Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Chapitre 26 : Confidences au saut du billard
1639 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 09/11/2016 17:57
Cette femme me rend complètement fou.
La façon dont sa bouche bouge lorsqu'elle me défit. La manière dont ses cheveux balaient l'air, quand elle me fuit. Et j'adore observer ses yeux s'assombrir lorsqu'elle est excitée à bout de souffle.
Elle me rend dingue.
Mia, me rend complètement accro.
Je l'observe se diriger jusqu'à sa queue de billard.
- Ça marche.
- C'est simple, je prends toutes les boules pairs, et toi les boules impairs.
Celui qui...
- Ou celle ! me coupe-t-elle.
- Ou celle, qui termine d'envoyer ses boules dans les trous, gagne et inflige, sa sentence à l'autre.
- Donc tous les coups sont permis.
- Plus que jamais Princesse.
- Je commence !
Mia s'arme du manche, et se positionne pour viser.
Elle est vraiment douée.
Du premier coup, la boule blanche tape sur le numéro 3 et l'envoie dans un trou.
Elle relève la tête, surprise elle-même par son succès et se place pour tirer sur le chiffre 7.
La boule bute violemment le rebord du billard, mais n'atteind pas le coin.
- À mon tour Princesse.
J'avance déterminé jusqu'à la table, pendant que je la vois et la sens s'approcher de moi.
Je cadre mon angle sur ma cible, et je perds toute concentration, lorsqu'elle frôle impunément ma cuisse.
Je tire et rate ce dernier.
- Tu ne joues pas franc jeu Mia.
- Tu as dis que tout étais permis, répond-t-elle un regard faussement désolé, m'offrant en face une vue spectaculaire sur son décolleté.
- D'accord dans ce cas, c'est à ton tour.
Elle plonge presque sur la table. Je fais le tour, et passe un doigt sur sa nuque, au moment où elle s'apprête à tirer.
La boule 11 répète le même schéma que la 7.
- Satisfait, crit-elle sur moi en pointant du doigt le billard.
- Très, me moqués-je.
Elle se dirige, plus qu'irritée jusqu'à mon buffet improvisé, attrape une tomate cerise, et se remet en face de moi, à l'autre bout de la table.
De nouveau, je me concentre pour tirer juste. En me forçant, à ne pas regarder dans la direction de la sublime et exécrable, brune en face de moi.
C'est un échec.
Un son d'éclaboussures émane dans la pièce. Je relève la tête, et observe Mia, croquer à pleine dents la tomate entre ses doigts.
Le jus écarlate, coule presque au ralenti, au coin de sa bouche.
Elle est bandante.
Je reporte mon attention sur la partie, mais l'image de Mia ne quitte plus mes pensées.
Je respire un grand coup, et tire sur la boule 6.
Cette fois-ci, elle rentre.
J'adresse un regard triomphant à mon adversaire.
- Heureuse de voir que je ne te fais aucun effet.
- Chut ! Je n'ai pas fini de jouer vipère, tu parleras quand j'aurai gagné.
- Serais-tu gay ?
Elle me regarde malicieuse comme jamais, sachant déjà m'avoir touché là où ça fait mal.
Je fais précipitamment le tour de la table de billard, quand elle s'y attend le moins.
Je la soulève et la fais assoir sur le billard.
D'elle-même, elle écarte les jambes, de manière à me laisser entre elles deux.
Elle saisie une grosse poignée de mes cheveux, et plonge jusqu'à ma gorge.
Je presse ses hanches, et lui fais passer ses jambes autour de moi.
Nous haletons à l'unisson.
Je pose une main sur sa poitrine et la force à s'allonger.
J'approche avidement, mes levres des siennes, et en un instant je me retrouve, la bouche sur le tapis de la table.
- Qu'est-ce que tu fous ? dis-je en me redressant difficilement, toujours entre ses jambes.
- Je reprends la partie mon chou, répond-t-elle en m'adressant un sourire vicieux.
- Tu es une véritable...
- Salope, je sais, rit-elle.
Je me relève, l'aide à descendre du billard et entreprends de finir au plus vite cette partie.
J'attrape ma queue de billard, plus frustré que jamais.
Je vise juste, et envoie deux de mes boules dans les trous.
Mia, fait le tour de la table, et allonge une de ses longues jambes sur le rebord en bois.
- Mia, arrête ça toute suite, sinon je ne serais plus maître de rien, et je ne suis pas sûr que cette table supportera nos deux poids, si je te prends ici-même, déclarés-je avec le plus grand sérieux.
- Pas gay alors ?
- Non, à moins que tu sois un homme, alors dans ce cas je veux bien chanter YMCA sur un char de la Gay Pride pour toi.
Elle rougit, et détourne le regard gênée.
Je me reconcentre sur le jeu.
Je rate et fais signe à Mia de prendre le relais.
Les boules 9 et 7, rentrent dans le même angles.
