Nouveau Monde

Chapitre 4 : Un pouvoir terrifiant

8142 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 21:32

Chapitre 4,

"A l'attaque!"

La jeune fille ayant proféré ce cri avec détermination se mit à courir, suivie de ses camarades. Les quatre filles surgies de nulle part envahirent le terrain ennemi en une fraction de seconde et s'y imposèrent instantanément. Les hostilités démarrèrent violemment, la bataille était sans pitié. Pendant que trois d'entre elles combattaient leurs adversaires avec hargne, la dernière se jeta sur l'objet convoité comme prévu, l'attrapa puis prit la fuite en courant aussi vite qu'elle le pouvait. Aussitôt, un homme, ayant réussi à se débarrasser momentanément de son assaillante, se lança à sa poursuite. Elle y mettait toute sa force mais il courait beaucoup trop vite et lorsque celle-ci se rendit compte qu'on la suivait et qu'elle se retourna, il était déjà trop tard. D'un bond, son traqueur se propulsa en l'air et sauta sur elle.

En poussant un petit cri, elle tomba sous le poids de celui qui la traquait et fut plaquée et maintenue au sol, sur le dos. Elle collait l'objet volé contre sa poitrine proéminente comme si sa vie en dépendait, et fit bien comprendre au garçon qu'elle ne lui donnerait pas si facilement. Ce dernier ne porta pourtant pas attention à la volonté de la jeune femme, et pour la bloquer d'avantage, se colla complètement à elle, sans toutefois y mettre son poids. Sentant le torse musclé du jeune homme contre son propre corps, la fugitive se mit à rougir et se débattit de plus belle en fermant les yeux pour ne pas céder à la tentation. Ah non, elle ne se laisserait pas avoir!

Alors, il se rapprocha considérablement de son visage, jusqu'à frôler ses lèvres, sa peau et susurra mielleusement : "Je t'ai a-ttra-pée. Rends-toi." La jeune femme se débattait, mais rien n'y faisait, elle n'était pas assez forte face aux muscles adverses. Mais, alors qu'elle croyait sa situation désespérée, l'une de ses amies, la plus petite, sauta sur le dos de son agresseur et le saisit au cou. Privé de tout mouvement, le concerné se rua du mieux qu'il pouvait, sans résultats. Elle était tenace, la garce! Puis elle lui cria : "Cours! Dépêche-toi!". La concernée ne se le fit pas dire deux fois. Elle se releva tant bien que mal, et continua sa course non sans peine, plaquant l'objet contre elle. Mais, évidemment, comme elle était trop occupée à regarder si on ne la suivait pas de nouveau, histoire de ne pas se faire avoir une seconde fois, elle ne vit pas arriver cet homme grand et costaud qui lui barrait le chemin et alla violemment se cogner contre son torse de pierre, laissant tomber l'objet volé. Elle tomba alors sur ses fesses:

« Aie aie aie aie aie aie! Qu'est-ce que c'est que- Sado-kun!

- Désolée, Inoue. Je pensais que tu allais me voir. »

Il ramassa le ballon de volley, releva la rousse assise sur le sable avec attention; et ficha ses yeux sur une petite brune et un roux qui arrivaient.

« Rukia, t'as vraiment failli m'étrangler ! S'écria celui qui s'était lancé à la poursuite de ladite Inoue.

- Il fallait bien que j’intervienne. Je tiens à te dire que ce que tu as fais là, c'est un acte très sensuel, Ichigo ! C'est de la triche ! »

Celui-ci n'eut pas le temps de s'insurger, car quelqu'un parla à sa place : 

« Quelle idée aussi, d'essayer de nous voler notre ballon, ajouta un brun, en remontant ses lunettes.

- Notre plan n'aurait pas dû foirer, s'écria une autre fille aux cheveux dorés. Rangiku, dis-leur comment Ishida et Renji ont été fourbes avec nous.»

La fameuse Rangiku confirma : "Oui! Renji a eut l'idée de fourrer de petits crabes dans nos fringues! C'était vraiment pas cool, bande d'imbéciles."

A ces mots, un deuxième homme aux cheveux rouges qui venait d'arriver éclata de rire, entraînant un fou-rire (presque) collectif. Alors, Anasaki et Rangiku échangèrent un regard complice et tout à coup, les deux blondes vénitiennes se jetèrent sur Ishida et Renji et les firent basculer sur le sable.

Un sourire mauvais sur le visage, elles se mirent à califourchon sur eux et leur enfoncèrent du sable dans la bouche.

« On vous avait dit qu'on vous ferait bouffer du sable » Ricana la plus grande.

Puis, lorsqu'elles eurent fini, elles se levèrent et s'écartèrent, bien conscientes qu'il y aurait des représailles.

« Vous allez voir, bande de... » S'écria Renji qui avait du mal à tout recracher.

Mais alors qu'elle ne s'y attendait pas, ce furent Chad et Ichigo qui les attrapèrent et les jetèrent sur leurs épaules avec une facilité déconcertante. Inquiètes, Orihime et Rukia eurent un mouvement de recul. Allaient-ils s'en prendre à elles aussi ? Elles eurent leur réponse lorsqu'elles virent Ishida et Renji se relever, du sable partout sur le visage, affichant une expression effrayante.

