La légende oubliée

Chapitre 5 : Alerte à la Soul Society

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Dernière mise à jour 08/11/2016 23:40

Chapitre 5 : Alerte à la Soul Society

 

Soul Society :

Rukia venait de franchir le portail. Elle se retrouvait à présent au cœur de la Soul Society. Elle n’avait pas de temps à perdre, elle devait voir son capitaine de toute urgence. Elle se dépêcha donc de rejoindre sa division, traversant les rues de la ville semi-désertes. Alors qu’elle arrivait devant le bureau de son capitaine,  la noble Kuchiki frappa à la porte. Elle entra immédiatement après qu’il lui ait donné la permission. Elle ne fut pas surprise de trouver le capitaine de la huitième avec le sien.

« - Rukia ? Que faîtes vous là ?  demanda le capitaine Ukitake intrigué.

- J’ai un rapport des plus urgents à vous faire. Aujourd’hui trois anges sont apparus dans mon secteur. Ils étaient poursuivis pas un quatrième. On est intervenu. Le quatrième ange a battu en retraite. Mais ce n’est pas le plus important.  La chef du trio, nommée Kunae nous a averti que nous sommes en danger. Ils veulent nous attaquer, et sont sur le point de passer à l’action si ce n’est déjà fait. La première partie de leur plan consisterait  à enlever quatre shinigamis. Nous ignorons l’identité des victimes potentielles. »

Rukia reprit sa respiration, alors que les deux capitaines la regardait bouche bée.

« - Des anges !! » reprit l’homme aux cheveux blancs.

Rukia savait que son histoire était difficile à croire mais elle ne voulait pas perdre de temps :

« - Oui des anges, avec des ailes et des capacités surprenantes. Kunae  nous a dit qu’ils voulaient se venger des shinigamis. Il y a longtemps selon elle, nos deux peuples vivaient ensembles mais à suite de dissensions, la guerre éclata, et les anges furent rayés de l’histoireCeux sont eux qui sont à l’origine des hollows.

- Ca pourrait expliquer notre situation, une attaque coordonnée d’hollows sans raison est peu probable. Quoiqu’il en soit il faut agir vite. » pensa à voix haute le capitaine de la huitième.

Il ajouta avant de partir :

-« Je vais prévenir le commandant. »

Ukitake invita Rukia à s’assoir et l’interrogea plus longuement.

Pendant ce temps les troupes de Renji rentrèrent dans leur division. Tous furent surpris de voir les gardes au sol. Renji se précipita vers le bureau de son capitaine, ou plus tôt des ruines qu’il en restait. Il reconnaissait là l’œuvre du Zanpakto du chef de clan.

« - Capitaine ? Capitaine où êtes-vous ? » hurla-t-il inquiet.

Il n’eut aucune réponse. Il hurla de nouveau après Byakuya en vain. Ses troupes qui cherchaient également leur responsable lui amenèrent un homme en état de choc qui bredouillait :

-« Ils ont emmené le capitaine. Ils ont pris notre capitaine.

- Comment ça ? Ils ont emmenés le capitaine ???? Et qui ils ?

L’homme tremblant répondit :

-« Ils étaient deux, non trois, les gardes se sont écroulés au sol devant leur passage. Le capitaine leur a tenu tête un moment mais quand le troisième homme est arrivé il s’est écroulé là bas et ils l’ont emmené. »

Il montrait du doigt les ruines du bureau de Byakuya. Renji se rendit sur place et découvrit les miettes de la barrette d’héritier des Kuchiki. Jamais son capitaine n’aurait abandonné cet ornement symbole de sa puissance.

« - Je vais prévenir le commandant, vous autres inspectez le périmètre. »

Renji disparut en direction des locaux de la première division. 

 

Dix minutes plus tard chaque capitaine et lieutenant reçurent un message par un papillon des enfers.

Soifon qui était en route accompagnée de ses troupes vers sa division s’arrêta sur le champ à la vue du papillon.  Elle entendit alors une voix lui dire :

«  Avis à tous les capitaines, et lieutenants : nous subissons  en ce moment une attaque d’un ennemi jusque là inconnu. Ils veulent s’emparer de quatre des nôtres. Nous ignorons encore qui et pourquoi. Néanmoins un membre du central 46 est introuvable. Je dois également vous annoncer que vraisemblablement le capitaine de la sixième division Byakuya Kuchiki a été enlevé. Tous les capitaines doivent se présenter à la première division pour une réunion d’urgence, je répète tous les capitaines sont attendus. »

Soifon en eut le souffle coupé, le capitaine Kuchiki ne pouvaient pas être enlevé, pas lui, c’était impossible. Elle le considérait de loin comme le meilleur. Il représentait selon elle un  parfait exemple pour chaque shinigami. Elle le respectait non seulement pour sa puissance aussi pour sa manière d’être, sa dignité. Elle resta un moment plongée dans ses pensées.  L’agitation qui régnait la ramena à la réalité. Elle ordonna à ses troupes de patrouiller pendant qu’elle se rendait à la réunion à toute vitesse.

