L'Ombre de Florence: Les mémoires cachées d'Arianna Valentini

Chapitre 22 : Rome

9236 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 07/02/2024 22:11

Alors que les premières lueurs de l'aube perçaient la brume matinale de Rome, Arianna se trouvait sur les pavés ancestraux d'une ville qu'elle ne connaissait que par les récits et les cartes minutieusement détaillées dans le Codex des Valentini de son grand-père Lucio. La réalité de Rome était tout autre : une ville vivante, pulsante, riche de ses histoires et de ses mystères, qui se déployait devant elle comme un labyrinthe complexe. Enceinte de deux mois, elle ressentait une connexion nouvelle et profonde avec cette cité, un mélange d'émerveillement et de prudence.


A chaque pas, Arianna découvrait la grandeur de Rome, ses rues bordées de bâtiments majestueux et ses places animées, mais aussi ses coins sombres et ses recoins secrets. Sa grossesse, bien que récente, influençait chacun de ses mouvements. Elle se sentait plus lourde, plus ancrée, ses sens à la fois émoussés et exacerbés par les changements qui s'opéraient en elle. Elle ne pouvait se permettre ni la vitesse ni l'audace habituelles des Assassins, mais compensait par une vigilance et une prudence accrues.


La trahison d'Ezio avec Caterina Sforza résonnait encore douloureusement en elle, alimentant sa détermination. Chaque pensée de cette trahison renforçait sa résolution de traquer Falco, le Templier qui avait détruit sa famille. Rome n'était pas seulement une toile de fond pour sa mission; c'était le théâtre d'une quête personnelle profonde, un lieu où elle devait naviguer entre sa douleur personnelle et son devoir envers la Confrérie.


Les rues de Rome lui offraient un reflet de sa propre situation : un mélange de beauté et de danger, de tradition et d'innovation. Elle observait attentivement les passants, essayant de déchiffrer les visages pour y lire des signes de l'influence templière. Ses compétences d'Assassin étaient mises à l'épreuve dans cet environnement inconnu, mais elle s'adaptait rapidement, apprenant à lire la ville comme elle avait appris à lire ses ennemis.


Arianna était guidée par les enseignements de son grand-père, son esprit se remémorant les détails du Codex. Les descriptions de Lucio sur Rome devenaient vivantes autour d'elle, chaque bâtiment, chaque statue, chaque fontaine ayant une histoire, un lien avec les Assassins ou les Templiers. Elle ressentait un profond respect pour l'héritage familial et une responsabilité encore plus grande pour poursuivre la lutte contre les Templiers.


Dans l'ombre de la Rome impériale, Arianna, enceinte et déterminée, trouva refuge dans une petite auberge discrète, nichée dans un quartier oublié de la ville. L'établissement, à peine visible derrière un enchevêtrement de vignes et un portail en fer forgé, offrait une simplicité rassurante. La chambre qu'elle occupait était modeste, avec un lit étroit, une fenêtre donnant sur une ruelle étroite, et une petite table en bois. Ici, elle pouvait se reposer, réfléchir, et planifier ses journées d'exploration et de traque.


Chaque matin, Arianna se levait aux premières lueurs de l'aube, alors que la ville était encore plongée dans un sommeil paisible. Elle enveloppait son ventre naissant dans des bandeaux pour le soutenir, puis revêtait une tenue pratique et peu remarquable, choisissant de se fondre dans la foule plutôt que de se parer des habits typiques d'un Assassin. Ses sorties étaient méticuleuses et réfléchies, chaque itinéraire soigneusement planifié pour éviter les endroits où les patrouilles de Falco étaient les plus actives.


Les rues de Rome étaient un kaléidoscope de vie et d'histoire. Arianna se perdait dans l'effervescence des marchés, où les marchands clamaient les mérites de leurs marchandises et les rires des enfants se mêlaient aux discussions animées. Elle longeait les imposants édifices de marbre, témoins silencieux de siècles de gloire et de décadence, et s'arrêtait parfois pour contempler les fontaines somptueuses, où l'eau dansait au rythme de récits anciens.


Mais ce n'était pas seulement la surface de Rome qu'Arianna explorait. Elle était constamment à la recherche de passages cachés, d'escaliers oubliés menant à des terrasses surplombant la ville, d'entrées secrètes menant à des souterrains. Ces découvertes lui offraient des points de vue stratégiques, lui permettant d'observer sans être vue, et de planifier ses mouvements avec précision. La ville se révélait à elle comme un labyrinthe, chaque rue et chaque bâtiment dévoilant un peu plus de ses secrets.


Lorsqu'elle se trouvait dans ces lieux cachés, Arianna se sentait plus proche de Rome, comme si la ville elle-même partageait ses secrets avec elle. Elle ressentait un lien profond avec cette cité, un lien renforcé par la vie qu'elle portait en elle. Rome n'était pas seulement le théâtre de sa mission; c'était un sanctuaire, un témoin de son parcours personnel, de sa douleur et de sa résilience.


La prudence était son alliée constante. Arianna savait qu'un faux pas pourrait non seulement mettre sa vie en danger, mais aussi celle de l'enfant qu'elle portait. Cette responsabilité ajoutait un poids à chacune de ses décisions, mais ne diminuait en rien sa détermination. Elle avançait avec une vigilance accrue, chaque sensation, chaque bruit, chaque ombre analysés et interprétés.


Dans la danse délicate entre la découverte et la discrétion, Arianna trouvait sa place. Elle n'était pas seulement une voyageuse dans le temps, une survivante d'une époque révolue; elle était une femme du présent, façonnant l'avenir à chaque pas prudent qu'elle faisait dans les rues de Rome. La ville, avec ses couches d'histoire et ses secrets, était son allié, un compagnon silencieux dans sa quête de vérité, de justice et, finalement, de paix intérieure.


Arianna s'était aventurée dans un quartier de Rome connu pour son ambiance lugubre et son atmosphère mal famée. Les ruelles étroites étaient bordées de bâtiments délabrés, dont les façades semblaient prêtes à s'effondrer à tout moment. Les étals des marchands, autrefois animés et colorés, étaient désormais ternes, témoins du déclin qui avait frappé cette partie de la ville.


La jeune femme avançait avec une prudence calculée, chacun de ses pas étant méticuleusement mesuré. Elle portait une cape sombre qui se fondait parfaitement avec les ombres des ruelles, la rendant presque invisible pour les passants ordinaires. Bien qu'elle fût enceinte de deux mois, cela ne se voyait pas encore à ce stade, et elle était déterminée à ce que cela reste ainsi pour éviter d'attirer l'attention.


Ses sens étaient aiguisés, et elle se fiait à ses compétences d'Assassin pour analyser son environnement. Tel un aigle en quête de sa proie, elle observait les détails qui auraient pu échapper à un regard non averti. Les ombres des toits offraient un potentiel abri en cas de besoin, et elle repérait chaque point d'escalade potentiel, prête à s'élever rapidement au-dessus du danger si la situation le demandait.