Elles se collèrent l'une contre l'autre mais leur acharnement eut raison d'elles. Quelques secondes après, les quatre garçons sautèrent dans l'eau, et y lâchèrent les quatre filles habillées, qui criaient et s'ébrouaient. Vengeance réussie. Alors, la partie continua dans l'eau: les filles cherchaient à couler ceux du sexe opposé, qui, eux, les éclaboussaient, etc... Ils s'amusaient vraiment.

A un moment, la jolie Orihime eut une impulsion d'enfant. S'imaginant monter un cheval, elle sauta sur le dos de son amie, une autre rousse aux courbes toutes aussi généreuses qui ne manquait pas d'attirer le regard. Celle-ci, une idée derrière la tête, se dirigea droit vers Ichigo, qui s'appliquait non sans peine à refaire les ficelles du haut de Rukia, défaites par Renji. Une fois son travail fini, la petite brune repartit à la charge contre le tatoué, et Ichigo resta seul. Alors, les deux rousses, ou plutôt celle qui servait de monture, en profita. Lorsqu'elle fut à bonne distance, Rangiku feignit une perte d'équilibre, faisant tomber son fardeau sur la cible de l'attaque, puis elle retourna incognito auprès des autres.

Une fois la tête sortie de l'eau, les deux roux tentèrent de comprendre le comment du pourquoi de ce qui venait de se passer. Ils se posèrent quelques questions inutiles du style : "Comment ça se fait que tu sois tombée sur moi?" , "Comment ça se fait que je sois tombée sur toi?", jusqu'à ce qu'Ichigo se rende enfin compte qu'il portait la jeune fille dans ses bras, telle une princesse, son corps de sirène hors de l'eau. Celle-ci continuait à établir sa théorie sur ces petits poissons bleus ailés qui l'auraient sûrement attrapé les pieds, la faisant tomber sur Ichigo, tandis que lui ne pouvait s'empêcher de l'admirer. 

Comme tout homme, ses yeux se posèrent inévitablement sur la poitrine très avantageuse de la jeune fille qui avait bronzé assez rapidement, mise en valeur par un maillot rose pâle que Rangiku avait spécialement choisi pour l'occasion. Évidemment, la Vice-Capitaine ne lui avait pas acheté un simple bikini rose des plus banals, non. En effet, le haut du maillot, en forme de triangle, comportait de fines franges qui tombaient délicatement sur son ventre et la culotte, elle, était reliée sur les deux côtés de ses hanches par trois fines bandes de tissus. Le shinigami remplaçant ne put s'empêcher de penser qu'elle était vraiment magnifique, et qu'elle possédait de véritables atouts. Alors, il l'interrompit dans ses théories farfelues, la souleva et la reposa dans l'eau, pour ensuite mettre ses mains sur ses hanches. Il ficha ses yeux marrons dans les siens, l'attira contre elle, sans un mot, et l'embrassa fougueusement, sous les regards satisfaits de Rangiku, qui souriait un peu plus loin.

Quand ils eurent finis leur baignade, Renji proposa à ses compagnons d'aller faire un tour à la salle de sport. Les filles, quant à elles, optèrent pour une excursion dans cette forêt tropicale qui les attirait tant. Ces dernières, qui avaient du retirer leurs habits trempés, se dirigeaient vers l'entrée de cette forêt qui ressemblait énormément à une jungle. Avant d'entrer dedans, Anasaki s'arrêta et considéra l'immense bois qui se dressait devant elles. Un frisson la parcourut et sans savoir réellement pourquoi, elle prévint ses amies : "J'ai un sentiment plutôt étrange... Vous êtes sûres de vouloir y aller?" Orihime, enchantée de partir à l'aventure répliqua d'un ton déterminé : "Oui, sûre et certaine! Nous sommes des aventurières, après tout!» Rukia et Rangiku hochèrent la tête, en accord avec la jeune fille, puis elles pénétrèrent toutes dans cette forêt.

Malgré la masse imposante des arbres et leur hauteur, le soleil passait, illuminant l'intérieur de cette grande forêt par de petits trous. Celle-ci était remplie d'obstacles obligeant nos quatre amies à sauter, à ramper et à escalader. Bref, un vrai parcours du combattant. Et pourtant, elles y mettaient enthousiasme et volonté. Les racines des arbres sortaient du sol, s'entremêlant, se chevauchant, toutes plus grosses les unes que les autres. Au bout d'un moment, Rangiku soupira : "Franchement.. On aurait du prévoir des tenues plus adaptées! Bon sang. J'ai l'impression que mon maillot de bain va craquer." Rukia rétorqua, amusée : "Comporte toi comme une vraie exploratrice, voyons! Et puis, même si ça craque, on est entre nous".

Elles marchèrent ainsi pendant un bout de temps, s'arrêtant quelques fois pour reprendre leur souffle. Lorsqu'un petit chemin commença à se dessiner, les filles firent une pause. Elles n'avaient aucune idée de où elles allaient, de où elles étaient, de combien de temps elles allaient continuer et surtout, de comment elles comptaient revenir. Elles s'assirent toutes contre un arbre différent et soupirèrent, un peu essoufflées. Anasaki regarda l'état de ses pieds : ils étaient abîmés et sales, rouges et esquintés, mais au bout du compte, elle s'était bien amusée et avait vu de très belles choses.

