L'Ombre de Florence: Les mémoires cachées d'Arianna Valentini
Ezio, portant les stigmates d'une âme tourmentée, franchit les portes de Monteriggioni, laissant derrière lui une vie autrefois chère mais désormais source de tourments. La colère bouillonnait en lui, une lave ardente alimentée par des années de dévotion à l'Ordre des Assassins, une organisation qui avait façonné sa vie mais aussi dévoré une grande partie de son essence. Chaque pas qu'il faisait résonnait avec le poids de cette rage, une colère non seulement envers l'Ordre mais aussi envers lui-même, pour avoir permis que sa vie prenne un tel tournant.
Les récentes tensions avec Arianna, la femme qu'il aimait mais qui semblait désormais si éloignée, étaient comme des épines dans son cœur. Leur relation, autrefois source de lumière dans l'obscurité de sa vie d'Assassin, était maintenant assombrie par des non-dits et des douleurs trop récentes pour être apaisées. Chaque souvenir d'Arianna était teinté d'une douleur aiguë, un mélange de regret et d'amour inaltérable.
Quant à Mario, son oncle, mentor, et guide, la relation qu'ils partageaient était désormais éclipsée par un voile de désillusion. Les enseignements et les conseils de Mario, autrefois perçus comme des paroles de sagesse, résonnaient maintenant comme des échos d'une époque révolue, une époque où Ezio croyait encore aveuglément en la cause des Assassins.
En quittant les rues pavées de Monteriggioni, Ezio aspirait à un avenir différent, un avenir où la complexité de son existence actuelle pourrait être remplacée par une simplicité rassurante. Il rêvait d'une vie où il ne serait pas constamment hanté par les complots politiques, les assassinats au nom du Credo, une vie où il pourrait être Ezio Auditore, le mari, le père, plutôt que l'Assassin craint et respecté. Cette aspiration à la normalité était comme un phare dans l'obscurité de son existence, un rêve fugace mais puissant.
À son arrivée à Forlì, Ezio découvrit une ville qui, malgré ses propres luttes et intrigues politiques, semblait promettre un havre pour son esprit tourmenté. La cité, gouvernée par la Comtesse Caterina Sforza, une alliée des Assassins, se dressait comme un bastion de force et de détermination. Dans cette ville, il entrevoyait un reflet de ce qu'il désirait : un mélange de puissance et de contrôle, mais aussi une vie plus ordinaire, loin des ombres et des assassinats.
Ezio, errant dans les rues pavées de Forlì, se laissait absorber par les scènes de vie quotidienne qui s'y déroulaient. Il observait les familles partageant des repas, des rires, des marchands vantant leurs marchandises avec une fierté simple, des artisans travaillant avec une expertise et une concentration qui semblaient transcender leur environnement. Chaque scène était un tableau vivant de normalité, un aperçu d'une vie que Ezio avait longtemps convoitée mais qui lui restait étrangère.
Ces moments de vie ordinaire, si éloignés des complots et des assassinats, représentaient pour Ezio un rappel douloureux de ce qu'il avait perdu et de ce qu'il aurait pu avoir. Il voyait des pères jouant avec leurs enfants, des couples se promenant main dans la main, des moments de bonheur simple qui lui arrachaient un sourire mélancolique. Ces scènes lui rappelaient Isabella, sa fille, et Arianna, sa femme, lui faisant réaliser la profondeur du fossé qui s'était creusé entre lui et sa propre famille.
La ville elle-même était un spectre de contradictions qui fascinait Ezio. Les fortifications massives de Forlì, qui se dressaient comme des géants de pierre, parlaient d'une histoire de conflits et de défenses contre des ennemis extérieurs. Ces murs robustes symbolisaient la force et la résilience, des qualités qu'Ezio avait toujours estimées et incarnées. En même temps, les palais élégants de la ville, avec leurs façades délicatement sculptées et leurs jardins luxuriants, reflétaient une beauté et une élégance qui contrastaient avec la brutalité des affaires des Assassins.
Ezio voyait en Forlì un équilibre entre la nécessité de force et la grâce de la vie quotidienne. La ville incarnait une harmonie entre la puissance et la simplicité, un équilibre que Ezio aspirait à trouver dans sa propre vie. Forli devenait pour lui un symbole de ce que pourrait être sa vie – une coexistence de force, d'indépendance, et de simplicité.
Mais même dans ce contexte de paix apparente, Ezio ne pouvait échapper à ses démons intérieurs. Les souvenirs d'Arianna, la douleur lancinante de leur perte partagée, et ses doutes persistants sur son rôle au sein de l'Ordre des Assassins le hantaient sans répit. Chaque ruelle paisible, chaque sourire innocent le ramenait à la réalité de sa propre existence fracturée.
La dualité de sa vie, tiraillée entre son devoir d'Assassin et son désir de normalité, restait un conflit constant. Même au sein de Forlì, avec son air de normalité, Ezio ne pouvait ignorer la vérité indéniable : il ne pouvait pas simplement abandonner son identité d'Assassin, de mari, de père. Chaque pas dans les rues de la ville était un rappel de cette lutte interne, un combat entre ce qu'il était et ce qu'il désirait devenir.
Ainsi, Forlì devenait pour Ezio un lieu de réflexion et de contemplation, un espace où il pouvait suspendre, ne serait-ce que temporairement, ses conflits internes pour envisager une vie différente. Pourtant, même dans ce refuge, la réalité impitoyable de son identité restait omniprésente, un rappel constant de la dualité inextricable de son existence.
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Lorsqu'Ezio fut introduit dans la grande salle du palais de Forlì, il se trouva immédiatement enveloppé dans un monde de grandeur et d'histoire. La salle, vaste et majestueuse, était un témoignage vivant de la puissance et de la richesse de la cité. Des tapisseries monumentales ornaient les murs, racontant des épopées de batailles et de triomphes. Ces œuvres d'art, tissées avec une habileté qui défiait le temps, représentaient des chevaliers en armure, des batailles épiques, et des scènes de victoire. Pour Ezio, ces images étaient un écho lointain mais familier du monde qu'il connaissait si bien – un monde de conflit, de courage, et de sacrifice.
La lumière du jour, filtrant à travers les hautes fenêtres de verre coloré, baignait la pièce dans une lumière dorée et douce, créant des jeux d'ombres et de lumières qui dansaient sur les murs et les sols pavés. La lumière se reflétait sur les armures et les armes exposées, étincelant comme des étoiles capturées. Chaque détail de la salle, des colonnes richement sculptées aux plafonds ornés de fresques, ajoutait à l'atmosphère un sentiment d'opulence et de puissance.
Au moment où Caterina Sforza fit son entrée, un silence respectueux s'empara de la salle. Elle marchait avec une assurance et une élégance qui défiaient les normes de son époque. Sa stature, à la fois imposante et gracieuse, imposait le respect. Ses yeux, d'un bleu profond et pénétrant, scintillaient d'intelligence et de détermination, reflétant une âme qui avait été forgée dans les flammes de nombreux défis. Sa chevelure, d'un brun riche et soyeux, encadrait son visage avec une dignité royale.
La présence de Caterina était celle d'une reine guerrière, une dirigeante qui avait combattu non seulement pour la souveraineté de sa ville mais aussi pour la sécurité et le futur de ses enfants. Sa force était palpable, une force née non seulement de la position mais aussi de l'expérience personnelle et de la résilience. Ezio, qui avait passé sa vie entouré d'hommes forts et de femmes résilientes, reconnut immédiatement en elle un esprit semblable au sien. Elle incarnait la combinaison parfaite de force, d'intelligence, et d'indépendance.
La rencontre de leurs regards fut un moment de reconnaissance mutuelle. Dans les yeux de Caterina, Ezio vit un reflet de sa propre force, mais aussi un aperçu d'une âme qui avait connu des épreuves semblables aux siennes. Il y avait entre eux une compréhension instantanée, un respect non verbalisé pour le chemin parcouru par l'autre.
"Maître Auditore, je suis honorée de vous accueillir dans ma demeure," déclara Caterina, sa voix portant à travers la salle avec autorité et charme.
Ezio s'inclina respectueusement. "Le plaisir est pour moi, Comtesse. Votre réputation de dirigeante forte et indépendante vous précède."
Un sourire espiègle se dessina sur les lèvres de Caterina. "J'espère que vous ne croyez pas tout ce que vous entendez, Maître Auditore. Les rumeurs ont tendance à exagérer."
"Il se pourrait que certaines vérités méritent d'être exagérées," répliqua Ezio, son regard capturé par le sien.
Caterina s'approcha, réduisant la distance entre eux. "Et vous, Ezio, on raconte que vous êtes un homme aux multiples talents. Est-ce une exagération également ?"
"Je laisse cela à votre jugement, Comtesse," dit Ezio, un sourire en coin. "Mais je peux vous assurer que mon engagement pour la cause des Assassins est sans faille."
Leurs yeux se verrouillèrent, un échange silencieux mais intense. "Et pourtant, vous vous tenez ici, dans mon palais, un homme en quête de paix," observa Caterina, scrutant le visage d'Ezio. "C'est un chemin difficile, n'est-ce pas ?"
"Un chemin semé d'embûches, en effet. Mais parfois, on trouve des alliés inattendus sur notre route," répondit Ezio, son regard toujours plongé dans celui de Caterina.
Un frisson parcourut la salle alors que les courtisans observaient l'échange, sentant la tension électrique entre les deux figures puissantes. Caterina, se tenant à quelques pas seulement d'Ezio, semblait évaluer chaque mot, chaque geste du Maître Assassin.
"Je suppose que nous avons tous deux nos batailles à mener, Maître Auditore," dit-elle finalement, sa voix plus douce, presque confidentielle. "Peut-être pourrions-nous trouver des moyens de les mener ensemble."