Arianna était consciente que les informations sur Falco, sa cible, pouvaient se trouver dans les endroits les plus sombres de cette zone. Elle examinait chaque visage dans la rue, chaque conversation à demi-entendue, cherchant le moindre indice qui pourrait la rapprocher de sa proie. Ses talents d'observation étaient exceptionnels, à la hauteur de ceux d'une maîtresse Assassin.


Alors qu'elle se faufilait dans les ruelles, sa main droite jouait instinctivement avec la poignée de sa lame cachée, prête à surgir en cas de danger imminent. Malgré son état, elle était déterminée à mener à bien sa mission, sachant que chaque instant comptait.


Arianna était une véritable ombre dans ce quartier, une prédatrice patiente et calculatrice. Son état de grossesse ne se voyait pas encore, mais elle savait que sa vie et celle de son enfant dépendaient de sa capacité à rester invisible et à naviguer habilement dans ce territoire hostile.


-


Arianna, le brassard de la Confrérie des Assassins serré autour du bras et la lame cachée prête à l'emploi, déambulait dans les quartiers de Rome avec une précision méthodique. Cela faisait plusieurs jours qu'elle explorait la ville, découvrant ses secrets et ses dangers. Ce jour-là, son périple l'avait conduite vers un quartier moins fréquenté, un endroit aux ruelles étroites et aux façades délabrées, connu pour sa mauvaise réputation.


La lumière du soleil peinait à percer le tissu dense des bâtiments serrés les uns contre les autres. Arianna avançait avec prudence, ses yeux scrutant chaque coin d'ombre, chaque fenêtre brisée, chaque porte entrouverte. Son instinct d'Assassin était en alerte maximale, une tension subtile parcourait son corps, prête à réagir au moindre danger.


Elle s'arrêta un instant, respirant profondément, essayant de capter les murmures de la ville. Le quartier semblait presque désert, à l'exception de quelques habitants pressés qui évitaient son regard. Le poids de sa lame cachée était un rappel constant de sa mission et de ses compétences, une assurance silencieuse dans ce labyrinthe urbain.


Soudain, alors qu'elle tournait dans une ruelle plus sombre et plus étroite que les autres, un cri perçant déchira l'atmosphère lourde. C'était le cri d'une femme, un son chargé de peur et de désespoir, qui résonna contre les murs de pierre. Arianna s'arrêta net, son cœur battant plus fort. Le cri venait de tout près, peut-être même de la ruelle juste devant elle.


Son instinct lui criait de se précipiter pour aider, mais son esprit d'Assassin lui conseillait la prudence. Elle resserra sa prise sur la poignée de sa lame cachée et avança lentement, chaque pas mesuré et silencieux. Ses yeux s'habituaient à l'obscurité de la ruelle, cherchant à identifier la source du danger.


Le cri avait troublé le calme relatif du quartier, envoyant un message clair : dans les rues sombres et tortueuses de Rome, le danger était toujours présent, tapie dans l'ombre, attendant son heure. Arianna, malgré la prudence imposée par sa condition, ne pouvait ignorer cet appel à l'aide. Elle s'engagea dans la ruelle, prête à affronter ce qui l'attendait, son esprit et son corps en parfaite harmonie, une Assassine en quête de justice.


Arianna avança prudemment, la lame cachée dans son brassard émettant un léger sifflement alors qu'elle s'apprêtait à l'employer. Au détour de la ruelle, elle découvrit la scène : une jeune femme, le dos pressé contre un mur de pierres érodées, faisait face à trois hommes. Leurs intentions étaient clairement malveillantes, leurs yeux brillant d'une convoitise brutale. Les gestes des hommes étaient grossiers, leurs paroles trahissant leur désir de violenter leur victime impuissante.


Arianna évalua rapidement la situation. L'élément de surprise était de son côté. Elle fit un pas en avant, son corps en alerte, chaque muscle tendu. Sa main droite était positionnée près de sa lame cachée, prête à être déployée. Avec une rapidité fulgurante, elle bondit dans la ruelle, son attaque aussi silencieuse que mortelle.


Le premier homme, le plus proche d'elle, ne vit pas Arianna venir. Elle lança un coup de pied bas, visant ses genoux pour le déséquilibrer. Le son de sa chute fut étouffé par le murmure du vent. Le deuxième, alerté par le mouvement, se retourna vers elle avec un couteau. Arianna esquiva l'attaque avec une agilité impressionnante, glissant sous son bras tout en lançant un coup de coude puissant dans ses côtes. Elle entendit un souffle de douleur, un gémissement étouffé.


Le troisième homme, le plus grand des trois, chargea vers Arianna avec une brutalité sans finesse. Elle se baissa, utilisant son élan contre lui, et le projeta par-dessus son épaule. Il s'écrasa au sol avec un grognement sourd.


Arianna se redressa, son regard balayant rapidement les alentours. Les hommes, déconcertés et blessés, choisirent la fuite plutôt que de continuer le combat contre une adversaire aussi redoutable. Elle resta en alerte jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans les méandres de la ruelle, puis se tourna vers la jeune femme.


"Ça va ?" demanda-t-elle, reprenant son souffle.


La femme, Lucia, se redressa, secouant sa robe pour en retirer la poussière. "Oui, grâce à vous. Je m'appelle Lucia."


"Arianna," répondit-elle sobrement, son regard scrutant encore les ombres environnantes.


"Vous êtes une Assassine, n'est-ce pas ?" demanda Lucia, une lueur de reconnaissance dans ses yeux. "Vos mouvements, la façon dont vous avez désarmé ces hommes... Mon frère était un Assassin. Il utilisait des techniques similaires."


Arianna resta silencieuse un moment, évaluant la sincérité de Lucia. Sa méfiance naturelle l'incitait à la prudence, mais quelque chose dans le ton de Lucia et la mention de son frère semblait authentique.


"Votre frère vous a appris à reconnaître nos techniques ?" demanda Arianna, sa curiosité piquée.


Lucia hocha la tête. "Un peu. Il m'a montré certaines choses avant... avant qu'il ne soit tué."


Il y avait une tristesse dans les yeux de Lucia qui parlait à Arianna. Elle sentit une connexion inattendue avec cette femme, un lien forgé par les pertes et les luttes partagées.


"Venez avec moi," dit Lucia soudainement. "Je dois vous parler. En sécurité."


Arianna hésita, pesant ses options. Son instinct lui criait de rester sur ses gardes, mais quelque chose chez Lucia l'intriguait. Finalement, elle acquiesça d'un signe de tête, sa curiosité et son intuition lui disant qu'il pourrait y avoir plus dans cette rencontre que ce qu'il semblait à première vue. Elle suivit Lucia, se fondant à nouveau dans les ombres de Rome, prête à découvrir où ce nouveau chemin la mènerait.