Orihime profita de cette pause pour se jeter dans une contemplation méticuleuse de la forêt, c'était vraiment dépaysant : les grands arbres qui s'étendaient au-dessus d'elles semblaient sans fin, les petits cours d'eau qui regorgeaient de poissons, les lianes qui tombaient du ciel jusqu'au sol, les oiseaux multicolores qui butinaient les fleurs, toutes aussi colorées. Il y avait tant de choses à découvrir dans cette forêt, tant de choses à découvrir dans ce monde. Rukia, Rangiku et Anasaki aussi étaient en admiration, aucune d'entre elles n'avaient jamais pénétré dans de tels lieux. 

Orihime rejeta sa tête en arrière et garda ses yeux rivés vers le ciel. Elle se sentait si petite, au pied de ces titanesques êtres vivants. Elle tendit la main en l'air comme pour tenter d'attraper l'insaisissable. Un sourire béat illumina son visage quand elle remarqua un objet voler à une vitesse incroyable et venir se planter dans un tronc, juste à côté.

Innocemment, elle demanda : « Qu'est-ce que c'est ? » en le désignant du doigt.

Curieuses, ses trois amies regardèrent dans sa direction et considérèrent la petite boule noire accrochée à l'écorce. Mais soudainement, Anasaki se leva brusquement, les yeux écarquillés.

« TOUTES A TERRE ! » Hurla-t-elle en se jetant sur Rukia qui était la plus proche.

Rangiku et Orihime obtempérèrent, affolées. Et soudain, l'objet explosa, entraînant une déflagration incroyable. Lorsqu'elle releva la tête, la jeune Inoue remarqua bien que le fait de s'être baissée ne suffirait pas. Alors, comme s'il s'agissait d'un pur réflexe, elle incanta silencieusement son Bouclier des Trois Cieux qui vint les couvrir toutes les quatre.

Lorsque l'explosion prit fin et que la poussière s'effaça, elles se relevèrent avec précaution, sur leurs gardes. Anasaki ouvrit grand ses yeux en voyant ce grand truc orange qui les avait protégées et se retourna avec surprise vers Orihime. Rukia déglutit en voyant que tous les arbres avaient été balayés, excepté là où le bouclier de son amie avait agi. Rangiku examina les alentours. Elle ne sentait aucun reiatsu, pas la moindre énergie spirituelle.

"Qui est là?" Cria-t-elle.

Elles étaient toutes sur la défensive. Les yeux d'Anasaki s'écarquillèrent de stupeur et le vert de ceux-ci s'intensifia, ce que personne ne manqua de remarquer. Tout son corps se crispa, ses muscles se contractèrent et elle plia les jambes, prête à bondir en cas de besoin. Rukia plissa les yeux. Il n'y avait pas de doutes, c'était une attitude de guerrière aguerrie. Anasaki commença à lever sa main droite, les sourcils froncés. Presque instantanément, d'énormes nuages aussi noirs que les cheveux de Rukia se formèrent dans le ciel, dissimulant le soleil. Mais avant même qu'elle n'ait fini son geste, elle se retrouva ligotée par de larges cordes de fer, et les nuages s'évaporèrent aussi vite qu'ils étaient apparus.

Orihime cria le prénom de son amie et se retourna vers le lieu d'où venait l'attaque. Son bouclier réagit instantanément et vint se placer devant elles. On entendit un rire, puis deux. Des ricanements malsains, effrayants, aux tendances sadiques. Deux filles qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau sortirent magistralement des buissons. Elles étaient toutes deux dotés d'yeux d'un jaune inquiétant et les cheveux d'un intense noir corbeau. La première avait les cheveux très courts, qui encadraient à peine son visage grossier. Elle portait une robe noire décolleté également très courte, au ras des fesses, et moulante (si on pouvait encore qualifier cela de moulant) ainsi qu'une large ceinture remplie de lames, de dagues et de couteaux. La deuxième, aux cheveux beaucoup plus longs, portait un short noir tout aussi petit qui ressemblait presque à un tanga, un débardeur noir collant qui la compressait et une ceinture similaire à la première. Elles portaient toutes les deux des cuissardes noires à lacets qui s'arrêtaient mi-cuisses et arboraient chacune un large sourire pervers à glacer le sang. Rangiku ne put s'empêcher de souligner la vulgarité de ces deux filles étranges qui ne lui disaient rien qui vaille.

Les deux sœurs s'avancèrent, confiantes, méprisantes, et l'une d'elle s'esclaffa : "Et beh Anasaki, tu croyais tout d'même pas qu'on allait pas t'retrouver, toi et ton corps idéal, hein?" Rukia, malgré le sérieux de la situation, dut lutter pour ne pas éclater de rire. La façon qu'elle avait de parler tout en se cambrant et en faisant de grands gestes avec les mains était, comment dire... Plutôt singulière. L'autre prit une mine triste et continua : "Notre Seigneur était très fâché de voir qu'sa jolie Anasaki, au visage si parfait, s'était offert un p'tain d'voyage pour l'monde des Humains, sans lui." Elles rigolèrent en cœur. Orihime, choquée et ahurie, s'adressa à Anasaki :

« Tu connais ces filles?

