L'Héritage des Ombres : Le Souffle de la Résistance

Chapitre 21 : Perte

3245 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 07/08/2024 16:04

Le temps semblait suspendu dans la salle secrète, l'air épais comme si chaque seconde était une éternité. Une journée s'était écoulée depuis que la famille Auditore avait pris la décision déchirante de laisser Isabella repartir en mission sous couverture. Le risque était grand, mais la nécessité plus grande encore. La tension avait été palpable dans la salle où les membres de la famille avaient passé les dernières heures, jetant des regards anxieux à la porte chaque fois qu'elle s'ouvrait.


C'est dans cet état d'esprit que Machiavelli était arrivé, une expression sérieuse gravée sur son visage. Il portait en main un parchemin scellé par le cachet de la famille Borgia. C'était la preuve de l'arrangement que le Comte Pâris venait de lui remettre, des informations que Machiavelli s'apprêtait à partager avec les Auditore. Le document confirmait leurs pires craintes et présentait un défi moral et stratégique complexe.


Ce serait un moment charnière pour tous, et Machiavelli le savait. Il avait donc choisi ses mots avec soin en entrant dans la salle. "Venez voir," dit-il, sa voix teintée d'une gravité qui ajoutait encore à l'atmosphère déjà lourde.


Ezio, Arianna, et Frédérico, pris dans leurs propres tourments intérieurs, se rassemblèrent autour de la table en chêne, la surface de laquelle Machiavelli déroula le parchemin. 


Le contrat était détaillé dans une calligraphie élégante, une cruelle juxtaposition de beauté formelle et de contenu répugnant. Chaque clause, chaque condition établie comme s'il s'agissait d'une simple transaction commerciale, sans la moindre considération pour l'humanité d'Isabella.


Ezio ne pouvait plus se contenir. Sa voix tremblait de colère, rendant chaque mot plus coupant. "Un héritier à produire ? Ils parlent de ma fille comme si elle n'était qu'une poulinière pour le bétail Borgia !"


Les mots à peine sortis de sa bouche, il avança brusquement la main, la rage pulsant à travers ses veines. Son intention était claire : arracher ce parchemin et le réduire en miettes, comme si cet acte pouvait aussi détruire la monstruosité qu'il représentait.


Mais avant qu'il ne puisse toucher le document, Machiavelli fut sur lui, saisissant son poignet avec une prise ferme. "Ce serait compromettre la couverture d'Isabella. Vous le savez bien."


Les yeux de Machiavelli rencontrèrent ceux d'Ezio, une étincelle de compréhension mutuelle mais difficile passant entre eux. Les choix étaient minces et aucun d'eux n'était bon. C'était la dure réalité de leur combat, où chaque décision pouvait entraîner la vie ou la mort.


La tension dans la pièce était presque tangible, comme une épaisse brume pesant sur chaque âme présente. Arianna, cherchant à apaiser la situation, prit une profonde inspiration avant de parler. "Je comprends ton dégoût, Ezio, mais Machiavelli a raison. Ce contrat, aussi cruel et dégradant soit-il, est aussi une armure pour notre fille. Elle est en territoire ennemi."


Au moment où elle prononça ces mots, Frédérico, incapable de contenir plus longtemps l'émotion tumultueuse qui le submergeait, bondit brusquement de sa chaise. Son visage était rouge de colère, ses yeux incandescents. "Alors quoi ? Nous la laissons là-bas pour qu'elle joue le rôle de la parfaite épouse pour Cesare ? Je vais la sortir de là, coûte que coûte."


Ezio, les yeux emplis de tourbillons complexes d'émotions, fixa son fils. C'était un mélange de fierté pour le courage de Frédérico, mais aussi d'inquiétude profonde pour l'impulsivité qui pourrait le mener à la catastrophe. "Ton courage t'honore, mon fils," dit-il doucement, "mais le courage sans la sagesse est une lame émoussée."