Ezio acquiesça, conscient que cette rencontre était bien plus qu'un simple échange de politesses. "Je suis convaincu que nous avons beaucoup à apprendre l'un de l'autre, Comtesse Sforza."
Alors qu'ils se tenaient là, face à face, une connexion inexplicable s'était formée entre eux, un mélange de respect mutuel, de curiosité et d'une attraction indéniable. Caterina fit un geste de la main, invitant Ezio à la suivre. "Permettez-moi de vous montrer un endroit où nous pourrons parler plus librement," dit-elle, sa voix teintée d'une invitation subtile. Ezio, curieux et intrigué, acquiesça et la suivit hors de la grande salle.
Ils traversèrent plusieurs couloirs richement décorés, passant devant des portraits de nobles, des tapisseries racontant des histoires de guerre et de paix, et des armures brillantes dressées comme des gardiens silencieux. La transition de l'opulence publique de la grande salle à l'intimité de ces couloirs était palpable. Caterina mena Ezio à une petite salle, plus intime, avec une vue imprenable sur les jardins du palais. La pièce était meublée avec élégance, un espace qui reflétait à la fois le pouvoir et le goût raffiné de la Comtesse.
Une fois à l'intérieur, Caterina s'assit sur un sofa richement orné, indiquant à Ezio de faire de même. "Ici, nous pouvons parler sans être écoutés," dit-elle, ses yeux bleus scrutant le visage d'Ezio. "Dites-moi, Maître Auditore, que cherchez-vous réellement à Forlì ?"
Ezio prit un moment pour répondre, mesurant ses mots. "Je cherche des alliés, des personnes qui comprennent la nécessité de protéger ce qui est juste et bon dans ce monde. Et je cherche la paix, une pause dans les conflits constants de ma vie."
Caterina l'écoutait attentivement, son regard ne quittant pas Ezio. "Nous avons plus en commun que vous ne le pensez," répondit-elle doucement. "Forlì, tout comme vous, est constamment dans la tourmente. Et moi, je lutte pour maintenir un semblant de paix et de normalité pour mon peuple."
Dans l'intimité de la pièce donnant sur les jardins, la conversation entre Ezio et Caterina prit une tournure plus intime et révélatrice.
Caterina, les yeux pétillants d'une passion évidente, commença à partager ses expériences. "Gouverner Forlì n'est pas une tâche facile, Ezio. Il y a eu des moments où j'ai dû faire des choix difficiles pour le bien de ma ville et de mes enfants."
Ezio écoutait attentivement, ses yeux ne quittant pas ceux de Caterina. "Je peux comprendre cela. La vie que j'ai choisie m'a souvent forcé à marcher sur un fil entre ce qui est juste et ce qui est nécessaire."
Un sourire sincère se dessina sur les lèvres de Caterina. "Vous parlez comme un homme qui a vu plus que sa part de défis. Racontez-moi, Ezio, quelles sont les batailles que vous avez menées ?"
Ezio prit une profonde inspiration, ses pensées plongeant dans les souvenirs. "J'ai rejoint les Assassins pour venger ma famille. Mais au fil du temps, ma quête s'est transformée. Ce n'est plus seulement une vengeance, mais un combat pour la liberté et la justice."
Caterina l'écoutait, absorbant chaque mot. "Et qu'en est-il d'Ezio, l'homme ? Que cherche-t-il dans ce monde tumultueux ?"
Ezio, touché par sa question, répondit d'une voix douce, mais ferme : "Paix. Pas seulement la paix dans le monde, mais aussi en moi. Des moments comme celui-ci, avec vous, sont rares et précieux." Il observa la femme devant lui et poursuivit. "Vous êtes une femme remarquable, Comtesse," dit Ezio, son admiration évidente dans sa voix. "Forlì a de la chance de vous avoir."
Caterina, le regard adouci, partagea ses réflexions sur sa famille. "Gérer Forlì est une responsabilité immense, mais mes enfants sont ma véritable force. Chaque décision que je prends, je la prends en pensant à leur avenir."
Ezio, écoutant avec attention, hocha la tête en signe de compréhension. "Je ressens la même chose pour ma fille, Isabella. Elle est la lumière de ma vie, un rappel constant de ce qui est vraiment important."
Un sourire doux apparut sur le visage de Caterina. "C'est rare de rencontrer quelqu'un qui comprend le poids de telles responsabilités. Vous, un Assassin, et moi, une dirigeante, nous vivons pour protéger ceux que nous aimons."
Ezio acquiesça. "C'est une quête qui ne finit jamais. Mais c'est aussi ce qui nous rend humains, notre amour pour nos familles." Il marqua une pause, puis ajouta : "Et parfois, ce sont ces moments, ces connexions, qui nous rappellent pourquoi nous luttons."
Caterina inclina la tête, ses yeux reflétant une compréhension profonde. "Exactement, Ezio. Nous sommes peut-être issus de mondes différents, mais nos cœurs battent au même rythme. Nous partageons les mêmes craintes, les mêmes espoirs pour ceux que nous aimons."
Leurs regards se croisèrent, chargés d'une compréhension et d'une connexion mutuelle. Dans cet échange silencieux, ils reconnaissaient chez l'autre un reflet de leur propre humanité, un partage d'expériences et de sentiments qui transcendait leurs rôles extérieurs.
"Votre force et votre dévouement pour votre famille et votre ville sont inspirants, Caterina," dit Ezio avec sincérité. "Je suis honoré de partager ce moment avec vous."
Caterina sourit, un sourire qui semblait illuminer la pièce. "Et moi, je suis reconnaissante de découvrir l'homme derrière le mythe d'Ezio Auditore. Vous êtes bien plus que ce que le monde voit."
La conversation entre Ezio et Caterina, déjà riche et intime, se dirigea vers un sujet plus urgent et pressant – les besoins de Caterina pour Forlì.
Caterina, son expression devenant plus sérieuse, se pencha légèrement vers Ezio. "Ezio, j'ai besoin de votre aide. Forlì est constamment menacée, et bien que je me batte avec tout ce que j'ai, il y a des moments où la force d'une dirigeante ne suffit pas."
Ezio, captivé par l'intensité de sa demande, acquiesça. "Dites-moi ce dont vous avez besoin, Caterina. Mon savoir-faire et mes compétences sont à votre disposition."
Caterina prit une profonde inspiration. "Il y a des forces, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de Forlì, qui cherchent à renverser tout ce que nous avons construit. J'ai besoin de quelqu'un avec votre... expertise particulière pour les déjouer."
Ezio sentit la gravité de la situation. "Je comprends. Vous avez besoin de quelqu'un qui puisse agir dans l'ombre, qui puisse protéger Forlì sans être vu."
"Exactement," répondit Caterina, un soupçon de soulagement dans sa voix. "Votre réputation vous précède, Ezio. Je sais que vous êtes l'homme pour cette tâche."
Leurs yeux se rencontrèrent à nouveau, et dans ce regard, Ezio vit non seulement une dirigeante en quête d'aide, mais aussi une femme qui lui accordait sa confiance. C'était une connexion qui allait au-delà du simple partenariat professionnel. Il y avait entre eux une attraction indéniable, une tension qui grandissait avec chaque mot échangé.
"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider Forlì, et vous, Comtesse," dit Ezio, sa voix empreinte de détermination. "Je sens que notre destin est lié, d'une manière ou d'une autre."
Caterina esquissa un sourire, un mélange de gratitude et d'admiration dans son regard. "Je ressens la même chose, Ezio. Il est rare de trouver quelqu'un qui partage non seulement nos luttes, mais aussi nos désirs."
La conversation se poursuivit, Ezio et Caterina partageant des détails sur les défis spécifiques auxquels Forlì était confrontée. Tout en parlant, leurs mains se frôlèrent occasionnellement, un contact électrique qui amplifiait l'attraction palpable entre eux.
"Ezio, votre présence ici à Forlì pourrait changer le cours de notre histoire," murmura Caterina, son regard plongé dans le sien.
Ezio, touché par ses paroles, répondit doucement : "Et votre présence, Caterina, a déjà changé la mienne."
Cette rencontre, dans les salles somptueuses du palais de Forlì, marquait le début d'une relation complexe et intense. Pour Ezio, Caterina Sforza était bien plus qu'une simple alliée politique ; elle était le reflet d'une vie qu'il aurait pu avoir, un rappel de ses propres désirs et conflits internes. Cette première rencontre posait les fondations d'une relation qui allait évoluer en quelque chose de profondément significatif et inattendu.
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Au fil des jours qui suivaient à Forlì, la relation entre Ezio et Caterina s'intensifiait. Leur collaboration professionnelle s'entrelaçait avec une proximité personnelle qui grandissait de jour en jour. Ezio, en aidant Caterina à naviguer dans les eaux troubles des intrigues politiques et des menaces extérieures, découvrait des aspects de sa personnalité qui le fascinaient et l'attiraient de plus en plus.
Chaque jour, Ezio rencontrait Caterina pour discuter des développements et des stratégies. Ces réunions, initialement formelles, devinrent rapidement des moments qu'Ezio attendait avec impatience. Il était captivé non seulement par sa beauté - une beauté qui était aussi bien dans sa posture assurée que dans ses yeux expressifs - mais aussi par sa force de caractère. Caterina était une dirigeante qui ne reculait devant rien pour protéger sa ville et son peuple, et cette détermination résonnait profondément en Ezio.
Caterina, de son côté, semblait trouver en Ezio un confident et un allié. Elle partageait avec lui non seulement les détails de sa gestion de la ville, mais aussi ses espoirs et ses craintes pour l'avenir de Forlì. Dans ces moments de vulnérabilité, Ezio voyait la femme derrière la dirigeante, une femme qui avait besoin de soutien autant qu'elle offrait de la force.