 Le capitaine Hitsugaya était également sous le choc de la nouvelle et se rendit immédiatement à la réunion. Sur le chemin il fut rejoint par Zaraki. Il n’avait pas l’air perturbé, enfin pas plus que d’habitude selon lui. Au contraire, il paraissait heureux. En effet si quelqu’un avait réussi à battre le Capitaine Kuchiki, il serait un ennemi on or, il fallait absolument qu’il l’affronte. 

Rukya quant à elle, encaissait le coup avec difficulté. Son capitaine tenta de la rassurer :

« - Même si Byakuya était fait prisonnier, il ne faut pas perdre espoir. On parle de Byakuya en ce moment, je doute qu’il se laisse faire ! »  

D’une petite  voix en sanglotant, elle répondit :

« - Mais capitaine, s’ils ont réussi à l’enlever, il doit être surement blessé à l’heure qu’il est. »

Il posa une main sur l’épaule de la jeune femme anxieuse, lui fit un sourire chaleureux dont lui seul avait le secret. Rukia se calma et regarda son capitaine  qui reprit :

«  - Il nous reviendra vite, sinon on ira le récupérer quelque soit l’endroit où il se trouve. Je dois rejoindre la réunion, reste ici Rukia, je reviendrais ensuite. »

Celui-ci quitta son bureau et se rendit vers les quartiers de la première division. Il n’avait pas voulu inquiété la sœur du chef du clan des Kuchiki d’avantage, mais il savait qu’ils étaient en mauvaise posture. L’ennemi leurs avait pris  l’un de leurs plus puissant capitaine apparemment sans grande difficulté. Lorsqu’il arriva au lieu de la réunion il ne fut pas surpris d’être le dernier. Il s’aligna avec les autres, la place du capitaine de la sixième division était libre, beaucoup d’entre eux ne pouvaient s’empêcher de fixer cet endroit. Le commandant  attendit quelques secondes et déclara:

« - Nos ennemis prétendent être des anges. Ils seraient venus se venger de la défaite qu’ils auraient subie contre nous dans le passé. L’un deux, en désaccord avec leurs revendications nous a informé qu’ils voulaient enlever quatre shinigamis pour accroitre la puissance d’un engin inconnu.  Un membre du Central 46 est porté disparu. On sait de source sûre que le capitaine Kuchiki de la sixième a été fait prisonnier. C’est inacceptable. »

 Tous hormis Zaraki et Mayuri frémirent à cette annonce. C’était donc vrai : le fier Byakuya était retenu captif.

« - Capitaine de la seconde division Soifon vous êtes en charge de cette affaire. Découvrez les plans de nos ennemis et ramenez nos disparus.

- Je m’y engage » répondit la petite femme avec aplomb.

Le vieil homme fit une pose et claqua sa canne sur le planché puis il ordonna :

« - Capitaine Kurotsuchi, je veux toutes les informations sur ces prétendus anges contenues dans vos bases de données. Transmettez  à chaque responsable de division. »

L’homme concerné grimaça à cette demande, il n’aimait  pas que l’on utilise sa base de données personnelles pour régler les problèmes des autres divisions. D’un autre coté il était vraiment intrigué par ses ennemis, il voulait en capturer un pour satisfaire sa curiosité. Il allait bientôt avoir un nouveau cobaye pour ses expériences.

« - Capitaine Unohana, soigner les gardes de la sixième division et interrogez les. Capitaine  Komamura, Capitaine Hitsugaya vous êtes en charges de la protection de la Soul Society. Renforcez  nos défenses, personne ne doit pouvoir s’infiltrer. »

Les trois capitaines acquiescèrent à l’unisson :

« -A vos ordres !

-Capitaine Zaraki, votre division se chargera de toutes attaques d’hollows à l’extérieur du Sereitei. » 

Celui ci resta impassible, il ne voulait pas combattre de simples hollows, mais affronter ceux qui avaient battus le capitaine. Tant pis, car pour lui d’une manière ou d’une autre il s’immiscerait dans la bataille contre les anges.

