Nouveau Monde

Chapitre 9 : Combats

7414 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:36

 

Un grand brun, costaud, marchait aux côtés d'un binoclard, à sa droite. Celui-ci, habillé tout en blanc, le regardait en coin d'un air méfiant.

- La Démone de l'Amour, hein? pesta le plus grand. Pourquoi il a fallut que j'tombe sur celle-là?

- Anasaki t'a expliqué, tu auras l'avantage.

- Pff. Un combat gagné d'avance, ça en vaut même pas la peine!

Le reste du chemin se fit dans un silence total. Visiblement, les deux combattants ne semblaient pas être meilleurs amis. Ils avancèrent calmement jusqu'à une deuxième porte, du même style que la première. L'adolescent aux cheveux noirs avec des reflets bleus, avança sa main vers la poignée, dans le but d'ouvrir la porte. Mais, d'une rapidité hallucinante, l'homme derrière lui frappa la porte de son pied, et celle-ci tomba au sol, dévoilant une grande pièce. 

- Zaraki, espèce d'imbécile! Prends plus de précautions! Et si on s'était fait attaquer par surprise?! s'écria le gars aux lunettes.

- La ferme, rétorqua le grand brun. On est là pour se battre, alors fais pas ta chochotte.

Il n'eut pas le temps de protester, une sorte de flash les frappa aussitôt. "Qu'est-ce que c'est que ça?! Une attaque!?" cria l'adolescent. La lumière qui les aveuglait ne dura qu'une seconde, et lorsqu'elle eut disparut, les deux bruns se retrouvèrent face à une femme, blonde, aux yeux verts.

Ses longs cheveux étaient totalement tressés et tombait jusqu'à ses fesses, aucune mèche ne dépassait. Elle portait une longue jupe violette foncée, complètement fendue des deux côtés, qui laissait apparaître la totalité de ses jambes et ses pieds nus. Étant donné qu'elle traînait devant et derrière, on aurait pu penser qu'il ne s'agissait pas d'une jupe, mais plutôt de deux longs bouts de tissus attachés entre eux par une ceinture dorée. Elle était également vêtue d'un t-shirt bustier, de la même couleur, qui comme la jupe, était décoré de petits ornements dorés. Sur son épaule droite était juchée une sorte d'écharpe en plumes blanches, et ses mains, ainsi que ses poignets, étaient recouverts de jolies protections. Elle n'était pas très grande, formée, et tenait dans ses mains quelque chose qui s'assimilait à un appareil photo.

La pièce était totalement blanche et ordinaire, il n'y avait que des murs. Cependant, ces mêmes-murs étaient recouverts d'un nombre incalculable de photos d'hommes, plus beaux les uns que les autres. Ishida se mit sur ses gardes, alors que Zaraki restait toujours le même, indifférent et décontracté. Cette femme était très jolie, elle leur souriait, et fit disparaître l'appareil qu'elle tenait dans les mains.

- Je m'appelle Aiko, Démone de l'Amour, salua-t-elle, en baissant son dos en avant. Quels sont vos noms?

- Zaraki.

- Ishida. Quelle était cette lumière, à l'instant?

- Ah oui, je vous ai pris en photo, répondit-elle en accompagnant un sourire sincère à ses paroles. Cela ne vous dérange pas? J'accroche aux murs de cette salle les photos de tous les hommes que je rencontrent.. et qui se prennent dans mes filets, aha. 

Elle ne semblait pas méchante, innocente, et se grattait la tête, comme gênée. Elle n'avait pas l'air de mesurer l'impact de ses paroles, ni même de sa beauté. Ishida, d'ordinaire insensible (ou presque) aux femmes ne put s'empêcher de constater que toutes les Démones qu'il avait rencontré était d'une beauté sans pareille, et qu'Orihime n'échappait pas à cette règle.

- Pff, comme si on allait se laisser battre! rétorqua Zaraki, un large sourire sur son visage. On est pas là pour parler d'amour.

- Ah oui, et pourquoi êtes vous là? demanda-t-elle, avec une petite moue sincèrement surprise.

- Pour récupérer les souvenirs d'une certaine Orihime, tu vois qui c'est, hein?

- La Princesse? Elle est vraiment magnifique, cette femme! C'est votre amie?

- Oui, et nous comptons bien la ramener avec nous.

- Vous en avez de la chance d'avoir une fille pareille, j'aimerai tant être comme elle! Cependant, je ne peux vous laisser récupérer ce que vous cherchez.. Cela causerait du tort à Hizoro-sama... Excusez-moi!

- De toute façon, nous n'avons pas besoin de ta permission; asséna Ishida en redressant ses lunettes. Autant commencer les combats de suite.

