On the other side

Chapitre 1 : L'introduction

3797 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 24/06/2024 22:37

Tout était prêt. Ça faisait trois jours qu’on préparait tout ça. Le matériel ( téléphone, la carte, et quelque provision au cas où), le plan pour que je sorte de chez moi en douce, le moyen de transport et tout le reste. J’avais toujours espéré être ce genre de fille. Sortir la nuit avec mes potes et me dire qu’il n’y avait rien d’autre, pouvoir courir le plus loin possible et ne revenir que tard le matin. Pour moi ce sentiment de liberté était vraiment incroyable. Alors, pendant 2 ans, j'attendis d'être plus grande pour pouvoir enfin “fuguer” et faire ce qui me passionne : l’urbex.

Tous ces lieux abandonnés et laissés comme ils étaient par leur propriétaire m’attiraient, ces lieux qui racontaient une histoire. Et c'est pourquoi, cette nuit-là, je sortis de chez moi par la fenêtre, sans que ma mère ne le remarque. Je pris mon sac et commençai à avancer vers la jeep de ma meilleure amie, Alice.

Je mis mon sac dans le coffre et sautai dans le 4x4. Alice, c'était ce genre de fille qui n'avait peur de rien. Ses parents n'étaient pas souvent là et elle faisait ce qu'elle voulait. Ont avait la même passion alors elle avait décidé de m'emmener au « coin qu'il fallait absolument visiter ». Souvent les gens ont peur de mon amie à cause de sa confiance en elle. Mais moi, je l'admirais . En réalité, je faisais plus que l’admirer. Au fond de moi, je l’aimais… bien plus que je ne le laissais paraître. Je pouvais passer des heures à regarder ses yeux bleus, turquoise comme l'eau des îles en été. Je pouvais passer des heures à me plonger dans son regard et à tresser ses longs cheveux roux. Penser à nous deux et à ce qu'on pourrait être me rendait heureuse mais me faisait aussi mal au cœur car je savais qu'elle ne m'aimait pas…

Bon, tu te bouges ou quoi ?! me lança Alice.

Ouais c’est bon, j’arrive !



Elle démarra et commença à rouler vers l’endroit du rendez-vous où l’on devait rejoindre Max et Tim, mes deux autres potes. Quelques heures plus tard, on arriva à l'endroit indiqué.

Ça va faire une heure qu’on vous attend ! gueula Tim.

Oui bah c’est bon, hein ! Nous, on habite pas à quinze minutes de la seule zone d’urbex de tout Gazel Town !

Bon, vous avez pas l’impression de nous faire perdre du temps là ! dit Max avec une pointe d’agacement.



Tout le monde reprit ses affaires et on commença à se diriger vers l’ancien asile désaffecté. Il était caché par une grande forêt de pins de laquelle n’émanait aucun son, ce qui rendait l'ambiance encore plus lugubre. Le sol était sablonneux et on avait du mal à avancer avec tous nos sacs. Alice prit sa pince et coupa la chaîne et le cadenas accrochés au portail.

Bon, vous êtes prêts ? demanda Alice, les doigts crispés sur le portail.

Plus que prêt ! répondit Tim, d'une voix angoissée.

Alors mon amie ouvrit le portail et, un par un, on rentra dans la cour de l’asile. Il était décrépit et sale, couvert de lierres et d’autres plantes que je ne connaissais pas.

Nous entrâmes dans le hall du bâtiment, grand et sombre. Des bougies étaient allumées. Nous nous regardâmes interloqués. Aucun de nous n’osait évoquer ce qui semblait pourtant si logique. Des gens étaient ici ou étaient venus et avaient allumés ces bougies. Je me décidai alors à dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.

Vous pensez qu’il y avait des gens ici ?

Tim me répondis alors avec un soupçon d’anxiété dans la voix.

Je pense que oui, on devrait faire attention, on ne sait pas ce que ces gens sont venus faire ici. Ils pourraient être dangereux.


La lumière de ces fameuses bougies vacillaient ce qui créait une atmosphère lugubre. Un malaise s'était soudainement installé.