« - Il nous faut connaitre les cibles des enlèvements. Capitaine Kyouraku, faîtes un recensement général et trouvez l’identité des cibles. Pendant ce temps Capitaine Ukitake, rendez vous sur Terre interrogez  et jugez de la fiabilité des ces anges qui nous ont alertés. On ne peut pas prendre le risque de les ramener ici. »

Le capitaine à la cape rose haussa les épaules en guise de réponse, tandis que son ami à la santé fragile se demandait à quoi pouvait ressembler un ange.

Le commandant en chef des treize armées de la cour conclut alors d’une voix ferme :

« -Tenez informer le capitaine de la seconde division de la moindre information que vous obtiendrez.  J’exige que La Soul Society retrouve son calme dans les plus brefs délais. Exécutions !

- Bien Commandant ! » répliquèrent d’une même voix tous les capitaines.

La réunion venait de s’achever. Le plus petit capitaine quitta la pièce en discutant avec l’homme renard. Le capitaine au chapeau de paille souhaita un bon voyage sur terre à son ami avant de sortir. Il rejoignit alors Nanao, son lieutenant et lui demanda de recensé le Sereitei. Il avait cependant une  intuition comme à l’ordinaire. Les deux supposées premières victimes étaient des shinigamis de première classe. Les deux autres devraient donc également être des personnalités importantes de la Soul Society. Il précisa donc à sa fidèle vice capitaine  de commencer par les personnalités publiques.

Soifon regarda les capitaines disparaitre les uns après les autres. Il n’était à présent plus que deux dans les couloirs de la première division.

« - Capitaine Ukitake je vous rejoindrai bientôt sur terre. 

- A bientôt » lui répondit il avant de rejoindre sa division pour préparer son départ.

Soifon quant à elle rejoignit ses troupes, qui lui firent un rapport détaillé de la situation. Cependant elle n’apprit rien de nouveau. Elle envoya son insupportable vice capitaine à la résidence du membre du Central  46 qui avait disparut. Débarrassée d’un poids, elle décida de se rendre sur le lieu de l’enlèvement du capitaine Kuchiki. Elle se demandait en chemin où pouvait bien être son mentor à un instant pareil. Une chose était sûr : Maitresse Yoruichi allait être fière d’elle quand elle ramènerait le Capitaine Kuchiki à la Soul Society. Elle n’était plus une petite apprentie mais un véritable maître à présent, capable de gérer toutes situations de crise, et sa maîtresse tant estimée le constaterait bientôt.

Sur place, elle observa un instant le vice capitaine Abarai, perplexe devant les ruines du bureau de son supérieur. Une chose était sûre,  le capitaine Kuchiki ne s’était pas laisser faire. Elle se dirigea vers l’homme à la queue de cheval rouge, traversant ainsi l’ancien bureau. Elle vit au sol les miettes de la barrette, elle en ramassa une partie et la serra de sa main. Renji fut surpris de voir la si froide capitaine de la seconde division réagir de la sorte. Il s’approcha d’elle avec prudence tout de même sachant comment elle traitait son lieutenant.

« - Capitaine ? Ca va ? » demanda-t-il.

La jeune femme qui était perdue dans ses pensées, répliqua après quelques instants d’une voix dénuée de toute émotion :

« - Quand on enlève un capitaine, tous sont concernés. Il en va de notre honneur. »

Renji ne fut pas étonné par cette réponse, Soifon était comme son capitaine une personne à la fois fière et sûre d’elle. Elle le fixa et lui demanda de lui raconter ce qu’il avait appris. Renji lui rapporta les événements, et précisa qu’elle devrait compter sur lui et sa division pour aller délivrer leur capitaine.

 

Pendant ce temps, Yoruichi qui avait été informé de la situation parcourait la forêt profonde du Rukongai. L’attaque des hollows étaient une diversion, pour s’infiltrer  dans le Sereitei et kidnapper plus aisément leurs cibles. C’était bien pensé de leur part pensa-t-elle.  Alors qu’elle avançait, sautant de branches en branches, elle se sentait soudain fatiguée,  épuisée. Elle s’arrêta au sol quelques instants pour reprendre son souffle. Elle trouvait cela étrange, d’ordinaire elle pouvait parcourir de longues distances sans être épuisée pour autant.

« -La Demoiselle est enfin venue. » déclara un homme vêtu de bleu et portant des lunettes.