La fameuse Aiko eut un temps de réaction, in-habituée à ce type de garçon. Elle fronça les sourcils et dit : "T'es vraiment pas normal toi, je suis sûre que t'as pas vraiment de succès dans la vie, hein?". Zaraki ne put s'empêcher d'émettre un petit sourire moqueur, tandis qu'Ishida résistait à la tentation de répondre à la provocation, indigné. Alors, rompant toutes conversations, il fit apparaître son arc de Quincy, et se mit en place. Sans laisser le temps à la jolie fille de protester, il la bombarda d'un nombre incalculable de flèches, mais la Démone se fit un plaisir de toutes les éviter, ou de les parer. Elle avait sortit et placé dans sa main un katana, large et petit, et bougeait son corps à une rapidité hallucinante, dansant avec les flèches du Quincy.

Bien qu'on l'avait prévenu de la puissance de la Démone, ce dernier ne put s'empêcher d'être impressionné. "Zaraki!" cria-t-il, avant de s'élancer vers la droite, ne cherchant visiblement pas à attaquer de front la Démone. Alors, Zaraki se jeta sur elle, son zanpakutô à la main, un énorme sourire sur sa face balafrée. Ils se firent ainsi face pendant plusieurs minutes, grand sabre contre petit, grand brun contre petite blonde. Le Capitaine de la 11è division attaquait son adversaire sans relâche, même si il n'y mettait pas toute sa force et Aiko encaissait chacun de ses coups avec rapidité et élégance, même si de temps à autre, un bout de sa jupe, une mèche de cheveux ou autre se coupait. En effet, elle ne pouvait pas se battre correctement contre lui tout en gardant Ishida à l’œil. Elle le voyait courir autour d'eux, plaçant à intervalle régulier une de ses épées bleues qui étaient accrochées à sa taille. Perturbée par cet adolescent et ses gestes, la jolie femme ne vit pas le coup de Zaraki venir et elle se fit tailler en bas du cou. La blessure n'était pas très profonde, mais le sang coulait abondamment, ce qui faisait visiblement très plaisir à l'homme qu'elle combattait.

Elle s'écarta un peu pour éviter d'autres blessures et jeta de nouveau un coup d’œil à Ishida. Celui-ci semblait avoir fini sa mise en place, car il appela son partenaire, qui se retira aussitôt du combat. Cependant, la Démone de l'Amour n'était pas dupe, elle se doutait bien qu'elle ne devait pas rester dans le pictogramme du Quincy. Alors, lorsqu'elle vit Zaraki s'éloigner d'elle, elle mit en mouvement ses bras, et incanta rapidement dans une langue étrange. La couleur émeraude de ses yeux s'intensifia radicalement, et elle lança à une vitesse étonnante une petite chose de couleur rose, sortie de ses mains. Le brun en face d'elle fut donc touché au torse par ce fameux nuage, plus précisément à l'emplacement de son cœur. Il ne semblait nullement surpris, et son coéquipier non plus, ce qui agaça un peu Aiko. 

Lorsque Zaraki fut totalement hors de portée de la Démone, Ishida s'approcha de l'une des épées, plantée au sol. Il sortit un petit tube de sa poche et en retira le bouchon. Et c'est à ce moment que l'attaque de la femme fit son effet : Zaraki se précipita et agrippa violemment le bras de son coéquipier. Aiko le regardai, contente, lui qui n'arrivait pas à contrôler ses mouvements. Il leva vers elle un visage faussement étonné, et plutôt impatient.

- Que m'as-tu fait, femme?

- J'ai éveillé en toi d'intenses sentiments.

- Ca veut dire quoi?

- Tu es maintenant amoureux de moi, déclara-t-elle, un grand sourire. 

A ces mots, Zaraki lâcha un soupir de mépris : "L'amour, hein?". Ishida se défit alors de son emprise et s'écarta. L'expression du Capitaine blessa fortement Aiko, qui semblait s'être pris un boulet de canon en plein dans le visage. Elle se crispa, ses beaux yeux émeraudes devinrent brillants, et elle serra les poings : "Imbécile! L'Amour est la plus belle chose qui existe dans ce bas-monde! Rien ne peut égaler les sentiments, les émotions qu'Elle nous procure. C'est comme un sublime voyage qui nous guide vers le bonheur... Il n'y a rien de mieux! L'Amour!" C'était comme si elle se parlait à elle-même, elle semblait être un peu attristée par ces propres paroles.

- Et qu'est-ce que signifie tout cela? demanda Ishida.

- Regarde. 