Pour Ezio, Caterina représentait une évasion des fantômes de son passé et des responsabilités constantes de sa vie d'Assassin. Avec elle, il pouvait envisager une vie différente, un monde où il pourrait être plus qu'un simple instrument de la cause des Assassins. Il y avait des moments, lors de leurs promenades dans les jardins du palais ou lors de leurs discussions tardives dans les salles du palais, où Ezio se sentait presque comme un homme ordinaire, libre des chaînes de son passé.
La tension entre eux grandissait à chaque rencontre. Parfois, leurs mains se frôlaient accidentellement, laissant un frisson électrique dans l'air. Leurs regards s'attardaient un peu trop longtemps, révélant une attraction mutuelle qui allait au-delà du respect et de l'admiration professionnels.
Caterina, avec sa présence puissante et sa capacité à voir au-delà de la façade de l'Assassin, offrait à Ezio un miroir dans lequel il pouvait contempler un avenir différent. Et pour Ezio, chaque jour passé à Forlì, chaque moment partagé avec Caterina, renforçait l'idée qu'une autre vie était possible, une vie où l'amour, la passion, et la connexion humaine pourraient prendre le dessus sur les ombres de la guerre et de la vengeance.
Dans le jardin du palais de Forlì, alors que le crépuscule enveloppait la ville d'une douce lumière orangée, Ezio et Caterina se trouvaient seuls, éloignés du tumulte des affaires politiques. Ils marchaient côte à côte, leurs pas rythmés par le chant des cigales et le murmure de la brise.
Caterina s'arrêta soudain, se tournant vers Ezio. "Vous savez, Ezio, il est rare de trouver quelqu'un qui comprend les poids que je porte," dit-elle, son regard intense fixé dans le sien. "Votre présence ici a été... plus réconfortante que vous ne pouvez l'imaginer."
Ezio, touché par sa sincérité, répondit doucement : "Et votre force, Caterina, m'a donné une perspective nouvelle. Vous êtes une femme extraordinaire."
Un silence s'installa entre eux, chargé d'une tension émotionnelle. Caterina fit un pas de plus, réduisant l'espace entre eux. "Ezio, je dois avouer que votre compagnie est devenue quelque chose de plus pour moi que de la simple camaraderie ou du partenariat."
Ezio, conscient de la complexité de ses propres sentiments, se trouva à la croisée des chemins. Il était tiraillé entre son engagement envers sa famille et l'attraction indéniable qu'il ressentait pour Caterina. "Comtesse, je...," commença-t-il, cherchant ses mots. "Je suis un homme marié, un père. Ce que je ressens... ce n'est pas simple."
Caterina posa sa main sur son bras, un geste doux mais audacieux. "Je sais, Ezio. Et je ne veux pas vous demander plus que vous ne pouvez donner. Mais ne pouvez-vous pas voir que ce que nous partageons est rare ?"
Ezio sentit son cœur battre plus fort, la proximité de Caterina éveillant des sentiments qu'il avait tenté de réprimer. "Caterina, vous êtes comme une sirène... Votre force, votre passion... elles m'attirent plus que je ne l'aurais imaginé."
Leurs yeux se rencontrèrent, et dans ce regard, il y avait une compréhension mutuelle, un désir non exprimé. Caterina se rapprocha, réduisant encore l'espace entre eux. "Ezio, dans ce monde de chaos, nous méritons des moments de bonheur, ne pensez-vous pas ?"
Ezio, déchiré entre son devoir et ses émotions, se laissa emporter par le moment. "Oui, nous le méritons," murmura-t-il, avant de se pencher pour capturer les lèvres de Caterina dans un baiser. C'était un baiser doux mais passionné, un aveu de leurs sentiments refoulés, un franchissement de la limite qu'ils avaient jusque-là respectée.
Dans le jardin du palais, sous le ciel étoilé, Ezio et Caterina s'abandonnèrent à cet instant de passion, permettant à leur relation de prendre un nouveau tournant. C'était un moment suspendu dans le temps, où les complexités de leur vie semblaient s'évanouir, laissant place à une connexion pure et profonde.
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Dans les jours qui s'écoulaient à Forlì, la dynamique entre Ezio et Caterina se transformait, s'intensifiant au-delà des attentes et des conventions. Chaque rencontre, chaque discussion autour de la sécurité et du futur de Forlì, servait de fondation à quelque chose de plus profond, de plus intime.
Leurs réunions, initialement formelles et centrées sur la politique, devinrent des occasions pour partager des pensées plus personnelles. Ces moments se déroulaient souvent dans le cabinet de travail de Caterina, un lieu où les cartes et les plans de la ville côtoyaient des livres et des œuvres d'art. C'était là, entourés par les symboles de son pouvoir et de sa culture, que Caterina se révélait à Ezio sous un jour nouveau.
Elle parlait avec passion de son amour pour Forlì, de son engagement à protéger ses citoyens contre les dangers qui menaçaient. Mais elle parlait aussi de ses rêves, de ses espoirs pour un avenir paisible, des moments de vulnérabilité qui la rendaient incroyablement humaine aux yeux d'Ezio.
Ezio, de son côté, se trouvait captivé par la force et l'indépendance de Caterina. Elle n'était pas seulement une alliée, elle était une incarnation de ce que pourrait être la vie en dehors des ombres de l'Assassinat. Ses discussions avec elle étaient un mélange de stratégie et de réflexion personnelle, un équilibre entre la nécessité et le désir.
Leurs échanges étaient souvent ponctués de moments de silence, où leurs regards se croisaient, révélant une compréhension et une connexion qui allaient au-delà des mots. Ezio se rendait compte que ses sentiments pour Caterina devenaient de plus en plus forts, une attraction qui dépassait la simple admiration.
Il y avait des moments, dans la quiétude des jardins du palais ou dans l'intimité d'une salle à l'écart, où leurs conversations dérivaient vers des territoires plus personnels. Caterina partageait avec lui des histoires de son enfance, de ses premières années en tant que dirigeante, et Ezio, à son tour, lui parlait de sa vie avant de devenir un Assassin, des moments de bonheur et de perte qui l'avaient façonné.
Ces échanges leur permettaient de se voir sous un jour différent, non plus seulement en tant que dirigeante et Assassin, mais en tant qu'individus avec leurs propres rêves et leurs propres blessures. La connexion entre eux devenait de plus en plus tangible, une attirance qui ne pouvait être ignorée ou démentie.
Dans ces moments volés, loin des yeux du monde, Ezio et Caterina découvraient une intimité émotionnelle et intellectuelle qui renforçait leur attirance mutuelle. Leur relation, autrefois basée sur le respect et la collaboration, se transformait en une passion profonde et irrépressible. Pour Ezio, chaque jour passé à Forlì était un pas de plus vers une réalité où Caterina n'était pas seulement une alliée, mais une part essentielle de son existence.
Après leur baiser échangé dans les jardins, une frontière invisible avait été franchie entre Ezio et Caterina. Ce moment de passion avait marqué un tournant dans leur relation, laissant place à une intensité et une proximité encore plus grandes.
Dans les jours qui suivirent, leurs rencontres se firent plus fréquentes et plus intimes. Ce qui avait commencé comme une alliance stratégique et une admiration mutuelle s'était transformé en quelque chose de profondément personnel. Ils trouvaient des excuses pour se voir, que ce soit sous le prétexte de discuter de la sécurité de Forlì ou pour partager un repas en tête-à-tête.
Un soir, dans la bibliothèque privée du palais, leur relation franchit un nouveau seuil. Les murs étaient tapissés de livres et les fenêtres ouvertes laissaient entrer la brise fraîche de la nuit. Caterina était assise à un bureau, étudiant des documents, lorsque Ezio entra. Elle leva les yeux vers lui, un sourire naissant sur ses lèvres.
"Ezio," dit-elle en se levant, "je suis heureuse que vous soyez là."
Ezio s'approcha, la tension entre eux palpable. "Je ne pouvais pas rester éloigné," admit-il. "Ces derniers jours... tout a changé."
Caterina s'approcha de lui, ses mains trouvant les siennes. "Je ressens la même chose. Il y a quelque chose entre nous, Ezio, quelque chose que je ne peux ni ignorer ni expliquer."
Leurs visages étaient proches maintenant, leurs souffles se mélangeant. "Je sais," murmura Ezio. "C'est dangereux, c'est compliqué, mais c'est réel."
Caterina le regarda dans les yeux, une étincelle de désir et d'émotion en eux. "Je ne veux plus l'ignorer, Ezio. Pas ce soir."
Ezio, submergé par ses sentiments, répondit par un baiser, plus passionné et plus profond que le premier. Ils se perdirent dans ce moment, le monde extérieur s'estompant autour d'eux. C'était un cap de non-retour, un aveu silencieux de leur désir et de leurs sentiments.
La nuit dans la bibliothèque se transforma en une exploration de leur connexion, un mélange de passion et d'émotion qui scella leur relation. Pour Ezio, chaque instant passé avec Caterina rendait le retour à sa vie antérieure de plus en plus difficile. Il était pris dans le tourbillon de leur passion, conscient des conséquences mais incapable de résister à l'attraction magnétique entre eux.
La relation grandissante entre Ezio et Caterina, bien que remplie de passion et d'intimité, n'était pas sans créer un tourbillon de conflits internes pour Ezio. Chaque moment qu'il passait avec elle, chaque étreinte partagée, était teinté d'une culpabilité sourde et de doutes lancinants. Loin de Forlì, à Monteriggioni, sa famille l'attendait : sa femme, sa fille. Leur souvenir, bien que lointain, était un rappel constant de la vie qu'il avait laissée derrière lui.