Lucia mena Arianna à travers les ruelles enchevêtrées de Rome, se faufilant avec une aisance qui trahissait une connaissance approfondie de la ville. Arianna, tout en suivant, restait sur ses gardes, observant attentivement leur environnement. La manière dont Lucia naviguait dans la cité, évitant les passages fréquentés et empruntant des chemins presque invisibles, éveilla encore plus la curiosité d'Arianna. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander comment une jeune femme, apparemment ordinaire, pouvait posséder une telle maîtrise des voies cachées de Rome.


Elles arrivèrent finalement devant un bâtiment banal, aux murs usés par le temps. Lucia s'approcha d'une porte discrète et frappa d'une manière particulière, un rythme codé qui semblait avoir une signification précise. Un homme apparut brièvement dans l'ombre derrière la porte, échangeant quelques mots rapides mais inaudibles avec Lucia avant de s'écarter, lui permettant d'entrer.


"Venez," dit Lucia, se tournant vers Arianna. "Bienvenue au QG de la Résistance."


Arianna franchit le seuil avec une méfiance palpable. Elle pénétra dans une grande pièce, dépourvue de fenêtres mais illuminée par d'innombrables chandelles. L'atmosphère y était vibrante, emplie de discussions animées. Des personnes de tous horizons, des hommes et des femmes aux visages marqués par l'expérience, étaient rassemblées autour de tables en bois, couvertes de cartes, de rouleaux de papiers et de divers objets.


L'entrée d'Arianna dans la pièce provoqua un silence soudain. Tous les regards se tournèrent vers elle, curieux et calculateurs. Arianna sentit des dizaines d'yeux l'examiner, pesant sa présence dans ce sanctuaire secret.


Lucia, se tenant à côté d'Arianna, leva la main pour attirer l'attention de l'assemblée. "Voici Arianna" annonça-t-elle. "Elle m'a sauvée des griffes de trois hommes dans les ruelles. Elle est des nôtres."


Un murmure parcourut la pièce, un mélange de respect et de surprise. Les yeux d'Arianna balayaient la salle, évaluant rapidement les personnes présentes et l'environnement. Elle était entrée dans un monde qu'elle n'avait pas anticipé, une communauté secrète qui semblait partager un but commun, peut-être même aligné sur celui des Assassins.


Lucia, percevant l'hésitation d'Arianna, lui adressa un sourire rassurant. "Vous êtes en sécurité ici. Ces personnes se battent pour la même cause que nous."


Arianna acquiesça lentement, son esprit analysant les possibilités que cette révélation pouvait apporter. Elle se tenait au cœur d'une résistance cachée, un mouvement qui, à l'instar de la Confrérie des Assassins, œuvrait dans l'ombre pour un but plus grand. La méfiance initiale d'Arianna commença à céder la place à une curiosité grandissante, et peut-être, à un début de confiance.


Dans l'atmosphère chargée de la grande salle éclairée par les chandelles, un homme se détacha de la foule et s'avança vers Arianna. Sa démarche confiante et son regard scrutateur révélaient son rôle de meneur au sein de ce groupe disparate. Il avait un visage marqué par les épreuves, et ses yeux pénétrants fixaient Arianna avec une curiosité mêlée de prudence.


"Je m'appelle Marco," se présenta-t-il avec autorité, "je suis le responsable de ce groupe, que nous appelons la Résistance ici à Rome. Et vous, qui êtes-vous ?"


Arianna maintint son regard sur Marco. "Je suis Arianna," répondit-elle, sa voix ferme trahissant son assurance. Elle s'abstint de mentionner son nom de famille, Auditore, encore marqué par la récente trahison d'Ezio.


Marco l'observa attentivement. "Arianna... un nom que je n'ai pas entendu auparavant. Qu'est-ce qui vous amène parmi nous ? Quelle est votre quête ?"


"Je suis ici pour trouver justice contre ceux qui ont torturé ma famille et ma Confrérie," expliqua-t-elle, mesurant ses mots. "Je suis entraînée dans les arts des Assassins."


À la mention des Assassins, un frisson d'intérêt parcourut la salle, attirant l'attention de tous sur elle. Marco, le visage marqué par la prudence, fronça légèrement les sourcils. "Les Assassins... vous semblez maîtriser leurs techniques," observa-t-il. "Mais dites-moi, votre apparence... elle me rappelle quelqu'un. Votre famille a-t-elle un lien avec la Confrérie ?"


Arianna perçut le changement subtil dans le regard de Marco, comme s'il venait de connecter un point dans son esprit. "Mon grand-père était Lucio Valentini," répondit-elle avec une touche de fierté. "Il était connu à Rome pour ses compétences et sa stratégie. Et oui, il était membre de la Confrérie."


À la mention de Lucio Valentini, un murmure d'approbation se fit entendre parmi les membres de la Résistance. Marco acquiesça, une étincelle de reconnaissance dans son regard. "Lucio Valentini... un nom respecté ici. Votre ressemblance avec lui est frappante. Il était un homme d'action et d'influence. Vous portez un héritage impressionnant, Arianna."


Leur conversation, teintée de respect mutuel et d'une prudence mesurée, marqua le début d'une reconnaissance potentielle entre eux. Marco semblait percevoir en Arianna une alliée précieuse, tandis qu'Arianna voyait en Marco et sa Résistance un moyen potentiel d'atteindre ses propres objectifs.


"Si vous êtes vraiment la petite-fille de Lucio et une Assassine accomplie, alors notre cause pourrait bénéficier de votre aide," proposa Marco, son ton indiquant un respect croissant.


Arianna hocha la tête, consciente que cette rencontre inattendue pourrait ouvrir des portes nouvelles pour sa quête. "Nos chemins semblent converger," admit-elle avec prudence.


Un sourire discret se dessina sur les lèvres de Marco. "Apprenons à nous faire confiance, Arianna. Dans ces temps incertains, de vrais alliés sont une rareté précieuse."


Ainsi commença à se tisser une alliance potentielle entre Arianna et la Résistance, un partenariat forgé dans le feu des circonstances communes et une reconnaissance mutuelle de leurs compétences et objectifs partagés.


-


Dans les ruelles étroites et les passages secrets de Rome, Arianna débutait sa première mission pour la Résistance, un test crucial conçu par Marco pour évaluer ses compétences et sa loyauté. La tâche : collecter des informations sur les mouvements des troupes ennemies dans un secteur particulièrement surveillé de la ville.


La nuit était tombée sur Rome, drapant ses rues anciennes d'une obscurité veloutée, parfaite pour une Assassine telle qu'Arianna. Elle se fondait dans les ombres, ses mouvements fluides et silencieux la rendant presque invisible aux yeux des patrouilles ennemies. Chaque pas était calculé, chaque souffle mesuré, tandis qu'elle naviguait à travers la mosaïque de lumières et d'ombres de la cité éternelle.


