L'Ombre de Florence: Les mémoires cachées d'Arianna Valentini

Chapitre 18 : San Gimignano

9270 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/01/2024 20:43

Avertissement : 


Ce chapitre contient des références à une agression sexuelle. Bien que les détails ne soient pas explicitement décrits, les thèmes et les allusions peuvent être perturbants pour certains lecteurs. La décision de poursuivre la lecture est laissée à la discrétion de chacun. Veuillez prendre soin de vous et passer ce chapitre si ces sujets sont susceptibles de vous affecter.


Je vous remercie pour votre compréhension et votre soutien continu.


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Dans la quiétude de la chambre d'Isabella, les murs peints d'un doux bleu ciel se baignaient dans la lumière tamisée de la veilleuse. Arianna et Ezio, debout près du petit lit, regardaient leur fille s'endormir, son souffle doux rythmant le silence de la pièce. La petite fille, les joues rosies par le sommeil, tenait fermement un petit jouet en bois dans ses mains, un cadeau de son père.


Arianna sentit la présence de Mario avant même de le voir. Elle tourna légèrement la tête, ses yeux rencontrant ceux d'Ezio. Dans leur regard, un échange muet, lourd de compréhension. Quelque chose se passait, quelque chose d'important. Ils déposèrent un dernier baiser sur le front d'Isabella et quittèrent la chambre en silence.


Dans le bureau de Mario, les bougies projetaient leurs ombres dansantes sur les murs, entourant la pièce d'une atmosphère solennelle. Mario était là, debout près de la fenêtre, son regard porté vers l'extérieur, perdu dans ses pensées. À l'entrée d'Ezio et Arianna, il se retourna, son visage trahissant la gravité de la situation.


"Nous avons reçu des nouvelles de San Gimignano," commença Mario, sa voix basse et sérieuse. "Vieri de Pazzi a pris le contrôle de la cité, et une réunion de grands maîtres Templiers y aura lieu."


Ezio serra les poings, une lueur de colère dans ses yeux. "Nous devons agir, les arrêter maintenant," dit-il avec fermeté.


Arianna, cependant, comprenait les nuances dans les paroles de Mario. "Ce n'est pas juste une mission d'assaut, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle, son intuition aiguisée par des années d'expérience.


Mario acquiesça, un soupçon de soulagement dans son regard face à la perspicacité d'Arianna. "Exact. C'est une occasion unique de réunir des informations essentielles sur les Templiers. Votre mission sera d'infiltrer la ville, de recueillir des renseignements sur la réunion et, au moment opportun, d'ouvrir les portes pour permettre à nos forces de prendre la ville."


Ezio, bien que toujours empreint de l'urgence d'agir, écoutait attentivement, comprenant la complexité de la tâche. "Et Vieri ?" demanda-t-il.


"Une fois les portes ouvertes, nous capturerons Vieri et ses hommes. Cela libérera San Gimignano de leur emprise," expliqua Mario. "J'ai déjà commencé à rassembler une petite armée de mercenaires pour l'assaut."


Le couple échangea un regard, une communication silencieuse qui avait guidé tant de leurs actions. Ils savaient ce qu'ils devaient faire, les risques et les enjeux.


"Nous sommes prêts," dit Ezio, sa voix déterminée.


Arianna acquiesça, sa résolution claire dans ses yeux. "Nous ferons ce qui doit être fait. Pour la justice, pour la liberté."


Mario posa une main sur l'épaule de chacun, un geste de soutien et de confiance. "Je sais que vous réussirez. Vous avez toujours été la force imparable de notre cause."


Alors que le couple quittait le bureau pour se préparer à leur mission, la villa était silencieuse, endormie sous le ciel étoilé. Mais pour Ezio et Arianna, la nuit ne faisait que commencer, une nuit qui les mènerait au cœur des ténèbres de San Gimignano, pour affronter une fois de plus les ombres de leur destinée.


Dans la quiétude de leur chambre, Ezio et Arianna se déplaçaient avec précaution, attentifs à ne pas perturber le sommeil paisible d'Isabella dans la pièce voisine. La lueur de la lune filtrait à travers les rideaux, jetant une lumière douce et argentée sur les meubles anciens de la pièce.


Ezio s'assit sur le bord du lit, son regard perdu dans les ombres qui dansaient sur les murs. "C'est une mission périlleuse," commença-t-il, sa voix basse pour ne pas réveiller leur fille. "Mais une occasion comme celle-ci ne se présente pas souvent. Nous pourrions infliger un coup sévère aux Templiers."


Arianna, debout près de la fenêtre, contemplait les étoiles. "Je suis d'accord," répondit-elle en se tournant vers lui. "C'est plus qu'une simple bataille. C'est une chance de découvrir leurs plans, de comprendre mieux leur réseau."


Ils échangèrent des regards complices, la confiance et la compréhension mutuelle ancrées dans leurs années de lutte commune. "Nous devons être prudents," ajouta Ezio. "San Gimignano sera truffé de pièges et de dangers."


"Nous le serons," assura Arianna, s'approchant de lui. "Nous avons toujours été plus forts ensemble." Elle prit la main d'Ezio, la sienne petite mais ferme dans la sienne.


Ezio se leva, entourant Arianna de ses bras. Ils se tenaient là, en silence, puisant du réconfort dans la présence de l'autre. La nuit était calme, mais l'air était chargé de l'anticipation de la mission à venir.


"Nous partirons à l'aube," murmura Ezio. "Avec Mario, nous tracerons notre plan. Chaque pas doit être calculé."


"Je sais," répondit Arianna doucement. "Et après tout cela, nous reviendrons ici, à notre famille."


Ils se préparèrent pour le repos, bien conscients que la nuit serait courte. Leurs pensées étaient déjà tournées vers San Gimignano, vers les défis et les dangers qui les attendaient. Mais pour l'instant, ils s'allongèrent côte à côte, cherchant dans le sommeil un peu de paix avant la tempête.


La villa était silencieuse, mais sous son toit, des esprits restaient éveillés, planifiant, anticipant. Le lendemain, Ezio et Arianna partiraient pour une mission qui pourrait changer le cours de leur lutte acharnée contre les Templiers, armés de leur courage, de leur amour et de leur inébranlable détermination.


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À l'aube, alors que les premiers rayons du soleil perçaient timidement à travers les volets de la villa Auditore, Ezio et Arianna se préparaient pour leur départ. Ils s'étaient vêtus silencieusement, chaque geste chargé d'une détermination tranquille, conscient du poids de la mission qui les attendait. Leur équipement d'Assassins était prêt, chaque lame affûtée, chaque pièce de cuir parfaitement ajustée.


Dans la chambre d'Isabella, la petite fille dormait encore, sa respiration douce et régulière emplissant la pièce d'une innocence rassurante. Ezio s'approcha du berceau, son regard tendre et protecteur sur sa fille. Il passa doucement une main sur ses cheveux bouclés, un geste empreint d'amour et de regret pour le temps qu'il devrait passer loin d'elle.


