Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Chapitre 15 : Des pancakes, des mokas viennois et plus perdue que jamais
1032 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 09/11/2016 22:17
Il est 11h03. Grégory et moi attendons impatiemment que la serveuse prépare notre table favorite. Celle qui donne sur la salle de sport sur le trottoir d'en face.
Notre rituel avec Aly et Grégory n'est autre que de mâter les hommes et de critiquer les femmes.
Seulement aujourd'hui je n'ai pas la tête à ça.
La serveuse revient pour nous guider jusqu'à la table. Je vois bien qu'elle mange Grégory des yeux.
Bien qu'il soit gai, il est très beau et fait très viril. Et s'il n'ouvre pas la bouche pour lancer des " chérie ", " mon chou "et " mon sucre " à tout va, il passe pour un véritable mâle hétéro.
Nous nous asseyions et pour la centièmes fois de la mâtiné, je soupire.
- Bon mon nougat ! Tu comptes souffler encore longtemps ou ouvrir ta satanée bouche pour me dire ce qui ne va pas.
- J'attends Aly. J'ai besoin de vos deux avis. L'avis gai et l'avis féminin.
- Ils se ressemble fortement ma biche.
- Non, tu seras plus cash et elle plus réfléchie et portée sur les sentiments.
- Traite moi de pierre pendant que tu y es, lance-t-il faussement blessé.
Ce qui me fait rire. J'avais vraiment besoin de ça.
Aly arrive enfin dans une tenu des plus spotswear.
Un t-shirt trop grand pour elle, sous une salopette délavée, des vielles baskets sales au pieds et un crayon retenant sa crinière blonde fait office d'élastique.
Grégory et moi la détaillons avec dégoût.
- Quoi, lâche-t-elle bras écartés et se regardant à son tour.
- Mon chou tu t'es vu ?
Lui répond Grégory, le nez plissé comme si une odeur nauséabonde lui parvenait depuis Aly.
- Oh ca n'est pas si terrible que ca, tu exagères.
- C'est encore pire, dis je pour appuyer les dires de mon ami.
- Merci du soutient Mia. Mais je n'ai pas quitté mon ordinateur pour que l'on déblatére sur ma tenue vestimentaire. Alors parles. Tu as dit que c'était un code noir ca doit être grave.
Elle retire le crayon dans ses cheveux, les laissant tomber en cascade sur ses épaules. Bien qu'elle soit négligé comme jamais elle n'en reste pas moins magnifique.
- On ne pourrait pas passer commande d'abord. Je vais avoir besoin de force.
Mes amis se regardent étonnés et se tournent vers moi de nouveau.
Aly appelle notre serveuse, et commande ce que nous prenons toujours.
" Pancakes à la Chantilly, des oeufs pochés et brouillés avec du bacon, du lait de sojas, trois salades de fruits, et trois mokas viennois s'il vous plaît. "
La serveuse part et revient cinq minutes plus tard avec nos pancakes et notre lait.
La discution peut enfin commencer.
Je mache lentement une bouchée de pancake en évitant soigneusement le regard de mes amis.
- Accouche !
Lâche Grégory impatient.
- Il y a un mec qui ne cesse de me rendre folle. C'est l'ami de mon patron. Il est sexy comme jamais, un véritable Apollon en chaire et en os. On s'est déjà retrouvé deux fois presque sans nos vêtements. Ca ne fait réellement que trois jours que je le "connait", dis-je en mimant des guillemets avec mon index et mon majeur, pourtant j'ai l'impression que ca fait plus longtemps que ça. Je suis folle ! Et en plus je sors lundi avec mon patron. Genre un dîner. Je ne suis pas sortie depuis Jonathan. Est-ce que c'est une bonne idée ? J'en sais trop rien. Et puis il y a toujours ce petit con arrogant qui me pousse à bout et me rend même jalousie. Je...
- QUOI, hurlent en coeur Grégory et Aly.
- Oui je sais. C'est grave je crois.
- Tu es jalouse. Mia tu craque complètement...
- Tu crois que je ne le sais pas, dis je en la coupant avant qu'elle ne finissent sa phrase.
- J'allais dire "pour lui" idiote.
- Non, je ne craque plus pour personne depuis Jonathan.
Pour information, Jonathan est mon salopard d'ex qui après m'avoir demander en mariage, m'a tromper avec tout New-york. J'ai rompu nos fiançailles et ne me suis plus relancée dans une quelconque relation. Sauf celles qui impliquaient uniquement du sexe et rien d'autre.
Et me voilà un an et demi plus tard célibataire libérée aguerrie.
Je ne veux pas revivre ca. Et il vaut mieux se charger d'évincer toutes situations susceptibles de me faire replonger maintenant.
- Mon chou, ca fait un an et demi. Tu as tourné la page. Pourquoi ne pas juste te laisser aller à autre chose que des relations sans lendemains, me dit Grégory d'une douceur qui ne lui ressemble pas.
- Parce que ca signifirait que je me laisse aussi aller à être blessée, trahie, trompée ... Encore.
- Ton patron qu'est ce que tu en pense, me demande Aly.
- Il est beau garçon, et me mange dans la main. Disons qu'il est politiquement correct.
- Et l'autre ?
- Edeen ? Si tu ouvres un dictionnaire, et que tu cherches à arrogance c'est sur sa photo que tu tomberas.
- C'est bien pour ca qu'il t'attire. Il te défit et tu trouves ca existant.
Elle vient de mettre le doigt dessus.
Il me défit sans arrêt. Les hommes ne me défient pas en règle générale.
Ils sont intimidés par mon assurance mais pas lui.
- Alors qu'est ce que je dois faire ?
- Ne rentre pas dans son jeu, ton Edeen semble être un vrai Don Juan. Sors avec ton patron, le politiquement correct et laisse faire les choses.
- Complètement d'accord avec ce que vient de dire Cosette, lance Grégory.
- Moi et ma tenue t'emmerdons profondément Grégory, rétorque Aly en lui lancant un bout de pancake.
Nous rions franchement.
Enfin, eux surtout.
Moi, j'essaye d'ignorer que j'aurais voulu que mes amis me poussent vers Edeen.