Arianna utilisa toutes les compétences acquises au sein de la Confrérie des Assassins. Elle grimpa sur les toits pour une meilleure vue, ses yeux scrutant les allées et venues des soldats en bas. Puis, se faufilant dans les ruelles, elle écoutait les conversations des passants et des soldats, recueillant des bribes d'informations, des rumeurs, des murmures qui, mis ensemble, formaient un tableau précis des activités ennemies.


Avec prudence, elle s'approcha d'un poste de garde où les soldats discutaient ouvertement de leurs plans. Dissimulée dans l'ombre, elle nota chaque détail, chaque mention d'un mouvement de troupes, chaque allusion à une planification stratégique. L'adrénaline pulsait dans ses veines, mais elle restait concentrée, son esprit clair comme du cristal.


Après plusieurs heures de surveillance intense, Arianna se retira discrètement, regagnant le QG de la Résistance par un chemin détourné pour éviter toute suspicion. À son arrivée, Marco et plusieurs membres clés l'attendaient, leurs visages tendus par l'anticipation.


Avec une assurance tranquille, Arianna présenta son rapport. Elle décrivit en détail les positions des troupes ennemies, leurs horaires de patrouille, et même des informations sur un convoi d'armes prévu. Son rapport était clair, concis, et incroyablement précis, révélant non seulement sa capacité à collecter des renseignements vitaux mais aussi son intelligence aiguë et sa compréhension des tactiques militaires.


L'expression de Marco se transforma, passant de la prudence à un mélange de respect et de reconnaissance. Il échangea des regards significatifs avec ses compagnons, un consensus silencieux se formant parmi eux. Arianna avait non seulement réussi sa mission, mais elle avait aussi surpassé leurs attentes.


"C'est un travail remarquable, Arianna," admit Marco, son ton trahissant une admiration naissante. "Vous avez prouvé que vous êtes non seulement habile, mais aussi digne de confiance. Votre rapport pourrait changer le cours de nos prochaines opérations."


Les autres membres de la Résistance acquiescèrent, leurs regards envers Arianna mêlant maintenant curiosité et respect. Elle avait franchi la première étape cruciale pour gagner leur confiance et s'affirmer comme un atout précieux pour leur cause.


Fortifiée par le succès de sa première mission, Arianna se prépara pour sa deuxième tâche : la surveillance d'une cible de haut rang. C'était une mission délicate, exigeant une discrétion absolue et une observation minutieuse. La cible était un membre influent de l'élite romaine, soupçonné d'être un collaborateur clé de leurs ennemis.


-


Avec l'aube, les rues de Rome s'éveillaient lentement, ignorant la présence invisible d'Arianna qui se déplaçait avec agilité sur les toits. Depuis son perchoir élevé, elle activa sa vision d'aigle, un don hérité de sa lignée d'Assassin, qui lui permettait de discerner les détails et les mouvements avec une clarté surhumaine. Elle localisa rapidement sa cible, un homme vêtu richement, se frayant un chemin à travers la foule matinale.


Sa surveillance commença. Heure après heure, Arianna suivit la cible, observant chaque interaction, chaque échange. Elle vit l'homme rencontrer des individus louches dans des allées reculées, échanger des rouleaux de parchemins scellés, et murmurer des conversations dans des cafés discrets. Chaque rencontre, chaque geste, chaque expression était soigneusement noté, formant progressivement un puzzle complexe de la toile d'influence de l'ennemi.


La journée s'écoula, et Arianna resta inébranlable dans sa tâche. Elle se déplaçait de toit en toit avec une grâce féline, toujours hors de vue, toujours attentive. La cible, ignorant qu'il était observé, continuait ses activités, divulguant sans le savoir des informations précieuses.


À la tombée de la nuit, Arianna regagna le QG de la Résistance, ses pensées agitées par les informations qu'elle avait recueillies. Son rapport à Marco et aux autres membres fut reçu avec une attention intense. Elle détailla chaque rencontre, chaque transaction suspecte, chaque mot qu'elle avait réussi à surprendre. Les pièces du puzzle commençaient à s'assembler, révélant un plan ennemi beaucoup plus vaste et complexe que ce qu'ils avaient imaginé.


L'atmosphère au QG de la Résistance était empreinte d'un mélange d'excitation et de gratitude suite au rapport détaillé d'Arianna. Les membres, rassemblés en cercle, échangeaient des regards approbateurs, conscient de l'importance des informations qu'elle avait apportées. Parmi eux, Lucia, celle que Arianna avait sauvée auparavant, s'approcha d'elle avec un sourire reconnaissant.


"Arianna, j'ai une proposition pour vous," commença Lucia, son ton trahissant une urgence sous-jacente. "Nous avons besoin d'aide pour une mission logistique. C'est moins risqué que de la surveillance, mais tout aussi crucial."


Arianna acquiesça, prête à soutenir la cause de la Résistance de toutes les manières possibles. La mission consistait à organiser et sécuriser un convoi transportant des fournitures essentielles pour les membres de la Résistance dispersés à travers la ville. La tâche exigeait une planification minutieuse et une exécution parfaite, car le risque d'embuscades ennemies était élevé.


Marco, bien que toujours prudent, décida de participer également à la mission. "Je serai sur le terrain avec vous," annonça-t-il. "Cette mission est vitale pour nos opérations futures. Nous devons nous assurer que tout se passe sans accroc."


-


Le jour venu, Arianna se tenait aux côtés de Marco et d'autres membres de la Résistance, prête à mettre en œuvre le plan qu'ils avaient élaboré. Le convoi, composé de plusieurs chariots discrets mais chargés, s'ébranla dans les premières lueurs de l'aube.


Arianna, armée de son intuition et de sa vigilance, menait le convoi, ses yeux balayant constamment les alentours à la recherche de signes d'embuscade. Elle avait disposé les membres de la Résistance à des points stratégiques, assurant une défense solide tout au long du parcours.


À mi-chemin, leur prudence fut récompensée. Un groupe d'assaillants embusqués surgit, visant à intercepter le convoi. Sans hésiter, Arianna passa à l'action, utilisant à la fois sa lame cachée et ses compétences en combat rapproché pour neutraliser la menace. Marco, à ses côtés, combattait avec une efficacité froide, ses propres compétences de leader et de guerrier évidentes.


Le combat fut intense mais bref, la préparation et la coordination d'Arianna et de Marco ayant clairement porté leurs fruits. Le convoi put reprendre sa route sans autre incident, arrivant à destination avec les fournitures intactes.


Dans le calme qui suivit la réussite de leur mission, Marco et Arianna s'assirent à l'écart des autres, un espace tranquille où ils pouvaient parler en toute confidentialité. L'atmosphère était chargée d'une compréhension mutuelle naissante, et Marco regardait Arianna avec un mélange de respect et de curiosité.


"Arianna, vous avez prouvé à plusieurs reprises votre valeur," commença Marco, ses yeux scrutant les siens. "Mais je me demande... Qu'est-ce qui vous pousse à nous aider ainsi ? Quelle est votre véritable quête ?"