Pour Ezio, les moments passés dans les bras de Caterina étaient un mélange complexe de réconfort et de tourment. Dans ces instants de proximité, il trouvait une acceptation et une compréhension qu'il n'avait pas ressenties depuis longtemps. Caterina, avec son charisme, sa force et son indépendance, représentait un monde de possibilités nouvelles et inexplorées, des chemins de vie qu'Ezio n'avait jamais osé envisager auparavant.
Cependant, chaque baiser, chaque moment de passion partagée avec Caterina, creusait un fossé entre Ezio et son ancienne vie. Il se sentait de plus en plus éloigné de son rôle d'Assassin, de son engagement envers l'Ordre, et surtout, de sa famille à Monteriggioni. La culpabilité et le conflit le rongeaient de l'intérieur, une bataille entre son désir pour Caterina et les responsabilités qu'il ne pouvait ignorer.
Leurs rencontres nocturnes à Forlì étaient des bulles hors du temps, des parenthèses enchantées où seuls leur amour et leur passion existaient. Ezio s'abandonnait à ces instants, se laissant emporter par les émotions et les sensations qui le submergeaient lorsqu'il était avec Caterina. Mais dans les moments de calme, dans la solitude de l'après, les doutes revenaient, insidieux et persistants.
Au fond de lui, Ezio savait que cette liaison ne pouvait pas durer éternellement. La réalité de sa vie, de ses engagements et de ses responsabilités, était une ombre qui planait sur leur bonheur éphémère. Il savait que tôt ou tard, il devrait affronter les conséquences de ses choix, les répercussions de cette relation interdite.
Dans l'intimité de leur connexion, dans la chaleur de leurs étreintes, Ezio et Caterina vivaient un amour intense et passionné, mais chaque moment partagé était aussi un pas de plus vers une inévitable confrontation avec la réalité. Pour Ezio, cette relation était à la fois une évasion et un piège, un paradis temporaire bâti sur des sables mouvants.
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La soirée mondaine à Forlì était un spectacle de splendeur et de sophistication, reflétant la grandeur de la ville et de sa dirigeante, Caterina Sforza. Les jardins du palais, où l'événement se déroulait, étaient transformés en un paradis illuminé, chaque détail minutieusement conçu pour éblouir et charmer. Des lanternes délicates suspendues aux arbres scintillaient comme des étoiles capturées, tandis que des guirlandes de lumière s'enroulaient autour des colonnades, baignant les invités dans une lumière douce et chaleureuse.
Ezio, à la fois protecteur et compagnon de Caterina pour la soirée, se tenait à ses côtés, son allure impeccable dans son costume sombre contrastant avec le rouge profond de la robe de Caterina. Elle était d'une beauté à couper le souffle, chaque mouvement, chaque sourire rayonnant de grâce et d'autorité.
Alors qu'ils déambulaient parmi les invités, échangeant des salutations et des sourires, Ezio restait vigilant, ses yeux analysant constamment l'assemblée. Malgré sa concentration, il se trouvait souvent distrait par Caterina, par la manière dont la lumière des lanternes se reflétait dans ses yeux, ou par son rire, qui semblait éclipser le brouhaha ambiant.
"Vous êtes absolument resplendissante ce soir, Comtesse," murmura Ezio, son admiration clairement perceptible dans sa voix.
Caterina se tourna vers lui, un sourire espiègle aux lèvres. "Vous n'êtes pas mal non plus, Maître Auditore. Mais n'oublions pas pourquoi nous sommes ici. Nous devons jouer nos rôles à la perfection."
Ezio hocha la tête, un sourire en coin apparaissant sur ses lèvres. "Bien sûr, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas profiter de la soirée."
Au fur et à mesure que la soirée progressait, la tension entre eux s'intensifiait. Leurs échanges de regards, les frôlements de leurs mains, tout contribuait à alimenter la flamme de leur attirance mutuelle. Ils se trouvaient souvent isolés dans des alcôves du jardin, partageant des conversations intimes, leurs voix se mélangeant au murmure de la fontaine voisine.
"C'est une nuit magnifique, n'est-ce pas ?" dit Caterina, regardant les étoiles. "Parfois, j'aimerais pouvoir échapper à toutes mes responsabilités et simplement profiter de moments comme celui-ci."
Ezio, se rapprochant d'elle, répondit doucement : "Vous n'êtes pas la seule à ressentir cela, Caterina. Des moments comme celui-ci sont rares et précieux."
Leur proximité dans l'obscurité du jardin était électrisante. Ezio, dépassant sa retenue habituelle, se pencha pour déposer un baiser sur la main de Caterina. Elle répondit à ce geste par un regard intense, empli de désir.
"Peut-être devrions-nous nous éloigner un peu de la foule," suggéra Caterina, sa voix basse et séduisante.
Ezio, captivé, hocha la tête, son regard toujours fixé dans le sien. Ils continuèrent leur promenade jusqu'à un recoin plus isolé du jardin. Là, ils s'arrêtèrent, et dans un moment suspendu, leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser langoureux.
Alors qu'ils s'abandonnaient à ce moment de passion, une silhouette sortit brièvement de l'ombre. Ezio, son instinct d'assassin s'éveillant soudainement, se détacha de Caterina et scruta les ténèbres.
"Qu'y a-t-il, Ezio?" demanda Caterina, son regard passant de la confusion à l'inquiétude.
Ezio, les yeux plissés, répondit d'une voix basse, "J'ai cru voir... non, ce n'est rien. Juste une ombre."
"Tu es toujours si tendu, même dans ces moments," dit-elle avec un sourire tendre, tentant de capter à nouveau son attention.
Mais Ezio ne pouvait chasser l'image fugace d'Arianna de son esprit. "Je suis désolé, Caterina. Parfois, les ombres du passé semblent trop réelles."
Caterina, sa main touchant doucement son visage, le rassura, "Ce soir, c'est toi et moi, Ezio. Laisse tes fantômes là où ils sont."
Ezio acquiesça lentement, se laissant à nouveau emporter par la chaleur de sa présence. Pourtant, au fond de lui, le doute persistait. L'ombre avait disparu aussi rapidement qu'elle était apparue, mais la sensation d'être observé restait, un rappel constant des dangers qui les entouraient.
Caterina, ignorant ses tourments intérieurs, prit sa main et le guida vers la promesse d'une intimité plus profonde. "Allons, Ezio. La nuit est jeune, et nous avons encore tant à découvrir."
Ezio, malgré ses hésitations, se laissa emmener, son cœur partagé entre le désir du moment et l'alerte constante de son instinct d'assassin.
Guidés par une passion grandissante, Ezio et Caterina se dirigèrent vers les appartements de la Comtesse. Les couloirs, baignés dans une lumière tamisée, résonnaient de leurs pas précipités, alors que leurs mains s'entrelaçaient, hâtant leur progression. Une fois à l'intérieur, les barrières de retenue s'effondrèrent, libérant un torrent de passion.
La porte à peine refermée, leurs lèvres se retrouvèrent dans un baiser ardente, un mélange de désir brûlant et d'émotion profonde. Ce baiser, initialement volé dans l'ombre des jardins, se transforma en une étreinte passionnée, leurs corps se pressant l'un contre l'autre avec un désir incontrôlable.
La chambre de Caterina, avec ses draperies luxueuses et son lit somptueux, devint le sanctuaire de leur amour. Ils se livrèrent l'un à l'autre sans retenue, chaque geste, chaque caresse, chaque souffle témoignant de l'intensité de leurs sentiments. Les ombres dansaient autour d'eux, témoins silencieux de leur union.
Cette soirée mondaine, qui avait été le point culminant de leur relation, semblait désormais lointaine, comme si le monde extérieur s'était estompé, ne laissant place qu'à leur passion mutuelle. Dans la chaleur de la nuit à Forlì, Ezio et Caterina s'abandonnèrent totalement l'un à l'autre, leurs âmes s'entremêlant dans une étreinte intime.
Après l’acte, tandis que Caterina s'était laissée glisser dans un sommeil paisible, Ezio resta éveillé, un torrent de pensées et d'émotions tourbillonnant en lui. Allongé à ses côtés, il contemplait le plafond sombre de la chambre, ses yeux s'adaptant à la pénombre. Le souvenir de la silhouette qu'il avait aperçue dans les jardins, qu'il croyait être celui d'Arianna, s'imposait dans son esprit, insistant et troublant.
Ezio se leva doucement, craignant de réveiller Caterina. Il se déplaça silencieusement vers la fenêtre, cherchant du réconfort dans la brise nocturne de Forlì. La culpabilité le submergeait, un sentiment d'avoir trahi non seulement Arianna mais aussi une partie de lui-même, son devoir en tant qu'Assassin.
"Qu'est-ce qui te préoccupe ainsi, Ezio ?" La voix douce de Caterina le tira de ses pensées. Elle s'était réveillée et le regardait avec inquiétude.
"C'est... rien, juste des ombres du passé qui me hantent encore," répondit Ezio, sa voix trahissant une hésitation profonde. Il ne voulait pas inquiéter Caterina, mais il sentait le poids de son secret.
Caterina, s'approchant de lui, posa sa main réconfortante sur son épaule. "Laisse ces ombres derrière toi, Ezio. Ce soir, c'est nous. Rien d'autre ne compte."
Les mots de Caterina étaient un baume sur son âme tourmentée. Elle représentait un refuge dans un monde où il était constamment sur le qui-vive. "Tu as raison, Caterina. Je devrais profiter de l'instant présent, de toi," admit Ezio, se laissant envelopper par ses bras.
Dans cette étreinte, Ezio trouva un moment de paix. Les mots réconfortants de Caterina l'ancraient dans le présent, éloignant pour un temps les ombres du doute et de la culpabilité. Il sentait la chaleur de sa présence, un rappel tangible de l'amour qu'ils partageaient.
