Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Il est 2h00 du matin. Les fenêtres sont grandes ouvertent, pour laisser passer l'air frais du moi d'avril dans la chambre. J'ai mon Iphone en main et ne cesse de composer et d'effacer le numéro de Grégory. Je suis folle il est 2h07 du matin maintenant, et je devrais dormir. Au lieu de quoi, j'essaye de choisir entre réveiller mon meilleur ami, ou ignorer désespérément le pincement que j'ai à la poitrine depuis le retour du gala. Je suis complètement siphonée. Je me recouche, ferme les yeux et sens le pincement au fond de ma poitrine se déverser dans mes veines. Deux images claires me viennent en tête. La première est le corps de Kim allongé au sol, baignant dans son sang, et mon pied triomphant surplombant son cadavre. La seconde est la tête d'Edeen fracassée contre un mûr. Beaucoup moins sanglante mais très efficacement jouissive. Mais je n'ai pas le droit de réagir de la sorte. Oui j'ai été humiliée. Je peux donc ressentir de la colère, de la rage, et même quelques envies de meutres mais sûrement pas de la jalousie. Je n'en ai tout simplement pas le droit. Je ne dois pas replonger là dedans. Ca faisait si longtemps, j'avais enfin tourné la page. Je rouvre les yeux, attrappe mon téléphone et compose définitivement le numéro de Grégory. Il répond après la 4ème sonnerie. " Votre correspondant était en plein rêve. Si la raison de votre appel n'est pas valable, il raccrochera et vous tuera demain après une bonne nuit de sommeil. Que veux-tu Clark ? " Rien que d'entendre son sarcasme me détend déjà. - Code Noir, Gregorio. Code Noir. - Oh non Mia ! Je peux l'imaginer la bouche grande ouverte d'étonnement, sa main devant elle. - Si, demain brunch avec Aly, il est urgent de parler. Aly est ma meilleure amie. On se connaît depuis la primaire. Elle est prise avec son foutu bouquin. Elle est romancière et un peu trop inspirée. En tout cas assez pour que je ne la vois qu'un fois par mois. - D'accord mon chou. Demain 11h chez Clinton Street Baking Co. Je sens que l'on va avoir besoin de pancakes en renfort. - Oui, à demain. - À demain chérie. Je raccroche et me sens déjà plus légère. Il est 2h43. Le sommeil pèse lentement et lourdement sur mes paupières. Je passe une nuit sans rêves, ni meutres, ni fracas. Juste un sommeil de plomb et le cœur piqué plus qu'il ne le voudrait.