Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Il est 6h02. J'ai une migraine d'enfer, et je suis complètement paumé. Mes yeux tentent, tant bien que mal de s'acclimater à la pénombre. Où est-ce que je suis déjà ? Ah oui, chez Mia. Mon dos et mes reins me lancent horriblement, me rappelant les évènements de la veille. Moi, portant Mia jusque dans son appartement. Mia, blottit dans mes bras, le nez dans le creux de ma nuque. Gémissant lorsque je la pose sur son lit. Moi, la déshabillant. Et je l'avoue, admirant chaque parcelles de sa peau. Mia, murmurant mon prénom, pendant que dépose une serviette humide sur son front. Moi, la couvant du regard pendant que sa fièvre tombe, et sombrant peu à peu dans un sommeil fébrile. Je ne suis plus que douleurs et courbatures. J'ai veillé toute la nuit sur l'intrigante femme endormi dans ce lit. Contorsionné sur un petit sofa près de la fenêtre. Mia dort toujours. Je me lève pour vérifier sa température. Il faut vraiment que je foute le camp d'ici. Notre soirée, déjà bien spéciale, le sera d'autant plus si elle me trouve chez elle à son réveil. Je ne veux pas rendre notre relation plus bizarre encore. Entre le retour de Laétitia - qui ne me laissera pas en paix - et les manigances de Marc pour me piéger, je penses avoir eu ma dose de complications. Marc ! Cet enflure a osé inviter mon ex pendant une soirée qui m'était dédiée. La colère de la veille refait surface. Je sors de ma poche mon téléphone, sors de la chambre et compose le numéro de ce scélérat. - Allô, répond-t-il d'un voix ensommeillée. - Écoute moi bien crétin, le pari est terminé. Je ne rigole pas, je ne joue plus. Et de quel droit oses-tu débarquer avec elle ? Ne recommence jamais ça, ok ? - Rien n'est terminé Edeen, il me reste encore quelques semaines avant que la date limite n'approche. - Non, elle est avec moi, j'ai gagné. Le jeu s'arrête là Marc. - Oh que si, la partie est loin d'être terminé. Si elle n'est pas à moi, elle ne sera pas à toi non plus. Mets toi en tête que le jeu commence maintenant. - Que veux-tu réellement ?   - Que tu lui dises pour le pari. Ça m'étonnerais qu'elle veuille encore de toi après ça. Sinon, je m'en charge moi-même. - Très bien, je lui dirai. Mais ne t'avises jamais plus de recontacter Laétitia. - Je n'ai rien avoir avec elle, mais elle pourrait m'être d'une grande aide. - Tu n'es qu'un... - À bientôt Edeen, rit-il à l'appareil, avant de raccrocher. Me laissant plus en colère et perdu qu'hier. Je retourne dans la chambre, où Mia dort toujours dans ce t-shirt trop grand pour elle.  Le visage serein, elle respire doucement à un rythme régulier, qui calme mes tensions. Je m'assieds à nouveau sur le sofa près de la fenêtre, où passe un fin halo de lumière gris. Tamisé par d'épais rideaux bruns. Je me laisse bercer par la musique de sa respiration. Si j'appuyes ma tête quelques secondes sur ce sofa, et que je ferme les yeux un instant, peut-être que toutes ces agitations n'auront jamais existés. Il n'y aura que moi et Mia. Les secondes se prolongent en minutes. Il m'est trop dur d'ouvrir les yeux. Car quelque chose me dit que les problèmes ne font que commencer. Mais je veux pas y penser maintenant. Je ne peux pas. Pas ici. Pas si près d'elle.