- Oui, confirma-t-elle. S'il vous plaît, fuyez, laissez-moi m'en occuper. Ce sont des- »

Mais à ce moment, l'une des larges cordes qui la maintenaient immobile se posa sur sa bouche, l'empêchant de parler à nouveau. La brune aux cheveux courts la coupa : "Attends un peu, Ana'. 'Leur dis pas tout d'suite qui on est, ce s'rait pas marrant sinon. Elles l'découvriront bien assez tôt..." Elle se lécha les lèvres dans un geste des plus ridicules qui soient, resserra d'un geste de la main les cordes qui entouraient Anasaki, puis continua : "Tu vas r'gretter d'être v'nue au monde, chérie. T'sais, tout aurait été tellement plus facile pour nous, si t'avais pas été là.. On aurait pu profiter pleinement de not' joli seigneur, mais évidemment, il t'préfère toi."

Sa sœur s'approcha sensiblement du visage de la fille, lui caressa la joue, les lèvres et demanda : "Ana', que dirais-tu d'rentrer sagement avec nous, comme le souhaite not' Seigneur? Si t'veux mon avis, j'te conseille d'pas résister, car si on devait commencer à t'frapper, j'crois bien qu'on pourrait pu' s'arrêter..."

Rukia lâcha un gloussement, qui, heureusement, passa inaperçu. L'élocution de ces deux étranges femmes était tout aussi ridicules que leur style vestimentaire. La jeune femme aux cheveux dorés, attachée, fit non de la tête et chercha à retirer ses liens, sans succès. Alors, la brune aux cheveux longs disparut pour réapparaître derrière Rukia qui ne rigola pas cette fois-ci, et la gifla avec puissance : celle-ci se retrouva projetée contre un arbre, un filet de sang s'échappant de sa bouche.

Aussitôt, Rangiku utilisa son shunpô et chercha à lancer un kidô sur l'attaquante mais la deuxième lui donna un coup de pied dans le dos, et elle fut violemment expulsée à son tour. L'une d'elles commenta : "Bah dis donc, elles sont carrément jolies tes potes...»

Elle évalua le nombre de personne les entourant et posta ses bras sur ses hanches. Un air mauvais se dessina sur ses lèvres et elle lâcha comme une sentence : « Elles m’énervent.»

Puis, sa sœur jumelle s'avança lentement vers Orihime et lui susurra : "Il n'reste que toi, joli cœur." Anasaki se débattait du mieux qu'elle pouvait, sans le moindre effet. Son visage se décomposait petit à petit, la peur l'envahissait et cela se sentait. Même elle ne pouvait pas se défaire de ses cordes qui drainaient son énergie, elle avait été piégée comme une débutante.

La jeune Inoue n'avait nul part où fuir. Elle chercha à reculer, mais la peur avait paralysé ses membres. La présence étouffante de cette brune au-dessus d'elle lui glaçait le sang, son cœur s'affolait, elle était effrayée comme un agneau. Encore une fois, elle était la victime, la faible, le boulet incapable de se battre. Encore une fois, elle ne servait à rien. Mais Inoue fut vite sortie de ses pensées, quand l'ennemie lui saisit brutalement les cheveux et leva sa tête au niveau de son visage.

«Regardez moi c'putain d'nez fin, ces yeux gris et cette bouche pulpeuse. Qu'est-ce que t'es chiante, bordel. »

A ces mots, elle lui fracassa sans prévenir la tête contre le sol. Le crâne d'Orihime fit la violente rencontre avec la terre, si dure qu'elle crut se déchirer en deux. La douleur envahit la rousse qui n'avait rien vu venir. Mais la jeune femme n'était pas au bout de ses peines. La brune s'agenouilla près d'elle et passa un doigt sur sa bouche. Avec un inquiétant sourire, elle glissa ses ongles le long de son menton, caressa son cou, tapota sa poitrine. La rouquine haletait de peur, cette femme l'effrayait encore plus que le Hollow Intérieur qui hantait Ichigo Kurosaki. (Quoi que...) Elle semblait plus... Malsaine. Plus perverse. Plus sadique. Et la crainte d'Orihime se confirma lorsque son assaillante lui attrapa violemment le sein droit et le compressa, lui arrachant un hurlement de douleur.

«Ouais, c'est ça, s'écria-t-elle. Cris encore plus, ma rouquine ! Cris, ça m'excite!»

Et elle continua sur sa lancée, s'appropriant la poitrine de la vierge qu'était Orihime. Les larmes se mirent à couler le long des joues de la victime, qui tentait tant bien que mal de ne pas donner satisfaction à son agresseuse. Elle se mordait les lèvres jusqu'au sang, étouffant les cris qui naissaient dans sa gorge.

«Oh, ma rouquine, continua l'effrayante brune. Tu ne sais pas comme je vais te faire mal.»