Aiko empoigna fermement son sabre et le plaça sous sa gorge. Elle prit de l'élan, et attira sans la moindre hésitation la pointe de son arme vers son cou. Mais elle ne fut aucunement blessée, son coup avait été stoppé. Zaraki, comme si il n'était plus maître de ses mouvements, s'était précipité et avait de nouveau agrippé le poignet d'Aiko de sorte qu'elle ne puisse le bouger. Celle-ci, visiblement habituée, plongea son regard dans celui du grand brun, il était destabilisé par ce qu'il ressentait.

- Je vais t'éclairer, annonça la Démone. Quiconque touché par mon attaque tombe follement amoureux de moi. Lorsque je dis amoureux, je ne parle pas d'une petite relation sans importance, mais d'une histoire passionnée et fougueuse. Ce charme t'empêche de me blesser ou de porter atteinte à ma personne, tu ne peux pas me faire de mal. Tout ce que tu peux faire, c'est m'aimer, et m'obéir.

- Bon, bah apparemment, va falloir que je m'en occupe seul de celle-là, marmonna Ishida, plus loin.

Aiko joua avec une mèche de cheveux du Capitaine et attira son visage près du sien. Elle frôla ses lèvres et lui susurra : "T'en meurs d'envie, ça se voit!". La Démone ne le provoquait pas et elle ressemblait plus à une enfant innocente jouant un rôle qu'à ce qu'elle espérait vraiment ressembler. En voyant qu'il la regardait étrangement, elle rigola nerveusement et continua : "Ca va, je plaisante. En attendant, reste derrière, je t'appellerai lorsque j'aurai besoin de toi, s'il te plaît." Ne pouvant contrôler son corps ou fâcher la belle demoiselle, Zaraki recula et se mit en retrait. Il regardait cette femme de dos, l'analysait, la détaillait : il n'avait jamais vu pareille personne.

"Je vais en finir vite, Dame Aiko." affirma le Quincy en face d'elle, sûr de lui. Elle ne répondit pas et se mit sur la défensive, toujours avec ce même sourire qui semble s'excuser. Alors, il lui lança la dernière épée bleue qu'il avait, mais sans succès. Sans perdre de temps, il arqua de nouveau son arc et projeta des tonnes de flèches sur la Démone. Celle-ci, amusée, cria : "Zaraki, peux-tu me protéger, s'il te plaît?" Celui-ci, obéissant aux ordres, accourut vers Aiko, qui lui tournait le dos. Les flèches approchaient de plus en plus. Zaraki empoigna fermement son sabre, se rapprochant lui aussi de la Démone. Celle-ci, confiante, attendait patiemment l'arrivée de son sauveur et fixait le Quincy dans les yeux. 

Cependant, au dernier moment, elle remarqua qu'un sourire victorieux était apparu sur le visage d'Ishida. Alors, avec l'impression qu'elle était tombée dans un piège, elle chercha à se retourner, catastrophée. Mais elle n'eut pas le temps de faire face à celui qui abattit son sabre sur elle et lui lacéra le dos. Zaraki, qui venait de blesser la Démone se prit de plein fouet les flèches qu'Ishida avait envoyé, mais il n'eut aucun mal à les retirer. Aussitôt, il se retira du pentagone et fit un signe à Ishida. Ce dernier fit alors rapidement couler le liquide bleu sur l'une des épées, et à ce moment, une ligne bleue se traça, reliant chaque épée à une autre. Une puissante lumière apparut au centre du pentagone, où se trouvait Aiko, et elle se mit à crier de douleur. La forme géométrique explosa avec la Démone, devant les deux bruns, côte à côte. 

Lorsque l'explosion fut finie, Ishida s'avança et remarqua, sans étonnement, qu'Aiko avait survécu et était encore en état de se battre. Mais pour l'instant, elle était à quatre pattes, la peau foncée par les brûlures et crachait un peu de sang, essoufflée.

- C... Comment... A-t-il fait? demanda-t-elle.

- Il n'a jamais connu l'amour, ton sort ne l'a donc pas affecté, répondit calmement Ishida.

Aiko écarquilla ses jolis yeux émeraudes. Elle se redressa sur ses genoux, et Ishida eut un mouvement de recul. Sans lui prêter attention, elle posa son regard sur Kenpachi, qui la regardait au loin. Personne ne pouvait comprendre ce qui se passait dans la tête de la sublime femme, et encore moins lorsqu'elle adressa un éclatant sourire à celui qui l'avait blessé."Je n'aurai jamais cru rencontrer quelqu'un comme lui..", commença-t-elle en souriant. Elle manœuvra ses mains et fit apparaître une jolie boule de cristal de couleur rose. "Voici la sphère qui contient une partie des souvenirs de la Princesse, prenez la, s'il vous plaît." Le Quincy la regarda, déconcerté. Devait-il lui faire confiance? 

