Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Il est 23h07, et Mia et moi sommes toujours assis sur la moquette à grignoter fromages et charcuteries, en se moquant l'un l'autre. C'est naturel, je ne joues pas, ou du moins, je ne joues plus. Je me  sens vraiment bien avec elle, à rire, manger, boire et se raconter nos pires relations. Je me sens même prêt à lui parler de Laétitia. - Edeen, allô la Terre ? - Pardon, j'étais perdu dans mes pensées. - Ah oui ? Et à quoi tu pensais ? - À la dernière fois où je me suis senti aussi bien que maintenant. - Et ça remonte à longtemps ? - Assez. - Raconte moi. - Non, sinon je briserai la règle de ne pas parler de son ex à un rencard. - Sauf si le rencard en question te le demande. - Je n'aime pas forcément me rappeler cette histoire Mia. - Désolé. Un silence bizarre s'installe entre nous. Elle croque dans une carotte, le regard gêné fixé sur le sol. - Elle s'appelait Laétitia. - Est-ce qu'elle est... - Non, ris-je, mais je préfère en parler au passé, ca semble faire moins mal. - Je vois ce que tu veux dire. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Je veux dire... Rien ne t'oblige à en parler... Mais si tu veux. - Elle m'a jetée quand je lui ai dévoilé mes sentiments. Elle ne voulait pas d'attache, mais ne pas épargné pour autant. C'est bien la première fois, que moi, Edeen le Don Juan, je voulais "plus". Plus que des nuits torrides, plus que des mots qu'on ne pensent pas. Elle ne m'avait rien promis, mais pour une fois moi je ne jouais pas. Un second silence s'installe, elle me regarde puis baisse soudain les yeux, les joues roses. - Tu la connaissais depuis longtemps ? - Pourquoi j'ai l'impression que ça n'est pas la question que tu voulais poser ? - Parce que je ne poses pas de question, dont je n'ai nulle envie de connaître la réponse, chuchote-t-elle presque, le regard porté sur ses mains. - Pose la quand même. - Je ne... - Mia. - Répond moi d'abord, insiste-t-elle têtue. - Oui, deux ans. Alors quelle était la vrai question ? - Tu as dis qu'avec elle tu ne jouais plus, est-ce que tu joues là ? Je ne m'attendais pas à ça. Je pensais qu'elle voudrait savoir quand sont venu mes sentiments, ou une connerie du même genre. Une question dont elle aurait pu se moquer de la réponse, en femme forte et têtue qu'elle est. Mais la voir là, si fragrile, me renforce dans l'idée que je ne joue plus depuis longtemps. Et surtout, que je ne veux pas jouer avec elle. Finalement, je penses suivre le conseil de mes amis. Je vais arrêter ce jeu à la con, et commencer quelque chose de stable avec Mia. Mais avant, il faut que je règle le problème "Marc". - Non, pas avec toi. Maintenant, la question est, est-ce que toi tu joues avec moi ? - Je pensais, mais non là je ne joues pas. À ces mots, chaque parcelles de mon corps me supplient de la toucher, de l'embrasser. J'écarte une canette de bière, pose une main sur sa joue et approche mes lèvres des siennes. Elle caresse ma nuque de sa main, et se mordille la lèvre inférieur. J'y suis presque, quand retentit dans la pièce la sonnerie d'un téléphone portable. - Fait chier ! Soufflons-nous en même temps. Nous gloussons et elle attrape maladroitement son téléphone sur le billard, les mains encore tremblantes. Elle déverrouille l'appareil, et écarquille les yeux devant le nom affiché sur l'écran. Je ne peux m'empêcher de regarder à mon tour. Marc. Marc ! Que lui veut ce trou du cul ? Et il a fallut qu'il appelle maintenant. Il doit avoir un radar spécial "foutre en l'air les baisés d'Edeen". Maintenant, j'en suis sûr, il faut que je stoppe ce pari, avant qu'il ne foute tout en l'air entre Mia et moi.