Comme une peur irraisonnée qui me gagnait au fur et à mesure de l'exploration. Je ne savais pas ce que ressentaient les autres. Mais pour ma part j’étais partagée entre cette peur et l'adrénaline apportée par l’exploration. Les autres ne devaient pas trop s’en soucier, c'était la première fois que j’explorais un lieux abandonné et le mix d'émotions que je ressentais me faisait ressentir une sensation étrange . Je partis du côté d’Alice et vus qu’il y avait aussi une sorte de statue qui trônait au milieu du hall. Sa présence était angoissante et elle ne représentait aucune divinité que je connaissais. Je n'aurais pas su donner sa taille exacte mais elle n’était pas très grande. Elle avait huit bras et un seul œil, un peu comme ces statues bouddhiques que l’on pouvait voir dans les monastères. Nous nous rejoignîmes au milieu du hall et nous allâmes dans une pièce à notre droite. C’était un ancien bureau qui servait avant à consulter les patients. Nous retrouvâmes des dossiers d'anciens asilés mais quelque chose n'allait pas. La pièce était trop propre comparée au hall. Puis soudain, comme si Max avait lut dans mon esprit il marmonna.

Quelque chose ne va pas…

Comment ça ? dit Tim

Le bureau, vous ne trouvez pas qu’il est étrange ?

Je répondis alors.

Si, j’avais remarquée aussi… Mais peut- être a t-il été épargné par l’humidité et les gens qui sont venus ?

Alice intervint.

Rho, mais on s’en fiche vous gachez toute l’exploration ! Allez vous êtes pas de poules mouillées, si ?

Elle se mit alors à faire le poulet ce qui énerva Max qui ne s'arrêtait plus de râler. Tout ça me fis rire et chassa toutes ces pensées noires et mes peurs. Alice était vraiment une tête brûlée. Elle disait toujours ce qu’elle pensait et n’avait pas peur de se battre. Max lui mis alors la lampe dans les yeux et, surprise, Alice le gifla ce qui le fit s'arrêter. Mais bien vite je remarqua que Tim ne parlait pas. Je le pris alors à part et lui demanda.

Qu’est ce que tu as ? T’es pas comme d’habitude. Tu rigoles tout le temps normalement.

Il me répondit en soufflant.

Je suis désolé c’est juste que je ne le sens pas cet endroit… Y’a un truc de pas normal. Les bougies, la statue de divinité bizarre et là le bureau qui est presque niquel. Quelque chose cloche…

Alors lui aussi l’avait ressentis. Cette ambiance oppressante comme si l’air manquait et qu’une sorte de présence nous regardait en permanence. Je me dis que le mieux était de le rassurer mais ma bouche parla d'elle-même.

Je sais moi aussi j’ai remarquée… Je pensais que j'étais la seule ça me rassure que je tu l’ais ressentis aussi. Au moins je ne suis pas devenue folle. Mais ne t’inquiètes pas ça va aller.

Au même moment, Alice arriva avec Max. Ils nous demandâmes où nous étions passés et nous répondîmes que nous étions en train d’explorer pour ne pas les affoler.

Nous continuâmes notre exploration mais les révélations de Tim m'avaient plus bouleversé que ce que je ne laissais paraître. J'essaya alors de chasser ses paroles de ma memoirs mais rien n’y fis. J'étais inquiète et sur mes gardes car je savais que ce n'était pas juste un pressentiment mais que c'était bien réel. Si Tim l'avait ressentis ça devait être vrai n’est ce pas ? Mais une autre part de moi, beaucoup trop curieuse, voulait savoir ce qu’était cette présence. A quoi elle ressemblait, ses intentions, si elle était grande, petite, effrayante, humanoïde… Je devais savoir !

Après avoir exploré tout le rez-de-chaussée, nous décidâmes d’aller à l’étage. Alice me tendis une lampe torche et je l’alluma. Je remarquais, instantanément, que cette partie du bâtiment était plus en ruine que l’autre. Ici la moisissure couvrait le plafond, certains murs s'étaient effondrés et une odeur nauséabonde voire abominable se dégageait de cet étage. Je jetai un coup d'œil aux autres. Ils paraissaient tout aussi tendus que moi. Alors, avec tout le courage qu’il me restait je pris les devant et, dit pour cacher mon angoisse évidente.

Bah alors je savais pas qu’on avait d'autres poules mouillées dans le groupe !