Comme si elle lisait dans son regard, elle chuchota, toujours avec un petit sourire : "Ce n'est pas un piège.. Si tu veux, ligote moi, je ne vous gênerai pas, promis." Il soupira, puis lui rendit un petit sourire.

- Merci beaucoup, Aiko. Et désolé pour les blessures qu'on t'a infligé..

- Ne t'inquiète pas pour moi. Une Démone, ça se remet vite! 

Alors, il prit la sphère dans ses mains et se dirigea vers son coéquipier. Celui-ci, toujours son sabre à la main, jeta un dernier regard à Aiko, avant de s'engager dans le couloir sombre par lequel ils étaient entrés. Le combat aura été rapide.

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Le blond et le métis s'était retrouvé dans une pièce qui ressemblait étrangement à une station de ski intérieure. Le mexicain ne pouvait s'empêcher de frissonner à de nombreuses reprises, lorsqu'il sentait de petits flocons se poser sur sa peau bronzée. Il ne portait qu'un t-shirt et était plutôt habitué à la chaleur; alors un temps comme celui-ci, c'était pas trop son truc. Le blondinet à ses côtés, lui, ne semblait pas avoir très froid. Il portait son habituel chapeau à rayures vertes et son long gilet de couleur marron.

"On dirait bien qu'on était attendu" affirma-t-il, serein. Son coéquipier ne lâcha qu'un "Hm." avant de se jeter dans une analyse complète de l'homme qui se tenait devant eux. Il n'était pas très grand, et devait avoir la vingtaine. Il avait les cheveux d'une couleur violette très pâle, attachés en catogan. Ses yeux étaient noirs, ou peut-être marrons très foncés, et il portait un simple pantalon, également noir, surmonté d'une espèce de tunique de la même couleur, décorée de petits ornements d'un violet similaire à celui de ses cheveux. Ses mains étaient dissimulées par des gants de cuir, et il ne semblait pas atteint par la fraîcheur présente dans la pièce.

Après avoir lui aussi détaillé ses adversaires, il s'avança d'un pas et déclara formellement :

- Je me présente : Tsuki Fubuki. A vous.

- Yasutora Sado, répondit le grand métis, d'une manière similaire.

Les paroles étaient froides, sèches, et le blond ne semblait pas à l'aise dans ce genre de discussion. Il sourit un peu et tenta de réchauffer l'atmosphère, qui s'avérait être glaciale : "Urahara Kisuke. Vous êtes le Démon des Neiges, c'est cela? Ravi de rencontrer quelqu'un comme vous."

Le fameux Fubuki, impassible et indifférent, ne répondit pas et se contenta de poser un regard étrange sur son interlocuteur. Ce dernier soupira : lui qui aimait parler pendant les combats se retrouvait face à un adversaire qui, visiblement, était à l'opposé.

Le démon ne prêta pas plus d'attention à ses ennemis : il retira rapidement ses gants de cuir et leva ses bras. Alors, les tas de neige sur le sol commencèrent à s'agiter. Pour le shinigami, ce fut le commencement du combat. Il saisit Chad par le poignet, et se précipita dans les airs, en un saut, conscient qu'une attaque approchait. Et il n'avait pas tort : dès qu'ils se posèrent à nouveau sur le sol enneigé, ils constatèrent que l'endroit où ils se trouvaient quelques secondes avant avait été recouvert de la neige que Fubuki avait soulevé.

"Il commence fort", commenta Kisuke, "Ne baisse pas ta garde, Chad". Son partenaire hocha la tête, et changea la forme de ses deux bras d'un coup, faisant apparaître un énorme bouclier de couleur rose et noir, et une sorte d'armature blanche et rouge sur son autre bras. Sans crier gare, il se jeta sur le Démon, qui ne bougea pas d'un poil et lui asséna un violent coup de son bras blanc : "La Muerte". Cependant, cette attaque n'eut pas l'effet qu'il souhaitait, car le corps de Fubuki semblait être constitué de neige. Sans une once d'étonnement, les yeux du métis virent le corps du Démon se changer en neige et s'étaler sur le mur, dessinant la fameuse tête de mort en neige sur la façade.

La neige glissa ensuite jusqu'au sol, et le corps de l'homme aux cheveux violets se recomposa petit à petit. Il affichait toujours cet air indifférent, qui intriguait l'ancien Capitaine. Alors, Kisuke prit sa canne dans ses mains. Il plaça sa paume sur le haut de celle-ci, et la tira vers le haut, révélant une fine et longue lame de zanpakutô. Sous les yeux de Chad, il se précipita à la rencontre du Démon, sabre à la main.