Caterina continua de murmurer des mots apaisants, le ramenant doucement vers la réalité de leur amour. Dans ses bras, Ezio sentit ses craintes s'estomper, remplacées par la sérénité de l'instant. Le poids de son passé, de ses responsabilités d'Assassin, semblait moins lourd à porter. Pour cette nuit, au moins, il pouvait se permettre d'être simplement Ezio avec Caterina, loin des luttes et des intrigues qui formaient le tissu de sa vie.
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Arianna, marchant dans les rues de Forlì, portait le poids d'une histoire complexe et douloureuse. Mariée à Ezio depuis près de trois ans, leur relation avait connu des sommets d'amour et de complicité, mais aussi des abîmes de conflits et de désaccords. Leur fille de deux ans, Isabella, était un symbole vivant de leur amour, mais aussi un rappel constant des différences irréconciliables dans leurs visions du monde.
Leur séparation s'était faite en mauvais termes, juste avant leurs dernières missions en solo. Ezio avait exprimé le désir de mettre sa famille avant l'Ordre, une décision motivée par son amour pour Arianna et Isabella, mais aussi par la peur de les perdre dans ce conflit incessant. Pour lui, la famille était un havre de paix, un refuge loin des dangers et des intrigues de leur vie d'Assassins.
Arianna, en revanche, voyait les choses différemment. Pour elle, la distinction entre la famille et l'Ordre n'existait pas. Chaque action, chaque mission, était intrinsèquement liée à la protection et au bien-être de sa famille. Elle croyait fermement que la meilleure façon de protéger Isabella était de poursuivre leur lutte, d'éliminer les menaces avant qu'elles ne puissent atteindre leur foyer. Cette divergence de vues avait créé un fossé entre eux, un fossé qui semblait insurmontable.
Dans son cœur, Arianna portait non seulement la douleur de cette séparation, mais aussi le secret de sa grossesse. Elle était venue à Forlì avec l'espoir de réconciliation, de partager avec Ezio la nouvelle de leur enfant à naître, de trouver un terrain d'entente où ils pourraient à nouveau s'unir, non seulement en tant que couple mais aussi en tant que partenaires dans leur lutte commune.
Mais les événements récents à Sienne avaient ajouté une couche supplémentaire d'urgence à sa mission. Là, elle avait frôlé la capture par Falco, l'homme qui représentait une menace constante non seulement pour elle mais aussi pour Ezio et Isabella. Cet épisode avait renforcé sa détermination à éliminer cette menace une bonne fois pour toutes.
Arianna avançait d'un pas sûr vers le lieu de leur rencontre, un mélange complexe d'émotions tourbillonnant en elle. Les informations fournies par Mario lui avaient indiqué où trouver Ezio, et bien qu'elle ait ressenti une pointe d'excitation à l'idée de le revoir, son cœur était lourd de l'incertitude qui pesait sur leur relation. La séparation difficile et les désaccords fondamentaux sur leur rôle en tant qu'Assassins avaient laissé des cicatrices profondes, et elle savait que cette rencontre pourrait être le point de non-retour, pour le meilleur ou pour le pire.
En tant que mère et épouse, Arianna sentait le poids immense de sa responsabilité envers sa famille. Elle rêvait d'un avenir où Isabella pourrait grandir loin des dangers constants de leur vie clandestine. Cependant, son engagement envers l'Ordre et sa mission de protéger les innocents et de lutter contre l'oppression ne lui permettaient pas d'ignorer la réalité de leur monde. Elle croyait fermement que leur combat était intrinsèquement lié à la sécurité de leur famille. Pour Arianna, abandonner leur lutte signifierait exposer Isabella à un monde où le mal et la tyrannie régnaient sans contrôle.
Tout en marchant, Arianna répétait mentalement ce qu'elle dirait à Ezio. Elle voulait lui expliquer la profondeur de son engagement, lui faire comprendre que leur mission n'était pas seulement une responsabilité mais aussi un héritage qu'ils devaient léguer à leur fille. Elle espérait trouver les mots justes pour convaincre Ezio que leur amour et leur famille pouvaient coexister avec leur devoir d'Assassins. Arianna était déterminée à aussi persuader Ezio de la rejoindre dans une quête cruciale : traquer Falco à Rome. Falco, leur ennemi commun, représentait une menace constante non seulement pour eux mais aussi pour le monde qu'ils cherchaient à protéger. Arianna savait que seule, sa quête serait périlleuse, mais avec Ezio à ses côtés, leurs chances de succès seraient décuplées.
Cherchant à éviter toute attention indésirable, Arianna opta pour une approche discrète à travers les jardins. Elle savait que l'entrée principale serait surveillée, et les jardins offraient un moyen plus sûr et plus secret d'approcher la demeure. Alors qu'elle se faufilait entre les haies et sous les branches, ses pensées étaient tournées vers la rencontre imminente avec Ezio. Comment réagirait-il en la voyant ? Accepterait-il de la suivre dans cette quête dangereuse ?
En plus de cette mission périlleuse, Arianna portait en elle une nouvelle qui pourrait changer leur vie à jamais : sa grossesse. C'était une révélation qui ajoutait une couche supplémentaire de complexité à leur relation déjà tendue. Comment Ezio réagirait-il à cette nouvelle ? Verrait-il cela comme un signe d'espoir pour leur avenir ensemble, ou comme un autre obstacle à surmonter ?
Perdue dans ces réflexions, Arianna avançait prudemment, chaque pas la rapprochant du lieu où elle espérait retrouver Ezio. Ses sentiments étaient un tourbillon d'espoir et de crainte, d'anticipation et d'anxiété. Elle se préparait à toutes les éventualités, consciente que les minutes à venir pourraient définir le cours de leur avenir commun. Son cœur battait fort, non seulement à l'idée de retrouver Ezio, mais aussi à l'anticipation de leur union renouvelée dans une cause commune.
Cependant, ce que le destin lui réservait était d'une cruauté inimaginable. Alors qu'elle approchait de la demeure, son regard fut attiré par un mouvement à travers une clairière. Ce qu'elle vit alors la stoppa net, son cœur semblant s'arrêter de battre. Ezio et Caterina, enlacés dans un baiser passionné, partageaient un moment d'intimité intense et sincère. Cette vision était pour Arianna bien plus qu'une simple marque d'affection. C'était un symbole de trahison, une image déchirante qui remettait en question tout ce en quoi elle croyait.
La douleur qui submergea Arianna était à la fois physique et émotionnelle, une lame tranchante transperçant son âme. Elle se sentit trahie au plus profond de son être, non seulement par Ezio, mais aussi par l'avenir qu'ils avaient envisagé ensemble. Tous les plans qu'elle avait formulés, les conversations qu'elle avait répétées dans sa tête, semblaient soudain vains et sans importance. La vision d'Ezio avec une autre femme était une négation de tout ce qu'ils avaient partagé, un rejet cruel de leurs rêves et de leurs espoirs communs.
Les larmes commencèrent à couler sur ses joues, marquant les contours de sa douleur et de son désespoir. Chaque geste tendre entre Ezio et Caterina était comme un autre coup porté à son cœur meurtri. Elle ressentit un sentiment d'isolement et d'abandon accablant, se sentant soudain extrêmement seule dans un monde où elle pensait avoir un allié, un partenaire, un amour.
Cachée dans l'ombre, Arianna observait la scène, paralysée par la douleur et l'incrédulité. La réalité de la trahison d'Ezio s'ancrait profondément en elle, ébranlant les fondations même de sa foi en lui. Dans cet instant, tous ses espoirs de réconciliation, de lutte commune contre Falco, de partager la nouvelle de sa grossesse, s'évanouirent comme des illusions brisées.
Submergée par une douleur qui refusait de la laisser partir, Arianna, malgré son désarroi, se trouva incapable de détacher son regard du couple. Quelque chose en elle, un mélange de choc, de tristesse et peut-être d'une pointe de désir de comprendre, la poussa à suivre Ezio et Caterina. Elle se déplaçait avec l'agilité et la discrétion qui caractérisaient un Assassin, mais ses mouvements étaient mécaniques, comme si elle était guidée par un instinct plutôt que par une intention consciente.
Elle trouva rapidement son chemin vers les toits, se faufilant avec une facilité presque fantomatique à travers les ombres de la nuit. De là, elle avait une vue claire sur les fenêtres des appartements de Caterina. Cachée dans les ténèbres, Arianna observait, une douleur sourde s'installant dans chaque fibre de son être.
À travers la fenêtre éclairée, elle pouvait voir Ezio et Caterina, leur passion débordante ne connaissant aucun frein derrière les murs de la demeure. Chaque étreinte et chaque baiser qu'elle apercevait étaient comme des lames tranchantes, coupant à travers les restes de son cœur brisé. C'était un rappel cruel de tout ce qu'elle avait perdu, de tout ce qui aurait pu être si différent.
La vision de leur amour consumé était insupportable. Elle brûlait l'âme d'Arianna, laissant derrière elle un vide froid et implacable. Elle sentait son cœur se serrer à la vue de cette intimité qu'elle avait jadis partagée avec Ezio, une intimité qui lui semblait maintenant étrangère et lointaine. Chaque sourire, chaque caresse qu'elle observait accentuait son sentiment de perte, exacerbant la douleur et le chagrin qu'elle ressentait.
Perchée sur les toits, Arianna était tiraillée entre la nécessité de partir et l'incapacité de s'arracher à cette scène. C'était comme si elle assistait à la mort de son passé, à la disparition de tous les espoirs et rêves qu'elle avait autrefois chéris. La femme forte et déterminée qu'elle était devenue au fil des années semblait s'effondrer, laissant place à une vulnérabilité et une tristesse profonde qu'elle n'avait pas ressenties depuis longtemps.