Arianna prit une profonde inspiration, pesant ses mots avant de parler. "Ma lutte est contre un homme, Lorenzo Falco. Il est responsable du massacre de ma famille et de nombreux autres crimes. Je sais que votre Résistance peut m'aider à l'atteindre, mais je suis aussi consciente que sans un réseau solide et fiable, je ne pourrai jamais le confronter."


Marco écoutait attentivement, ses yeux ne quittant pas Arianna. "Falco... son nom est connu, même craint. Il est puissant et bien protégé. Votre combat est ambitieux, mais noble."


Arianna acquiesça, un feu déterminé brillant dans ses yeux. "C'est un combat que je ne peux pas mener seule. J'ai besoin de votre aide, de votre réseau. Ensemble, nous pouvons le faire tomber."


Marco hocha la tête lentement, une lueur d'admiration transparaissant dans son expression. "Votre détermination est impressionnante, Arianna. Et je commence à voir qu'en vous aidant, nous aidons également notre propre cause. Falco est un ennemi de la liberté, un obstacle à la paix de cette ville."


Un silence s'installa entre eux, un silence de compréhension et de reconnaissance. Marco rompit finalement le silence. "Je vous aiderai, Arianna. Et la Résistance aussi. Nous avons en commun plus que je ne le pensais au départ."


Arianna esquissa un sourire, un poids semblant se lever de ses épaules. "Merci, Marco. Votre aide signifie plus pour moi que vous ne pouvez l'imaginer."


Marco étendit sa main, et Arianna la serra fermement. "Nous avons tous les deux beaucoup à perdre, et encore plus à gagner. Ensemble, nous sommes plus forts."


Dans cet échange, un début d'amitié se formait, fondé sur le respect mutuel et une quête commune. Arianna et Marco, bien qu'issus de mondes différents, trouvaient un terrain d'entente dans leur désir de justice et de changement. 


-


La réussite de la mission logistique avait créé une atmosphère de victoire et d'espoir au QG de la Résistance. C'était dans cet air chargé de promesses que Marco fit à Arianna une offre significative. "Arianna, vous avez montré votre valeur et votre engagement envers notre cause. Je pense qu'il serait judicieux que vous vous installiez ici, au QG, avec nous," dit-il, la voix empreinte de respect.


Arianna fut touchée par cette proposition. Depuis son arrivée à Rome, elle avait été une voyageuse solitaire, une ombre parmi les ruelles anciennes de la ville. L'offre de Marco symbolisait bien plus qu'un simple changement de résidence ; c'était une acceptation, un signe qu'elle était devenue une part essentielle de leur lutte collective.


"Je suis honorée, Marco. Accepter votre offre signifie beaucoup pour moi," répondit Arianna, ses mots réfléchis et sincères. Elle ressentait un sentiment d'appartenance qu'elle n'avait pas éprouvé depuis longtemps.


L'installation d'Arianna au QG fut un moment de célébration discrète mais significative pour la Résistance. Sa chambre, bien que spartiate, était accueillante. Un petit lit, une table, une chaise, et un coffre pour ses affaires personnelles. Sur le mur, une petite fenêtre donnait sur une cour intérieure, offrant une vue sur un petit jardin où poussaient quelques plantes résistantes à l'ombre.


Les jours suivants, Arianna s'intégra rapidement à la vie quotidienne de la Résistance. Elle partageait les repas avec les autres membres, échangeait des histoires et des compétences, et participait à l'entraînement commun. Chaque jour, elle en apprenait plus sur ses nouveaux camarades – leurs histoires, leurs espoirs, leurs peurs. Et en retour, elle se confiait, partageant ses propres expériences et motivations.


Marco observait cette intégration avec un intérêt grandissant. Il voyait en Arianna non seulement une combattante habile, mais aussi une alliée stratégique et une conseillère. Leur relation, initialement basée sur une méfiance professionnelle, commençait à s'épanouir en une amitié respectueuse et un partenariat stratégique.


Dans ce nouvel environnement, Arianna se sentait revitalisée. Elle avait un nouveau foyer, un nouveau but, et de nouveaux alliés dans sa quête contre Falco. Au sein de la Résistance, elle n'était pas seulement une Assassine ; elle était une membre écoutée, respectée, et importante de leur communauté. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait non seulement utile, mais aussi véritablement chez elle.


Un soir, alors qu'ils partageaient un dîner sommaire dans la salle commune, un messager haletant fit irruption, brisant la tranquillité du moment. "Des membres de la Résistance ont été capturés !" annonça-t-il, le souffle court. Sa voix, tremblante d'urgence, résonna à travers la pièce, faisant taire les conversations et attirant l'attention de tous.


Marco se leva d'un bond, son visage prenant aussitôt une expression de détermination. "À mon bureau, maintenant," ordonna-t-il avec autorité, avant de se tourner vers Arianna. "Venez avec moi, Arianna. Nous avons une situation critique."


Dans le bureau austère de Marco, une carte de Rome était déployée sur la table, baignée dans la lueur incertaine d'une chandelle. Marco et Arianna s'y penchèrent, leurs yeux parcourant rapidement le tissu urbain de la ville. "Ils sont détenus ici," indiqua Marco, son doigt pointant un bâtiment dans un quartier connu pour être une forteresse de leurs ennemis.


Arianna, scrutant la carte, analysa rapidement la zone. "Je connais cet endroit. Les rues y sont étroites, ce qui complique l'accès, mais j'ai déjà repéré plusieurs voies d'entrée lors de mes missions précédentes."


"Ils sont probablement gardés dans le sous-sol, lourdement surveillé," ajouta Marco, fronçant les sourcils. "Il va falloir être extrêmement prudent."


Arianna hocha la tête, une lueur de détermination dans ses yeux. "Je peux les sortir de là. Je serai rapide et silencieuse. La discrétion est ma spécialité."


Marco la regarda, son regard trahissant la gravité de la situation. "Je sais que vous pouvez le faire, Arianna. Vos talents nous ont déjà sauvés à plusieurs reprises. Mais je vous en prie, soyez prudente. Ces hommes sont impitoyables."


La pièce semblait emprisonnée dans une tension palpable alors qu'ils finalisaient le plan. Arianna mémorisa chaque détail, chaque route d'évacuation, chaque point faible potentiel de l'ennemi.


Lorsqu'ils quittèrent le bureau, Arianna se sentit lourde de la responsabilité de la mission, mais aussi animée par une détermination inflexible. Ce n'était pas seulement une opération de sauvetage ; c'était une démonstration de la solidarité et de la force de la Résistance.


-


La nuit était tombée sur Rome lorsque Arianna se glissa hors du QG, une silhouette fantomatique dans les ruelles obscures. Elle se dirigea vers le lieu de détention, chaque pas la rapprochant du danger, mais aussi de ses camarades emprisonnés. Sa détermination était claire : elle les ramènerait, ou périrait en essayant.