Ces mots semblaient chargés d'une éternité de batailles passées, d'erreurs commises et de leçons apprises à la dure. Ezio les prononça avec le poids d'un homme qui avait vécu plusieurs vies en une seule, le fardeau de chaque choix se reflétant dans ses yeux.


Machiavelli, en médiateur expérimenté, leva la main dans un geste apaisant. "Il faut considérer l'ensemble du tableau. Isabella peut nous fournir des informations que personne d'autre ne pourrait obtenir. C'est un risque calculé."


Arianna acquiesça, ses yeux vides révélant une lutte intérieure. "Isabella est une Auditore, et elle est une Assassin. Elle sait ce qu'elle fait," dit-elle, les mots lui laissant un goût amer dans la bouche.


Frédérico ne pouvait plus se contenir, sa voix montant d'octave dans sa frustration. "Vous parlez tous comme si elle était un soldat envoyé en mission," éclata-t-il, les mains tremblantes d'indignation. "Vous oubliez une chose : elle va devoir rester aux côtés de Cesare, partager son lit comme elle l'a déjà fait, sans compter les risques qu’elle tombe enceinte..."


À ces mots, le visage d'Ezio se durcit, sa mâchoire se serrant si fort qu'on aurait pu croire qu'il allait broyer ses propres dents. Son visage prit une teinte plus sombre, presque sinistre. "Ne dis pas ça," murmura-t-il, chaque mot teinté d'un venin glacé.


Machiavelli, bien qu'empreint de sympathie, se tourna vers Ezio avec une gravité qui ne tolérait aucune réfutation. "Mais c'est la réalité à laquelle nous devons tous faire face, Ezio. La guerre est faite de sacrifices et de choix déplaisants. C'est un échiquier complexe, et chaque pièce a son rôle à jouer, même si cela nous révolte."


Le silence retomba dans la salle, plus lourd qu'avant, comme si les mots de Machiavelli avaient ajouté des poids invisibles sur les épaules de chacun. Ezio baissa les yeux, luttant contre les larmes qui menaçaient. Frédérico, secoué par une foule de sentiments contradictoires, resserra ses poings, se débattant entre son envie d'agir et la dure réalité de leur situation. Tous savaient que des choix difficiles étaient à venir, des choix qui allaient tester les limites de leur courage, de leur amour familial et de leur loyauté à leur cause.


Arianna posa une main douce mais ferme sur le bras d'Ezio. Le contact physique était un doux rappel de leur passé ensemble, mais aussi un acte pour ancrer le moment présent. "Nous devons trouver un moyen de détourner l'attention des Borgia. De leur donner une autre priorité, tout en établissant une ligne de communication sécurisée avec Isabella," dit-elle, son regard plongeant profondément dans celui d'Ezio, comme pour chercher des réponses ou peut-être simplement pour lui transmettre une force silencieuse.


Ezio prit une profonde inspiration, le poids de chaque responsabilité, chaque décision passée, et chaque erreur semblant le comprimer de toutes parts. Il sembla aspirer sa propre colère, la transformer en une détermination ardente. "D'accord," déclara-t-il, chacun des mots lourds de la gravité du moment. "Je propose que nous intensifions nos activités à Rome. Créons des perturbations qui forceront les Borgia à détourner leurs ressources et leur attention."


Chaque syllabe qu'Ezio prononçait était comme une goutte d'encre tombant sur une carte, redessinant les contours de leur futur immédiat. La tension dans ses épaules sembla se transmuter en une résolution farouche, ses yeux reflétant une lumière qui n'était pas présente quelques instants auparavant.


Machiavelli hocha la tête, son visage sérieux reflétant à la fois son approbation et la compréhension de la gravité de la situation. "C'est une bonne stratégie. Je vais organiser cela immédiatement." Il se leva, un air d'urgence le rendant soudain plus jeune, comme si les enjeux élevés l'avaient rechargé d'une vitalité renouvelée.