Dans cet état de désolation, Arianna comprit que le chemin devant elle serait désormais solitaire. La douleur de cette nuit la marquerait à jamais, transformant son parcours et ses choix futurs. Elle savait que, malgré la douleur, elle devait trouver la force de continuer, de se battre pour sa survie et celle de son enfant à naître. Mais pour l'instant, elle était simplement une ombre sur les toits, une spectatrice silencieuse d'un amour perdu, elle quitta son point d’observation, tel un fantôme.
Elle se fondit dans l'obscurité solitaire des toits de Forlì. Arianna faisait face à la douleur déchirante de la trahison et à la réalité de sa situation compliquée. Son esprit était en proie à un conflit entre le chagrin et une détermination implacable. Au-delà de la menace que Falco représentait pour elle et pour le Codex des Valentini, il y avait Isabella, leur fille de deux ans, un lien vivant et aimant qui unissait Arianna et Ezio. Et maintenant, il y avait également l'enfant à naître, un secret encore inconnu d'Ezio, une nouvelle vie qui ajoutait une urgence et une gravité encore plus grandes à ses décisions.
Arianna savait que la menace de Falco ne disparaîtrait pas d'elle-même. Il était un danger non seulement pour elle, mais aussi pour ses enfants. Leur sécurité et leur avenir étaient sa priorité absolue, et elle ne pouvait pas se permettre de laisser ses émotions personnelles l'entraver. La grossesse d'Arianna, venue après une période difficile marquée par une fausse couche, n'était pas seulement un signe d'espoir, mais aussi un puissant rappel de sa responsabilité en tant que mère.
Tout en absorbant la douleur de la trahison d'Ezio, Arianna fit le choix courageux de continuer seule. Elle ne pouvait plus compter sur lui, ni s'attarder sur les fragments de leur amour perdu. Sa décision était claire : elle irait à Rome, affronterait Falco seule, pour protéger sa famille et mettre fin à la menace qu'il représentait une fois pour toutes.
Chaque pas qu'elle faisait était empreint d'une résolution sombre. Elle portait le fardeau non seulement de sa propre douleur, mais aussi de la protection de ses enfants. Isabella, encore inconsciente des dangers du monde, et l'enfant à naître, qui ne connaîtrait jamais son père tel qu'Arianna l'avait connu.
La nuit l'entourait de son manteau froid et solitaire alors qu'Arianna se dirigeait vers un avenir incertain. Elle partait pour Rome, emportant avec elle les espoirs et les peurs d'une mère, la détermination d'une Assassin, et les cicatrices d'un cœur brisé. Ce voyage marquait le début d'une nouvelle lutte, une lutte pour la sécurité de ses enfants et pour la paix intérieure qu'elle cherchait désespérément à trouver.
Ses pas la menèrent hors de la cité, sa silhouette disparaissant peu à peu dans la pénombre, s'éloignant de Forli, de Ezio, de tout ce qui avait un jour signifié le mot "maison" pour elle. La voie était maintenant claire, et pour la première fois depuis longtemps, Arianna savait exactement ce qu'elle devait faire. Elle monta à cheval et s'élança à travers les routes nocturnes, chaque foulée de l'animal l'emmenant plus loin de son passé, mais aussi plus proche de la vendetta qui l'attendait. Ainsi, elle disparut dans la nuit, son cœur lourd, mais son esprit d'une clarté effroyable.
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Dans les jours qui suivirent la soirée chez Caterina Sforza, Ezio Auditore se trouva pris dans un tourbillon de sentiments et de désirs contradictoires. Sa relation avec Caterina, bien que née d'une affection sincère, l'éloignait progressivement de ses responsabilités et de ses convictions en tant qu'Assassin. Chaque moment passé avec elle était un mélange de plaisir et de culpabilité, une évasion temporaire de la réalité de sa mission et de ses devoirs.
Ezio, immergé dans cette liaison avec Caterina, commença à se perdre lui-même. Il était conscient, quelque part au fond de lui, que cette relation n'était qu'un répit éphémère, une distraction de la vie qu'il avait choisie et des responsabilités qui l'accompagnaient. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de se laisser emporter par le courant de leurs émotions partagées, par le réconfort qu'il trouvait dans ses bras.
Au fil des jours, Ezio luttait avec sa conscience. Une partie de lui se justifiait, arguant qu'après des années de combats, de sacrifices et de pertes, il méritait un moment de bonheur, une pause dans la tourmente incessante de sa vie d'Assassin. Pourtant, une autre partie de lui-même, ancrée dans ses principes et son engagement envers l'Ordre, lui rappelait qu'il ne pouvait pas se permettre de s'égarer, de s'éloigner de son chemin.
Sa mission à Forli arrivant à son terme, Ezio savait qu'il ne pouvait pas rester indéfiniment dans cette bulle d'illusion. La réalité de sa vie, de ses engagements et de ses responsabilités, l'attendait au-delà des murs de la ville. Il devait se confronter à ses choix, à ses actions, et aux conséquences qu'ils entraîneraient.
Ce qu'Ezio ignorait, c'était l'immense chagrin d'Arianna, son épouse, qui avait assisté en silence à sa liaison avec Caterina. Il ne savait pas qu'Arianna, portant leur futur enfant, avait pris la décision déchirante de partir seule pour Rome. Dans son ignorance, il continuait de justifier ses actions, sans se rendre compte de l'ampleur des conséquences de sa liaison sur sa famille et sur son propre avenir.
C'était un conflit intérieur que Ezio devait affronter : entre le désir de bonheur personnel et le poids de l'engagement envers un idéal plus grand que lui-même. Alors qu'il préparait son départ de Forli, Ezio restait inconscient du fait que ses choix avaient déjà modifié irrévocablement le cours de sa vie et de celle d'Arianna, tissant un avenir où les répercussions de ses actions se feraient sentir de manière profonde et inattendue.
La mission d'Ezio à Forli touchait à sa fin, et avec elle, s'annonçait un adieu inévitable. Les derniers instants qu'il partageait avec Caterina Sforza étaient empreints d'une intensité émotionnelle rare, chaque geste, chaque mot, chargé d'une signification profonde. Leur adieu n'était pas seulement la fin d'une liaison passionnée, mais aussi la clôture d'un chapitre dans la vie d'Ezio, un chapitre qu'il n'avait jamais vraiment prévu d'écrire.
Leur dernière rencontre était un mélange de désir ardent et de mélancolie. Les bras de Caterina étaient à la fois un refuge et un rappel de ce qu'Ezio devait quitter. Chaque baiser, chaque étreinte, était teinté d'une douceur amère, comme s'ils cherchaient à graver ces derniers moments dans leur mémoire, conscients que ce serait la dernière fois.
Pour Ezio, ces adieux étaient particulièrement éprouvants. Il était conscient du contraste saisissant entre la chaleur de l'affection qu'il éprouvait pour Caterina et le froid de la réalité qui l'attendait. Il était tiraillé entre la joie éphémère qu'il avait trouvée dans ces instants volés et le poids de ses responsabilités en tant qu'Assassin et protecteur de Monteriggioni.
En quittant Caterina, Ezio ressentait une perte profonde et une confusion. Il s'interrogeait sur la justesse de ses choix, se demandant si la quête de bonheur personnel ne l'avait pas éloigné de son véritable chemin. L'adieu passionné qu'il partageait avec Caterina était un doux-amer rappel des plaisirs de la vie qu'il devait souvent sacrifier au nom de ses devoirs.
En chevauchant seul sur le chemin du retour vers Monteriggioni, Ezio Auditore était profondément plongé dans ses pensées, réfléchissant aux événements récents et à sa liaison avec Caterina Sforza. À mesure qu'il parcourait les sentiers, une partie de lui tentait de justifier ses actions, de trouver un sens dans les choix qu'il avait faits à Forli.
Ezio se disait qu'en tant qu'homme, même en étant un Assassin et un père dévoué, il n'était pas à l'abri des émotions humaines et des désirs. Il se justifiait en se rappelant les longues années passées au service de l'Ordre, des années marquées par la solitude, les sacrifices et une charge émotionnelle lourde. Dans les bras de Caterina, il avait trouvé une forme de soulagement, un moment d'évasion de cette vie rigoureuse et austère.
Toutefois, Ezio ne pouvait s'empêcher de penser à sa famille, en particulier à Arianna et à leur fille, Isabella. Il reconnaissait que sa décision de s'engager dans une relation avec Caterina était un écart par rapport à ses responsabilités de mari et de père. Il essayait de se persuader que cette liaison était un moyen de faire face à la pression constante et aux attentes qui pesaient sur lui, une façon de retrouver un semblant de normalité dans une vie autrement dominée par le danger et le devoir.
En même temps, Ezio ressentait un profond sentiment de culpabilité. Il savait que, malgré les justifications qu'il pouvait trouver, il avait failli à ses engagements envers sa famille. Cette prise de conscience ajoutait un poids supplémentaire à ses réflexions, le confrontant à la réalité de ses choix et à leurs conséquences potentielles sur ses proches.
Le retour à Monteriggioni n'était pas seulement un retour physique pour Ezio, mais aussi un retour à une réalité plus complexe, où il devait faire face aux implications de ses actions. Il était tiraillé entre le besoin de comprendre et d'accepter ses propres failles et la responsabilité de protéger et de soutenir sa famille.
Cette lutte intérieure reflétait la complexité de sa situation : un Assassin, un mari, un père, tous confrontés aux conséquences d'un moment d'évasion temporaire. En rentrant chez lui, Ezio était conscient que les répercussions de son séjour à Forli ne se limiteraient pas à son propre cœur, mais s'étendraient également à sa famille, changeant peut-être à jamais le tissu de leur vie commune.