Arianna se joignit à lui, posant une main réconfortante sur son épaule. Ensemble, ils contemplèrent leur fille, gravant dans leurs mémoires son visage paisible. "Prends soin de toi, mon petit trésor," murmura Arianna, ses yeux brillants d'émotion.


En quittant la chambre, ils trouvèrent Claudia et Maria dans la salle principale. Claudia, toujours le pilier de force et de soutien de la famille, acquiesça avec compréhension. "Nous veillerons sur elle," assura-t-elle, son regard reflétant un mélange de fierté et d'inquiétude pour son frère et sa belle-sœur.


Maria, la mère d'Ezio, s'approcha d'eux, sa présence rassurante et sage. "Soyez prudents," dit-elle, étreignant chacun d'eux à tour de rôle. "Et revenez-nous sains et saufs. Isabella a besoin de vous, tout comme nous tous."


Ezio hocha la tête, son cœur lourd mais résolu. "Nous reviendrons, Mère. C'est une promesse."


Le couple quitta la villa dans les premières lueurs de l'aube, laissant derrière eux la sécurité de leur foyer pour s'aventurer dans l'incertitude et le danger. Leurs pas étaient fermes et assurés, leur regard tourné vers l'horizon où Mario les attendait avec ses hommes.


Le silence de la matinée était ponctué par le bruit de leurs chevaux quittant Monteriggioni, un adieu temporaire à leur vie de famille pour embrasser une fois de plus leur destin d'Assassins. Ils partaient non seulement pour combattre les Templiers, mais aussi pour protéger l'avenir de leur fille et de tous ceux qu'ils aimaient.


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À l'approche des murs imposants de San Gimignano, Ezio et Arianna retrouvèrent Mario et ses mercenaires campés dans une clairière dissimulée par la dense végétation toscane. L'air était chargé de tension et d'anticipation, les hommes et les femmes autour d'eux affinant leurs armes et se préparant pour la bataille à venir.


Mario les accueillit, son expression grave reflétant l'importance de la mission. "Nous avons des nouvelles de nos informateurs à l'intérieur," commença-t-il en les menant à l'écart. "Vieri contrôle la ville d'une main de fer, mais sa vanité sera sa perte. Il organise ce soir une grande réception, un rassemblement de jeunes nobles et d'invités de marque."


Ezio écoutait attentivement, son esprit analysant déjà les possibilités. "Une occasion parfaite pour s'infiltrer," conclut-il.


Arianna acquiesça, son esprit tactique en éveil. "Nous devons nous fondre parmi les invités. Cela nous donnera une chance d'approcher Vieri et de découvrir où et quand se tiendra la réunion des grands maîtres."


Mario sortit de sa sacoche deux invitations finement enluminées. "Nos informateurs ont fait des merveilles. Vous êtes attendus en tant que nobles d'une ville voisine. Vieri ne se doute de rien."


Le plan était audacieux. Ezio et Arianna devraient se déguiser en nobles, se mêler aux invités de Vieri, tout en restant constamment sur leurs gardes. La moindre erreur pourrait les exposer et mettre en péril toute l'opération.


"Une fois à l'intérieur, cherchez des informations sur la réunion des Templiers. Nous devons connaître leurs plans," expliqua Mario. "Et lorsque vous aurez ouvert les portes, nous lancerons l'assaut pour libérer la ville."


Ezio et Arianna échangèrent un regard déterminé. "Nous serons prêts," assura Ezio.


"Et prudents," ajouta Arianna, consciente des risques.


Tandis que le soleil commençait à décliner, peignant le ciel de San Gimignano de teintes orangées et pourpres, Ezio et Arianna s'étaient retirés dans une tente discrète pour se changer. Là, ils faisaient face à un dilemme tactique : pour s'infiltrer avec succès à la soirée de Vieri, ils devaient laisser derrière eux la majeure partie de leur équipement d'Assassins, ne gardant que les armes les plus discrètes et essentielles.


Ezio examina son habituel arsenal avec un pincement au cœur. Les lames de son poignet, si emblématiques, devraient rester cachées. À la place, il choisit une dague fine et élégante, facile à dissimuler sous les riches tissus de son costume de noble. "Nous devrons compter davantage sur notre esprit et notre agilité ce soir," dit-il à Arianna, ajustant le col de sa chemise brodée.


Arianna, se regardant dans un petit miroir, attachait ses cheveux d'un ruban élégant, dissimulant habilement une fine lame dans les tresses de ses cheveux sombres. "Nous avons toujours su nous adapter," répondit-elle avec un calme résolu. "Notre force ne réside pas uniquement dans nos armes, mais dans notre volonté et notre ruse."


Son regard croisa celui d'Ezio dans le miroir. Il y avait une étincelle de défi, un rappel silencieux de toutes les épreuves qu'ils avaient surmontées ensemble. Ezio lui sourit, son admiration pour elle non dissimulée.


La transformation était maintenant complète. Devant eux se tenaient non pas les redoutables Assassins de la Confrérie, mais un couple de nobles, élégants et raffinés, prêts à se fondre parmi les invités de la haute société. Cependant, derrière leurs apparences soignées, leur esprit d'Assassins restait alerte, prêt à réagir au moindre danger.


Ils quittèrent la tente, leurs pas silencieux sur l'herbe fraîche de la soirée. Chacun portait la conscience du risque accru de cette mission. Sans leur équipement complet, ils devaient s'en remettre davantage à leur intelligence, à leur capacité d'observation et à leur habileté à improviser.


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Alors qu'ils approchaient des portes de San Gimignano, Ezio prit la main d'Arianna, une assurance mutuelle de leur soutien inébranlable. Ils étaient prêts à affronter les dangers de la soirée, à déjouer les complots des Templiers et à mettre un terme au règne de terreur de Vieri de Pazzi.


Le crépuscule enveloppait San Gimignano d'une douce lumière, transformant ses tours médiévales et ses ruelles pavées en un tableau vivant d'une autre époque. Ezio et Arianna, parfaitement costumés en nobles de haut rang, avancèrent vers les portes massives de la ville, leurs mouvements gracieux et assurés trahissant rien de leurs véritables identités.


À l'entrée, des gardes en armure scrutèrent les invités, mais face aux invitations enluminées et au port altier d'Ezio et Arianna, ils s'écartèrent, leur laissant le passage. Une fois à l'intérieur, le couple se mêla à la foule, se glissant aisément parmi les nobles et les courtisans qui se dirigeaient vers le cœur de la fête.


La demeure de Vieri de Pazzi, où se tenait la soirée, était un édifice imposant, ses murs de pierre épais racontant des siècles d'histoire et de pouvoir. Des flambeaux illuminant le chemin vers l'entrée principale révélaient une foule d'invités richement vêtus, leurs rires et conversations bourdonnant comme une ruche animée.


Ezio, le masque du parfait gentilhomme, offrait à Arianna son bras, lui adressant des sourires et des regards complices sous le couvert de leur rôle. Ils parcouraient la salle, observant attentivement les convives, tout en participant aux conversations avec une aisance feinte. Leur objectif était double : se fondre dans la foule tout en recueillant des informations sur la réunion des grands maîtres Templiers.