Alors, elle se releva et donna un violent coup de talon dans l'abdomen de sa victime qu'elle écrasa ensuite. A chaque coup, le sourire horrifiant de ce singulier personnage s'étalait sur son visage, la rendant encore plus effrayante et affreuse qu'elle n'était déjà. Orihime crachait des tonnes de sang, mais la brune continuait à la battre de coup de pied dans le ventre, la tête et toutes autres parties du corps. Elle avait mal, mais ne criait pas.

Cependant, voyant qu'elle ne réagissait pas, qu'elle ne gémissait même pas, la brune cracha : "Salope... J't'ai dis de crier! Alors, cris! C'pas parce que t'as un corps magnifique que t'dois m'prendre de haut! T'veux crever, c'est ça?" 

Il n'y avait aucune cohérence dans ses propos, mais personne ne prit le risque de le lui faire remarquer. Anasaki avait les larmes aux yeux, elle ne pouvait rien faire, tout comme Rangiku, étalée au sol. Si cela continuait, son amie allait sûrement mourir dans d'atroces souffrances, après être passée par toutes sortes de tortures, tortures qui prendraient sûrement des tournures plus ou moins sexuelles.

Et ce n'était pas fini. Le monstre qu'était la brune attrapa le poignet d'Orihime et bloqua son épaule grâce à son pied. Ainsi, elle se mit à tirer avec plaisir, dans le but d'arracher le bras de la rouquine. Et celle-ci ne put retenir le hurlement de douleur qui sorti instinctivement du fond de sa gorge. Elle sentait clairement ses ligaments se détacher, ses os se séparer, sa peau se déchirer petit à petit. Mais heureusement -ou malheureusement-, celle-ci s'arrêta, visiblement décidée à la faire souffrir doucement. A cet instant, la deuxième brune se rapprocha et se pencha à son tour vers le visage de leur victime commune. Inoue était allongée sur le sol, le bras tordu, le torse roué de coups, le visage en sang.

«T'es vraiment sexy comme ça, commença-t-elle. Mais ton maillot gâche tout, franchement. Et si je te l'enlevais ?"

Joignant les gestes à la parole, elle approcha sa main de la poitrine d'Orihime, en se léchant les lèvres.

Mais à ce moment, on entendit : " Technique de destruction : foudre blanche!" Un éclair bleu survint alors mais la femme l'évita in extremis. Orihime se mit à bénir le kido de Rukia, même si elle savait très bien qu'il n'avait pas fait effet, car le sourire qui illuminait le visage de ses deux ennemies restait le même.

Si seulement les deux shinigamis avaient leur sabre... Mais, évidemment, alors que la petite Kuchiki se concentrait sur l'une d'entre elles, elle baissa sa garde. Elle ne vit pas la deuxième arriver, et fut transpercée d'une dague, à l'épaule. Elle poussa un petit cri et tomba à genoux, impuissante. Envahie par la douleur, elle dut saisir son courage à deux mains pour retirer la lame qui était encore plantée dans sa chair, entraînant une immense perte de sang. Les filles étaient toutes à terre.

Orihime était encore consciente, mais la peur et la douleur l'empêchaient d’exécuter le moindre mouvement. Elle n'arrivait plus à bouger, sa tête saignait abondement, son corps ne répondait plus à aucun de ses ordres. Des larmes coulaient silencieusement sur son visage, elle regardait Anasaki, la seule qui était dans son champ de vision, ligotée et les larmes aux yeux. Elle pouvait lire toute la désolation dans les prunelles de son amie qui semblait s'excuser silencieusement.

Comment avaient-elles pu en arriver là, en quelques minutes seulement ? Comment la situation avait-elle pu passer si facilement d'une simple balade à un massacre sans nom ? Qui étaient ces filles, que leur voulaient-elles ? Qu'avaient-elles fait pour mériter tout cela ? Comment allaient-elles s'en sortir, cette fois-ci ? Les questions se chevauchaient dans l'esprit de la rouquine, qui n'avait plus que cela pour elle, son esprit. Et alors que la situation était si désespérée, elle se mit secrètement à espérer qu'Ichigo et les autres ne fassent pas leur apparition. Car elle le savait, au fond d'elle, dans leurs états actuels, aucun d'entre eux n'étaient capables de remporter ce combat. La bataille était perdue d'avance.

La brune aux cheveux longs demanda encore, s'adressant à Anasaki :

«Si tu viens pas avec nous, on t'torture, et ces Humaines avec, c'est simple, non ?

- Attends, coupa l'autre, soudain sceptique. C'est la rouquine que l'Seigneur nous a dit de ramener, en même temps, non ?

- Et merde, s'écria sa sœur. J'avais complètement oublié ! T'as raison, il av-»

Mais, à cet instant, la corde qui empêchait Anasaki de parler se retira et celle-ci cracha au visage de l'une des deux sœurs. Le temps sembla s'arrêter, plus personne ne bougeait, conscient des représailles de cet acte démesurément ridicule. La brune, humiliée, s'approcha d'Anasaki, menaçante. D'une voix claire et grondante, elle lui ordonna de lécher son crachas, mais évidemment, aucune réponse ne sortit, si ce n'est une insulte bien placée qui semblait vraiment venir du cœur. Alors, la brune entraîna son bras en arrière, comme pour prendre de l'élan.