Dans la pénombre de la nuit romaine, Arianna avançait vers le lieu de détention, une silhouette furtive se fondant dans les ombres de la ville endormie. Son cœur, étonnamment calme, battait au rythme de sa détermination. Approchant du bâtiment, elle évalua rapidement la façade avant de choisir une fenêtre discrète menant au sous-sol pour son point d'entrée.


Avec une agilité acquise au fil des années de formation, elle se hissa à travers la fenêtre, son corps se contorsionnant aisément pour s'adapter à l'espace restreint. Une fois à l'intérieur, elle activa sa vision d'aigle, un héritage précieux de sa lignée d'Assassin, qui lui permettait de percevoir les gardes à travers les murs, leurs itinéraires de patrouille, et les points faibles de la sécurité.


Se déplaçant avec une grâce silencieuse, Arianna progressa dans les couloirs sombres du sous-sol. Elle repéra les gardes, se glissant derrière eux et les neutralisant avec des techniques précises et non létales. Chaque garde s'effondrait sans un bruit, inconscient, laissant Arianna poursuivre son chemin vers les cellules où étaient détenus ses camarades.


Les cellules étaient gardées, mais les gardes ne s'attendaient pas à une attaque de l'intérieur. Arianna s'approcha, utilisant son crochet de serrure pour ouvrir discrètement les verrous. Les portes s'ouvrirent sans un grincement, révélant les visages surpris des membres de la Résistance.


"Suivez-moi, rapidement et en silence," chuchota Arianna, son regard balayant les alentours pour s'assurer qu'ils n'étaient pas observés.


Les membres libérés, hagards mais soulagés, se rassemblèrent derrière elle. Arianna les guida à travers les couloirs, évitant les patrouilles restantes et les conduisant vers la sortie qu'elle avait repérée plus tôt. Son esprit était en alerte, anticipant chaque possible complication.


Le chemin du retour était tendu. À chaque tournant, à chaque porte qu'ils franchissaient, le danger d'une confrontation avec les gardes restants planait. Mais Arianna, avec sa connaissance approfondie des techniques de furtivité, les mena avec assurance, chaque pas les rapprochant de la liberté.


Enfin, ils atteignirent la fenêtre du sous-sol. Un à un, les membres de la Résistance s'échappèrent dans la nuit, guidés par Arianna jusqu'à un point de rencontre sûr, loin du bâtiment de détention.


Une fois tous en sécurité, les membres de la Résistance entourèrent Arianna, la remerciant chaleureusement. Son courage et son ingéniosité avaient non seulement sauvé leurs vies mais avaient aussi renforcé la détermination de chacun à lutter contre leurs oppresseurs.


Le QG de la Résistance, habituellement un lieu de stratégies et de plans, s'était transformé en un havre de soulagement et de célébration. À leur retour, Marco les attendait, son visage normalement impénétrable trahissant un rare moment de soulagement visible. Ses yeux se posèrent sur Arianna avec une lueur de respect profond.


"Votre courage et votre ingéniosité ont été remarquables, Arianna," dit-il en s'approchant d'elle. Sa voix, habituellement mesurée, portait une note de sincère admiration. "Vous avez non seulement sauvé nos camarades, mais vous avez aussi renforcé l'esprit de notre cause."


Les autres membres de la Résistance se rassemblèrent autour d'eux, leurs visages marqués par la gratitude. Ils entourèrent Arianna, la félicitant pour son audace et la remerciant pour leur sauvetage. Les accolades et les poignées de main étaient sincères, chacun exprimant sa reconnaissance d'une manière ou d'une autre. Arianna, qui avait autrefois marché seule dans les rues de Rome, se trouvait maintenant au cœur d'une communauté unie par un objectif commun.


Marco, observant les interactions, prit un moment pour s'adresser à elle de nouveau. "Vous avez montré que vous êtes bien plus qu'une Assassine talentueuse. Vous êtes une leader, Arianna. Votre présence ici... c'est un honneur pour nous tous."


Leurs regards se croisèrent, une compréhension tacite passant entre eux. Arianna sentit une chaleur intérieure, une reconnaissance de son appartenance à quelque chose de plus grand qu'elle-même. Elle avait commencé ce voyage seule, guidée par un désir de vengeance et de justice. Maintenant, elle se trouvait au sein d'une famille de résistants, ses alliés dans la lutte commune contre l'oppression.


"Je suis là où je dois être," répondit Arianna avec une conviction tranquille. "Avec vous, avec la Résistance. Notre combat est le même. Et je le mènerai à vos côtés jusqu'à la fin."


Le groupe se dispersa peu à peu, laissant Marco et Arianna seuls. Un silence confortable s'installa entre eux, un silence de camarades d'armes qui avaient partagé plus que des missions ; ils avaient partagé des épreuves, des victoires, et désormais, un lien indéniable.


Arianna regarda autour d'elle, réalisant que ce QG, ces murs, ces visages étaient devenus sa nouvelle réalité. Ici, dans ce bastion de la résistance, elle avait trouvé un nouveau foyer, un endroit où elle pouvait non seulement combattre pour sa propre vengeance, mais aussi contribuer à une cause plus grande, celle de la liberté et de la justice pour tous ceux opprimés par les forces qu'ils combattaient ensemble.


-


Après le succès éclatant de la mission de sauvetage, l'aura d'Arianna au sein de la Résistance s'intensifia. Elle était devenue un point focal de respect et d'admiration, non seulement pour son courage mais aussi pour ses compétences exceptionnelles. Sensible à cette attention, Arianna décida de se rapprocher des jeunes recrues de la Résistance, partageant avec eux son savoir unique d'Assassin.


Dans la cour intérieure du QG, sous le ciel bleu de Rome, Arianna rassembla un petit groupe de recrues pour leur première session de formation. "L'art de l'Assassin n'est pas seulement dans la force, mais dans la capacité à se fondre dans son environnement," commença-t-elle, sa voix empreinte de sérieux. "Je vais vous apprendre à bouger avec discrétion, à frapper avec précision."


Les recrues, certains à peine sortis de l'adolescence, l'écoutaient avec une attention captivée. Arianna leur montra comment utiliser les ombres à leur avantage, comment se déplacer sans bruit, comment observer sans être vu. Elle les fit pratiquer le combat au corps à corps, leur apprenant à utiliser l'élan de l'adversaire contre lui, à exploiter leurs points faibles.


Ces sessions de formation devinrent rapidement un moment attendu par les jeunes membres de la Résistance. Arianna, avec patience et expertise, nouait des liens de camaraderie avec eux, gagnant leur respect et leur affection. Elle écoutait leurs histoires, partageait les siennes, créant une atmosphère de confiance et de soutien mutuel.