"Pleure, Benihime!" s'exclama-t-il en abattant son épée vers le bas. Et là, il put voir l'expression de Fubuki changer. Pour la première fois depuis le début du combat, les yeux du Démon tempête de neige s'écarquillèrent en voyant le laser rouge plonger sur lui. Il eut juste le temps de s'écarter légèrement, évitant de justesse que l'attaque ne le touche de plein fouet. Il s'écroula au sol, blessé. 

Kisuke constata avec satisfaction que sa technique avait fait des dégâts : Le Démon se releva, un trou béant à la place de son bras gauche et de son épaule. Son visage avait quelque peu changé, il commençait à le prendre au sérieux. Mais, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, son membre ne se reconstitua pas et de la glace vînt geler la blessure, comme pour cicatriser et empêcher son sang de couler. Il grogna et, après quelques instants, reprit son habituel air supérieur et glacial. En le voyant ainsi, le blond au chapeau ne put que se rappeler le regard de Byakuya Kuchiki, Capitaine de la Sixième Division.

Chad regarda Kisuke, puis ils hochèrent tous deux la tête, comme pour se mettre d'accord. Ce fut le tour de Fubuki de charger. Il plaça sa main restante devant lui, et la positionna comme si il tenait un pistolet, ou plutôt comme si sa main elle-même en était un. Alors, le noir de ses yeux s'accentua et se transforma un une couleur encore plus ténébreuse, dissimulant toute distinction entre sa pupille et son iris. Il leva sèchement et rapidement sa main et un pic de glace sorti de ses doigts, se dirigea tout droit vers Sado et Kisuke. Il bougea sa main encore plus vite, augmentant le nombre de pic de glace qui se dirigeaient vers eux. Le métis se protégea grâce à son Brazo Derecha De Gigante et le blond matérialisa son Bouclier de brume et de sang. Les couteaux de glace qui venaient s'écraser contre leurs deux protections créaient un fin brouillard qui, pendant un infime moment, masqua la vue de Fubuki.

Lorsqu'il retrouva sa vision de ses adversaires, rien n'avait changé. Alors, sans leur laisser de répit, il leva de nouveau son seul bras en l'air, ce qui eut pour effet de faire trembler la neige aux alentours. Le vent semblait se lever, soulevant son long t-shirt et faisant s'échapper quelques mèches de cheveux violettes de sa coiffure. Alors, un nombre impressionnant de boule de neige s'éleva du côté droit du Démon. Visiblement, le fait qu'il n'ait plus qu'un bras réduisait son champ d'action. Il fronça les sourcils et, en un brusque mouvement, il baissa son bras. Lorsqu'il fit ceci, instantanément, toutes les boules de neiges se collèrent à la peau de ses adversaires.

Leur corps étaient petit à petit recouverts de neige, sans qu'ils ne puissent rien faire, et ce jusqu'à ce qu'ils ne deviennent que de simples bonhommes de neige. Fubuki baissa le bras, un peu essoufflé. A ce moment, une couche de glace se forma par-dessus la neige, enfermant Chad et Kisuke dans un cercueil glacé.

Le Démon soupira, soulagé d'avoir finit le combat. Il se relâcha, ses yeux redevinrent normaux, et le vent s'arrêta. Il s'avança lentement vers les deux tombeaux brillants, plus exactement vers celui de Chad. Il toqua, comme pour tester la dureté de la glace, puis écarquilla les yeux. Il ne ressentait aucune énergie provenant de l'intérieur! Pourtant, c'était impossible qu'ils soient tous les deux déjà morts et dépourvus de reiatsu! Alors, Fubuki se retourna rapidement, comprenant qu'on l'avait piégé, et il avait raison.

Derrière lui se tenaient les deux hommes, en plein forme. Chad, pistolet à la main, tira avec précision sur Fubuki, qui ne comprit que trop tard ce qui arrivait. En effet, lorsqu'il vît la balle se rapprocher de lui, il ne réagit pas, pensant qu'elle allait traverser son corps de neige, comme une balle ordinaire l'aurait fait. Cependant, lorsqu'il sentit la munition pénétrer son ventre, il découvrit que celle-ci n'avait rien de banale. A peine entrée en contact avec son corps, elle déploya des sortes de crampons qui s'agrippèrent à la neige de son intérieur. Fubuki regardait son nombril, affolé et ne sachant que faire. 

Son inquiétude s'intensifia encore lorsqu'il entendit le blond en face de lui démarrer un compte-à-rebours.