Orihime tentait de crier, de bouger, mais sa voix ne répondait pas non plus. Que se passait-il? Allait-elle vraiment...? Mais, au plus grand désespoir de la rouquine, à ce moment précis, Ichigo, Chad, Renji et Ishida arrivèrent en trombe, mais trop tard : la brune aux cheveux courts transperça Anasaki de sa propre main, laissant un trou béant dans le ventre de celle-ci. Cette dernière tomba à genoux, la bouche entrouverte. Violemment, la main fut retirée de l'abdomen sans aucune précautions, laissant le sang couler, pareil à une fontaine écarlate. Anasaki tomba à terre, à plat ventre, les yeux grands ouverts. Et en à peine quelques secondes, son corps se retrouva baigné dans une mare de sang.

Orihime avait les yeux figés sur l'horrible spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Les larmes ne coulaient plus de ses yeux écarquillés, son corps restait immobile. La douleur de ses blessures sembla disparaître, pour soudainement se concentrer sur son cœur, cœur qui se mit à battre plus lentement. Le silence se fit autour d'elle, elle n'entendait rien, ne voyait rien, si ce n'était le corps d'Anasaki empli de sang. Tout disparut progressivement de l'esprit et de la vision de la rouquine, excepté le corps inerte de son amie qui était en train de sombrer dans l'inconscience. Orihime ressentait une rage sans pareille, un ressentiment qui n'avait pas de nom, qui ne pouvait être exprimé. Jamais elle n'avait été dans un état pareil. Cependant, elle avait l'impression que les sentiments qu'elles ressentaient ne provenaient pas tous de sa propre personne. Elle avait l'impression de ne pas tout comprendre, mais d'en comprendre à la fois bien plus, en son for intérieur. C'était étrange, indescriptible.

Ichigo, quant à lui, avait vu son cœur se briser à peine était-il arrivé. Orihime, Rukia, Rangiku, blessées. Anasaki, au bord de la mort. La tête du shinigami remplaçant se mit à bouillir et il se précipita sans crier gare, enragé, vers leurs ennemies. Cependant, il n'eut pas le temps de franchir cette distance car il fut violemment rejeté par une force incroyable, comme tous les autres. 

Orihime était silencieuse, elle n'avait pas bougé d'un pouce, mais quelque chose dans son regard avait changé. La jeune fille s'était surprise à avoir des envies étranges... Ses yeux dans ceux d'Anasaki, elle ne ressentait plus rien. Son cœur battait maintenant à un rythme incroyablement faible, son cerveau semblait être tombé en panne. Elle ne pouvait regarder autre chose que son amie, baignée dans son propre liquide vital. Alors, Orihime retrouva l'usage de sa bouche.

Elle murmura d'une voix inaudible : "Anasaki.. Anasaki.. Anasaki.. Ana.. Ana.. Saki.. An..."

Mais alors qu'elle semblait sombrer dans un état second, Orihime ferma les yeux, poussée par un étrange instinct. Et aussitôt, elle se retrouva subitement dans le noir. Un noir total. C'était étrange, bizarre. Il n'y avait plus rien autour d'elle, mais elle pouvait bouger, et voir son propre corps.

«Où suis-je? Suis-je en train de rêver?» se demanda-t-elle.

Elle demanda, hésitante : "Y a-t-il quelqu'un?"

Mais aucune réponse ne lui fut donnée. Il n'y avait aucun signe de vie aux alentours. Elle paniqua un peu, ne sachant ni où aller, ni où elle était. Elle décida alors de rester immobile, bien consciente qu'aucune de ses actions ne lui donnerait de réponse. Mais, contre toute attente, une femme apparut alors. Elle s'avança telle un mirage, une hallucination d'esprit. Son visage était flou, sa silhouette n'était pas précisément déterminée, et un étrange halo l'illuminait. Mais Orihime n'avait pas peur d'elle. Poussée par une sorte d'intuition, elle s'avança à son tour et demanda: «Qui êtes-vous?»

Il lui semblait qu'elle avait les cheveux couleur chocolat, et les yeux d'une intense couleur qu'elle ne parvint pas à déterminer. Ils semblaient être verts. Oui, vert émeraude. Cette femme, des plus magnifiques qui soient, lui gratifia d'un triste sourire plutôt flou, et, avant qu'elle ne retourne dans ce réel cauchemardesque, lui murmura : «Orihime, excuse-moi..." Et aussi rapidement que tout s'était effacé, tout redevint ce qu'il était, et la rousse se retrouva à nouveau confrontée à la contemplation de son amie, qui perdait tout son sang.

[ Si vous le désirez, vous pouvez mettre cette vidéo en musique de fond, c'est au choix : https://www.youtube.com/watch?v=FS1lKA2GNF0 ]

Vengeance.

Et, à ce moment précis, ils furent tous témoins d'un spectacle hallucinant. 

Un choc se fit ressentir dans la poitrine d'Orihime, choc qui parvint aux oreilles de tous.

Boom. Son cœur se soulevait. C'était comme s'il voulait sortir de sa poitrine, comme s'il se compressait et explosait à la fois.

