Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Chapitre 33 : Tchin... Tchin... À mes aveux !
922 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 09/11/2016 12:39
L'ambiance est trop dense, trop chaude, trop lumineuse.
Elle veut "discuter".
Cette salope dédaigneuse, veut parler à mon torse, à mon Edeen.
De toute ma vie, je n'ai jamais détesté autant quelqu'un.
J'entends chaque phrase, qu'elle lui dit, mais c'est comme si je n'étais plus là.
Mon corps et mes sens tout entier, sont dirigés vers l'homme à mes côtés. Décryptant, chacune de ses phrases, chacun de ses mots, chaque intonations.
J'analyse les réactions de son corps. Son bras se veux ferme et doux autour de ma taille. Tandis que l'autre est veineux, le poing serré de colère, enfoncé dans sa poche de pantalon.
Mon cerveau tourne en boucle. Elle veut lui parler.
Et lui, lui signifie que le passé, appartient au passé. Qu'elle n'a pas sa place ici.
Je suis en connection direct avec lui.
L'électricité qui me traverse le corps, la chaleur qui m'irradie la peau et le sang qui bat dans mes tempes.
Tous les symptômes sont clairs.
Je suis éperdument amoureuse d'Edeen.
Je suis jalouse à en mourir de cette blonde, je ne le veux que pour moi.
Je le désire à en avoir mal au creux du ventre. Ce que je ressens tout de suite pour cet homme est inexplicable. J'en ai la tête qui tourne, l'oxygène me manque.
Ses yeux pleins de tendresse et de sollicitude posés sur moi, semble gratter tout au fond de mon être et me voir vraiment.
Je n'en peux plus, j'agrippe son visage et l'embrasse avec ardeur.
Le goûte comme si j'interrogeais sa bouche d'une question silencieuse.
Au début hésitant, il est à présent presque agressif.
Il saisit ma mâchoire, et mène notre langoureux baisé.
Plus que jamais j'aime diriger, mais j'adore me laisser aller à suivre Edeen.
Sa langue et la mienne, en redemande toujours, insatiables.
Si l'oxygène n'était qu'une option pour l'Homme, il m'aurait fallut une guerre civil pour me séparer de lui.
Nous nous regardons, conscients soudain du monde autour de nous.
Et moi de ce que signiait réellement ce baisé.
J'avais l'air désespérée. Quelque chose était différent. Je ne lui déclarais pas seulement mon désir pour lui, je lui dévoilais tous mes sentiments un par un.
Du bout de ma langue, jusqu'au coin de ma bouche, en passant par mon cuir chevelu, je sais qu'il sait.
Ou du moins je crois qu'il sait.
Que la situation a changé, que le jeu s'est effacé pour laisser place à la réalité.
Sans laisser le temps à ma tête de juger s'il s'agit d'une bonne idée ou non, je tourne les talons.
Je fuis de toutes mes forces.
- Mia ?
La voix d'Edeen est trop forte, je la sens dans tous les pores de ma peau.
- MIA !
Il me faut de l'air, du vrai. Pas Edeen. Pas pour l'instant.
- Je t'en pris attends !
Le ciel est d'une noirceur irréaliste.
Le silence du soir est rafraîchissant.
Je ne saurais dire si j'ai froid.
Car au delà du vent qui me gifle la peau, il y a cet homme toujours derrière.
- Mia...
J'ai peur. Ça va beaucoup trop vite. Je ne contrôle plus rien.
- S'il te plaît...
Je suis au beau milieu d'un parking, juchée sur des talons vertigineux, essayant de fuir l'homme dont je viens de tomber amoureuse.
Je sais, vous me direz que je suis complètement cinglée. Et bien pour rendre la situation plus ridicule qu'elle ne l'est, je me tourne enfin vers Edeen.
L'inquiétude creuse ses traits réguliers. Ses sourcils froncés, paraissent plus épais par le jeu d'ombre et de lumière, que font les lampadaires.
Les paumes de ses mains en l'air, il avance vers moi avec précaution. Comme si j'étais un animal sauvage, égaré de sa cage.
Cette pensée me plie en deux.
Je rentre dans un fou rire tonnitruant, qui résonne dans tout le parking.
- Mia ?
-Je...
Impossible de formuler une phrase cohérente. Je pleurs de rire.
Sûrement pour ne pas pleurer tout court.
- Explique moi, bordel de merde !
- Ton ex débarque...
- Quoi ?
- Puis je t'embrasse comme si ma vie en dépendait, dis-je en séchant mes larmes.
- Je ne...
- Et pour finir, je me barre en courant comme les filles de ces films que je déteste, hurlés-je de rire.
- Mia, je ne crois pas que...
- J'ai été ridicule. Je suis ridicule. Et je suis sûre que tu me prends pour une folle.
Il me regarde. Les yeux écarquillés comme des soucoupes.
- Folle je ne sais pas, mais je suis sûr au moins d'une chose, tu cours vite.
Et ça, même sur des talons.
Nous éclatons de rire.
- Allez je te ramène Princesse, dit-il soudain proche de moi. En plus tu es brûlante.
- Et la fête en ton honneur ?
- Ethan sera ravi d'être sous les feux des projecteurs, me sourit-il en me guidant jusqu'à la voiture.
Un frisson me parcourt le corps. Je me sens vaseuse et nauséeuse.
- Edeen, je me sens bizarre.
- Je sais Princesse, je te raccompagne chez toi, et je te couche.
- Quoi ?
- Tu m'as bien entendu Princesse.
Pas le temps de riposter, à peine avons nous atteints le véhicule que je sombre, dans un demi-coma.