Arianna, avec sa beauté rayonnante et son intelligence vive, attirait les regards admiratifs et les conversations. Elle répondait avec une grâce naturelle, ses yeux balayant discrètement la pièce, cherchant des indices, des visages connus, des mouvements suspects.


Ezio, quant à lui, jouait son rôle avec une finesse calculée, engageant les nobles dans des dialogues sur la politique et les affaires de la cité, tout en gardant un œil sur les allées et venues autour de lui. Il était particulièrement attentif aux gardes de Vieri, analysant leurs mouvements, leur posture, cherchant des failles dans la sécurité.


Au fur et à mesure que la soirée avançait, l'atmosphère se chargeait d'une énergie frénétique. La musique, les rires, les danses, tout contribuait à créer une façade de frivolité, sous laquelle se cachaient des jeux de pouvoir et des intrigues dangereuses.


Ezio et Arianna savaient qu'ils devaient rester vigilants, chaque conversation, chaque interaction pouvait être une pièce du puzzle qu'ils cherchaient à assembler. Alors qu'ils se déplaçaient parmi les invités, jouant leur rôle à la perfection, ils étaient constamment conscients de l'importance de leur mission. Sous les apparences d'une fête somptueuse, ils se trouvaient en territoire ennemi, jouant un jeu dangereux dont l'issue pourrait changer le cours de leur lutte contre les Templiers.


Alors que la soirée s'intensifiait, les rires et les conversations festives masquaient les mouvements calculés d'Ezio et Arianna. Ils se déplaçaient avec une grâce feinte à travers la foule, leurs yeux toujours en alerte. C'est alors qu'un fragment de conversation, capté au détour d'un couloir, leur offrit l'indice tant attendu.


Un serviteur, ignorant de leur véritable identité, murmura à un autre : "Les maîtres se réunissent dans l'aile ouest... des affaires de la plus haute importance."


Echangeant un regard entendu, Ezio et Arianna saisirent l'opportunité. Ils se frayèrent un chemin à travers la villa, évitant les invités et les gardes, jusqu'à trouver un passage discret menant vers l'aile ouest.


L'atmosphère changeait au fur et à mesure de leur progression, les rires et la musique s'estompant, remplacés par un silence lourd de secrets. Ils se glissèrent dans l'ombre, leurs pas silencieux sur les dalles de marbre froid, leur cœur battant à l'unisson face au danger imminent.


Arrivés à proximité de la salle de réunion, ils trouvèrent un recoin caché, un parfait poste d'observation. De là, ils pouvaient entendre les voix des Templiers.


La voix de Rodrigo Borgia, puissante et autoritaire, dominait la conversation. "Le moment est venu de renverser les Medici. Florence doit tomber entre nos mains pour que notre influence s'étende."


Vieri de Pazzi, arrogant et impétueux, répliqua : "San Gimignano est sous mon contrôle. Nous sommes prêts pour l'assaut."


Francesco et Jacopo, plus mesurés mais tout aussi résolus, acquiescèrent, discutant des détails de leur complot. Leurs plans étaient clairs : un coup d'État minutieusement orchestré pour prendre le contrôle de Florence.


Ezio et Arianna écoutaient, chaque mot gravé dans leur mémoire. Leur présence si proche de ces ennemis mortels, cachés dans l'ombre, ajoutait une tension palpable à l'air. Ils étaient témoins d'une conspiration qui pourrait changer le destin de l'Italie.


Mais ils devaient faire plus qu'écouter. Ils devaient agir. Ezio regarda Arianna, son regard déterminé. "Nous devons avertir les Medici, et vite. Mais d'abord, nous devons ouvrir les portes pour Mario et ses hommes."


Arianna hocha la tête, son esprit déjà en train de planifier leur prochaine manœuvre. Ils se retirèrent silencieusement, prêts à mettre leur plan en action.


La réunion des Templiers se conclut dans une atmosphère lourde de plans sinistres et d'alliances sombres. Vieri de Pazzi, après avoir exprimé ses inquiétudes sur Mario Auditore, reçut des assurances de Rodrigo Borgia, le Grand Maître, qui promit de s'occuper de ce "problème" en temps voulu. Les mots finaux de Vieri, récitant la devise des Templiers, résonnèrent dans la pièce avec une froideur calculée.


Les figures de l'ombre – Francesco, Jacopo, et Rodrigo – quittèrent la villa, leurs pas lourds de conséquences. Tapi dans l'ombre, Ezio observait, une rage silencieuse bouillonnant en lui à la vue de Rodrigo Borgia. Cet homme était un fantôme de son passé, une ombre planant sur la mémoire de l'exécution de son père et de son frère.


"Je pourrais mettre fin à tout cela maintenant," murmura Ezio, sa main se serrant inconsciemment sur la dague cachée dans son vêtement.


Arianna, sentant la tension en lui, posa une main apaisante sur son bras. "Ezio, nous ne pouvons pas. Pas ici, pas maintenant. Ils sont sur leurs gardes, et nous sommes sans nos armes complètes. Nous devons penser à la mission, à Florence."


Ezio, les yeux fixés sur la silhouette s'éloignant de Rodrigo, prit une profonde inspiration, luttant pour maîtriser sa colère. Arianna avait raison. Leur priorité était de transmettre les informations aux Medici et d'ouvrir les portes pour Mario et ses hommes.


Le couple se glissa discrètement hors de leur cachette, se frayant un chemin à travers la villa. Leur progression était un jeu d'équilibriste, un mélange de discrétion et de rapidité. Chaque ombre, chaque coin pouvait cacher un danger, chaque bruit pouvait être celui de leur découverte.


Tandis qu'ils revenaient vers l’entrée de la villa, le bruit de la fête leur parvenait assourdi, un rappel cruel de l'insouciance de certains tandis que d'autres tramait des complots mortels. Ils se faufilaient parmi les invités, leur apparence noble masquant leur véritable nature. Leur cœur battait la chamade, non pas de peur, mais d'urgence. Leur mission n'était pas encore terminée. Ils devaient ouvrir les portes pour Mario et ses mercenaires, un acte qui marquerait le début de la fin pour le règne de Vieri sur San Gimignano.


Alors qu'ils se fondaient dans la foule, Ezio jeta un dernier regard en arrière, un serment silencieux dans son cœur. Rodrigo Borgia et les autres Templiers paieraient pour leurs crimes. Mais pour l'instant, ils devaient agir avec prudence et intelligence, pour la survie de Florence et pour l'avenir de leur propre famille.


La nuit avait drapé la villa des Pazzi dans une étoffe sombre, tissée de dangers et de mystères. La lune, voilée par des nuages errants, jetait une lumière blafarde sur les jardins luxuriants qui entouraient la demeure. Ezio et Arianna, dans leurs déguisements de nobles, se glissaient parmi les invités, leurs sens aux aguets, prêts à saisir le moment opportun pour s'éclipser discrètement. La fin de leur périlleuse mission semblait à portée de main, mais le destin, capricieux, en avait décidé autrement.