Elle poursuit avec la boule 15, qui tape sur le rebord et s'arrête au beau milieu de la table.
Je brandis mon manche et joues à mon tour.
J'envois trois boules d'un coup, il ne me reste plus qu'une boule à jouer.
Je lui lance un sourire triomphant et tire ma dernière boule.
Elle part directement dans le trou.
Je me redresses, pour observer la réaction de mon adversaire.
Ni déception, ni agacement, je la sens fébrile d'excitation.
Je marche dans sa direction. Elle se tourne et grimpe sur la table de billard.
- Qu'est-ce que tu veux de moi Edeen ?
Je plonge mon nez au creux de sa gorge, et inspire profondément son odeur.
- Parle moi de toi, dis-je la tête toujours dans son cou.
- Quoi ? crit-elle surprise, relevant mon visage pour croiser mon regard.
- Je veux que tu me parles de toi Princesse. Confis moi un secret et je t'en confierai un.
Elle me regarde intriguée.
- Je pensais que tu voudrais me coucher sur cette table, pas... Parler !
- J'en meurs d'envie, mais puisque je t'ai montré ma montagne, à toi de te dévoiler.
- Que veux-tu savoir ?
- Huuum... Commençons doucement. Combien as-tu de frères et soeurs ?
- Je suis fille unique et toi ?
- Deux grands frères et une petite soeur, Joyce la fille du restaurant.
- D'accord et tes parents que font-ils ?
- C'est à moi de poser les questions Mia.
- Pardon, souffle-t-elle quelque peu exaspérée.
- Tu aimes tout contrôler, n'est-ce pas ?
Elle hausse les épaules en guise de réponse.
- Finalement laisse moi deviner. Tu es fille unique...
- Ouh, quelle perspicacité, tu ferais un bon perroquet, me coupe-t-elle.
- Tu es constamment sur la défensive, agressive et odieuse pour mieux te protéger.
- Je ne...
- Tu aimes séduire, mais tu prends les devants pour ne pas te faire dépasser par les sentiments. Car il t'a suffit d'une relation douloureuse, pour te briser et te forger ton caractère.
Cette fois, elle est bouche bée.
- Tu te contente de jouer, coucher, puis jeter, sans jamais rien promettre en retour. Et bien que tu ne sache pas pourquoi, tu es irrémédiablement attirée par moi. Simplement, parce que les hommes ne te dises jamais non, mis à part moi. Tu me déteste, mais tu ne me fuis pas non plus. Tu me désire, mais tu ne t'offre pas au premier venu. Tu ne me fais pas confiance, mais tu le voudrais bien.
- Si je ne te faisais pas confiance, je ne serais pas là, avec toi, dans cette pièce sombre sans aucun temoin.
- Alors ça a changé depuis peu Princesse.
- Peut-être.
- Que dis-tu de ça ? J'ai raison ?
- Chut...
Elle pose deux doigts sur ma bouche pour me faire taire. De la paume de ses mains, caresse les muscles de mes avants-bras, et dépose tout d'abord légèrement, puis plus avidement ses lèvres sur les miennes.
Son baisé est doux mais pressant, comme un salut silencieux mais vital.
Je me laisse aller à son étreinte, tout en moi se vide. Il n'y a plus qu'elle et moi, nos mains et nos lèvres dans une superbe cacophonie.
Elle se recule, s'appuyant sur les coudes et m'observe avec profondeur, ses yeux plus clairs que jamais.
- Tu as tord sur un point.
- Lequel Princesse ?
- Tu n'es pas le seul homme à m'avoir jamais dit non.
- Ah oui et qui est l'incommensurable idiot qui l'a fait avant moi ?
- Mon père.
- Je...
- La ferme, ne me joues pas la carte du désolé.
Je souris, cette femme est incroyable.
- Il nous a abandonné, ma mère et moi pour sa salope de secrétaire. Et a refait sa vie. Je ne l'ai pas revue depuis l'âge de mes 15 ans, je sais simplement qu'il vit à San Diego avec ses enfants et sa femme.
Elle regarde dans le vide, comme perdue dans ses souvenirs.
- Et bien, c'est un crétin. Il passe à côté de la personne insupportable, mais pas moins sublime, que tu es.
Et je sais que je vais passer pour un con égoïste, mais grâce à lui j'ai peut-être une chance d'être celui qui te feras oublier, le salaud qui a oser et surtout réussi à s'eloigner de toi.
- Je confirme tu es un véritable con, mais là ça ne me dérange pas.
- Heureux de vous satisfaire Madame.
- Dans ce cas Monsieur, je mangerais bien quelque chose, dit-elle en désignant du menton le comptoir.
Je l'observe se lever, et se diriger jusqu'à mon buffet improvisé, droite et forte comme si rien n'avait été révélé.
Oui, cette femme me rend dingue.
Il se pourrait bien que j'en tombe amoureux.