et s'adressa à Keitaro, d'une voix fébrile : "Relâche-le! C'est bon, tu as gagné! Je t'en prie, relâche-le!" Sa respiration se faisait rapide, haletante, et son joli visage à la mine habituellement triste s'était transformé en un masque d'affolement.Keitaro l'analysait, tout sourire avait disparu de son visage. Il attendait, patiemment et constata avec surprise que Rukia luttait pour garder son sang-froid. Elle regarda une dernière fois Renji, avant de fermer les yeux. Il ne lui restait que 11 secondes. Que pouvait-elle faire pendant ce laps de temps ? Elle inspira lentement, puis expira, pour se calmer. Son visage se détendit petit à petit, ses poings se relâchèrent. "Je dois le faire!"

A la neuvième seconde, elle rouvrit brutalement les yeux et plongea son regard déterminé dans celui de Keitaro :

- Je vais le faire.

- Quoi?

- .. Je vais t'embrasser.

Le Démon regarda la Shinigami avec surprise, il allait enfin l'avoir, son bisou! Un fin sourire s'étira sur son visage, et il en oublia même que le shinigami roux était en train de suffoquer. Rukia fit un premier pas, hésitant, puis s'avança plus sereinement vers lui. Sept secondes avant la fin du compteur, elle se trouvait devant lui, à une distance d'une vingtaine de centimètres seulement. Il était grand, et très beau. Keitaro attira le regard de Rukia, et celle-ci se retrouva à admirer ses magnifiques iris de couleur grise. Le Démon prit le visage de son adversaire entre ses mains et rapprocha dangereusement le sien. Son regard alternait entre les lèvres pures de la brune, et son sublime regard à la couleur envoûtante. Dominant Rukia par sa grande taille, quelques mèches de cheveux du Démon caressèrent la peau de la jeune fille, qui sentait maintenant le souffle de Keitaro sur son visage. A la sixième seconde, les battements du cœur de la petite Kuchiki s'accélérèrent quelque peu, et son visage s'empourpra légèrement. Le Démon des Plantes remarqua ces petits changements, et ne put s'empêcher de penser qu'elle était réellement mignonne. Alors, ce dernier ne fit pas durer l'attente plus longtemps, et posa ses lèvres sur celle de Rukia. Même si elle s'y attendait, elle fut surprise et eut un moment de réaction.

5 secondes : Rukia enlaça de ses bras le torse de Keitaro, qui fut agréablement surpris, collant leurs deux corps. Satisfait, il augmenta l'intensité du baiser et alla même jusqu'à passer sa langue sur les lèvres mouillées de Rukia. Cette dernière était perturbée. Keitaro embrassait bien, il n'y avait aucun doute la-dessus, et malgré les circonstances, elle ne pouvait nier qu'elle trouvait cela clairement agréable et entraînant. Cependant, toutes ses pensées étaient dirigées vers Renji, et elle dut s'avouer à elle-même qu'elle aurait préféré que ce soit lui, le premier à l'embrasser. Car oui, depuis qu'elle était devenue shinigami, Rukia n'avait plus exercé de genre de choses. 

Cela faisait maintenant 4 secondes que les deux s'embrassaient, 4 secondes que Rukia avait enlacé le corps de Keitaro sous les yeux de Renji, dans lesquels on pouvait lire tristesse, ressentiment et colère. L'ami de Rukia était vidé de toute force vitale, il ne pouvait plus bouger et savait pertinemment que le geste de Rukia était vain. Le shinigami ne pouvait déjà plus respirer, et dans la dernière seconde du compte à rebours, ses yeux furent également recouverts de cette fameuse couche végétale qui lui ôtait la vie.

Rukia s'écarta de Keitaro. Elle le regardait dans les yeux, sans voir qu'il semblait désolé. Elle murmura : "Excusez-moi..." Et il fronça les sourcils, ne comprenant pas non plus. Alors, il suivit le regard de la shinigami, et ses yeux se posèrent sur ses pieds, où il constata avec stupéfaction qu'une sorte de barrière cubique se formait. Il leva les yeux vers Rukia et lui fit un sourire : "Je vois.. Anasaki vous a bien équipé. Elle est impressionnante, celle-là!" Il avait déjà complètement été enfermé dans le cube, qui s'était formé extrêmement plus rapidement que lors du combat contre Fubuki, le Démon de la Neige.

Rukia regarda tristement le cercueil temporaire de Keitaro et se tourna en direction de Renji, un grand sourire étirant ses fines lèvres : "Je l'ai fait, Renji!"

Cependant, la vue à laquelle elle fut confrontée, elle n'y était pas préparée. Son sourire s'effaça aussi vite qu'il était apparu, et le visage de la shinigami se décomposa. Renji avait totalement été recouvert par l'enveloppe végétale, Rukia arrivait trop tard. Elle resta immobile devant ce spectacle pendant un long moment, tétanisée. Elle n'osait s'approcher, comme si elle avait peur d'être confrontée à la réalité. Toute force semblait la quitter, toute raison l'abandonnait, et elle ne pouvait exécuter le moindre mouvement. La peur l'envahissait, elle était effrayée à l'idée de n'avoir pu sauver son ami.

