Uncanny Gotham

Chapitre 3 : L'Enquête Débute

1782 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 14/10/2024 06:41

Note de l’auteur : Notre procédé d'écriture sortant de l'ordinaire et similaire à une écriture théâtrale, il est important de mémoriser les codes employés afin d'éviter toute confusion dans la lecture.

Pour rappel :

Paragraphes en italique : Le narrateur est l'un des personnages. (le plus souvent Alex)

Texte simple en italique : Citations, Surnoms ou Incantations. S'applique aussi dans les dialogues.

Dans les dialogues :

Phrase entre des astérisque : exemple * J'ai l'impression qu'on m'observe * : Le personnage réfléchit ou pense.

Phrase entre guillemets : exemple « Boit un verre d’eau » : Le personnage fait une ou plusieurs actions, avant, pendant ou après avoir parlé.

Mot entre parenthèse et italique derrière le nom de personnage dialoguant : exemple : Alfred (téléphone) : donne une information sur les conditions de dialogue. Ici, Alfred parle au téléphone.


Voilà tous les codes qui vous permettront de suivre au mieux la lecture. Nous vous souhaitons des à présent un agréable moment en compagnie de nos personnages. 


L’équipe Brotherhood Corp.

Musique utilisé : The Buttress - Brutus (Instrumental).


Inspiré des créateurs de contenue YouTube Croesbros/Uncanny Brothers. 

Chapitre 3 : L’enquête débute. 

Le soleil commençait à peine à percer le voile grisâtre de Gotham, jetant une lumière froide et sans vie sur la ville endormie. Dans les quartiers les plus défavorisés, la routine se poursuivait, imperturbable, mais dans l’hôtel miteux du coin de la rue, un cri déchira soudainement le calme du matin. 


08 h 10. Hôtel miteux, Gotham City. Chambre 13. 

Le directeur de l’hôtel, un homme chétif au visage marqué par des années de fatigue et de stress, montait les marches grinçantes de l’escalier en direction de la chambre 13. La chambre n’avait pas été louée depuis la veille par un client suspect, un type louche qui payait toujours en liquide et ne posait aucune question. Le directeur était habitué à ce genre de clientèle, des criminels, des fugitifs, des ombres de la société, mais il avait appris à fermer les yeux. Gotham était ainsi. 

Alors qu’il approchait de la porte, il ralentit son pas, une étrange sensation d’oppression l’envahissant. Quelque chose n’allait pas. Le silence était anormal, presque suffocant. Avec un soupir résigné, il frappa à la porte. 


Directeur : « D’une voix tremblante. » Monsieur ? Monsieur, tout va bien là-dedans ? 


Pas de réponse. 

Il frappa à nouveau, cette fois plus fort, son cœur battant à tout rompre. Toujours rien. Une goutte de sueur perla sur son front. Finalement, il décida de prendre son courage à deux mains et ouvrit la porte avec la clé principale. 

Ce qu’il vit le laissa sans voix. 

Devant lui, suspendu par une cravate écarlate à la dalle de béton qui dépassait légèrement au-dessus de la porte, se balançait le corps inerte de Roy Mitchell, le client de la chambre 13.  

Ses yeux vitreux fixaient le vide, son cou grotesquement tordu, et son visage figé dans une expression de terreur indicible. La cravate, serrée autour de son cou, brillait sous la lumière jaunâtre, comme un étrange symbole de mort. 


Directeur : « Avec horreur, la main devant sa bouche. » Mon… Dieu… 


Il recula précipitamment, trébuchant contre le mur du couloir, avant de se reprendre et de fouiller frénétiquement dans sa poche à la recherche de son téléphone. Ses mains tremblaient tellement qu'il eut du mal à composer le numéro. 


Directeur : « D’une voix paniquée à l’autre bout du fil. » Allô, allô, la police ? Il… il y a un homme mort ici ! Pend… pendu avec une cravate ! Je… je suis au motel… rue Westmoreland, numéro 13… Dépêchez-vous, je vous en supplie !


Sa respiration était saccadée, et il n’osait plus regarder en direction du cadavre. Il raccrocha précipitamment et se laissa tomber contre le mur, le visage blême. 


09 h 30. Hôtel miteux, Gotham City. 

Le directeur de l’hôtel, pâle comme un cadavre lui-même, répétait son histoire aux officiers. Ses mains tremblaient, ses paroles étaient hachées par la peur. Il ne pouvait effacer de son esprit l’image du corps de Roy Mitchell, suspendu à la cravate écarlate, oscillant doucement sous la lumière jaune maladive du perron. 


Directeur : « D’une voix brisée. » J-je ne sais pas ce qui s’est passé… Il était là, pendu… cette cravate… Mon Dieu… 


James Gordon, commissaire du GCPD, écoutait d’une oreille distraite. Ce n’était pas la première scène macabre qu’il rencontrait, mais celle-ci avait quelque chose de particulièrement dérangeant. Il avala une bouffée de cigarette avant d’éteindre le mégot sous sa botte et s’approcha de Bullock, déjà sur les lieux. 


Bullock : « Mâchonnant un chewing-gum. » Qu’est-ce qu’on a ici, Jim ? Un gars pendu par une cravate. M’enfin, une mise en scène comme ça, c’est pas juste une histoire de règlement de compte. Ça pue le tordu. 