Boom. Elle se mit à crier de douleur. Elle souffrait horriblement, comme jamais auparavant. C'était une douleur qu'elle n'aurait jamais pu exprimer, une douleur qu'elle ne comprenait pas, résonnant dans ses entrailles, dans chaque partie de son corps, torturant son être tout entier. C'était insupportable.

Boom. Orihime perdit alors ses esprits. Elle se mit à tirer ses cheveux, se cogna la tête contre le sol du plus fort qu'elle pouvait, cherchant par tous les moyens à stopper son mal.

Boom. Le vent se leva. Les arbres bougèrent violemment. La terre se mit à trembler. La poussière se leva. Ichigo et tous ses amis regardaient la jeune fille, ahuris, effarés. Rangiku profita de ce moment pour déplacer le corps d'Anasaki le plus loin possible des deux brunes.

Boom. Et soudain, Orihime se tordit brusquement le dos, se arqua, renversant sa tête en arrière, face au ciel. Et là, elle poussa un hurlement épouvantable, qui horrifia tous ceux qui étaient présents et ébranla la forêt toute entière. Ce cri aussi aiguë que celui de Shirosaki provoqua un vent si terrible que toute la végétation aux alentours fut pulvérisée en une seconde et que la terre en-dessous des genoux de la jeune fille s'enfonça encore plus profondément dans le sol.

Le hurlement de celle-ci dura un bon moment, qui parut une éternité pour Rukia, ne sachant que faire. Alors qu'elle tentait de retenir le sang qui coulait de son épaule, tout s'arrêta. Le vent, le cri, le tremblement de terre, tout. Plus rien ne bougeait, le corps immobile de la rousse s'était détendu, elle ne criait plus.

Anasaki, à moitié consciente risqua : "O-Orihime...?" Et pour réponse, la concernée redressa brutalement sa tête vers celle qui l'avait appelée, et cette dernière écarquilla les yeux, plus que choquée : l’œil gauche d'Orihime se remplissait d'un noir intense, et sa pupille grise, si belle, disparaissait de plus en plus. Ichigo, témoin de ce changement comme les autres, s'écria avec horreur : "Orihime! Non, c'est... I-Impossible! Ne me dis pas que.. Toi aussi...?" Et Ishida, qui avait comprit, lui répondit alors, comme pour se rassurer lui-même : "C'est impossible qu'elle se transforme en Hollow, Kurosaki. Tu n'as jamais souffert de tes transformations, c'est autre chose..."

Lorsqu'Orihime se releva, le vent se remit à tourbillonner autour d'elle, soulevant ses cheveux devenus plus sombres comme des serpents. Malgré le fait qu'elle soit en maillot, et que son visage angélique soit toujours le même, elle était vraiment effrayante, encore plus que les deux brunes, encore plus que quiconque. Elle imposait une pression incroyable, et pourtant, le reiatsu qui émanait d'elle restait stable et peu élevé. C'était autre chose.

Ichigo appela celle qu'il aimait d'une voix fébrile: « Orihime ! Orihime ! Je t'en prie!", mais celle-ci ne réagissait pas et restait de marbre. La brune aux cheveux courts murmura alors, tétanisée : "A-Anasaki... Qu'est-ce' t'as fait ?"

Celle-ci, étendue au sol, murmura le prénom de son amie une dernière fois avant de sombrer pleinement dans les ténèbres de l'inconscience. Les deux sœurs, pourtant si sûres d'elles auparavant, émirent un mouvement de recul, et Orihime pencha la tête sur le côté, une expression inexplicable sur le visage.

Elle resta dans cette position étrange quelques temps, puis ses lèvres bougèrent, murmurant quelque chose d'imperceptible. Elle plongea son œil noir dans celui de la brune aux cheveux courts et soudain, elle réapparue derrière celle-ci, qui n'avait rien vu venir. Lorsqu'elle réalisa enfin qu'Orihime était derrière elle, elle se retourna vivement, mais celle-ci disparut aussitôt. Elle se posta sur le côté de la deuxième sœur, qui eut exactement la même réaction. Les deux brunes, qui s'attendaient à une attaque, ne comprenaient pas. Mais que faisait-elle? Cherchait-elle à leur faire peur? La jeune fille au maillot de bain rose s'écarta alors un peu de la brune aux cheveux longs et reprit son expression impassible et son immobilité. Chad tentait d'analyser les mouvements de son amie, mais n'arrivait pas à la suivre des yeux. Elle avait fait quelque chose. C'était sûr.

Ils attendaient tous de voir ce qui allait se passer, et ils ne furent pas déçus : Orihime, au centre de toute l'attention, leva légèrement sa main gauche pour l'observer calmement, sans bouger aucune autre partie de son corps. Elle attendit un peu et lorsqu'elle cligna des yeux, des cris retentirent. Chad, qui ne détachait pas son regard de la rousse, reporta instinctivement son attention sur celles qui avaient émis les cris, et ses yeux s'écarquillèrent de stupeur. La brune aux cheveux courts était à terre, elle hurlait de souffrance : la plupart des os de sa jambe gauche semblaient s'être brisés, du sang dégoulinait de sa bouche et de son crâne, et sa robe moulante avait été trouée, tout comme son corps, au niveau de son ventre. Sa sœur, celle aux cheveux longs, était encore debout, mais elle criait tout aussi fort : son visage avait été tranché, endommageant au passage son œil droit, son nez tordu et sa bouche, fendue. Son bras droit tout entier était tombé au sol et ses habits étaient en lambeaux. Elles avaient toutes deux reçus des tas de coups puissants, brisant leurs os, déchirant leurs organes, disloquant leur enveloppe charnelle.