Max me regarda exaspéré et Alice me lança.

Alors on y va solo maintenant ?

Je savais bien que c'était une façon à elle de me dire que j'étais courageuse. Je la connaissais depuis si longtemps que ça en était devenu une habitude. Mais elle détestait tellement montrer qu'elle était “lâche” comme elle le disait, qu'elle faisait la fille forte pour garder sa façade. Mais au fond, elle avait tout aussi peur que nous. A cause de ce compliment inattendu, je dus rougir jusqu’aux oreilles car Tim me regarda l’air de dire : “t’es cramée” alors je me mis à avancer et les autres me suivirent . Je le dirais à Tim tout à l'heure pour l’instant rien ne pressait et puis le compliment avait presque réussi à me faire oublier la présence. Mais, la pensée de cette sensation revint malheureusement trop vite. J’allais prendre les devants quand je sentis une pression affreuse s'installer dans la pièce.

Ma vision commençais à devenir floue, j'entendis des voix hurlées au loin. C'était comme si des gens essayaient de m'appeler pour me dire quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir ce qu'elle disaient. Je me sentais flotter alors que cette pression m'écrasait. Je ne savais comment cela était possible mais j'avais sûrement dû halluciner à cause de la force imparable.

Puis je me sentis descendre d'un coup. Je sentis une douleur aiguë dans mon épaule suivie d’une souffrance à la cheville. Je ne me sentais plus penser et je me demandais si tout ça était réel. Mes pensées n'arrivaient plus à s'organiser mais quelque chose de particulièrement important ressortis de ce fouillis. Qu'étaient devenus mes amis ? Où étaient-ils passés ? Est ce qu’eux aussi avait subi cette chose affreuse ? Je sentis quelque chose ramper le long de ma jambe, je me retournais aussi rapidement que je pû et c'est là que j'ai vu -ou que je crus voir- une silhouette humanoïde. C'était forcément un de mes amis. Alors j’essayais de ramper vers cette ombre tout aussi floue que ma vision mais je m’évanouie avant de pouvoir apercevoir les traits de son visage…



Je n’étais plus clouée au sol mais allongée sur les genoux de quelqu’un. Quelque chose d'humide et de froid coulait le long de mon front. Autour de moi se dégageait une lumière douce et rassurante. Je me relevais avec grand mal, j’avais une douleur tiraillante dans l’épaule et je sentais que quelque chose n’allait pas au niveau de ma cheville. Ma vision était encore un peu floue mais j’arrivais quand même à discerner des silhouettes familières. Très familières. En effet, dès que je les aperçus, mon cœur bondit de joie. C'étaient mes amis, ils étaient tous là et en parfaite santé. Quand je vis la personne sur laquelle je me reposais quelques minutes plus tôt, je rougis. C’était Alice, elle dormait mais paraissait très fatiguée. Je me retournai quand je vis Tim courir vers moi. Il me serra dans ses bras et me raconta ce qu’il c’était passé. Il me raconta que je m’étais évanouie dans le couloir. Je lui demandais alors pour mon épaule et ma cheville, il prit un air sombre et me dis alors sur un ton trop sérieux pour ne pas être inquiétant.

Justement c’est ce qui est bizarre. Quand tu t’es effondrée sur le sol j’ai cru voir une masse fantomatique glissé vers toi. Mais je pense que c’était juste mon imagination. Tu sais avec le stress et tout ça.

J’étais perplexe mais tout ce qui comptait c’était que mes amis soient en bonne santé. Max me regardait en souriant, il avait l’air épuisé lui aussi. Je me rendormis. Soulagée, apaisée. Je savais que j’avais des amis à mes côtés et que même si j’étais blessée on sortirais d’ici le lendemain.

Je me réveillais quelques heures plus tard. Tim était à mon chevet mais il dormait. Ne voulant pas le réveiller et constatant que ma cheville allait mieux, je me décidais à aller faire un tour. Je marchais dans ces couloirs abandonnés bercés par la lumière du jour perçant à travers les panneaux de bois qui condamnaient les fenêtres. L’ambiance était mystérieuse mais je me sentais bien. Mieux qu’hier en tout cas. Après avoir marché pendant un moment, j’entendis des pas derrière moi. Je me retournai et vis Tim. Il avait dû remarquer mon absence car il avait l’air inquiet mais un sourir se dessina sur son visage quand il vit que j’allais bien. On se mit à parler de tout et de rien et je me rappelais que je devais lui demander une chose importante.

