Hate, Sex and Passion - The War of sexes
On est déjà mercredi.
Après la journée merdique d'hier, je ne pensais pas qu'elle se finirait un jour. Mais on est déjà mercredi. Et il fait encore nuit. Normal puisqu'il n'est que 3h21.
Et qu'il m'est impossible de pioncer.
En tout cas, pas sans constamment me retourner en repensant aux lèvres de Mia sur celles de Marc.
Alors me voilà, à 3h34 du matin une paire de basket au pied, prêt à courir pour évacuer la tension et l'agacement en moi.
L'air est frais. On entend que le vent dans les arbres, et quelques oiseaux matinaux.
J'enfile mes écouteurs, met le mode aléatoire, et augmente la musique à fond.
Je ne veux pas avoir à penser.
Je veux simplement courir.
Sentir chacun de mes muscles se mouvoir. Imaginer le son de mes pas au sol. Faire entrer et sortir l'air dans mes poumons.
Je ne veux me concentrer que sur ce qui se passe maintenant.
Mais entre ce que l'on veut et peut faire, il y a un fossé.
Ce qui explique pourquoi je ne peux pas me la sortir de la tête.
C'est ridicule.
Certe elle est belle, c'est ce qui d'ailleurs à déclenché ce pari.
Mais je ne devrais pas me sentir aussi en colère.
Enfin, si. Je pourrais. Mais pas pour les mêmes raisons.
Je devrais enrager que Marc est prit tant d'avance sur le pari. Et non qu'elle l'ai embrassé juste après l'épisode des toilettes.
Je devrais être agacé qu'il se revoit lundi, et que Marc gagne encore un point sur ce foutu challenge. Et non être effrayé à l'idée qu'il se rapproche d'elle.
Je devrais être en train de préparer un plan d'attaque.
Au lieu de ca, je cours en ruminant comme le plus grand des cons.
Sur une femme que je ne connais même pas qui plus est.
Je ne me suis plus autorisé à être cet homme ridicule depuis déjà deux ans.
Alors je ne vais sûrement pas tout foutre en l'air pour une paire de seins.
Bien que celle de Mia soit superbe.
Mais je ne peux redevenir celui que j'étais.
Il est 4h56.
Je fais demi-tour pour rentrer.
Devant mon immeuble, une idée me vient.
Comment rendre ses couilles à un homme ?
Il suffit de bières, d'un bon match et d'une bande de pote, te rappelant pourquoi tu dois rester le connard que tu es.
Je sors mon téléphone et écris un message groupé à mes salopards d'amis.
Brice, le photographe sexy. Daren, le flic à la foutue gueule d'ange. Et Ethan, mon associé de toujours. Ces trois là, plus salauds que moi encore, me remettrons sur le droit chemin.
Enfin... Je l'espère.
Je remonte dans mon appartement, me douche et arrive doucement à trouver le sommeil.
J'entends au loin le vibreur de mon téléphone. Mais je suis vidé. Je répondrai plus tard, Morphée à enfin frappé.