"4..." Le Démon leva une nouvelle fois son seul bras, pressé et apeuré.

"3..." Ses yeux s'intensifièrent de nouveau, le vent recommença.

"2..." Il incanta très rapidement.

"1..." Il chercha à lancer son attaque, mais c'était déjà trop tard.

Ses membres se bloquèrent, il était immobilisé. Il remarqua qu'à ses pieds, une sorte de cube d'un violet transparent commençait à se former. Il soupira, déçu d'avoir perdu, et jeta un dernier regard à ses adversaires, quelques mètres plus loin. Alors qu'il attendait patiemment que sa prison se complète, il vit apparaître la fameuse sphère des souvenirs de la Princesse, d'un rose éclatant. Chad se précipita pour la recueillir, puis se dirigea vers la sortie, accompagné du fameux blondinet. En repensant à l'issue du combat, Fubuki fit la conclusion qu'ils avaient du bien préparé leur coup. Et sur cette dernière pensée, le cube se referma totalement sur le Démon des Neiges, incapable de bouger.

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Yoruichi et Rangiku se trouvaient dans une grande salle, elles aussi, qui ressemblait beaucoup à une salle de cinéma. Bien que les murs soient gris, et non noirs, ils étaient identiques et recouverts d'une sorte de couche, comme pour insonoriser la pièce. En face d'elles se trouvaient les deux jumelles, brunes et malfaisantes. 

Les deux shinigamis se tenaient fières face à leurs ennemies, qui en faisaient de même.

- Comme on s'retrouve, blondasse, cracha l'une d'elles. Ou plutôt j'devrais dire rouquine?.. 'Fin bref.

- Eh regarde, elle est v'nue avec sa pote métisse, continua sa sœur. On en à d'la chance, deux bombasses pour nous toutes seules!

Elles arboraient toutes les deux ce fameux sourire dont elles avaient la recette et, une nouvelle fois, Rangiku fut écœurée de voir le degré de vulgarité de ses Démones. Elles avaient le droit de vouloir être belles, sexy ou autre, mais quand même! Comment pouvait-on être aussi vulgaire?

Yoruichi devina facilement les pensées de Rangiku, et un sourire moqueur s'afficha sur ses lèvres. Elle détailla les tenues de ses adversaires : Ami, celle aux cheveux longs, était presque nue. Elle ne portait qu'un micro-short de cuir noir, extrêmement serré, qui comportait une fermeture sur l'entre jambe et n'avait pas de haut. En effet, ce qui lui servait de "t-shirt" n'était autre qu'une sorte de soutien gorge qui...... ne soutenait rien du tout. Celui-ci n'était composé que de fines lances de cuir noir, qui entouraient ses seins et qui ne dissimulaient que la "partie rose" de ceux-ci. Et pour compléter sa tenue, elle avait rajouté des bas nylons. Son ventre, son derrière, sa poitrine, ses cuisses, ses hanches, presque toutes les parties de son corps étaient dévoilées, et elle semblait être très fière de sa tenue.

Sa sœur, toute aussi dénudée, se comportait de manière similaire. Elle portait une mini jupe tube noire d'une matière transparente, qui laissait apparaître le string de la Démone. Avec ceci, elle portait une sorte de bandeau en guise de haut, qui était visiblement trop petit pour elle. Le tissu de cuir noir, beaucoup trop fin, serrait énormément sa poitrine, si bien qu'on aurait pu croire que celle-ci allait exploser à tout moment. Et comme accessoire, elle s'était attaché autour du cou un autre bout de cuir en guise de collier.

"Pas mal le collier pour chien" ricana Rangiku, "il te va à merveille".

Yui, la Démone aux cheveux courts, grinça des dents, puis décida de ne pas céder à la provocation. Elle changea ses hanches de jambe d'appui et annonça, mauvaise : "J'espère qu't'as fais tes prières, bébé, parce que j'pense pas qu'ton joli corps résiste à c'qui va suivre! Ah! Aussi, on a fait installer des caméras dans la salle, comme ça, tous les Démons du Palais pourront s'délecter d'la raclée qu'on va vous infliger."

Sa sœur, juchée sur ses hauts talons, se retourna vers l'une des caméras en question et fit un clin d'oeil : "Profitez du spectacle". Puis, elle s'adressa aux deux shinigamis : "P'tain, qu'est-ce qu'on va pouvoir s'amuser avec vos corps!"

De leur côté, Rangiku et Yoruichi ne semblaient nullement inquiètes, si ce n'est le contraire. Elles avaient toutes les deux une position et une tenue similaire, donnant l'image d'un vrai duo de choc!