Alors tu as remarqué pour Alice n’est ce pas ?

Il me regarda satisfait.

Je m'en doutais. Tu n'es pas très discrète en même temps.

Il rigolait de bon coeur mais avait l'air triste.

Tu penses qu'elle m'aime ? Dis-je la tête ailleurs.

Elle t'aime pour sur mais peut être pas de la façon dont tu l'aimes…

J'allais lui répondre mais je crus entendre quelque chose derrière moi. Je me retournais pour la énième fois et vue Alice.

Elle avait l'air soulagée et perdue. Gênée, je me demandais si elle nous avait entendu. Je regardais Tim qui me disait “vas-y” du regard. Je m'avançais vers elle et je la serra dans mes bras. A ce moment-là, Max arriva. J'avais réussi à faire un pas en avant dans ma relation avec elle.

Nous nous dirigeâmes vers la sortie mais il y avait quelque chose d'anormal. Tout cela me paraissait trop simple. Après tout ce qui c'était passé juste sortir d’ici le paraissait facile.

En descendant dans le hall je remarquais que la statue et les bougies n'étaient plus là. Au bout du hall un couloir était étrangement sombre pour une journée aussi ensoleillée. Je regardais les autres qui essayaient d’ouvrir la porte, apparemment bloquée. Je les prévenus de mon départ, cependant je pense qu'aucun d’eux n'écoutait car il ne parurent pas alarmés par le fait que je me balade toute seul et blessée dans les couloirs sombres de l'asile. J’avançais dans ce couloir éclairé par ma lampe torche qui fonctionnait à peine.

Cette partie de l’asile n’était pas comme les autres. La moisissure avait tout recouvert. Absolument tout. Même les meubles et les portes en étaient recouverts. Je regardais derrière moi, espérant voir mes amis… Personne n’était là. Personne ne m’avait suivi, quelque chose clochait. Mais poussé par ma curiosité, je continuai à avancer dans le dédale de ce couloir.

Quand j’entendis un bruit venir de la pièce d’à côté. C’était comme un bruit de machouillement. Comme si quelqu'un mangeait sans aucune manière. Attirée par la curiosité, je regardais dans la pièce. Il y avait une créature comme celle que j’avais cru voir pendant mon accident. Mais elle n’avait plus sa forme humanoïde. Elle était hideuse, grande, d’une couleur noîratre. La panique me prit, je voulu prendre mes jambes à mon cou mais en voulant bouger, un des débris du bâtiment croustilla sous mes pieds. La créature se retourna vivement, quand elle me vit je cru qu’elle allait me sauter à la gorge, que ce serait la fin pour moi. Mais au contraire, elle se mit à courir dans le sens inverse. Pris par l’envie de savoir ce qui se passait, je l'ai poursuivi dans les méandres de cet asile. Comme Alice poursuivit le lapin blanc.

Puis je finis par me rendre compte qu’il n’y avait plus de bruit Plus un seul ! Les bruits de coup et les contestations de Max ne se faisaient plus entendre. Quant à la créature, je l'avais perdue dans ce labyrinthe de couloir. La panique monta. Essayant de retrouver mon chemin, je courus dans tous les sens cherchant en vain la sortie vers le hall. Brusquement,je sentis le sol se dérober sous mes pieds, mon corps tomber, lourd et comme entraîné par un vide inconnu.

Autour de moi, il n’y avait plus rien, le noir totale, dans ce vide, je vis des yeux, des milliers d’yeux, me fixant avec insistance. Je finis par regretter cette idée saugrenue d’être sortie de chez moi sans même que ma mère ne le sache. Je ne savais pas ce qui allait m’arriver mais, se sentiment qui courait dans mes veines me faisait dire que ce n'était que le commencement…

Je me réveillai sur le sol d’une pièce jaune, dont les murs étaient moisis. Je regardais autour de moi mais rien ne ressemblait à l’asile de tout à l'heure. Il y avait aussi ce son, comme une vibration coincée dans le fond de mon oreille. Je cherchais désespérément l’origine de ce bruit me perçant les tympans avant d’en trouver la provenance. C’était des lampes. Accrochées au plafond elles émettaient une lumière jaunâtre, qui donnait à cette pièce une ambiance mystérieuse.

