Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Chapitre 30 : Pas de mariage... Ou presque !
1001 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 09/11/2016 18:06
Il est minuit passé. Et le sommeil tarde à venir.
Serais-je en train de paniqué, comme Mia plutôt ?
Certes, rien de tout ce qui vient de se produire ce soir, n'était calculé. Et 100% de mes actes et paroles étaient spontanés. J'aurais au moins le mérite d'avoir dégouliné de sincérité.
Et la voir si bouleversée, fragile et vulnérable, m'en a apprit sur elle plus que tous les discours.
Je m'endors sur cette pensée, emporté par un rêve qui ne parle que de Mia.
7h31.
Je sors du lit avec une furieuse érection.
Je prends une douche froide et me prépare pour le grand rituel familial, le petit déjeuner du samedi.
On pourrait croire que l'heure est excessive pour un événement si banal.
Cependant, vous ne connaissez pas ma mère.
Et autant vous dire qu'elle a beau être la douceur incarnée. Le manque de ponctualité, peut déclencher chez elle les pires foudres.
9h24.
Je me gare devant la demeure victorienne de mes parents.
Les voitures de Jeremy et Nathan sont déjà là.
Seule celle de Joyce manque à l'appelle. Mais comme à son habitude ma petite soeur sera en retard. Ce qui lui vaudra les réprimandes de ma mère, jugeant Joyce trop laxiste.
Au pas de la porte, l'odeur de pain perdu et de Lys embaume déjà mes narines.
J'entre et trouve mes frères se chamaillant, mon père sur son éternel fauteuil en cuir, et ma mère déposant les derniers couverts.
- Mon bébé, hurle-t-elle bras tendu dans ma direction.
- Salut maman, dis-je l'enlaçant tendrement.
- Deedeen ! crient en coeur mes frères.
- La ferme, ricané-je.
- Ca fait un bail salaud, me salut Jeremy l'aîné.
- Je n'ai pas trouvé le temps si long que ça, le taquinés-je.
- Disait-il en pleurant à chaude larme, intervient Nathan.
- Nathan ne m'oblige pas à te rappeler l'épisode Tour Eiffel.
- Tu n'oserais pas.
- Je vais me gêner, tiens.
Pour votre information, l'épisode Tour Eiffel évoque la plus grosse crise d'angoisse qu'est jamais fait mon frère, tout en haut de l'édifice.
Je ne me lasserai jamais, de me foutre de son vertige.
Je me dirige jusqu'à l'énorme fauteuil en cuir brun, où mon père lit toujours son journal, sûrement à décortiquer la rubrique économie.
- Bonjour Papa.
- Edeen, répond-t-il sans daigner lever les yeux de sa lecture.
Je n'essaye pas d'engager une quelconque discussion avec mon paternel. Je peux déjà m'estimer heureux qu'il m'est répondu, par autre chose que des sons.
Depuis qu'Ethan et moi avons décidé de quitter l'entreprise audiovisuelle de mon père, pour créer notre propre business, mon cher père ne s'adresse à moi que par pure nécessité.
Une situation que j'ai tenté de rétablir bon nombre de fois, sans aucun succès.
Nous nous attablons l'eau à la bouche par la quantité de nourriture.
Comme toujours ma mère en a fait beaucoup trop.
Pancakes, pains perdus, crêpes, des œufs sous toutes leurs formes, pochés, dures, brouillés et à la coque.
De quoi nourrir un régiment.
La porte claque et il ne nous ai pas nécessaire de tourner la tête, pour savoir qu'il sagit de Joyce.
Elle apparaît dans sa salopette causual et son débardeur blanc, comme une petit fille, avec déjà sur les lèvres une moue d'excuse, dirigé sur ma mère.
- Tu pourrais avoir 100 ans que ton sens de la ponctualité ne s'améliorai pas.
- Oh, ne me gronde pas maman, ronronne ma soeur étouffant notre mère de baisés.
- Va donc t'asseoir vilaine, ordonne-t-elle sur le ton de l'humour.
- À vos ordres mon commandant. Papounet, lance-t-elle tout en contournant la table pour enlacer mon père.
- Ma princesse, dit-il en l'embrassant sur le front.
- Les 3 mousquetons, nous salut-elle mes frères et moi en nous offrant sa plus belle grimace.
À laquelle nous répondons tous les trois, par le levé de nos majeurs.
Le petit déjeuner peut enfin commencer.
Toute l'attention se porte sur Jeremy, et les préparatifs de son mariage.
Je n'arrive pas à croire qu'après avoir été un des plus grand célibatard de sa génération, mon frère se soit enfin posé avec une femme.
Et l'ai demandé en mariage qui plus est.
Ce qui prouve que tout le monde change.
- Où est Isabelle Jerem ? demande Joyce tout en remplissant son assiette à ras bord.
- Elle devait encore faire des essayages pour sa robe, et d'ailleurs elle s'impatiente toujours pour l'essayage de la tienne.
- Je l'appelle ce soir ça te vas ?
- C'est parfait. Edeen tu compte venir avec ta conquête du mois ou pas ? Que l'on prévoit une invitée en plus.
- Oh oui, viens avec la femme mystérieuse des WC, s'écrit Joyce.
- Non ! m'emportés-je, agacé.
- Regardez comme il rougit, glousse Nathan.
- Je ne rougis pas bande d'idiot.
- Qui est-ce Edeen, demande ma mère curieuse.
- Juste une femme que j'ai rencontré il y a peu maman.
- Tu dois l'apprécier. Sinon tu m'aurais répondu que ça n'était personne.
- Complètement d'accord avec toi maman, intervient ma soeur.
- La ferme Joy !
- Écoute mon chéri, rien ne t'y oblige, néanmoins je me ferai un plaisir de la rencontrer.
- De quoi tu as peur frangin ? Serait-elle manchot ou Cyclope ? se moque Nathan.
- J'aurais peur de te rendre jaloux, connard.
- J'aimerais bien voir ça, rit-il de plus belle.
- Très bien. Jeremy tu peux ajouter une invitée à ta liste.
- Et que la fête commence, s'écrit ma sœur tout sourire.
Vous vous demandez si je n'ai pas déconné ?
Et bien je me le demande aussi.