Marco, observant ces sessions depuis un recoin de la cour ou par une fenêtre de son bureau, ne pouvait s'empêcher d'être impressionné. Chaque jour, il voyait Arianna non seulement comme une guerrière, mais aussi comme une mentore et une inspiratrice. La manière dont elle interagissait avec les recrues, son dévouement à les former, renforçait sa conviction que la place d'Arianna était véritablement à leurs côtés.


"Arianna a apporté un nouveau souffle à notre Résistance," confia-t-il un jour à un camarade. "Elle ne se contente pas de combattre ; elle construit, elle enseigne. Elle fait grandir notre cause."


Les sessions de formation d'Arianna devinrent un élément central de la vie au QG, un symbole de l'évolution constante de la Résistance et de son adaptation face à l'ennemi. Sous sa tutelle, les jeunes recrues se transformaient en combattants habiles, prêts à affronter les défis à venir. Et dans le cœur de chaque membre de la Résistance, un sentiment de fierté et d'unité grandissait, nourri par les enseignements et l'exemple d'Arianna.


-


Dans la fraîcheur du soir romain, après une session d'entraînement éprouvante, Arianna et Marco se trouvèrent seuls dans la vaste cour du QG. Leurs corps étaient fatigués, mais leurs esprits restaient vifs, animés par la passion de leur cause commune. Autour d'eux, les murs chargés d'histoire semblaient écouter, témoins silencieux de leur conversation. Le ciel au-dessus d'eux était un vaste océan d'étoiles, offrant un spectacle apaisant après la rigueur du jour.


Marco, assis sur un vieux banc de pierre, rompit le silence. "Ces étoiles ont vu tant de batailles, tant de vies... Elles nous rappellent notre place dans ce monde," dit-il d'une voix contemplative.


Arianna, adossée contre le mur, leva les yeux vers le ciel. "Elles me rappellent que, peu importe nos luttes, il y a une beauté constante dans ce monde, une raison de continuer à se battre."


Le ton était donné pour une conversation qui allait bien au-delà des stratégies et des tactiques. Marco se tourna vers Arianna, son regard curieux. "Vous avez choisi un chemin difficile, Arianna. Qu'est-ce qui vous a conduit à devenir une Assassine ?"


Arianna prit une profonde inspiration, choisissant ses mots avec soin. "J'ai été élevée dans la Confrérie. Mais ce n'est pas la tradition qui m'a guidée, mais la perte. La perte de ma famille, le désir de protéger ceux qui restent... C'est ce qui m'a poussée à agir." Sa voix trahissait une douleur profonde, un chagrin ancien mais jamais vraiment guéri.


Marco l'écoutait attentivement, son expression empreinte de compassion. "Et vos proches?" demanda-t-il doucement.


Arianna hésita un instant, la mention de sa famille ravivant des souvenirs douloureux. "J'ai un mari... j'avais un mari," corrigea-t-elle rapidement, la douleur de la trahison encore trop vive pour prononcer son nom. "Et une fille, ma lumière dans les ténèbres. Mais les ombres du passé ont un prix, et j'ai dû m'éloigner pour les protéger."


Marco acquiesça, comprenant le poids des sacrifices qu'elle avait dû faire. "Et maintenant, votre lutte est ici, avec nous."


"Oui," répondit Arianna. "La Résistance est devenue ma nouvelle famille, mon nouveau combat. Mais mon cœur... il porte toujours les cicatrices des batailles passées."


"Arianna, à seulement vingt ans, vous avez traversé des épreuves qui auraient brisé bien des gens," dit Marco, son regard empli d'admiration. "Votre force et votre courage sont exceptionnels. Vous avez une résilience que peu possèdent à votre âge."


Arianna acquiesça doucement, un voile de tristesse dans le regard. "Chaque épreuve m'a formée, chaque perte m'a enseignée. La vie ne m'a pas laissé d'autre choix que de devenir forte."


Inspiré par sa sincérité, Marco acquiesça. "Je comprends, j'ai moi-même pris la tête de la Résistance non pas par choix, mais par nécessité. Rome souffrait, et je ne pouvais rester à l'écart. C'était mon devoir de me lever et de combattre pour ceux qui ne le pouvaient pas."


Il marqua une pause, son regard se perdant dans le vague. "J'étais jeune, à peine plus âgé que vous, lorsque j'ai rejoint la lutte. Avec le temps, j'ai vu des amis tomber, des familles se briser. Mais chaque perte renforçait ma détermination à poursuivre ce combat."


Arianna écoutait, absorbant chaque mot. "C'est une lourde responsabilité que vous portez, Marco."


"Oui, mais c'est aussi un honneur," répondit Marco. "Chaque jour, nous faisons un pas de plus vers la liberté de notre ville. Et maintenant, avec vous à nos côtés, je sens que nous sommes plus proches que jamais de réaliser cet objectif."


Arianna, touchée par la sincérité de Marco, décida de poser une question qui la hantait depuis longtemps. "Marco, vous connaissiez mon grand-père, Lucio Valentini ? Quel rôle a-t-il joué ici, à Rome ?"


Marco, le regard empli de respect, répondit : "Lucio Valentini... Son nom résonne encore parmi ceux qui luttent pour la liberté de Rome. Il était non seulement un membre éminent de la Confrérie des Assassins, mais aussi un mentor. Il avait formé des disciples, des hommes et des femmes dévoués à notre cause."


Le cœur d'Arianna battait plus fort en entendant parler de son grand-père. "Parmi eux, il y avait le frère de Lucia, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle doucement.


"Oui," acquiesça Marco. "Il était l'un des plus prometteurs. Mais lorsque Falco et les Borgia ont commencé à traquer les Assassins, beaucoup ont été capturés, torturés, et tués. La Confrérie a été décimée, et avec elle, de nombreux espoirs pour notre ville."


Arianna sentit une vague de tristesse pour Lucia et pour tous ceux qui avaient souffert. "Cela explique la douleur que je vois dans les yeux de Lucia. Elle a perdu tellement à cause de cette guerre."


Marco hocha la tête, ses yeux reflétant la gravité de ces événements. "Nous avons tous perdu des êtres chers dans ce conflit. C'est ce qui nous unit, Arianna. Notre lutte commune contre ceux qui oppressent notre peuple."


Il marqua une pause, puis ajouta : "À propos de Falco, j'ai des informations qui pourraient vous intéresser. Nous avons repéré ses mouvements dans certains secteurs de la ville. Je pense que nous pouvons vous aider à le traquer."


Les yeux d'Arianna s'illuminèrent d'une lueur de détermination. "Cela pourrait être la clé pour l'atteindre enfin. Votre aide est inestimable, Marco."


Leur conversation, déjà empreinte de confiance et de partage, se transforma en un engagement mutuel. Marco et Arianna n'étaient plus seulement des alliés dans une cause commune ; ils étaient devenus des amis, unis par leur histoire partagée, leurs pertes, et leur désir de voir justice faite.


"Ensemble, nous sommes plus forts, Arianna," conclut Marco. "Avec vous à nos côtés, je crois que nous pouvons enfin faire face à Falco et changer le destin de Rome."