[ Vous pouvez mettre cette musique en fond, si vous le désirez : https://www.youtube.com/watch?v=U7riVArX7gY ]

"Non.. Non.. Renji!!"

Après avoir recouvré ses esprits, elle se lança dans une course folle, récupérant brutalement son sabre au passage, et se propulsa dans les airs pour trancher violemment la liane qui maintenait le cocon en l'air. Il tomba au sol, sans toutefois se briser et Rukia s'agenouilla au près de lui. Elle examina rapidement le cocon, à la recherche d'une quelconque brèche qui lui aurait permis de sauver son ami. Elle bougeait la tête rapidement, catastrophée. Et après avoir conclu que le cocon était complètement lisse, elle tenta de le déchirer, brisant ses ongles, mais rien n'y faisait, il était trop résistant. Les yeux de Rukia brillaient de plus en plus, elle ne voulait pas y croire, ni admettre qu'elle était arrivé trop tard.

"Renji... Je t'en prie, ne me laisse pas... Renji!" Rukia perdait peu à peu la raison, elle ne supporterait pas de perdre Renji. Même si elle savait ses gestes insignifiants, elle continuait de s'acharner sur la couche végétale, priant pour que son fidèle camarade ne soit pas mort. Tout en continuant, elle hurlait le nom de son ami, en proie au désespoir. Ses mains saignaient, écorchées, ouvertes, blessées; mais Rukia n'abandonnait pas. Renji ne pouvait pas mourir, Renji ne devait pas mourir! Alors, elle prit en main son sabre et tenta de déchiqueter le cocon. Et ne constatant aucun résultat, elle se leva avec peine, dans l'espoir d'une nouvelle tentative. Elle inspira lentement, essayant de se calmer, mais c'était impossible, elle ne contrôlait rien. Alors, prise de faiblesse, elle lâcha son zanpakutô, flancha et ses jambes se dérobèrent sous son corps. Elle tomba en se cognant la tête sur le sol, prise de vertige. 

Sans même se laisser le temps de récupérer, elle s'appuya sur ses bras tremblants et tenta de se relever une nouvelle fois, avec beaucoup plus de mal. Elle chancela jusqu'au corps de Renji et, après avoir réuni le peu de force qu'il lui restait, elle y planta de toutes ses forces Sode no Shirayuki, au risque de blesser Renji si il parvenait à transpercer le cocon. Mais celui-ci semblait indestructible, ce qui eut pour effet d'intensifier le désespoir de Rukia. 

Cette dernière tomba alors à genoux, affligée comme jamais. Ses pupilles, comme chacun de ses membres tremblaient. La brune abattit ses petits poings ensanglantés sur le cocon, criant de sa voix qui avait perdu tout son calme habituel. Plus le temps passait, plus la douleur l'envahissait, et sa force la quittait. Quelques instants après, elle s'arrêta, à bout de force. Une goutte tomba sur le cercueil de Renji, puis deux, puis trois. Rukia avait fondue en larmes. Ses beaux yeux pétillants étaient maintenant remplis d'une tristesse, d'une amertume sans égale. Les larmes de la shinigami se mélangeaient avec le sang qui coulait de sa lèvre, du à la pression qu'infligeait ses dents sur celle-ci, puis tombaient lentement sur l'enveloppe végétale. Cela faisait bien longtemps que la petite Kuchiki n'avait pas pleurer, et cela ne lui avait pas manqué. Rukia tentait de retenir ses gémissements, sans succès. Elle était si accablée, tellement en détresse qu'elle se surprit à vouloir appeler l'un de ses amis au secours. Même si elle n'en fit rien, elle cessa de contenir sa tristesse et ferma les yeux, le coeur plus serré que jamais.

Rukia n'avait qu'une seule image en tête : Renji qui lui souriait. Elle posa la tête sur le cocon, toujours en pleurs.

Elle devait se faire à l'évidence : Renji n'était plus là. Et pourquoi? Simplement parce qu'elle n'avait pas voulu embrasser un homme, ou du moins, pas assez tôt. L'affliction de Rukia se transforma peu à peu en rancœur, contre elle-même. Renji, celui qui avait toujours été là pour elle. Renji, son ami d'enfance, au caractère bien trempé. Renji, cet imbécile si têtu et arrogant qui avait le don de la rassurer. Renji, qui sous ses airs de sauvage, était en fait doté d'un cœur si grand, si bon et si loyal.

Renji...

Renji...

Renji...

Cet homme qui n'avait jamais découvert les sentiments qu'éprouvait sa fidèle camarade à son égard. Cet homme était maintenant mort... et il était trop tard.

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