La métisse et la rousse, l'une comme l'autre, portaient une combinaison serrée et noire qui sublimait leurs formes. Surmontée au niveau du nombril d'une ceinture de tissu blanc, le haut de l'habit laissait apparaître leurs épaules, leurs dos et une infime bout du côté de leurs poitrines. Les deux avaient relevé leur longue chevelure en une haute queue de cheval, en laissant leur frange libre de leurs mouvements. Elles étaient en appui sur leur jambe gauche, une main sur la hanche, un sourire fier sur le visage. La seule chose qui les différenciait, outre leur physique, était le sabre qui était attaché à la ceinture de la rousse.

- Rangiku, que dirais-tu qu'on leur apprenne ce qui se passe lorsqu'on se frotte à plus fort que soi?

- Avec plaisir, Yoruichi.

Les deux Démones rigolèrent, surprises.

"Plus fort qu'soi", répéta Ami en s'adressant à Rangiku, "Dis moi chérie, t'as pas oublié notre combat d'la dernière fois, hein? T'as pas oublié s'que sa t'faisait d'être à terre, battue et impuissante, hein? Reste à ta place, sal***! J'te frapperai des heures et des heures, jusqu'à c'que chacun d'tes os soient brisés! J'casserai ton joli p'tit corps de mannequin, et quand j'aurai fini..."

Elle s'arrêta, en proie à un véritable fou-rire de psychopathe. 'Mais c'est quoi ces folles?' pensa Yoruichi, désespérée.

- Mais t'sais, commença sa soeur, nous on veut qu'une chose : que vous r'prenniez votre satanée rouquine! Qu'est-ce qu'j'aurai voulu m'la faire, celle-là! Mais non, faut pas la toucher, cette merdeuse est trop précieuse aux yeux du Seigneur!

- Alors qu'on était enfin débarassées d'laut' Ana', c'est cette soit disant Princesse qui s'pointe pour nous faire chier! Telle soeur, telle soeur! 

- En plus elle s'sent supérieure parce qu'elle est carrément canon, vot' copine! Pff...

Et les deux sœurs continuèrent leur long dialogue sur le sujet pendant plusieurs minutes, oubliant presque que Yoruichi et Rangiku se tenaient devant elles. Cependant, elles furent vite ramenées sur terre lorsque les deux shinigamis se tapèrent la main et s’élancèrent vers leurs ennemies. Rangiku, qui était en tête, se dirigea vers Ami, tandis que la jolie métisse courait vers Yui. La pulpeuse rousse dégaina son sabre et chargea sur son adversaire. Celle-ci essayait d'éviter du mieux qu'elle pouvait, se déplaçant de gauche à droite, sautant, se baissant. Yoruichi et Yui, quant à elles, se battaient au corps à corps. De chaque côté, les shinigamis semblaient avoir le dessus.

Alors, les deux brunes commencèrent à relâcher leur pouvoir. Le vent souleva légèrement leurs cheveux, leurs yeux jaunes s'intensifièrent, les rendant encore plus inquiétantes qu'elles ne l'étaient déjà. Elles évitaient avec plus de facilité, frappaient plus fort. Le combat dura ainsi un long moment, excitant les Démons qui regardaient la scène sur l'écran géant installé dans une autre pièce du Palais. Lorsqu'ils avaient vu les deux shinigamis arriver, ceux-ci avaient crié, sifflé, bien qu'elles ne les entendent pas. Et ce qu'ignoraient les deux jumelles, c'est qu'ils étaient tous beaucoup plus attirés par ces deux étrangères que par elles-mêmes, "les filles faciles de l'Empire."

Soudain, le combat prit une autre tournure : Yoruichi exécuta un salto spectaculaire, et Rangiku abandonna son adversaire grâce au shunpo. Les deux Démones n'eurent pas le temps de remarquer qu'elles avaient changé de partenaire : la métisse aux allures félines donna un violent coup de pied dans la tête d'Ami, entraînant une grande coulée de sang. Sans laisser le temps à son ennemie de réagir, elle exécuta une sublime pirouette et se retrouva sur les épaules de la brune, pour lui asséner un terrible coup en plein milieu du crâne. Pendant ce temps, Rangiku était réapparue devant Yui.

" 9e technique d'immobilisation : Cercle de désintégration" cria-t-elle, avant qu'un lasso de feu n'attrape la Démone. Lorsque celle-ci fut immobilisée, la vice-capitaine enchaîna : "58e technique de destruction : tempête silencieuse!" et une onde de choc en forme de tornade, tout droit sortie du poing de Rangiku la frappa violemment.