Elles clignotaient et c’était elles qui produisaient ce son, cette vibration insupportable qui donnait mal à la tête. Je me relevais et je sentis ma tête tourner. Il y avait un problème. Je sentis quelque chose couler sur mon front, quelque chose de poisseux et visqueux… Du sang. Je m'empressai de fouiller dans mon sac et sortis mon autre t-shirt. J’en arrachai un bout et le mis autour de ma tête.

- Où suis-je ?

Je regardais autour de moi mais je ne vis rien de familier. A part un petit polaroide. C’était un de ses appareils que l'on voyait souvent dans les séries américaines. Sur le devant était écrit “Polaroïde 1000, 1977”. Je l’ouvrit et vit qu'il y avait encore des films photos à l’intérieur. Pour voir s'ils étaient encore valables, je prit une photo :

L’endroit dans lequel j’étais était… étrange. Ces “couloirs” donnant sur des suites de murs inutiles et ces lampes me mettaient mal à l’aise. Une moquette, imbibée par endroit d’une substance que je ne connaissais pas, tapissait le sol. Je fis le tour de la pièce pour trouver une issue quelconque mais je ne vis rien. Le trou ? Me demandai-je soudain. Oui, la brèche par laquelle j’étais tombée était forcément là, quelque part, au-dessus de moi. Je levai la tête mais il n’y avait rien. Pas de creux.

Pas de sortie. Rien.

Je commençais à paniquer et me mis dans un coin. J’étais bloquée ici, seule, sans la moindre aide. Je ne savais même pas où j’étais et, si je mourrais, personne ne saurait jamais ni comment, ni pourquoi. Je n’arrivais plus à respirer.

J’étais là, dans ce coin, en train de me plaindre, quand j’entendis un bruit. Un genre de cri, comme si un homme hurlait. Effrayée, je courus le plus vite possible dans la direction opposée. Quel que soit ce lieu étrange, quelles que soient ses lois, je n’avais pas l’intention d’y mourir dès mon arrivée. Et les plaintes de cet homme évoquaient la mort. Mais un obstacle me fit trébucher et arrêta ma course. Je me relevai et vis une bouteille par terre. Sur l’étiquette était écrit “eau d’amande”. Je la pris dans la confusion de ma course. Elle pourrait m’être utile, je la mis dans mon sac et me relevai.

J’essayai de reprendre mes esprits. Toutes ces salles se ressemblaient et je ne savais pas où aller. J’allumai mon téléphone mais il se mit à déconner, comme si un brouilleur avait été installé prêt d’ici. L’heure affichait 00h00 mais ce n’était pas possible. J’étais partie de chez moi à minuit. Le GPS ne fonctionnait pas non plus et la boussole devenait folle. Je rangeais toutes mes affaires et me mis en route pour essayer de trouver une sortie. J’étais bien déterminé à sortir de ce dédale.

Je marchais depuis déjà un moment quand j’aperçus du coin de l'œil, une lueur rouge venir de la pièce derrière moi. Je revint sur mes pas. Dans cette pièce, au centre, il y avait une chaise. Mais quelque chose n’allait pas. Cette chaise flottait, elle n’avait pas de pieds et défiait les lois de la gravité. C’est là que je compris. Le bourdonnement de ces lampes, cette sensation de déjà vue, comme dans un rêve, et les bouteilles d’eau d’amandes. J’avais entendu beaucoup d’histoires à ce sujet mais je n’aurais jamais pensé que tout ça était réel.

Les backrooms. Tout ça était parti d’une histoire racontée par quelqu’un sur un forum. La personne y racontait avoir “noclip” un terme utilisé pour désigner le fait de tomber et de changer de réalité. Elle y racontait y avoir vu des créatures toutes aussi flippantes qu’étranges… J’y étais, je ne pouvais plus y échapper, je devais

continuer, aller plus loin, découvrir comment sortir d’ici... comment survivre.

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