L’ancienne capitaine était assez surprise, elle ne l’avait pas senti s’approcher, et de plus elle n’avait jamais vu un tel accoutrement. Elle  le toisait pendant que l’homme ajoutait :

« - Je me présente, Multica. J’ai rendu une petite visite à votre ami Bya….ku…..ya si je m’abuse. Qu’est qu’il peut être rigide, il n’a même pas voulu me suivre comme un bon petit chien. Je suis ravi que l’on vous ait gardée pour la fin, vous êtes superbe pour une shinigami. »

Alors qu’il s’avançait avec un sourire satisfait, elle lui répondit d’un ton moqueur :

« - Je suis désolée pour toi, mais tu n’es pas mon type. Vois-tu j’évite de sortir avec des bêtes de foire. Tu as fait la connaissance de Byakuya, pourtant il n’a pas corrigé tes manières, il manque vraiment à tous ses devoirs. Dis-moi où il est pour que je puisse lui rappeller.

 - Séduisante et presque drôle. Dommage que tu sois une shinigami. »

Multica accéléra soudain mais il ne fut pas assez rapide pour Yoruichi, qui d’un coup pied au ventre l’envoya au sol six mètres plus loin.

« - On ne t’a jamais appris les bonnes manières, leçon 1 : on ne saute pas sur les gens. Maintenant dis-moi où est Byakuya .»

L’homme se releva sans grande difficulté, il fixait la déesse  de la vitesse le regard mauvais. Il se lança une nouvelle fois sur elle en vain. Cependant Yoruichi se sentait bizarre. Si elle arrivait aisément à  parer toute ses attaques, mais  tous ses mouvements la fatiguaient énormément, ce n’était pas normal. Elle devait en finir vite.

« -Leçon numéro 2 : quand une charmante jeune femme pose des questions on y répond. Où est Byakuya ? »

L’homme se releva une nouvelle fois, il semblait très énervé lorsqu’il lui cria :

« - Je vais te remettre à ta place, tu finiras à genoux devant moi.»

Dés qu’il eut fini sa phrase, il ferma l’un de ses poings ; et tendit son autre main.  Son poing tendu devant lui, son autre main remonta verticalement vers celle-ci. A son contact, une lumière apparut soudainement. Yoruichi pouvait à présent sentir une énorme quantité d’énergie émanait de cet homme. Elle resta sur ses gardes ne sachant pas ce qu’il se passait. Deux secondes plus tard  l’homme se tenait trois mètres au dessus du sol.  Il avait à présent deux ailes bleues marines, cependant elles n’étaient pas faites de plumes. On aurait dit qu’elles étaient constituées d’un fluide en mouvement perpétuel.  Il tenait à présent un long bâton sans lame qui scintillait à la lumière, ses lunettes s’étaient aussi agrandies formant une sorte visière.

Yoruichi s’écarta de lui par mesure de sécurité. Soudain elle se cogna contre un homme qui lui saisit le bras. Elle ne parvenait plus à bouger à présent. Ce n’était pas que l’inconnu la serait trop fort, mais elle ne pouvait plus accomplir le moindre mouvement. Elle se demandait ce que lui avait fait cet individu pour qu’elle soit dans un tel état.

Le nouvel arrivé prit alors la parole d’une voix grave :

« - Multica, j’avais dis non, si tu prends cette forme, tu libères de l’énergie et ils peuvent nous détecter. C’était pourtant clair, non ? 

- Je sais, Maestro, mais c’est de sa faute, elle m’a énervé. »

Yoruichi avait du mal à ne pas sombrer dans le sommeil, et elle essayait de suivre la conversation. Le chef avait l’air énervé et son subordonné tremblait ostensiblement.

« - Ce n’est pas une excuse, tu devais tout simplement l’occuper pendant que je la vide de son énergie. Je suis Maestro Fuitonni, l’aurais tu oublié ? »

Multica s’agenouilla et bredouilla :

« -Pardonnez moi Maestro, ça ne se reproduira plus.

- J’y compte bien, Emmène là sans l’abimer,  on rentre chez nous. »

Il lâcha la jeune femme qui s’écroula au sol. Elle n’avait plus la force de lutter contre le sommeil. Elle s’en voulait de ne pas avoir remarqué la présence du chef. L’autre n’était qu’un simple leurre, et elle n’avait  rien soupçonné. Elle ramena son bras vers son visage et tira le ruban qui nouait ses cheveux. Elle l’enfonça un peu dans la terre avant de s’évanouir en murmurant.

« - Je suis désolée Soifon, je serais en retard. »

« - A vos ordres ! » reprit Multica en se dirigeant vers la jeune femme.

Il la souleva et suivit son maître dans un tourbillon  violet.

Alors que la bataille fut achevée, au même moment le laboratoire de la douzième division était en effervescence. On venait de détecter une pression spirituelle inédite. Maoyri, capitaine de la douzième division envoya un papillon transmettre l’information à Soifon avec un certain retard  lui laissant le temps d’être le premier sur place. Il voulait à tout prix en savoir plus sur ce qui se passait et il ne laisserait personne interférer dans ses expériences.

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