Le groupe se dispersa ensuite, un lourd silence enveloppant la pièce alors que chacun retournait à ses propres réflexions et plans. Cependant, une chose était clairement gravée dans l'esprit de tous : le jeu venait de changer. Les enjeux n'étaient plus seulement politiques ou stratégiques; ils étaient personnels, viscéralement personnels. Isabella était au cœur de ce maëlstrom complexe et tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était de se battre avec chaque fibre de leur être pour assurer sa sécurité et la réussite de sa mission.


Ezio se tenait près de la fenêtre, observant les rues de Rome en contrebas, se demandant combien d'autres filles comme sa propre Isabella étaient piégées dans des situations impossibles. Les émotions dans ses yeux étaient à la fois de la fierté pour sa fille et une inquiétude presque dévorante, s'équilibrant sur une lame de rasoir d'émotions contradictoires.


Arianna s'éloigna, son esprit tiraillé entre le rôle de mère et de stratège. Elle se sentait comme une femme déchirée en deux, son cœur battant pour sa famille tout en sachant que des sacrifices étaient inévitables.


Ils sentirent tous le poids colossal de l'énormité de la situation, de l'équilibre délicat entre la nécessité stratégique et la protection de ceux qu'ils aimaient. Les décisions qu'ils prendraient dans les jours à venir pourraient non seulement décider du sort d'Isabella mais aussi de l'avenir de Rome elle-même. Ce fut un moment de vérité, une fraction de seconde où la clarté les frappa comme un coup de foudre : la guerre, dans toute sa cruauté et son imprévisibilité, ne leur permettait pas le luxe de l'indignation morale. Ils devaient avancer, quel qu'en soit le coût.


-


Ezio quitta la réunion avec une lourdeur dans chaque pas, comme si le sol même de Rome lui résistait. Il se dirigea vers sa chambre, l'air lourd de l'atmosphère nocturne collant à lui comme un voile. Arianna suivit à quelques pas de distance, les échos de leur conversation hantant encore les couloirs.


Arrivé dans la chambre, Ezio claqua la porte derrière lui, ébranlant les murs en pierre de la vieille bâtisse. Sa main se resserra sur la poignée de son épée, le métal froid semblant absorber une partie de la chaleur brûlante de sa colère.


"Isabella est entre les mains de ce monstre, Arianna. Dans son lit, peut-être même portant son enfant !" sa voix était à peine plus qu'un grondement, chaque mot teinté d'une rage froide.


Arianna le regarda, son propre visage un masque d'impassibilité. "Tu crois que je ne sais pas ça, Ezio? Crois-tu que la pensée ne me hante pas également chaque instant?"


Ezio se retourna brusquement, ses yeux étincelants comme deux morceaux de charbon incandescents. "Alors pourquoi es-tu si calme? Pourquoi tu sembles accepter ça aussi facilement?"


Le calme apparent d'Arianna se fissura enfin, et elle éclata. "Accepter? Tu crois que j'accepte cette situation? Je suis sa mère, Ezio. Chaque parcelle de mon être veut aller la chercher, la protéger de ce monstre. Mais je sais aussi que la guerre que nous menons est plus grande que n'importe lequel d’entre nous. Isabella sait ce qu'elle fait. Elle est aussi forte que tu l'étais à son âge, peut-être même plus."


Ezio tremblait de colère, mais les mots d'Arianna semblèrent le frapper comme une décharge électrique. Sa voix monta d'un cran. "Donc tu justifies le sacrifice de notre fille pour cette guerre?"


Arianna serra les poings, ses yeux brillant maintenant d'une rage égale à celle d'Ezio. "Je ne justifie rien. Je dis que nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de penser uniquement en parents. Nous devons aussi penser en leaders, en stratèges. Isabella le sait, et elle a fait son choix."