Rukia, comme traumatisée, demanda : "C-C'est Orihime... Qui a fait ça?" Tous se posaient cette même question, à laquelle ils avaient évidemment la réponse. Rangiku, qui tentait de stopper l’hémorragie d'Anasaki, remarqua alors que l'une des brunes avait cessé de crier, contrairement à sa sœur. Elle insulta Orihime, et tendit son bras restant devant elle, décidée à se venger. Elle commença à parler dans une langue inconnue, mais elle fut interrompue et se retrouva en un fracas de seconde clouée au sol. 

(A ce moment-ci, à peu près, la musique devrait s'arrêter, si ce n'est déjà fait.)

Elle regarda la rousse qui s'était positionnée au dessus d'elle, et qui l'empêchait de se relever d'une simple main. Alors, sa sœur s'arrêta de crier. Orihime leva doucement sa main. Elle pointa son doigt et le posa délicatement en plein milieu du front de la brune. Cette dernière écarquilla les yeux, lorsqu'elle vit le mouvement des particules et le halo qui entourait le bout de son doigt. Elle avait entendu parler de cette technique, tout le monde la connaissait.

Sa sœur, toujours à terre, regardait la scène sans même tenter de sauver sa coéquipière, elle avait reconnue cette puissance, elle aussi. Il n'y avait rien à faire. Elle baissa les yeux et murmura « Ami... »

La fameuse Ami, terrorisée, avait le regard dans celui d'Orihime. Son œil était devenu entièrement noir, sa pupille avait disparue, et son autre œil, toujours intact était comme... vitreux. Ami s'en voulut d'avoir peur de cette Humaine, elle allait mourir honteusement, mais c'était plus fort qu'elle. Elle qui n'avait jamais craint personne, elle qui avait toujours méprisé et ôté la vie, elle qui prenait plaisir à torturer et prendre ses victimes, elle qui incarnait le Diable en personne, ne pouvait cacher sa frayeur devant un tel monstre. Elle ferma ses yeux, attendant le coup fatal.

Alors qu'Orihime s'apprêtait à mettre fin aux jours de cette vulgaire fille, le vent s'arrêta une nouvelle fois. Ami s'écria : "Qu'est-ce qu'c'est, maintenant? Vas-y, tue moi! Qu'on en finisse!" Elle remarqua alors que la pression imposée sur son cou, par la main de la jeune fille, avait complètement disparue et elle rouvrit les yeux. Elle regarda alors la jeune fille, et sa frayeur disparut : l’œil d'Orihime était redevenu normal, le noir avait totalement disparu, tout comme sa puissante énergie.

Sans un geste de la part de l'ennemie, Orihime tomba sur le corps d'Ami, inconsciente. La brune, lorsqu'elle eut compris que la chance avait tourné en sa faveur, poussa violemment le corps de la rousse et le projeta un peu plus loin. Elle se releva, avec peine, et retrouva son ricanement malsain. Elle s'écria : "Eh bah, c'est tout? J'peux savoir c'qui t'arrive, ma rousse? T'es fatiguée? Essoufflée, peut-être ? Pathétique." Alors, elle s'avança vers le corps inerte de celle qui l'avait battue, et lui donna de brutaux coups de pied dans le ventre. Ichigo se releva et se précipita vers elle en lui hurlant d'arrêter de la toucher, suivi de Rangiku, Chad et Ishida.

Sans même prêter attention aux paroles du shinigami remplaçant qui arrivait, elle saisit le corps de son bras restant, non sans mal, et s'agenouilla auprès de sa sœur, toujours au sol. Alors, elle regarda Ichigo et lui cracha, un sourire mauvais sur le visage : "Beau gosse, tu peux l'oublier. Je vais faire en sorte que tu n'la revois plus jamais. Mais ne t'inquiète pas, je te promets que je m'occuperais bien d'elle...." Et sur ces dernières paroles, elle disparut après avoir jeté un dernier regard au corps inerte d'Anasaki, tout comme sa sœur, emportant le corps de celle qui leur était si chère à tous.

Tous s'arrêtèrent. Ichigo fixait toujours l'endroit où se tenait les trois filles, quelques secondes plus tôt. Alors, il lâcha son sabre et cria : "ORIHIME!"

Mais c'était trop tard, elle avait été enlevée.

On lui avait pris sa Princesse, une fois de plus.

 

 

Voici la fin de mon chapitre 4, j'espère que vous commencez à aimer mon histoire! Si vous avez des questions, des avis ou des conseils n'hésitez pas. Je pense que je vais continuer à instaurer quelques musiques dans ma fanfiction, histoire de "mettre dans l'ambiance", à part si vous n'aimez pas cette idée. J'espère que ce chapitre vous aura plu, et que vous lirez les prochains. 

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