On the other side

Chapitre 2 : L'arrivée brutale

795 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/06/2024 21:43

Je me réveillai sur le sol d’une pièce jaune, dont les murs étaient moisis. Je regardais autour de moi mais rien ne ressemblait à l’asile de tout à l'heure. Il y avait aussi ce son, comme une vibration coincée dans le fond de mon oreille. Je cherchais désespérément l’origine de ce bruit me perçant les tympans avant d’en trouver la provenance. C’était des lampes. Accrochées au plafond elles émettaient une lumière jaunâtre, qui donnait à cette pièce une ambiance mystérieuse.

Elles clignotaient et c’était elles qui produisaient ce son, cette vibration insupportable qui donnait mal à la tête. Je me relevais et je sentis ma tête tourner. Il y avait un problème. Je sentis quelque chose couler sur mon front, quelque chose de poisseux et visqueux… Du sang. Je m'empressai de fouiller dans mon sac et sortis mon autre t-shirt. J’en arrachai un bout et le mis autour de ma tête.

- Où suis-je ?


Je regardais autour de moi mais je ne vis rien de familier. A part un petit Polaroid. C’était un de ses appareils que l'on voyait souvent dans les séries américaines. Sur le devant était écrit “Polaroid 1000, 1977”. Je l’ouvrit et vit qu'il y avait encore des films photos à l’intérieur. Pour voir s'ils étaient encore valables, je prit une photo :

L’endroit dans lequel j’étais était… étrange. Ces “couloirs” donnant sur des suites de murs inutiles et ces lampes me mettaient mal à l’aise. Une moquette, imbibée par endroit d’une substance que je ne connaissais pas, tapissait le sol. Je fis le tour de la pièce pour trouver une issue quelconque mais je ne vis rien. Le trou ? Me demandai-je soudain. Oui, la brèche par laquelle j’étais tombée était forcément là, quelque part, au-dessus de moi. Je levai la tête mais il n’y avait rien. Pas de creux.


Pas de sortie. Rien.


Je commençais à paniquer et me mis dans un coin. J’étais bloquée ici, seule, sans la moindre aide. Je ne savais même pas où j’étais et, si je mourrais, personne ne saurait jamais ni comment, ni pourquoi. Je n’arrivais plus à respirer.


J’étais là, dans ce coin, en train paniquée, quand j’entendis un bruit. Un genre de cri, comme si un homme hurlait. Effrayée, je courus le plus vite possible dans la direction opposée. Quel que soit ce lieu étrange, quelles que soient ses lois, je n’avais pas l’intention d’y mourir dès mon arrivée. Et les plaintes de cet homme évoquaient la mort. Mais un obstacle me fit trébucher et arrêta ma course. Je me relevai et vis une bouteille par terre. Sur l’étiquette était écrit “eau d’amande”. Je la pris dans la confusion de ma course. Elle pourrait m’être utile, je la mis dans mon sac et me relevai.


J’essayai de reprendre mes esprits. Toutes ces salles se ressemblaient et je ne savais pas où aller. J’allumai mon téléphone mais il se mit à déconner, comme si un brouilleur avait été installé prêt d’ici. L’heure affichait 00h00 mais ce n’était pas possible. J’étais partie de chez moi à minuit. Le GPS ne fonctionnait pas non plus et la boussole devenait folle. Je rangeais toutes mes affaires et me mis en route pour essayer de trouver une sortie. J’étais bien déterminé à sortir de ce dédale.

Je marchais depuis déjà un moment quand j’aperçus du coin de l'œil, une lueur rouge venir de la pièce derrière moi. Je revint sur mes pas. Dans cette pièce, au centre, il y avait une chaise. Mais quelque chose n’allait pas. Cette chaise flottait, elle n’avait pas de pieds et défiait les lois de la gravité. C’est là que je compris. Le bourdonnement de ces lampes, cette sensation de déjà vue, comme dans un rêve, et les bouteilles d’eau d’amandes.


J’avais entendu beaucoup d’histoires à ce sujet mais je n’aurais jamais pensé que tout ça était réel.


Les backrooms.


Tout ça était parti d’une histoire racontée par quelqu’un sur un forum. La personne y racontait avoir “noclip” un terme utilisé pour désigner le fait de tomber et de changer de réalité. Elle y racontait y avoir vu des créatures toutes aussi flippantes qu’étranges… J’y étais, je ne pouvais plus y échapper, je devais continuer, aller plus loin, découvrir comment sortir d’ici... comment

survivre.

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