Ils avançaient, se faufilant parmi les derniers groupes d'invités, échangeant des sourires et des salutations distantes. La tension montait en eux, un mélange d'anticipation et d'appréhension. Chaque pas les rapprochait de la liberté, chaque murmure était un potentiel signal d'alarme. C'est alors qu'un incident imprévu vint briser leur couverture soigneusement construite.


Un garde du clan Pazzi, le visage buriné par les années et les batailles, un vestige d'un passé que Ezio aurait préféré oublier, croisa son regard. Ses yeux s'écarquillèrent de reconnaissance, et un cri s'échappa de ses lèvres avant qu'Ezio ne puisse réagir : "Auditore !"


Le temps sembla s'arrêter, la musique et les rires s'estompant dans un brouillard lointain. Les gardes, alertés par l'exclamation, se retournèrent, leurs yeux cherchant la source de l'agitation. En quelques secondes, le couple se trouva encerclé par des hommes en armes, leurs épées brillant d'une lueur menaçante sous la lumière de la lune.


Ezio sentit son pouls s'accélérer, une vague d'adrénaline submergeant son calme habituel. Il évalua rapidement la situation : ils étaient en infériorité numérique, sans leurs armes habituelles, au cœur de la forteresse ennemie. La possibilité d'une confrontation directe semblait suicidaire, mais la fuite, tout aussi périlleuse.


À côté de lui, Arianna restait imperturbable, bien qu'il pût sentir la tension dans son corps. Ses yeux parcouraient rapidement la foule des gardes, calculant les angles, les distances, cherchant une échappatoire, un plan.


C'est alors qu'Arianna, dans un éclair de détermination audacieuse, prit une décision cruciale. "Ezio, va," chuchota-t-elle rapidement, un plan se formant déjà dans son esprit. "Je vais les retenir. Trouve un moyen de sortir et ouvre les portes pour Mario."


Ezio, surpris, se tourna vers elle, son regard rempli d'objections non prononcées. "Arianna, non, je ne peux pas te laisser—"


"Tu dois," l'interrompit-elle fermement, ses yeux brillant d'une résolution inébranlable. "C'est notre seule chance. Va, maintenant !"


Sans attendre sa réponse, Arianna s'élança vers l'avant, attirant l'attention des gardes sur elle. Sa robe, bien que contraignante, ne l'empêchait pas de se mouvoir avec une grâce et une rapidité surprenantes. Elle esquivait les lames avec agilité, chaque mouvement calculé pour créer une ouverture pour Ezio.


Ezio, tiraillé entre son désir de protéger Arianna et la nécessité de compléter leur mission, prit une décision déchirante. Il profita de la confusion créée par Arianna pour s'échapper, se frayant un chemin à travers la foule des gardes déconcertés.


Il jetait des regards en arrière, son cœur lourd, alors qu'Arianna continuait de lutter, une danse dangereuse et désespérée contre des adversaires en surnombre. Son esprit était en ébullition, partagé entre l'urgence de la mission et l'inquiétude pour Arianna.


La villa des Pazzi s'était transformée en un champ de bataille, chaque couloir, chaque pièce une étape dans l'épreuve de force et d'ingéniosité d'Ezio. Il se faufilait, esquivait, et parfois affrontait, toujours en mouvement, toujours vers son objectif final : ouvrir les portes de la ville pour l'armée de Mario.


Ezio savait que chaque seconde comptait, non seulement pour la réussite de leur mission mais aussi pour la vie d'Arianna. Le poids de cette responsabilité pesait lourdement sur ses épaules tandis qu'il progressait, déterminé à ne pas laisser leur sacrifice être vain.


Alors que la diversion d'Arianna atteignait son paroxysme, créant un chaos parmi les gardes, elle aperçut Ezio s'échapper avec agilité, disparaissant dans l'ombre de la villa. Son cœur se serra brièvement, partagé entre le soulagement de sa réussite et la réalisation du danger imminent dans lequel elle se trouvait désormais seule. Elle se reconcentra, déterminée à tenir sa position aussi longtemps que nécessaire.


Dans l'intensité du moment, son attention fut momentanément détournée, et ce fut à cet instant critique que le destin la conduisit face à Vieri de Pazzi en personne. Le jeune noble, reconnaissant immédiatement la femme qu'il avait jadis courtisée à Florence, afficha un sourire cruel et triomphant.


"Arianna Auditore," siffla-t-il, entouré de ses gardes. "Quelle ironie que de te trouver ici, jouant à l'espionne."


Arianna, bien qu'encerclée et en infériorité numérique, se tenait fière et inébranlable. Elle savait que ses options étaient limitées, ses armes habituelles lui manquant cruellement. Néanmoins, elle fit face à Vieri avec une bravoure indéfectible, prête à se battre jusqu'au bout.


Le combat s'engagea, Arianna faisant preuve d'une agilité et d'une ruse remarquables, mais les gardes étaient nombreux et bien armés. Chaque mouvement, chaque esquive, l'épuisait un peu plus, tandis que les gardes resserraient leur cercle autour d'elle.


Vieri observait la scène, un sourire satisfait sur les lèvres. Lorsque finalement Arianna fut acculée, il s'approcha d'elle, la détaillant de haut en bas. "Tu es une digne adversaire, Arianna, mais tu es tombée dans mon piège."


Ils échangèrent un regard intense, un mélange de défi et de mépris dans les yeux d'Arianna, de convoitise et de victoire dans ceux de Vieri. C'était un moment suspendu dans le temps, où les rôles passés et présents se mêlaient dans une danse dangereuse.


Sans crier gare, un des gardes frappa Arianna à l'arrière du crâne. La douleur irradia instantanément à travers son crâne, brouillant sa vision. Ses jambes fléchirent, et le monde sombra dans l'obscurité.


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Ezio, déjà loin, ne vit pas sa compagne tomber aux mains de Vieri. Son esprit était concentré sur la tâche à accomplir, ouvrir les portes de la ville pour Mario et ses hommes. Il ne savait pas encore qu'Arianna avait été capturée, et que sa mission venait de prendre une tournure dramatiquement plus complexe et dangereuse.


La nuit à San Gimignano était loin d'être terminée, et les épreuves qui attendaient Ezio ne faisaient que commencer.


Ezio se tenait dans l'ombre, dissimulé derrière un mur de la villa, son regard fixé sur la porte massive de San Gimignano. Le bruit des hommes des Pazzi s'agitant autour de la porte résonnait dans ses oreilles, mais son esprit était ailleurs. Il scrutait la foule, cherchant désespérément un signe d'Arianna. Son absence pesait lourdement sur lui, une inquiétude sourde qui grondait dans le creux de son estomac.


"Arianna," murmura-t-il, sa voix à peine audible. La crainte que quelque chose de terrible lui soit arrivé s'intensifiait à chaque seconde qui passait. Cependant, au fond de lui, il savait qu'il ne pouvait pas se permettre de flancher. La mission devait continuer, pour Arianna, pour la libération de San Gimignano, pour la cause des Assassins.