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Le soleil déclinait, baignant les anciens murs de Monteriggioni d'une lumière dorée, quand Ezio Auditore passa les portes de la ville. Il revenait d'un voyage long et complexe, marqué par des événements qui l'avaient profondément changé. Alors qu'il traversait les rues, les habitants le saluaient avec respect, mais Ezio était plongé dans ses pensées, à peine conscient de leur présence.
Arrivé devant la demeure familiale, Ezio prit une profonde inspiration, espérant que le seuil de sa maison lui apporterait un moment de calme et de répit. Cependant, ce qu'il trouva à l'intérieur fut bien différent de ce qu'il avait espéré.
Dès qu'il ouvrit la porte, son oncle Mario l'accueillit, son expression empreinte de surprise et de confusion. "Ezio! Je ne m'attendais pas à te voir si tôt. N'étais-tu pas censé être à Rome avec Arianna?" demanda Mario, son regard perçant scrutant le visage d'Ezio, cherchant des indices pour comprendre cette arrivée inattendue.
Ezio, surpris par cette question, marqua une pause. Il sentit son cœur se serrer à la mention d'Arianna, conscient du poids de ses récentes décisions. "Non, oncle. Ma mission à Forli s'est achevée plus tôt que prévu," dit-il, sa voix trahissant une légère tension. Il évita soigneusement de regarder Mario dans les yeux, sachant que son oncle était trop perspicace pour ne pas remarquer son trouble.
Mario, observant attentivement Ezio, remarqua immédiatement son malaise. Il connaissait Ezio depuis son enfance et pouvait facilement percevoir quand quelque chose le tourmentait. "Ezio, tu sembles préoccupé. Est-ce que tout va bien ?" insista-t-il, son ton devenant plus doux mais toujours aussi inquisiteur.
Ezio, se sentant acculé, tenta de masquer son trouble. "Tout va bien, oncle. Je suis simplement fatigué du voyage," répondit-il, forçant un sourire. Mais au fond de lui, il savait que cette conversation n'était que le début d'un déballage inévitable des événements qui s'étaient déroulés à Forli.
Dans le salon austère de la demeure familiale, où chaque meuble et tapisserie racontait une histoire d'héritage et de responsabilité, Ezio commença à faire le compte rendu de sa mission à Forli. Ses mots étaient précis, détaillant les événements, les rencontres et les conclusions de son voyage. Il parlait de la politique de la ville, des alliances formées, et des menaces écartées, tout en évitant soigneusement de mentionner les aspects personnels de son séjour.
Mario, les bras croisés, écoutait attentivement, mais son regard trahissait une méfiance grandissante. Il connaissait Ezio mieux que quiconque et pouvait sentir quand il dissimulait quelque chose. "Et tout s'est passé comme prévu à Forli ? Pas de complications inattendues ?" interrogea-t-il, ses yeux ne quittant pas ceux d'Ezio.
Ezio acquiesça, mais sa réponse manquait de sa conviction habituelle. "Oui, oncle, tout s'est déroulé selon les plans," dit-il, mais son ton était légèrement hésitant.
C'est alors que Mario posa la question qui avait été sur le bout de sa langue depuis le début. "Où est Arianna, Ezio ? Tu n'as pas mentionné si elle t'a rejoint à Forli ou non."
Cette question prit Ezio totalement au dépourvu. Un instant de silence s'installa, lourd de non-dits. Ezio fronça les sourcils, un mélange de confusion et de surprise se lisant sur son visage. "Arianna ? Je... Je ne l'ai pas vue à Forli. Elle était censée venir ?" répondit Ezio, sa voix trahissant son trouble.
Mario observa Ezio avec intensité, cherchant à déchiffrer les émotions qui se jouaient derrière ses yeux. "Oui, elle est partie te retrouver. Nous avons convenu qu’elle aille à Forli et que vous partiez ensemble pour Rome," dit-il doucement, mais avec une pointe d'inquiétude dans sa voix.
Ezio sentit son cœur battre plus fort, une vague de réalisation commençant à le submerger. Il n'avait aucune idée qu'Arianna avait prévu de le rejoindre. "Je... je ne savais pas, Mario. Personne ne m'a informé de son arrivée," murmura-t-il, le sentiment d'inquiétude grandissant en lui. Les pièces du puzzle commençaient à s'assembler dans son esprit, laissant présager une réalité bien plus complexe et perturbante que ce qu'il avait initialement pensé.
Dans le salon silencieux, Mario fixait Ezio, cherchant à comprendre la situation. "Ezio, tu es pâle tout à coup. Qu'est-ce qui se passe ?" demanda-t-il, remarquant le changement soudain dans l'attitude de son neveu.
Ezio, sentant son visage se décomposer sous le poids de ses pensées, tenta d'abord d'esquiver. "Ce n'est rien, oncle. Juste la fatigue du voyage," répondit-il, sa voix légèrement ébranlée.
Mais Mario n'était pas convaincu. "Non, Ezio. Il y a autre chose. Parle-moi. Qu'est-ce qui s'est passé à Forli ?" insista-t-il, percevant clairement que son neveu cachait quelque chose de grave.
Face à l'insistance de Mario, Ezio se rendit compte qu'il ne pouvait plus cacher la vérité. Il prit une profonde inspiration, se préparant à révéler ce qui s'était réellement passé. "À Forli... il y a eu une situation avec Caterina Sforza," commença-t-il, sa voix trahissant une hésitation notable.
Mario le regarda, un mélange de surprise et de déception se dessinant sur son visage. "Une situation ? Ezio, de quoi parles-tu ?"
Ezio, les yeux rivés au sol, sentait chaque mot peser lourdement sur sa conscience. "Nous avons eu... une relation," admit-il, sa voix tremblante trahissant la gravité de son aveu.
Mario, choqué, recula d'un pas comme s'il avait été physiquement heurté par les mots d'Ezio. "Une relation ? Avec Caterina ?" s'écria-t-il, sa voix empreinte de colère et d'indignation. "Comment as-tu pu faire ça, Ezio ? Comment as-tu pu trahir Arianna de cette manière ?"
Ezio, relevant les yeux, vit le visage de son oncle rougi par la colère. "Oncle, je... Je ne l'ai pas fait intentionnellement. Cela s'est passé... dans un moment de faiblesse," tenta-t-il de se justifier, sa voix se brisant sous le poids de sa propre culpabilité.
Mario secoua la tête avec vigueur, refusant d'accepter ces explications. "Un moment de faiblesse ? Ezio, tu es un mari et un père ! Tu avais des responsabilités envers Arianna, envers ta famille !"
La dispute s'intensifia rapidement, les deux hommes se faisant face dans une tension palpable. Mario, défendant farouchement Arianna, exprimait son outrage et sa déception envers Ezio. "Tu as trahi la confiance de tous ceux qui te sont chers. Tu as mis en péril tout ce que nous avons construit ensemble," accusa-t-il, sa voix tremblante de colère.
Ezio, bien que submergé par la culpabilité, tenta de se défendre. "Je sais que j'ai commis une erreur, oncle. Mais la vie d'un Assassin est compliquée. Il y a des moments où la solitude et le poids des responsabilités deviennent insupportables," argumenta-t-il, sa voix emplie de désespoir.
La confrontation atteignit un point culminant, les deux hommes se faisant face. Ils étaient sur le point de perdre le contrôle, leurs émotions brutes et leurs convictions opposées menaçant de dégénérer en affrontement physique.
La tension dans la pièce était palpable alors que Mario confrontait Ezio avec une fermeté inébranlable. "Tu as laissé tes désirs personnels l'emporter sur ton devoir envers ta famille. C'est impardonnable, Ezio," réprimanda-t-il, chaque mot chargé de déception et de colère.
Ezio, déchiré entre sa culpabilité et son désir de se justifier, se trouvait au centre d'une tempête émotionnelle. Il cherchait désespérément à expliquer ses actions, mais les mots semblaient vains face à la gravité de la situation.
C'est alors que Mario, avec un ton plus grave, révéla une information qui changea radicalement la donne. "Arianna est partie seule à Rome pour affronter Lorenzo de Falco," dit-il, sa voix tremblante d'inquiétude. "L'homme responsable du massacre de sa famille, les Valentini."
À ces mots, la colère d'Ezio se transforma en une peur glaciale. Les implications de sa propre faute devenaient soudainement claires : sa trahison avait poussé Arianna à affronter seule les démons de son passé. Des images de dangers passés, de la fois où Arianna avait été capturée et maltraitée par Vieri de Pazzi, tournoyaient dans son esprit. "Arianna... seule à Rome... face à Falco," murmura-t-il, sa voix étranglée par l'angoisse.
Mario, voyant la réaction d'Ezio, comprit que la situation était encore plus grave qu'il ne l'avait craint. Toutefois, il conservait une certaine indignation pour les actions d'Ezio. "Tu comprends maintenant l'ampleur de ce que tu as fait ? Arianna est en danger à cause de tes choix," dit-il fermement, mais avec une pointe de crainte pour sa nièce.
Ezio, submergé par un sentiment d'urgence, se redressa brusquement. "Je dois aller à Rome. Je dois la retrouver," déclara-t-il, déterminé à rectifier son erreur.
Cependant, Mario le retint, sa main saisissant fermement le bras d'Ezio. "Attends, Ezio. Ce n'est pas aussi simple. Tu ne peux pas simplement partir à la hâte. Tu dois réfléchir à la meilleure façon d'aborder cette situation. Arianna, dans son état, pourrait ne pas vouloir te voir."
Ezio, bien qu'agité par la nécessité d'agir, savait que Mario avait raison. Il devait planifier soigneusement ses prochaines étapes, non seulement pour affronter Falco, mais aussi pour faire face aux conséquences de ses actions sur Arianna et leur famille.
