Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Les yeux rivés sur mon portable, je laisse sonner.
J'avais complètement oublié, que Marc devait m'appeler ce week-end.
- Va si répond Mia.
- Désolé j'en ai pas pour longtemps.
Il hoche simplement la tête, l'air sacrément frustré.
- Allô !
- Mia ! Je ne te dérange pas j'espère ?
- Non, non.
Edeen me regarde, les sourcils froncés.
Se lève et commence à ranger la nourriture dans un sac.
- Je voulais savoir ce que tu faisais demain ?
- Je suis prise dans la soirée.
- Oh ! Tu vois quelqu'un ?
- Oui, en quelque sorte.
- Je suppose que notre dernier dîner, ne s'est pas passé aussi bien que je le pensais.
- Non, c'était parfait. Seulement, je ne crois pas être prête pour ce genre de relation avec mon patron.
- Je comprends. Je te dis donc à lundi.
- Oui, à lundi Marc. Bonne soirée.
Je raccroche et aperçois Edeen, adossé au comptoir m'interrogeant du regard.
- C'était Marc.
- Je sais.
- Il voulait...
- Je sais ce qu'il voulait Mia, m'interrompt-il en me tournant le dos.
- Tu es jaloux, souris-je.
- Non, mais je n'aime pas le savoir tourner autour de toi.
- Donc tu sais que je ne le verrai plus alors.
- Je sais aussi qu'il ne t'a pas dérangé.
- Tu es jaloux, soufflés-je en levant les yeux et les bras au ciel.
- Seulement contrarié et possessif Princesse.
- Sans raison concrète puisque je suis ici, avec toi !
Il sourit largement et pose son sac par terre. Il marche dans ma direction et s'arrête à une distance indécente de moi.
- Où en étions-nous ?
- Je n'en sais rien tu veux peut-être me rafraîchir la mémoire ?
- Mais certainement, dit-il un sourire à tombé, au lèvre.
Il se penche et m'embrasse doucement. Je tremble de tous mes membres, les veines en feu.
Ses lèvres sont chaudes et humides, tout comme moi.
Sa langue est désireuse et langoureuse à la fois.
Il me goûte, me découvre, m'explore.
De mes dents je mordilles, gourmande sa bouche, ce qui lui fait pousser un grognement.
Je devrais m'arrêter maintenant, si je veux me protéger. Mais je ne peux pas. Je ne veux pas.
Je le veux tout à moi, pour moi, en moi.
Je devrais le repousser. Ne rien attendre de lui. Tout ce qu'il m'a avoué devrait me faire fuire. Pourtant, je suis là, pendue aux bras de cet homme arrogant et blessé.
N'aspirant qu'à lui.
On se ressemble, on se pousse, on se repousse, on se défit. Sans jamais perdre l'attirance de l'autre.
Si vous saviez comme je voudrais qu'il ne m'attire pas.
Sa tignasse cuivre, sa gorge douce, ses lèvres chaudes, son délicieux torse, ses bras musclés, et ses cuisses toniques. Tout chez lui est proche de la perfection.
Mais qui plus est, il est drôle. Oui, c'est un vrai petit con. Mais je dois admettre qu'il y avait longtemps qu'un homme ne m'avait pas fait rire.
Je voudrais que cette étreinte ne s'arrête jamais.
Je suis vraiment bien avec lui, je me sens comme réparée.
Nous reprenons enfin notre souffle, je plonge mes yeux dans ses iris noisettes.
Et là... C'est le drame.
Attention âmes sensibles s'abstenir. Les propos qui vont être prononcés, relève d'un romantisme à vomir.
Néanmoins, si des courageux tiennent à les entendre, nous vous conseillons de vous munir d'un sot.
Et merde, merde, merde, merde !
Je le regarde et mon coeur me fait un mashup de I will always love you et de My heart will go on. Avec Whitney Houston et Céline Dion dans un duo à voix.
Je suis avec le bodygard de Whitney, mais j'ai emprunté le Titanic à Céline.
Pour faire court, je crois que je suis en train de tomber amoureuse de ce sublime crétin.
- Allons-y Princesse, lance Edeen, coupant mes pensées.
Nous ramassons nos affaires, Edeen balance le sac plein sur son épaule, et nous quittons la pièce.
Dans l'habitacle de la voiture, un silence s'installe.
Ni gêne, ni tension, seul le vent qui passe par les fenêtres brise le calme léger du moment.
J'observe le paysage sombre vaguement éclairé.
Cette journée ne ressemble à rien de ce que j'avais prévu.
Et étonnamment, j'en suis heureuse.
Non, mais écoutez ça.
Je suis heureuse, réellement.
Il va falloir un autre brunch avec mes amis pour éclaircir mes idées.
Edeen gare la voiture devant mon immeuble.
Cette journée semble interminable et pourtant si courte.
- Nous y sommes Princesse.
- Edeen, je ne sais pas ce qui se passe.
- Comment ça, me demande-t-il intrigué.
- Je ne comprends pas comment nous en sommes arrivé là... Si vite !
- Et bien en voiture, j'ai pourtant respecté les limitations de...
- Ne joue pas au con Edeen !
- Je ne joue pas Mia, si c'est ce qui t'effraies.
- Je crois que je fais une petite crise de flippe là, maintenant, dans ta caisse. Bordel de merde !
- Princesse détends toi, on ne va pas se marier, on a qu'à laisser les choses se faire. Ok ?
- Ok ? Mais promet moi une chose !
- Tout ce que tu voudras.
- Ne me brise pas.
Il me regarde comme perdu pendant de longues secondes.
Il sort de la voiture et en fait le tour, sans m'avoir répondu.
Pourquoi n'ai-je pas fermé ma gueule pour une fois ?
Je passe pour une cinglé terrifiée, maintenant.
Bravo Mia, applaudit ma conscience.
Edeen: 1, Dignité de Mia: 0
Il ouvre ma portière, m'aide à descendre et plaque sauvagement ses lèvres sur les miennes.
Son baisé est brûlant, possessif et urgent.
Il ralentit la cadence et articule sur ma bouche: "Je te le jure."
Mon coeur passe de l'état solide à liquide, et chante à tutette "Wiggle, Wiggle, Wiggle", en sifflotant sur l'air de Jason Derulo.
- Je passe te prendre demain 20h00, mets ta plus belle robe.
- Elles le sont toutes.
- Alors surprends moi, dit-il en m'offrant un clin d'œil lourd de sens.
- J'y compte bien, réponds-je en lui envoyant un baisé de la main, tout en m'éloignant.
Je roule plus qu'il n'en faut des hanches, jusqu'à la porte de mon bâtiment.
Sors mon Iphone et compose les numéros d'Aly et Grégory.
Comment leur expliquer ?
Je n'en sais encore rien, il va falloir improviser.
Mais je vais attendre demain pour paniqué.
Car après tout... Il a juré.