Les gardes autour de la porte étaient en alerte maximale, rendant toute approche directe suicidaire. Ezio devait attendre le moment propice, un instant d'inattention ou un changement dans leur routine, pour agir. Chaque fibre de son être lui criait de partir à la recherche d'Arianna, mais il savait que la réussite de la mission était leur meilleure chance.


Ezio s'adossa au mur, son esprit en ébullition, tiraillé entre le devoir et l'amour. Les minutes s'écoulaient lentement, chaque tic-tac de l'horloge un rappel cruel du temps qui lui échappait. Enfin, une opportunité se présenta. Un groupe de gardes se déplaça, laissant un passage momentanément moins surveillé vers la porte.


Avec une détermination renforcée par l'urgence de la situation, Ezio s'élança de sa cachette, se déplaçant avec une rapidité et une discrétion qui étaient la marque de son entraînement d'Assassin. Il atteignit le mécanisme de la porte, ses doigts travaillant rapidement pour débloquer le lourd verrou.


Le grincement de la porte s'ouvrant rompit le silence de la nuit, et immédiatement, Mario et ses mercenaires, qui attendaient dans les ombres, se précipitèrent à l'intérieur de la ville. Le cri de bataille d'Ezio, "Pour la liberté !", s'éleva dans l'air nocturne, un signal pour l'assaut.


Alors que la bataille pour San Gimignano commençait, le cœur d'Ezio était lourd. Il avait rempli une partie de sa mission, mais l'autre moitié, Arianna, était toujours introuvable. "Je te retrouverai, Arianna," se promit-il en se joignant au combat, son esprit résolu à la sauver, quel que soit le prix à payer.


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Arianna se réveilla brusquement, une douleur lancinante dans la tête et une sensation de désorientation l'envahissant. Ses yeux s'adaptèrent lentement à la faible lumière de la pièce où elle se trouvait. Les murs en pierre froide et l'espace confiné indiquaient clairement qu'elle était emprisonnée. Ses mains et ses pieds étaient liés, ses mouvements limités.


Alors qu'elle rassemblait ses pensées, la porte de la cellule s'ouvrit avec un grincement sinistre, révélant la silhouette imposante de Vieri de Pazzi. Sa présence était comme une ombre menaçante, son regard fixé sur Arianna avec une intention claire.


Vieri s'avança vers elle, son regard scrutant chaque détail de sa tenue. "Je sais que les Assassins comme toi ont leurs petits secrets, des lames cachées et des poisons," dit-il d'une voix menaçante. "Il est temps de révéler tous tes trésors cachés."


Arianna, bien que liée, ne perdait rien de sa fierté. "Tu ne trouveras rien, Vieri. Je ne suis pas une novice à sous-estimer," rétorqua-t-elle, sa voix emplie de défi.


Vieri, avec un sourire narquois, commença à fouiller Arianna, délaçant une partie de sa robe. Elle résista, se débattant avec chaque once de force qu'elle possédait, malgré ses mains liées. Chaque mouvement d'Arianna était calculé, cherchant à empêcher Vieri de découvrir ses armes secrètes.


Cependant, Vieri, connaissant bien les tactiques des Assassins, fut méthodique dans sa recherche. Ses mains parcouraient les tissus et la peau nue. Arianna en frissonna de dégoût. Finalement, il découvrit une à une les lames cachées, les retirant avec une satisfaction évidente. "Impressionnant, mais pas suffisant pour t'échapper, ma chère."


Arianna, désormais désarmée mais pas vaincue, le fixa avec une détermination inébranlable. "Tu peux prendre mes armes, Vieri, mais tu ne prendras jamais ma volonté. Ezio viendra, et ta fin est proche."


Vieri rit à la provocation, tenant l'une des lames cachées d'Arianna entre ses doigts, il l'observa avec un intérêt malsain. Il se tourna vers elle, son sourire reflétant une cruauté perverse. "Ces lames... elles sont le symbole de votre ordre, n'est-ce pas ? Un signe de votre soi-disant 'puissance'." Sa voix était chargée de mépris.


Arianna le regardait, son visage impassible malgré la tension palpable dans la pièce. "Elles sont un outil, rien de plus. La véritable force réside dans la conviction, Vieri, quelque chose que tu ne comprendras jamais."


Vieri ricana, se rapprochant d'elle. Dans un geste brusque et théâtral, il utilisa la lame pour déchirer le devant de la robe d'Arianna, révélant ainsi son intention de la dominer par l'intimidation. "Voyons voir si ta conviction peut te protéger maintenant," dit-il avec un sourire narquois."Depuis notre rencontre à Florence, Arianna, je t'ai toujours désirée," commença-t-il, sa voix chargée d'une émotion amère. "Et maintenant, le destin t'a amenée ici, dans ma demeure." 


Arianna, bien que liée et captive, gardait une posture droite et défiante. "Vieri, tu as toujours été un homme petit, animé par la jalousie et la vengeance," répliqua-t-elle avec calme. "Ce que tu penses être une victoire n'est qu'une preuve de ta faiblesse."


Vieri s'approcha d'elle, son sourire se transformant en une expression de dérision. "Oh, mais ce n'est pas seulement de la faiblesse, Arianna. C'est la justice. Ton mari, Ezio, il a pris ce qui m'était cher. Aujourd'hui, je prends ma revanche."


Arianna soutint son regard, son cœur battant avec force, mais sa voix ne trahit aucune peur. "Ta revanche ? En m'emprisonnant ici ? Tu te trompes si tu penses que cela m'affaiblira. Ezio viendra, et ta chute sera d'autant plus douce."


Vieri se tut un moment, considérant Arianna. “Tu es forte, Arianna. Peut-être même plus que ton mari. Mais cela ne changera rien. Tu sais, ton mari et moi, nous avons une longue histoire," dit Vieri, sa voix chargée d'un ressentiment ancien. "Il fut un temps où Ezio a... fréquenté ma sœur. Il l'a séduite puis l'a abandonnée. Il pensait qu'il pouvait jouer avec les Pazzi sans conséquences." Tout en disant cela, il jeta négligemment la lame qu’il tenait jusque-là et s’avança jusqu’à être à un souffle d’Arianna. Il s'arrêta juste devant elle, presque à la toucher. "Tu vois, Arianna, tu es à ma merci maintenant. Complètement à ma merci," dit-il, sa voix imprégnée d'un sentiment de triomphe.


Arianna, malgré sa position vulnérable, le fixa directement, son regard rempli de défiance. "Tu ne m'impressionnes pas, Vieri. Tu es un lâche qui se cache derrière son pouvoir et sa position."


Vieri, irrité par son audace, étendit la main vers elle, cherchant à toucher sa poitrine presque exposée. Mais Arianna, même dans sa situation précaire, n'était pas sans défense. Avec une agilité surprenante, elle se débattit, repoussant son bras avec force.


Frustré par sa résistance, Vieri utilisa sa force pour la repousser violemment. La tête d'Arianna heurta le mur de la cellule, un choc qui la sonna momentanément. Elle sentit sa vision se troubler, la douleur irradiait à travers son crâne.