C'est alors que la contraction arriva, légère mais indiscutable, traversant son ventre comme une onde. Arianna grimaça et posa une main sur son abdomen, ses yeux se fermant un instant. La pièce sembla se figer dans ce moment, chaque seconde étirée dans un silence de plomb.


Le visage d'Ezio se transforma, sa colère cédant la place à une inquiétude profonde. "Arianna, est-ce que ça va?"


Elle ouvrit les yeux, son regard rencontrant celui d'Ezio. "Je vais bien, mais cela devrait te rappeler que la vie continue à avancer, qu'on le veuille ou non. Nous avons d'autres vies à considérer, d'autres combats à mener. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous perdre dans notre propre douleur et colère."


Ezio fixa Arianna, puis son propre reflet dans le miroir accroché au mur. Le poids de leur histoire, leurs erreurs, et les vies qu'ils avaient créées ensemble semblaient le regarder en retour. "Tu as raison," murmura-t-il enfin. "Isabella a fait son choix, et nous devons respecter cela. Il est temps de penser à la manière dont nous allons gagner cette guerre et lui donner un monde où elle peut être libre."


Arianna acquiesça, le lien invisible mais indissoluble entre eux se resserrant d'une manière qu'aucun d'eux n'aurait pu expliquer. Dans cet instant, malgré la douleur, la colère et l'incertitude qui les entouraient, ils savaient qu'ils étaient unis dans un but commun : la protection de leur famille, et le futur d'un monde en guerre.


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La lumière tamisée d'une lanterne éclairait doucement la petite pièce où Claudia et Arianna s'étaient retrouvées. C'était une alcôve dans leur demeure romaine, un espace où elles se retrouvaient souvent pour partager leurs confidences et leurs inquiétudes. Claudia était assise sur un petit fauteuil, ses yeux attentifs et compréhensifs fixés sur Arianna.


"Claudia, je suis contente que tu sois là," dit Arianna, sa voix révélant une pointe de fatigue. "Il y a tant de choses qui pèsent sur mon esprit en ce moment."


Claudia prit une petite gorgée de vin de sa coupe avant de répondre. "Je le sais, Arianna. Les épreuves que nous traversons sont immenses. Mais n'oublie pas que tu n'es pas seule. Nous sommes une famille, et nous faisons face à ces défis ensemble."


Arianna hocha la tête, ses yeux se remplissant de larmes qu'elle retint difficilement. "Je sais, mais c'est justement cela qui m'effraie. J'ai peur pour Isabella. J'ai peur de ce qui pourrait lui arriver chez les Borgia."


"C'est naturel d'avoir peur pour ceux qu'on aime," répliqua Claudia doucement, "mais tu dois aussi avoir confiance en la femme qu'elle est devenue. Elle a été élevée par deux des meilleurs Assassins que ce monde ait jamais connus. Et elle a votre courage, le vôtre et celui d'Ezio."


Arianna sourit faiblement, se sentant légèrement réconfortée. "Je suppose que tu as raison. Mais il y a des nuits où je ne peux pas m'empêcher de penser aux erreurs que j'ai pu commettre en tant que mère, aux choses que j'aurais pu faire différemment."


Claudia posa sa coupe de vin sur la table et se leva pour s'approcher d'Arianna. "Nous avons tous nos doutes, Arianna, c'est ce qui fait de nous des êtres humains. Mais ne te laisse pas consumer par eux. Ton amour pour tes enfants a toujours été évident, et c'est tout ce qui compte."


"Je suppose que c'est la culpabilité qui parle," admit Arianna, les yeux baissés.


"C'est un fardeau que nous portons tous, en tant qu'Assassins et en tant que famille. Mais ne laisses pas ce fardeau t'écraser, Arianna. Tu es trop importante pour nous tous, et surtout pour toi-même."


Arianna releva les yeux, croisant le regard bienveillant de Claudia. "Tu as toujours eu cette sagesse en toi, même lorsque tu étais plus jeune. Ezio et moi avons de la chance de t'avoir."