Mario, comprenant que les mots ne suffisaient plus, se dirigea vers un coffre ancien situé dans un coin de la pièce. Il en sortit un ouvrage vieilli et richement décoré : le Codex des Valentini. "Arianna m'a confié ceci avant de partir," dit-il, tendant le codex à Ezio.
Ezio prit le codex avec révérence, conscient du poids de l'héritage qu'il représentait. Il ouvrit le livre avec précaution, révélant des pages remplies de notes cryptées et de dessins détaillés. Ces notes étaient l'œuvre de Lucio Valentini, le grand-père d'Arianna, un homme dont la vie avait été consacrée à la lutte contre des ennemis comme le clan Falco.
Grâce à ses missions en duo avec Arianna, Ezio avait appris les bases du code utilisé par la famille Valentini pour sécuriser leurs communications. Il commença à parcourir les pages, déchiffrant peu à peu les mots codés. Chaque ligne dévoilée ajoutait à sa compréhension de la complexité de la situation et de l'histoire profonde et tragique de la famille d'Arianna.
Les notes de Lucio révélaient des détails sur le clan Falco et Lorenzo, leur influence, leurs crimes, et surtout, leur impitoyable quête de pouvoir. Ezio réalisait maintenant à quel point la mission d'Arianna était dangereuse et personnelle. C'était plus qu'une quête de justice; c'était une lutte contre les démons qui hantaient sa famille depuis des générations.
Mario observait Ezio lire le codex, voyant les émotions se jouer sur son visage. "Tu comprends maintenant ce que cela signifie pour Arianna ? Pourquoi elle doit faire cela ?" demanda-t-il doucement.
Ezio hocha la tête, les pages du codex entre ses mains semblant brûler avec l'urgence de la mission d'Arianna. "Je comprends, oncle. Et je ne peux pas la laisser faire cela seule. Je dois l'aider, non seulement pour elle, mais pour tout ce que représente ce codex, pour l'héritage des Valentini."
Le Codex des Valentini en main, Ezio sentit un mélange de détermination et de responsabilité. Il devait rejoindre Arianna à Rome, non seulement pour la protéger, mais aussi pour lutter à ses côtés contre le mal qui menaçait leur famille et leur héritage. Cette prise de conscience renforçait sa résolution de partir pour Rome, armé de la connaissance contenue dans le codex et d'un engagement renouvelé envers sa femme et sa famille.
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Ezio se retira dans son étude privée, un lieu où il avait passé de nombreuses heures à planifier des missions et à méditer sur les enseignements de l'Ordre des Assassins. Il portait avec lui le Codex des Valentini, un lien tangible avec l'héritage d'Arianna et la mission qu'elle avait entreprise seule.
S'asseyant à son bureau, Ezio ouvrit le codex, plongeant dans les écrits cryptés de Lucio Valentini. La pièce était silencieuse, éclairée seulement par la faible lumière d'une lampe à huile. Les murs, tapissés de cartes et de documents, semblaient observer silencieusement ses efforts pour déchiffrer les secrets du codex.
Alors qu'il lisait, Ezio se concentrait sur chaque détail concernant Falco et ses agissements. Il apprenait sur les stratégies, les alliances, et les faiblesses de l'ennemi. Chaque information était un morceau du puzzle, l'aidant à appréhender la complexité de la mission à Rome et les dangers auxquels Arianna faisait face.
Mais au-delà de l'aspect stratégique, les pensées d'Ezio étaient hantées par Arianna. Il imaginait la douleur et la trahison qu'elle avait dû ressentir en le découvrant avec Caterina. Ces pensées étaient un tourment constant, le poids de la culpabilité le submergeant peu à peu. La pièce, autrefois un sanctuaire de concentration et de réflexion, se transformait en une cellule de remords et de regret.
Ezio se remémorait leurs moments passés ensemble, les sourires partagés, les batailles menées côte à côte, et les doux instants de complicité. Ces souvenirs, maintenant teintés de la conscience de son égarement, rendaient sa tâche encore plus difficile. La douleur de savoir qu'il avait blessé Arianna, la femme qu'il aimait et respectait, était presque insupportable.
Tandis qu'il continuait à décrypter le codex, Ezio ne pouvait s'empêcher de penser à Arianna seule à Rome, confrontant un passé douloureux et un ennemi redoutable. Il se sentait responsable, non seulement de la trahison de leur amour, mais aussi du danger dans lequel elle se trouvait maintenant.
L'étude d'Ezio, autrefois un havre de calme et de concentration, était maintenant emplie d'une atmosphère de gravité et de réflexion sombre. Le Codex des Valentini sur son bureau n'était pas seulement un outil pour comprendre Falco, mais aussi un rappel constant de la faille qu'il avait créée dans leur relation et de la mission périlleuse qu'Arianna avait entreprise à cause de ses actions.
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Ezio quitta son étude, le cœur lourd, et se dirigea vers la chambre où sa fille Isabella, âgée de plus de deux ans, dormait paisiblement. La petite fille, avec ses boucles brunes et son sourire innocent, était le symbole vivant de son union avec Arianna. En la regardant, Ezio ressentit un mélange d'amour profond et de tristesse poignante. Isabella était le lien tangible et fragile de son mariage avec Arianna, un rappel constant de ce qui était en jeu.
Il trouva sa sœur Claudia dans une pièce adjacente, veillant sur Isabella en l'absence d'Arianna. Claudia leva les yeux vers lui, un sourire fatigué mais chaleureux sur ses lèvres. "Ezio, tu es de retour. Comment s'est passée ta mission ?" demanda-t-elle, ignorant les tourments qui agitaient son frère.
Ezio s'assit à côté de Claudia, son regard se perdant un instant sur le visage paisible d'Isabella. "La mission s'est bien passée," commença-t-il, mais sa voix trahissait une hésitation. Prenant une profonde inspiration, il se décida à révéler la vérité à sa sœur. "Claudia, j'ai commis une terrible erreur à Forli."
Claudia le regarda, surprise et inquiète. "Quelle erreur ? Ezio, qu'est-ce qui s'est passé ?"
Il baissa les yeux, cherchant le courage de continuer. "J'ai eu une liaison avec Caterina Sforza," avoua-t-il, la voix emplie de remords.
La réaction de Claudia fut immédiate. Ses yeux s'élargirent, et elle le fixa, abasourdie. "Ezio, comment as-tu pu faire ça ? Et Arianna ? Ta famille ?" Ses mots étaient chargés d'incrédulité et de déception.
Ezio sentit une vague de honte le submerger. "Je sais, Claudia. Je ne sais pas ce qui m'a pris. C'était une erreur, un moment de faiblesse que je regrette amèrement."
Claudia soupira, son regard se posant sur Isabella. "Ezio, tu dois réparer cela. Arianna et Isabella méritent mieux. Tu es leur père, leur mari. Tu dois faire ce qu'il faut pour les protéger."
Ezio acquiesça, les yeux humides. "Je sais, Claudia. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour corriger mes erreurs. Je dois aller à Rome, retrouver Arianna. Elle est en danger."
Claudia posa sa main sur celle d'Ezio, un geste de soutien. "Alors va, Ezio. Répare ce que tu as brisé. Et fais attention à toi."
Ezio resta un moment silencieux, regardant sa fille dormir. Isabella, avec son innocence et sa douceur, représentait tout ce qu'il chérissait et tout ce qu'il risquait de perdre. Cette visite était un rappel poignant de ses responsabilités en tant que père et mari, et du chemin difficile qu'il devait parcourir pour restaurer la confiance et l'amour au sein de sa famille.
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Après un adieu émouvant à sa sœur, Ezio se dirigea vers sa chambre pour se préparer. Chaque geste était chargé d'une gravité exceptionnelle ; il était conscient que la mission qui l'attendait à Rome était l'une des plus importantes et des plus périlleuses de sa vie. Il devait non seulement arrêter Falco, mais aussi rattraper et retrouver Arianna, et tenter de regagner sa confiance et son amour.
Dans l'atmosphère pesante de sa chambre, Ezio rassembla son équipement : sa lame cachée, ses armes, et les outils nécessaires à un Assassin. Il enfila sa tenue avec une minutie et une attention particulière, sachant que chaque élément pourrait faire la différence dans les défis à venir. Son regard se posait parfois sur le Codex des Valentini posé sur son bureau, un rappel constant de l'enjeu de sa mission.
Après s'être préparé, Ezio se rendit auprès de son oncle Mario pour lui dire au revoir. Mario, bien que déçu par les actions récentes d'Ezio, comprenait l'importance de la mission qui attendait son neveu. "Ezio, tu as fait des erreurs, c'est vrai. Mais tu as aussi l'occasion de les réparer. Va, et fais ce qui doit être fait. Trouve Arianna, arrête Falco. Et surtout, retrouve le chemin du cœur d'Arianna," lui dit-il, sa voix empreinte d'encouragement mais aussi de sérieux.
Ezio acquiesça, reconnaissant et déterminé. "Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, oncle. Je vous remercie pour votre soutien," répondit-il, avant de serrer Mario dans ses bras.
Puis, Ezio sortit dans la nuit, monta en selle et s'élança vers Rome. La nuit l'entourait, un voile sombre qui semblait symboliser les défis et les incertitudes à venir. Alors qu'il chevauchait à travers les terres d'Italie, les pensées d'Ezio étaient tournées vers Arianna et la mission qui l'attendait. C'était un chemin de rédemption, un parcours pour réparer les dommages causés et pour protéger ceux qu'il aimait. Les étoiles au-dessus lui rappelaient que, malgré l'obscurité, il y avait toujours une lueur d'espoir.