Rangiku et Yoruichi s'éloignèrent et se replacèrent à l'entrée de la pièce. Les deux Démones étaient sonnées, énervées, blessées. Elles étaient tombé par terre, et se relevaient avec peine, en grognant.

- Vous allez nous l'payez.., siffla Ami entre ses dents. Yui, on l'fait!

- Vous allez regretter d'être v'nues au monde, pét*****!

Comme dans tous les combats précédents, le vent se leva. Les yeux des deux Démones s'intensifièrent, avant qu'elles ne les ferment. Leurs poings étaient serrés, leurs visages crispés. Elles ouvrirent grand la bouche et se mirent à aspirer une quantité inimaginable d'air, non sans difficultés. Yoruichi jeta un coup d'oeil à Rangiku, elle bougea ses lèvres, sans qu'aucun son n'en sorte, et Rangiku hocha la tête.

Alors, lorsqu'Ami et Yui eurent rempli leur poumons d'air, leurs corps s'immobilisèrent complètement. Un silence assourdissant s'installa pendant quelques secondes, jusqu'à ce que les deux Démones ouvrent de nouveau la bouche. Les murs, le sol, les fondations se mirent à trembler. Les caméras manquèrent de se briser en deux, et le plafond commença à se fissurer. Le hurlement qu'étaient en train de produire ces deux femmes n'avait rien d'ordinaire. Plus puissant que tout autre cri, il ravageait tout sur son passage, sans exception. Le Hurlement des Jumelles avait en effet une sacrée réputation dans l'Empire des Démons. Chaque fois qu'elles l'avaient produit, un massacre s'en était suivi. Les corps des deux brunes étaient tendus, leurs gorges semblaient souffrir. Ce cri était comme une plainte sinistre, une horrible vocifération, qui bousillait le corps de quiconque l'entendait. 

Ce gueulement sembla durer une éternité, et lorsqu'elles recollèrent leurs lèvres, ce fut comme une libération pour ces Deux Démones, qui avaient visiblement malmené leurs cordes vocales. Elles étaient essoufflées, mais lorsqu'elles rouvrirent leurs yeux, un énorme sourire effaça toute trace de fatigue sur leur visage : Yoruichi et Rangiku gisaient sur le sol, inertes, les yeux fermés.

Yui émit un rire malsain, puis elle se précipita vers le corps de Rangiku, une lueur perverse dans les yeux. Sa sœur fit de même, et se dirigea vers Yoruichi. Elles se positionnèrent au dessus des deux shinigamis.

"Que d'la gueule, celles-là! J'aurai aimé m'amuser un peu plus" ricana Ami, en caressant le visage de la jolie métisse, "Yui, qu'est-ce qu'on pourrait faire avec des corps pareils?"Elle se mit à rigoler, attendant la réponse de sa sœur. Elle admirait le visage de la femme à l'allure féline et posa un doigt sur les lèvres de celle-ci. Mais, voyant que Yui ne répondait pas, elle se tourna vers elle et cria : "Oi!".

Mais la vue à laquelle elle fut confrontée fut bien différente de celle qu'elle s'attentait à voir. Ses yeux s'écarquillèrent, ses pupilles se rétrécirent. Devant elle se tenait sa sœur, Yui, à quatre pattes au dessus du corps de Rangiku. Cependant, la rousse avait les yeux ouverts, et Yui, elle, avait été transpercée par son zanpakutô. Ami s’apprêtait à fondre sur la shinigami lorsqu'un coup de poing puissant l'envoya valser un peu plus loin.

Sonnée, elle ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait. Et, alors qu'elle tentait de se relever, elle sentit une épée s'enfoncer brutalement dans son abdomen. Elle leva la tête et eut juste le temps de voir le joli visage de Rangiku, fermé et impassible, avant de sombrer dans l'inconscience.

 

Voilà pour ce chapitre, que j'ai mis pas mal de temps à écrire! Je suis désolée si vous avez trouvé les combats un peu courts et pas assez intéressants, mais c'est compliqué de décrire ce genre de choses, surtout quand y'en a beaucoup... Enfin bref! J'espère que vous continuerez à suivre ma fan fiction. Surtout, n'hésitez pas à faire des commentaires, même s'il s'agit de remarques négatives, car je ne souhaite que progresser, et ce n'est que grâce à vos avis que je pourrais y arriver!  

Merci d'avoir lu ce chapitre, et désolée s'il y a des fautes d'orthographe, ou autre!

PS : Je vais sûrement bientôt commencé une nouvelle fanfiction, qui mêlera les personnages de Bleach et Fairy Tail, dans un univers complètement différent de celui que vous connaissez!

A bientôt, et passez de bonnes fêtes de Noël!

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