Dans le silence qui suivit, un sentiment de solidarité et de force partagée enveloppa les deux compagnons. Sous le ciel étoilé de Rome, un nouveau chapitre de leur lutte commune s'ouvrait, porté par l'amitié et le respect mutuel.


-


L'aube à peine levée sur Rome, Arianna et Marco étaient déjà en action, déterminés à traquer Falco. La ville s'éveillait lentement, ses rues pavées baignées par la lumière dorée du soleil naissant, ignorant les desseins de ceux qui se mouvaient dans son ombre.


Le duo commença par parcourir les quartiers historiques de Rome, où chaque pierre et chaque mur murmuraient des siècles d'histoires. Ils s'arrêtaient dans des tavernes discrètes, des endroits où les conversations murmuraient des secrets pour ceux qui savaient écouter. Sous les voûtes basses et les lueurs tamisées, Marco et Arianna échangeaient des mots codés avec des informateurs, des visages anonymes mais essentiels à leur quête.


Chaque rencontre était un jeu de dupes, un ballet de mots et de regards où chaque information glanée était précieuse. Arianna, avec son sens aigu de l'observation, déchiffrait les non-dits, les gestes discrets qui en disaient long. Marco, avec son réseau étendu, posait les bonnes questions, son intuition le guidant vers la vérité cachée.


Ils se faufilèrent ensuite dans les recoins ombragés de la ville, des lieux où même la lumière du jour hésitait à pénétrer. Dans ces allées étroites, ils rencontraient d'autres sources, des ombres qui partageaient des bribes d'informations sur les mouvements de Falco, sur ses alliés, sur les rumeurs qui couraient dans les sous-courants de Rome.


Au fil de la journée, Arianna et Marco collectèrent des fragments d'informations, les assemblant patiemment comme les pièces d'un puzzle complexe. Ils apprirent les lieux fréquentés par Falco, ses habitudes, les noms de ses associés les plus proches.


Alors que le soleil commençait à décliner, teintant le ciel de Rome de nuances de rose et d'orange, ils se retrouvèrent au QG, épuisés mais satisfaits de leur journée. Sur une carte de la ville, ils marquèrent les points d'intérêt, traçant des lignes, dessinant des cercles, établissant des connexions.


"Ces informations sont cruciales," déclara Marco, son doigt glissant sur la carte. "Nous commençons à comprendre les mouvements de Falco, à anticiper ses actions."


Arianna, debout à ses côtés, acquiesça, une lueur déterminée dans le regard. "Chaque jour, nous nous rapprochons un peu plus de lui. Bientôt, nous aurons assez pour agir."


Dans la pénombre grandissante de la salle de réunion, entourés de cartes et de notes, Arianna et Marco ressentaient une connexion renforcée par leur journée de labeur commun. Ensemble, ils construisaient le chemin qui les mènerait à Falco, et chaque pas les rapprochait de leur objectif ultime : la justice pour Rome et la vengeance pour les pertes subies.


Après avoir minutieusement étudié la carte et les informations récoltées, Arianna et Marco, le cœur lourd de décisions cruciales et de stratégies à venir, se dirigèrent vers la grande salle du QG. Leur marche était rythmée par le sentiment d'un devoir accompli et d'une détermination renouvelée. Alors qu'ils approchaient de la salle, des murmures et un frémissement d'activité étaient perceptibles, signalant un rassemblement inhabituel.


En poussant la porte, Arianna fut surprise de découvrir la salle principale du QG remplie de membres de la Résistance. Des visages familiers et d'autres moins connus se tournaient vers eux, un mélange d'anticipation et de respect dans leurs yeux. L'atmosphère était chargée d'une énergie solennelle mais chaleureuse.


Marco, à ses côtés, se pencha vers elle et murmura : "Nous avons organisé quelque chose en votre honneur, Arianna. Votre courage et votre dévouement méritent d'être reconnus."


Arianna, touchée et légèrement décontenancée par cette attention, suivit Marco qui la menait au centre de la salle. Les conversations s'estompèrent alors que tous les regards convergeaient vers eux.


"Mes amis," commença Marco, sa voix portant dans toute la salle, "nous sommes ici ce soir pour honorer une personne qui est devenue un pilier essentiel de notre lutte. Arianna a prouvé à maintes reprises qu'elle partage nos idéaux et notre engagement pour la liberté."


Arianna, debout à côté de Marco, sentait les yeux de chaque membre de la Résistance fixés sur elle. Elle ressentait un mélange d'humilité et de fierté, consciente de l'importance de ce moment.


Marco prit la parole, son regard balayant l'assemblée avant de se poser sur Arianna. "Ce soir, nous sommes réunis pour un moment significatif. Depuis son arrivée, Arianna a démontré une bravoure, une habileté et un engagement inébranlables envers notre cause. Elle n'est plus simplement une alliée ; elle est l'une des nôtres."


Il fit signe à Arianna de se tourner vers lui."Arianna, au nom de la Résistance, je t'accueille officiellement dans nos rangs. Tu es désormais un membre à part entière de notre famille, de notre lutte."


Marco sortit alors de sa poche un écrin. Il l'ouvrit pour révéler un pendentif métallique, délicatement forgé pour représenter un aigle en plein vol, symbole d'une liberté ardente et d'une vision perçante.


"Ce pendentif," commença Marco, sa voix empreinte de gravité, "a été porté par les membres les plus éminents de notre Résistance. Il incarne notre engagement pour la liberté de Rome et symbolise la solidarité qui nous lie."


Il tendit le pendentif à Arianna. La lumière des chandelles se reflétait sur le métal, lui donnant une lueur presque mystique. "En te confiant ce pendentif, Arianna, je te reconnais non seulement comme un membre de notre fraternité, mais aussi comme l'une de nos figures de proue. Porte-le en gage de notre fraternité et de notre lutte partagée."


Arianna prit le pendentif avec une révérence respectueuse, ses doigts effleurant doucement le métal froid. Le poids de l'objet dans sa paume était léger, mais la signification était lourde, symbolisant les nouvelles responsabilités et la confiance que la Résistance plaçait en elle.


Elle passa la chaîne autour de son cou, le pendentif se posant contre sa poitrine, un rappel constant de son engagement et de la confiance que ses compagnons avaient en elle. Ses yeux rencontrèrent ceux de Marco, et dans ce regard, elle lut non seulement le respect, mais aussi une promesse de soutien et de camaraderie.


La cérémonie se clôtura sous les applaudissements chaleureux des membres de la Résistance, leurs visages empreints d'une joie sincère et d'une unité renforcée. Arianna, le pendentif d'aigle battant doucement contre elle à chaque mouvement, sentit un sentiment d'appartenance profond. Elle faisait désormais partie intégrante de cette famille soudée, unie dans la quête commune de la liberté et de la justice pour Rome.

Laisser un commentaire ?