Claudia sourit, ses yeux brillant de tendresse. "Et nous avons de la chance de t'avoir, Arianna. Ne l'oublie jamais."


Arianna se leva et les deux femmes se serrèrent dans les bras, le fardeau de leurs préoccupations temporairement allégé par la puissance simple de leur affection mutuelle.


"Merci, Claudia," murmura Arianna.


"Nul besoin de me remercier," répondit Claudia, se retirant doucement de l'étreinte. "Nous sommes une famille, et c'est ce que font les familles : elles se soutiennent, dans les bons et les mauvais moments."


Les deux femmes reprirent leurs sièges, et pour quelques précieux instants, les poids qui pesaient sur leurs âmes étaient un peu moins lourds. Claudia avait raison ; ils étaient une famille, et tant qu'ils resteraient unis, ils pourraient faire face à n'importe quel défi, même ceux aussi redoutables que les Borgia.


-


La cour intérieure de la villa des Auditore était un endroit de calme et de sérénité, mais ce matin-là, elle était emplie d'une tension palpable. Frédérico se tenait là, observant son père, Ezio, qui exécutait une série de mouvements avec son épée. Les années avaient ajouté quelques mèches grises à la chevelure d'Ezio et quelques rides à son visage, mais sa maîtrise de l'art du combat n'avait pas diminué.


Frédérico s'avança, les mains serrées. "Père, j'ai besoin de parler avec toi."


Ezio termina sa séquence d'exercices et planta son épée dans le sol avant de s'essuyer le front avec un chiffon. "Je t'écoute, Frédérico."


"Je ne peux pas rester les bras croisés pendant que Isabella est en danger. Je dois la sauver, et pour cela, j'ai besoin de redevenir l'Assassin que j'étais autrefois."


Un regard sérieux traversa le visage d'Ezio. "Je comprends ton désir de la protéger. Mais la précipitation n'est pas notre alliée. Nous devons réfléchir et planifier."


"Je ne peux pas simplement attendre, Père. Chaque jour qui passe est un jour de trop."


Ezio étudia son fils pendant un instant avant de prendre une décision. "Alors forme-toi, ici et maintenant. Mais sache que la voie de l'Assassin est faite de patience autant que de compétence."


Frédérico acquiesça. "Je suis prêt."


Ezio retira son épée du sol et la tendit à Frédérico. "Prenons les armes, alors."


Les deux hommes s'engagèrent dans un ballet de lames, le métal cliquetant à chaque contact. Frédérico était rouillé, mais sous l'œil attentif et les instructions précises de son père, il retrouva peu à peu ses réflexes. Chaque mouvement était un rappel, chaque instruction était une brique dans la fondation de ses compétences retrouvées.


Ils s'arrêtèrent finalement, essoufflés mais satisfaits. Ezio posa une main sur l'épaule de son fils. "Tu as toujours eu le potentiel, Frédérico. Ne l'oublie jamais. Mais n'oublie pas non plus que le combat n'est pas toujours la solution."


Frédérico rencontra le regard de son père. "Je sais, Père. Mais pour l'instant, c'est le seul moyen que j'ai de protéger ma sœur."


"Alors nous combattrons," déclara Ezio, "mais nous le ferons ensemble, en tant que famille. Tu n'es pas seul dans cette bataille."


Frédérico sentit une vague d'émotion l'envahir. "Merci, Père."


"Non, merci à toi," répliqua Ezio, "de me rappeler pourquoi nous nous battons, pourquoi nous sommes des Assassins. C'est pour protéger ceux que nous aimons."


Les deux hommes se regardèrent, unis dans leur détermination. Le chemin à parcourir était encore long et périlleux, mais pour la première fois depuis longtemps, Frédérico sentait qu'ils pouvaient vraiment le faire. Ensemble.

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