Profitant de sa désorientation, Vieri la retourna brusquement, la forçant à faire face au mur. Arianna sentit le souffle chaud et malsain de Vieri dans son cou, son cœur battant contre sa poitrine. "Tu sais, Arianna," commença-t-il, sa voix emplie de mépris, "c'est une occasion parfaite pour moi de me venger de ton mari." Les mains de l’homme commencèrent à remonter sa robe. 


Arianna, malgré la douleur et la position précaire dans laquelle elle se trouvait, se débattait mais en vain l’homme était trop fort. "Ta vengeance est pathétique, Vieri. Tu ne fais que montrer ta faiblesse," rétorqua-t-elle fermement, refusant de céder à la peur.


Vieri ricana, son souffle s'accélérant légèrement dans son excitation malsaine tandis que ses doigts atteignaient le haut des cuisses de sa captive. "Oh, mais ce n'est pas seulement pour moi. C'est pour tout ce qu'Ezio a pris. Chaque victoire qu'il a remportée, chaque triomphe, je vais le faire payer, en commençant par toi."


Arianna, malgré la pression exercée sur elle, refusait de céder à la peur. Elle luttait contre l'emprise de Vieri, chaque mouvement témoignant de sa détermination et de sa force. "Tu ne gagnes rien, Vieri," dit-elle d'une voix étouffée. "La force ne vient pas de la domination des autres, mais de la capacité à se battre pour ce qui est juste."


Vieri émit un rire moqueur, mais son emprise ne faiblit pas, au contraire, il s’écrasa davantage contre elle poussant un genoux entre ses cuisses, et dans cette proximité forcée Arianna sentit l’excitation de Vieri contre ce qu’elle avait de plus intime. "Tu as peut-être du courage, Arianna, mais aujourd'hui, cela ne te sauvera pas."termina-t-il avant de pousser en avant. 


Arianna hurla mais ses cris furent noyés par le rire vainqueur de Vieri. 


-


Après l'acte brutal et impitoyable, Vieri de Pazzi se rhabilla, son regard imprégné d'une satisfaction cruelle et méprisante. Arianna, quant à elle, demeurait immobile, son esprit englouti dans un état de sidération profonde. La pièce, sombre et étouffante, semblait se rétrécir autour d'elle, laissant transparaître une atmosphère empreinte de désolation et de terreur.


Vieri, ajustant sa tenue avec une nonchalance calculée, rompit le silence. « Ma vengeance n'est que commencée, » murmura-t-il d'une voix chargée de rancune. Il observa Arianna, son regard froid ne trahissant aucun signe de remords ou de compassion. Elle semblait être une simple pièce dans son jeu cruel de domination et de pouvoir.


Soudain, des coups frénétiques retentirent à la porte de la cellule. Les gardes, visiblement affolés, informèrent Vieri que la grande porte avait été forcée et que des mercenaires inondaient la villa. L'expression de Vieri se figea, une réalisation soudaine le frappant de plein fouet. Ezio Auditore, son ennemi juré, était à l'origine de cette attaque.


Se tournant vers Arianna, Vieri lui lança une promesse terrifiante. "Je vais tuer lentement ton mari, et ensuite, je reviendrai achever ce que j'ai commencé avec toi." Sa voix était empreinte d'une menace sinistre, ses mots résonnant comme le glas dans la pièce.


À ce moment, Arianna, malgré son état de choc, sentit une vague de terreur et de détermination la submerger. L'idée que Vieri puisse s'en prendre à Ezio raviva en elle une étincelle de résistance. Elle savait qu'elle devait trouver la force de se battre, non seulement pour sa propre survie, mais aussi pour celle d'Ezio.


Alors que Vieri quittait précipitamment la cellule pour rejoindre ses hommes, Arianna se retrouva seule, son esprit en ébullition. Les bruits de combat à l'extérieur devenaient de plus en plus forts, signe que la bataille faisait rage. Chaque coup d'épée, chaque cri, chaque bruit de pas résonnait dans son cœur comme un appel à l'action.


Dans l'obscurité de la cellule, les échos du combat extérieur résonnaient comme un lointain tumulte, contrastant cruellement avec le silence oppressant qui enveloppait Arianna. Attachée, elle se trouvait dans une position vulnérable et humiliante, la brutalité de l'acte subi la marquant tant physiquement que psychologiquement. La précipitation de Vieri hors de la cellule n'avait laissé derrière lui que le vide et le désespoir.


Arianna, bien que sidérée et physiquement entravée, sentait en elle un sursaut d'esprit combatif. Malgré la douleur lancinante et le sentiment d'impuissance, elle savait qu'elle devait se battre, non seulement pour sa propre dignité mais aussi pour ceux qu'elle aimait - Ezio, sa fille, et l'ordre. Son esprit, malgré la tourmente, se concentrait sur cette nécessité impérieuse.


Avec une détermination farouche, Arianna entreprit de desserrer ses liens. Ses mouvements, bien que limités et douloureux, étaient guidés par une volonté inébranlable. Elle tordait et tirait doucement sur les cordes, cherchant à gagner ne serait-ce qu'un petit degré de liberté. Après de longs moments d'efforts laborieux, elle parvint à rendre les attaches suffisamment lâches pour lui permettre un semblant de mouvement.


Se penchant péniblement vers le bassin d'eau situé non loin, Arianna s'efforça de se nettoyer, chaque geste une lutte contre la douleur et le souvenir de l'agression. L'eau, bien que froide, offrait un soulagement fugace à sa peau meurtrie. Avec une précision méthodique, elle éliminait les traces visibles de son calvaire, tout en étant douloureusement consciente des cicatrices invisibles qui demeuraient.


Son esprit, malgré la vulnérabilité de son corps, était empli d'une force surprenante. Elle ne pouvait pas effacer ce qui avait été fait, mais elle pouvait se préparer pour ce qui allait suivre. Remettant en place sa robe avec des gestes déterminés, Arianna couvrait son corps marqué par la violence, un acte de préservation autant que de défi.


La bataille au-delà des murs de sa cellule semblait s'intensifier, les bruits de combat se rapprochant de plus en plus. Chaque cri et chaque bruit d'épée qui s'entrechoquait résonnait en elle, rallumant la flamme de sa détermination. Arianna savait qu'elle avait un rôle à jouer dans cette lutte, une cause pour laquelle se battre.


Soudain, la porte de la cellule s'ouvrit bruyamment, révélant l'un des capitaines de Mario, un homme qu'Arianna connaissait bien. Il ne s'attarda pas sur son état ou sa vulnérabilité. Sans un mot, il détacha ses liens, lui tendit des vêtements propres et une lame. Arianna accepta le tout, un regard de gratitude dans ses yeux.


En cet instant, elle n'était plus une victime, mais une Assassin. Elle revêtit rapidement les vêtements, sentant le tissu contre sa peau comme une armure, une barrière contre la fragilité de sa condition récente. La lame dans sa main était un poids familier, un rappel de son identité et de sa force.