Gordon hocha la tête, son regard sombre posé sur le cadavre de Roy Mitchell qui flottait encore dans son esprit. La cravate écarlate lui semblait presque briller de sa propre lumière, contrastant violemment avec la grisaille de Gotham. 


Gordon : « D’un ton grave. » Ça va au-delà d’un simple meurtre. C’est plus… méticuleux. Il veut nous faire comprendre quelque chose. Et je n’aime pas ça. 


Les deux hommes avancèrent vers la salle de surveillance où un technicien manipulait les caméras. Les images étaient granuleuses, mais suffisamment claires pour distinguer la scène de la nuit dernière.  

Sur l’écran, Roy Mitchell regardait la télévision. Puis, tout à coup, les images sautèrent, laissant apparaître brièvement une silhouette. Une figure pâle, au sourire figé, avec une cravate rouge écarlate. 


Bullock : « Secouant la tête avec méfiance. » Ce type… ou cette chose, c’est un putain de fantôme, Gordon. Un sacré spectre qui se fout de nous. 


Gordon alluma une autre cigarette, la nervosité commençant à s’insinuer en lui. Il savait que Bullock avait raison, mais ce qui lui faisait encore plus peur, c’était cette impression qu’ils n’étaient qu’au début d’une longue série de cauchemars. 


Gordon : « Murmurant avec gravité. » Et je crois que ce n’est que le début. 


Une voix rauque et moqueuse s’éleva soudain derrière eux, coupant court à leur conversation.


??? : « D’un ton sarcastique. » Le début, vous dites ? Nan sans blague ! 


Gordon sursauta, se retournant brusquement. Un homme se tenait là, appuyé nonchalamment contre la porte de la salle de contrôle, vêtu d’un long manteau usé. Ses cheveux blonds en bataille et l’odeur de tabac froid qui l’entourait ne faisaient que renforcer son allure de vagabond. L’inconnu sortit une cigarette de sa poche et l’alluma tranquillement. 


Gordon : « Fronçant les sourcils. » Qu’est-ce que… Vous êtes sur une scène de crime, monsieur ! Sortez d’ici immédiatement ! 


L’homme ne bougea pas, un sourire narquois accroché aux lèvres. 


??? : Je ne sortirai pas, commissaire… Permettez-moi de me présenter. John Constantine, spécialiste en magie noire et l’occultisme. 


Bullock, qui observait la scène avec une méfiance teintée de dégoût, haussa un sourcil. 


Bullock : Sans déconner… Putin, encore un fou furieux dans ce monde de tarés… 


Constantine haussa les épaules et tira une longue bouffée de sa cigarette. 


John Constantine : Ouais, dommage, hein ? Mais tu vois, ce nouveau régime, il n’a pas réussi à tous nous éliminer. Enfin bref, je ne suis pas un fou. Je suis celui qui va vous donner les réponses que vous cherchez, Gordon. 


Gordon resta silencieux, ses yeux fixant intensément ceux de Constantine. Il n’avait aucune envie de s’en remettre à un soi-disant « spécialiste de l’occultisme », mais Gotham avait ses secrets, et parfois, ils prenaient des formes qu’il ne pouvait pas expliquer. 


Gordon : Alors ? Qu’est-ce que vous avez ? 


Constantine s’avança lentement, son regard s’arrêtant un instant sur les images de la silhouette pâle à la cravate rouge, avant de se tourner à nouveau vers Gordon. 


John Constantine : Cette entité… s’appelle Uncanny. Son origine ? Je ne la connais pas vraiment. Mais j’ai fait mes recherches. Il ne s’attaque qu’aux personnes corrompues. Ceux qui ont fait des choses pas très légales, pour ainsi dire. Ce pauvre type, Roy Mitchell, il n’avait aucune chance. Il était foutu dès qu’il a attiré l’attention d’Uncanny. 


Bullock : « Sceptique. » Et tu veux nous faire croire que ce… ce truc là, c’est quoi ? Une sorte de justicier surnaturel ? 


John Constantine : « En riant légèrement. » Justicier ? Je ne crois pas que justice soit le mot. C’est plutôt une purge, une rétribution. Vous ne pouvez pas négocier avec ça. Ce n’est pas un humain qui se cache sous un masque. C’est bien pire. 


Gordon fronça les sourcils, tirant pensivement sur sa cigarette. Une entité qui ne s’attaquait qu’aux criminels ? Gotham en regorgeait. Si Uncanny avait pour cible la corruption, cela ne présageait rien de bon pour l’avenir.


Gordon : « Plissant les yeux. » Vous nous dites qu’on ne peut rien faire ? Qu’on doit juste attendre qu’il tue encore ? 


Constantine eut un sourire en coin, tirant une dernière bouffée de sa cigarette avant de l’écraser par terre. 


John Constantine : Non, Gordon. Vous pouvez tenter de l’arrêter, c’est votre boulot après tout. Mais croyez-moi, ce n’est que le début d’une longue et sinistre liste. Uncanny est là pour purger Gotham, que vous le vouliez ou non. 


Le silence retomba dans la pièce, oppressant, alors que Gordon réalisait la profondeur du gouffre dans lequel ils venaient de tomber. 


Fin du Chapitre 3 : L’Enquête Débute. 

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