En s'habillant, Arianna ressentait chaque contact du tissu sur sa peau comme un rappel douloureux de sa captivité. La lame qu'elle tenait dans sa main était familière, mais son poids semblait différent, comme si elle portait désormais le fardeau de ses récentes épreuves. La vulnérabilité de son corps et de son esprit était palpable, mais en même temps, elle ressentait une force intérieure grandissante, une volonté de ne pas se laisser définir par sa souffrance.


Ses mouvements étaient hésitants, chaque pas mesuré, mais son regard était fixe, résolu. Arianna savait que sa route vers la guérison serait longue et semée d'embûches. Les cicatrices laissées par Vieri ne disparaîtraient pas facilement, ni celles de son corps ni celles de son âme. Cependant, elle refusait de se laisser submerger par la peur et le désespoir. Elle puisait dans son passé d'Assassin, se rappelant les nombreuses fois où elle avait surmonté l'adversité.


Le capitaine la conduisit à travers les couloirs en ruine, l'air rempli des sons de la bataille qui faisait rage à l'extérieur. Arianna se sentait faible, son corps tremblant sous l'effort, mais son esprit était clair. Chaque pas vers la sortie était un pas vers la liberté, un défi à ceux qui avaient cherché à la briser.


Elle savait que la confrontation avec Ezio serait difficile, la révélation de ses épreuves un fardeau supplémentaire pour lui. Mais elle était également déterminée à surmonter cette épreuve ensemble, à reconstruire ce qui avait été endommagé, à se battre non seulement pour sa propre guérison, mais aussi pour leur avenir commun.


Arianna, malgré sa vulnérabilité, portait en elle une force indéniable. Elle était à la fois une victime des circonstances et une survivante, une femme dont la volonté de se battre n'était pas éteinte, mais plutôt renforcée par les épreuves qu'elle avait surmontées.


-


Dans les rues étroites et sinueuses de San Gimignano, la bataille faisait rage, transformant chaque ruelle pavée en un champ de bataille impitoyable. Le fracas des épées s'entrechoquant, les cris aigus des combattants blessés et le bruit sourd des corps tombant sur le sol composaient une sinfonie chaotique de guerre. Ezio Auditore, le jeune et fougueux Assassin, guidait l'avancée des troupes de son oncle Mario avec une détermination farouche, son esprit partagé entre le devoir et l'inquiétude pour Arianna, dont l'absence prolongée pesait lourdement sur son cœur.


Perché sur les toits de la ville, Ezio se déplaçait avec une agilité féline, ses mouvements fluides et précis trahissant les années d'entraînement rigoureux. Chaque saut d'un toit à l'autre était calculé, chaque atterrissage silencieux. Son regard d'aigle était fixé sur la haute tour qui se dressait au centre de la ville, où Vieri de Pazzi, son ennemi juré, se terrait. Comme une ombre, il glissait d'un toit à l'autre, son corps ondulant avec une grâce mortelle, chaque mouvement empreint d'une détermination implacable.


Alors qu'il approchait de la tour, Ezio rencontra des résistances de plus en plus féroces. Les hommes de Pazzi, reconnaissant l'Assassin redouté, se rassemblèrent pour lui barrer le chemin. Mais Ezio, armé de ses lames secrètes et de sa ruse, se fraya un chemin à travers eux avec une aisance spectaculaire. Ses attaques étaient rapides et brutales, chaque frappe visant à neutraliser ses adversaires avec une efficacité mortelle. Sa silhouette agile esquivait les assauts ennemis avec une précision chirurgicale, transformant chaque confrontation en une danse mortelle.


Mais au fond de lui, une inquiétude grandissait. L'absence d'Arianna, cette énigme qui le tourmentait, ajoutait une couche de rage à ses combats. Il se demandait où elle pouvait bien être, pourquoi elle n'était pas à ses côtés dans ce moment critique. Était-elle en sécurité ? Avait-elle été capturée ? Ces pensées tournaient en boucle dans son esprit, alimentant sa fureur au combat.


Poursuivant son ascension vers la tour, Ezio savait qu'il devait rester concentré sur sa mission. Chaque pas le rapprochait de Vieri de Pazzi, l'homme responsable de tant de souffrances dans sa vie. La perspective de cette confrontation le galvanisait, lui donnant la force de surmonter les obstacles qui se dressaient devant lui. Mais dans son cœur, l'image d'Arianna restait gravée, un souvenir doux-amère qui le hantait même au cœur de la bataille.


Enfin, après une ascension aussi périlleuse qu'éprouvante, Ezio Auditore atteignit le sommet de la tour. Là, se tenait Vieri de Pazzi, le visage tordu par la haine et une soif de pouvoir insatiable. Leurs regards se croisèrent, lourds d'années de rivalité et de rancœur accumulées. Un silence tendu précéda le duel qui s'annonçait, un combat qui promettait d'être d'une intensité brutale.


Vieri, avec la malice et la cruauté qui le caractérisaient, cherchait non seulement à vaincre Ezio, mais aussi à l'anéantir moralement. « Ezio, toujours si ignorant. As-tu seulement remarqué l'absence de ta chère Arianna ? » lança-t-il avec un sourire venimeux.


Cette mention fit l'effet d'une onde de choc pour Ezio. « Que lui as-tu fait, Vieri ? » sa voix était basse, chargée de menace.


Le sourire de Vieri s'élargit, ses yeux brillant d'une lueur malsaine. « Oh, Ezio, ta chère Arianna... Elle a été un cadeau exquis. J'ai pris grand plaisir à la détruire, morceau par morceau, tout comme tu as détruit ma famille. »


Ezio sentit un mélange de choc, d'incrédulité et de rage bouillir en lui. « Tu mens ! » cracha-t-il, mais une part de lui craignait la vérité dans les mots de Vieri.


« Oh, Ezio, ta réaction est encore plus délicieuse que je ne l'imaginais. Tu veux savoir ce que j'ai fait à Arianna ? Comment j'ai pris plaisir à briser ce qui te tenait le plus à cœur ? » sa voix était emplie de fierté malsaine.


Ezio, secoué par une tempête d'émotions, peinait à se concentrer sur le combat. « Tais-toi, Vieri ! » cracha-t-il, mais une partie de lui craignait et désirait en même temps connaître la vérité."Où est-elle ?" gronda-t-il. "Qu'as-tu fait d'Arianna ?"


Un sourire pervers se dessina sur le visage de Vieri, ses yeux brillant d'une malice cruelle. "Oh, Ezio, tu serais surpris de savoir à quel point ta chère épouse peut être... accueillante," cracha-t-il avec mépris.


Ezio sentit son sang se glacer, une horreur indicible l'envahissant. "Qu'as-tu fait ?" répéta-t-il, sa voix tremblante de fureur contenue.


Vieri rit, un rire sinistre et satisfait. "J'ai pris ce qui était à toi, Ezio. J'ai montré à ta chère Arianna à quel point elle est désirable... à ma façon." Ses mots étaient empoisonnés, chargés d'une implication révoltante.


Ezio, submergé par une rage aveugle, hurla "Tu mens ! Arianna ne se laisserait jamais..."


Vieri interrompit Ezio d'un ton moqueur. "Oh, mais elle n'avait pas le choix, Ezio. J'ai fait d'elle la mienne, encore et encore. Elle portera mes marques, Ezio, une preuve éternelle de ma victoire sur toi."


La révélation frappa Ezio comme un coup de poignard en plein cœur. Les images insupportables de Vieri abusant d'Arianna envahirent son esprit, le plongeant dans un abîme de désespoir et de colère.


« J'ai violé ton Arianna, Ezio. J'ai pris plaisir à la voir se débattre, à entendre ses cris. Elle t'appelait, tu sais ? Mais tu n'étais pas là pour la sauver, » ricana Vieri.


Ces mots frappèrent Ezio avec une force dévastatrice. Un mélange de choc, d'horreur, de douleur et de rage l'engloutit. La vision d'Arianna, souffrante et appelant son nom, était insupportable. Sa douleur se transforma en une force destructrice, une tempête d'émotions incontrôlables.


« Tu vas payer pour chaque souffrance que tu lui as infligée, » hurla Ezio, déchaînant sur Vieri une série d'attaques impitoyables.


Le combat devint un ouragan de rage. Chaque mouvement d'Ezio était un mélange de technique affûtée et de brutalité instinctive, ses lames frappant avec une force et une précision impitoyables. Il n'était plus guidé par la stratégie ou la raison, mais par un désir viscéral de vengeance.


Vieri, surpris par cette fureur déchaînée, luttait pour parer les assauts. Mais même dans sa défense, il gardait son sourire cruel, savourant chaque instant de la douleur qu'il avait infligée.


Le duel n'était plus seulement une confrontation physique ; c'était une bataille d'émotions brutes, un affrontement de deux âmes enflammées par des années de haine et de vengeance. Pour Ezio, ce n'était plus seulement une lutte pour la justice, c'était une quête pour apaiser la tempête dévastatrice qui ravageait son cœur.


Le duel entre Ezio et Vieri s'intensifiait, chaque coup porté par Ezio alimenté par une rage aveuglante. Vieri, cependant, maintenait son sourire cruel, prenant un plaisir sadique à voir Ezio se débattre dans sa souffrance.


« Tu ne comprends pas, Ezio. J'ai désiré Arianna depuis des années. Sa beauté, son esprit... tout en elle m'attirait. Et la posséder... la prendre de toi... c'était un plaisir que je ne pouvais pas refuser, » déclara Vieri, ses yeux brillant d'une convoitise malsaine.


Ezio sentit une nouvelle vague de nausée l'envahir. La révélation que Vieri avait convoité Arianna depuis longtemps, non seulement pour le blesser mais aussi par désir, rendait son acte encore plus abject.


« Tu es un monstre, Vieri. Tu paieras pour chaque seconde de douleur que tu lui as infligée, » gronda Ezio, attaquant avec une fureur redoublée.


Vieri esquivait les coups, son agilité contrastant avec la brutalité d'Ezio. « Et après ta mort, Ezio, je pourrai la reprendre. Elle sera à nouveau à moi, à pleurer sur ton cadavre. Imagine cela, ton amour pleurant dans mes bras. »


Ces mots étaient le carburant ultime pour la fureur d'Ezio. Chaque frappe, chaque mouvement était un cri de rage contre les injustices subies par Arianna. Le combat n'était plus seulement une question de vengeance ; c'était une lutte pour protéger ce qui restait de l'âme d'Arianna, pour préserver sa mémoire de la souillure de Vieri.


Leur duel semblait être un affrontement de forces opposées – la rage incontrôlable d'Ezio contre la cruauté calculatrice de Vieri. Dans cet affrontement, il n'y avait pas de place pour la pitié ou la retenue. Chaque coup d'Ezio était un refus catégorique de la vision perverse de Vieri, un rejet de son désir de posséder et de détruire ce qui était cher à Ezio.


Dans le tumulte furieux de leur combat, Ezio avait finalement pris le dessus, sa Lame secrète transperçant mortellement Vieri de Pazzi. Alors que son ennemi juré s'effondrait, Ezio, le souffle court, le corps vibrant de l'adrénaline du combat, le saisit violemment par le col de sa chemise. Son regard était celui d'un homme désespéré, cherchant en vain des réponses sur Arianna.


« Où est-elle, Vieri ? Parle ! » exigea Ezio, sa voix éraillée par la rage.


Vieri, malgré la gravité de ses blessures, conservait son sourire narquois. « Cherches-tu des confessions, Ezio ? Tu ne trouveras que le vide... » cracha-t-il, le mépris teintant ses derniers mots.


Ezio secoua Vieri avec plus de force, ses yeux brûlant d'une intensité sauvage. « Dis-moi où elle est ! » hurla-t-il, mais la lumière dans les yeux de Vieri s'éteignit, emportant avec elle toute chance d'en savoir plus.


Submergé par un mélange d'émotions - la frustration, la colère, la peur pour Arianna - Ezio continua de secouer le corps sans vie de Vieri, comme s'il pouvait encore arracher des réponses à ce cadavre.


C'est à ce moment que Mario apparut, son visage marqué par la fatigue et les stigmates de la bataille. Voyant la fureur incontrôlée de son neveu, il intervint.


« Ezio, cela suffit ! » dit-il fermement, posant une main sur l'épaule de son neveu.


Ezio se retourna brusquement, son regard encore empli de rage incontrôlable. « Comment peux-tu me demander de respecter cet homme ? Il... il a pris Arianna, il l'a... » Sa voix se brisa sous le poids de ses émotions.


Mario le regarda avec une compassion empreinte de gravité. « Je comprends ta douleur, Ezio, mais ceci... ce n'est pas notre voie. Nous sommes des Assassins, pas des bouchers. Nous combattons pour la justice, pas pour la vengeance aveugle. »


« Justice ? » cracha Ezio, les larmes de rage et de désespoir mêlées dans ses yeux. « Où était la justice pour Arianna ? »


Mario posa une main réconfortante sur l'épaule d'Ezio. « La route que nous choisissons n'est pas facile, Ezio. Elle est semée de douleur et de sacrifices. Mais nous devons rester fidèles à nos principes, même face à des abîmes de ténèbres. »


Il se pencha alors pour fermer les yeux de Vieri, murmurant une courte prière. Ezio observait, tiraillé entre son désir de vengeance et les enseignements de son oncle.


« Ne te rabaisse pas à son niveau, » continua Mario, se relevant. « Tu es meilleur que cela, Ezio. Garde ton humanité, même face à la plus noire des trahisons. C'est ce qui nous différencie de nos ennemis. »


Ezio resta silencieux, son regard se perdant dans le lointain. Les mots de son oncle résonnaient en lui, mais la tempête de ses émotions était loin d'être apaisée. Les révélations de Vieri, la rage qui bouillonnait en lui, et maintenant le poids des enseignements de Mario s'entrechoquaient dans son esprit, le laissant face à un conflit intérieur qui reflétait le chaos de la guerre qui les entourait.

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